Un dragon opportuniste.
L’engagement rapidement pris au sérieux par les deux équipes démontre qu’ils sont bien entrés dans ce match éliminatoire. Amiens ouvrant le bal des tirs cadrés, Rouen réplique sur le contre qui suit montrant qu’il a lui aussi du répondant. Mais c’est les visiteurs qui vont afficher le plus d’allant sur le but adverse, Pintaric gelant un palet facile devant son but faire retomber la pression mise sur son équipe.
Peu après, les dragons se mettent une première fois à l’amende sur une faute d’inattention, les zèbres sifflant un surnombre. Cette sanction aura l’effet d’une claque sur des dragons qui vont prendre leur responsabilité en bloquant toutes attaques adverses et vont même s’offrir un cadeau de noël avant l’heure.
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Photographe : Marine Romain |
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Sur leur infériorité grâce à un palet chipé par Vigners sur la ligne bleue après un cafouillage face au but de Buysse.
Profitant de ce face a face, l’attaquant Letton part défier le cerbère Gothique d’un tir rageur, faisant tinter la barre avec un palet rentrant. (5.07 / 1 – 0 / Vigners sans ass).
Si ce coup du sort pour les voisins Picards n’entame en rien leur volonté d’en découdre avec leur hôte, cela permet aux Dragons de gagner en confiance, et de se montrer enfin plus incisifs dans leurs attaques. Vigners à nouveau, tente cette fois un gri-gri devant la cage, puis c’est Lampérier et Crinon qui ne peuvent faire mieux face à Buysse qui ne laisse rien passer.
Sur la première supériorité Rouennaise, les unités spéciales ne pourront cadrer qu’un seul tir, de Chakiachvili de la bleue, la faute à une défensive Picarde bien positionnée et solidaire devant son goal. Il reste 5 minutes à jouer et à nouveau Vigners se retrouve en situation idéale pour marquer, mais cette fois Buysse dit non.
Sur une nouvelle attaque des Picards, le tir laisse un rebond vicieux, sur lequel les Picards se ruent pour marquer.
Lamarche sauve son équipe en projetant le palet hors de la zone dangereuse sur un plongeon en catastrophe, du bout de la crosse, la relance est coté Rouennaise. Pintaric peut rentrer dans les vestiaires avec son but inviolé.
Amiens remets les pendules à l’heure.
Comme pour le premier tiers, Les Gothiques se montrent plus audacieux, avec leur pressing et leurs contres rapides, ils mènent une fois de plus les débats sur les cinq premières minutes, avant que les Dragons se remettent dans une situation plus à leur avantage. Ainsi, sur un rebond laissé par le cerbère Picard, s’en suit une mêlée devant le but pour récupérer le palet. Les zèbres feront parler leur sifflet pour mettre fin à une situation inextricable (25’).
Sur l’engagement suivant le tir plein axe de Caron est dévié de la palette par Buysse, mais l’ascendant pris dans ce tiers reste coté Picard qui par deux fois vont provoquer le surnombre en contre rapide prenant en défaut la défense rouennaise. Heureusement, leur dernier rempart, bien dans son match, permet de palier aux manques de réactivité.
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Photographe : Marine Romain |
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Une nouvelle pénalité sifflée à l’encontre des Gothiques permet aux Normands de souffler un peu et de tenter de creuser l’écart. Mais tel un mur infranchissable, et sans solution de tirs ; les unités spéciales Rouennaises se montrent particulièrement imprécises dans leurs rares occasions de tir. Pire, un retard de jeu évitable offre un retour à égalité anticipé. Rouen gagne l’engagement mais sur l’attaque qui suit, le tir cadré trouve la barre transversale. Les gothiques ne profiteront pas de la supériorité offerte pour prendre le large, le killer Play Normand faisant le Job.
Reprenant des couleurs, les Dragons parviennent enfin à se créer des situations de surnombre, mais un peu trop individualistes, ils loupent une cage ouverte. Les zèbres sifflant sur cette même action une crosse haute Picarde, cela ouvre des opportunités aux Normands, concrétisées par un tir de Flood (32.42) puis de Deschamps qui fait une nouvelle fois tinter la barre du but.
Profitant du momentum, les Rouennais tentent, mais la finition manque, comme cette reprise devants les buts de Caron, mais la cage ayant bougée, cela n’aurais pas changé la donne. Puis Guttig dont le tir est capté d’une mitaine reflexe de Buysse. Nesa essaie un contre rapide, mais temporise trop et se trouve gêné par le retour d’un défenseur adverse (33’).
Malheureusement pour les Dragons, cette période de domination va se trouver stoppée par une égalisation Picarde, qui une fois de plus va jouer de son atout maitre, le contre.
Il reste à peine plus de trois minutes à jouer et sur un deux contre un, initié par Baazi, Leclerc G. prend de vitesse les Dragons, entrant dans l’axe dans la zone adverse suivi de près par Sevcenko. Ce dernier fait une passe en retrait vers Baazi qui, lancé, lance un missile qui troue les filets d’un Pintaric masqué (36.35 / 1- 1 / Baazi ass Sevcenko et Leclerc G).
Forts de ce retour en force, les Gothiques, tentent de creuser l’écart dans les minutes qui suivent sur une action du même type, mais cette fois sont contrés avant d’avoir pu tenter un tir. La sirène sonne la fin de ce tiers sur cette parité.
Une pénalité fatale aux Dragons.
Comme souvent dans les quelques matchs joués par les dragons cette saison, le retour sur le glaçon est à l’avantage de l’adversaire du jour qui durant les cinq premières minutes se montre plus apte à appliquer les consignes données dans le vestiaire par leur coach.
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Photographe : Marine Romain |
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A l’image de Baazi, le buteur de l’égalisation Picarde qui d’un tir lointain envoie un missile obligeant Pintaric à laisser un rebond, qui sera dégagé au forceps par ses équipiers pour éloigner le danger. Coté Gothique, la volonté d’en découdre et le manque de match à enjeu provoque une pénalité sifflée à l’encontre du capitaine des Gothiques (41’). Mais les dragons vont une fois de plus buter sur une défensive appliquée et un Buysse intraitable. En manque de solutions, après deux tirs non cadrés, les deux équipes reviennent à égalité.
Appliqués les Picards mettent en difficulté les Dragons. En jouant une défensive haute et deux joueurs systématiquement sur le porteur du palet en entrée de zone, ils ont trouvé comment museler les attaquants Rouennais. De plus, jouant le contre rapide, les gothiques arrivent régulièrement à créer le surnombre et provoquent les fautes.
Cette troisième pénalité s’avèrera fatale aux ambitions Rouennaises de poursuivre l’aventure. Dès la remise en jeu, les Gothiques font le siège et Pintaric sauve son équipe, une nouvelle fois, en gelant le palet de son corps, sur un rebond vicieux.
La remise en jeu suivante, bien orchestrée, est rapidement gérée sur l’engagement pris par West qui transmet à Boivin, qui d’un slap prends à froid Pintaric avant qu’il ait pu bien prendre ses appuis. (47.21 / 1 – 2 / Boivin ass West).
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Photographe : Marine Romain |
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Loin de se satisfaire de cet avantage pris, les Picards veulent en rajouter une couche et essaient de porter l’estocade à des dragons qui semblent sonnés. Loin d’être abattus, les Rouennais tentent un retour à égalité rapide par Lamarche en solo, qui tente sa chance. Mais Buysse d’une belle mitaine (49’) puis des jambières repousse sereinement les tentatives de retour à parité.
Peu après Barker manque de chance sur son tir qui touche la barre du but Picard. Si Rouen pousse, les Joueurs du coach Mortas se montrent toujours aussi dangereux, voire plus en contre, obligeant Pintaric à faire des arrêts reflexe, pour pallier aux manque de percussion de ses défenseurs.
Il reste à peine deux minutes à jouer, et une dernière occasion de revenir dans le match est sifflée par les arbitres en faveurs des Dragons. Le coach Lhenry, fait sortir son gardien. Mais la maison Picarde fait le dos rond, et solidairement fait face aux trop rares occasions de tirs des Dragons. Avant de savourer une victoire héroïquement acquise dans l’antre des Dragons.
Comme le précisera par la suite en conférence de presse, le coach Lhenry, « cela c’est joué sur pas mal de détails », mais qui ont de l’importance dans un match à élimination directe… Ainsi les tirs sur transversales et le manque de rythme en compétition n’excusent en rien ce résultat.
les Dragons malgré leur bonne volonté ont péché dans la rapidité à prendre des décisions comme dans leur réactivité de repli défensif.
Ce qui a laissé à l’adversaire l’opportunité de bien se placer, d’avoir une lecture claire dans le jeu des dragons et surtout de se créer des situations de surnombre et imposer leur jeu en zone d’attaque.