Petite note humoristique : c’est sur la musique de la panthère rose que les joueurs Amiénois sont accueillis sur le glaçon Rouennais. Il ne fallait pas être en retard pour cette rencontre puisque la grande aiguille n’a pas encore fait un demi-tour que les dragons lèvent déjà les bras au ciel. Tarantino récupère un palet qui traine, pivote sur lui-même et adresse une frappe soudaine qui passe entre les jambières de Koivula (00’20). Joie de courte durée puisqu’à la surprise générale, ce but est refusé! pour qui, pour quoi ? Sans doute que le corps arbitral n’était pas bien placé.

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009

Frustré par ce coup du sort, Rouen n’a pas le temps de cogiter ni d’avoir des regrets.

Les rouennais trouvent la récompense une minute après. Après un relais et une entrée de zone dans l’axe de Tardif, celui-ci décale Mallette sur sa droite. Le lancer puissant du Capitaine normand trouve le trou (1-0 / 01’18 Mallette ass. Tardif et Desrosiers). La pression Rouennaise reste constante et Koivula doit intervenir sur une mine de Virolainen à la bleue (01’57). Les Amiénois sont acculés sur leur but, sur une mise au jeu gagnée par Rouen coté gauche, le puck arrive à Thinel qui, de volée, frappe. Son tir est ralenti par Koivula sans être maitrisé, et, en voulant le récupérer, il se le pousse au fond (02’02). But accordé dans un premier temps puis refusé par Mr l’arbitre après discussion avec les Amiénois. Deux buts (tout a fait valables) refusés en moins de deux minutes, voilà qui aurait pu toucher plus d’une formation. Il en faut bien plus pour terrasser un dragon qui s’accapare la rondelle. Sur une supériorité, tous les artilleurs normands s’activent mais rien n’y fait et Koivula ferme la porte.
La première grosse occasion picarde intervient suite à une supériorité mais Pazak, bien gêné par la défensive Rouennaise, ne peux propulser correctement le palet alors que la cage est bien ouverte (08’23). Cette occasion réveille quelque peu les Gothiques et Henderson s’y essaye mais Koenig répond présent (08’50). La partie se durcit tout en restant à la limite de la correction. Sur une infériorité, Riendeau par en contre mais se heurte à Koenig qui fait l’arrêt 13’10). Dépité par sa non réussite il va commettre une erreur en faisant trébucher le portier normand. Petite cause, grands effets, à 5 contre 3 les dragons ne ratent pas l’occasion de punir le coupable.
Le palet circule en zone offensive et c’est Öhberg seul à la bleue plein axe qui fusille Koivula en trouvant la lucarne gauche (2-0 / 14’45 Öhberg ass. Zwikel et Tardif). Bien que menés largement au score et toujours en infériorité, Pazak pour les amienois fait souffler le froid chez les supporters normands en filant en break mais Koenig fait l’arrêt une première puis une seconde fois sur le rebond toujours face à Pazak (15’22). A force de persévérance, les Gothiques vont être récompensés. Une situation confuse devant la cage de Koenig, Riendeau tire, Keonig fait l’arrêt ou croit le faire, tant et si bien que l’arbitre accorde le but après un temps de réflexion.
Malgré la réclamation des dragons rien ne changera (2-1 / 16’12 Riendeau ass. Petit). Il est dommage que l’on accorde à l’un ce que l’on refuse à l’autre surtout dans le doute. Mais ne voulant pas être l’avocat du diable et après discussion avec Stéphanie, la photographe du site, bien placée sur l’action, celle-ci me confirma la validité du but. Joie Amiénoise de courte durée puisque sur l’engagement Rouen reprend ses distances grâce à un numéro de soliste de Salmivirta qui passe toute la défensive en revue et vient de près battre Koivula (3-1 / 16’52 Salmivirta ass. Thinel et Doucet). Un dernier avantage numérique en fin de tiers est proposé aux dragons. Le quatre contre trois est vite converti par Mallette qui reprend un rebond laissé par le gardien suite à un tir de Doucet (4-1 / 19’37 Mallette ass. Doucet et Desrosiers).

Un premier tiers tout à fait à l’avantage des dragons qui ont su tirer largement avantage des trop nombreuses indisciplines Amiénoises (12 minutes). Le score de 4 à 1 est des plus logique et aurait pu être bien plus lourd sans ces deux buts tout a fait valables (le premier est certain). Amiens, trop souvent en sous nombre, ne pu contrecarrer la machine Rouennaise durant ce premier tiers.
 

 

La pause n’a rien changé à l’état d’esprit des dragons qui ne laissent pas de répit aux Gothiques et c’est Salmivirta qui le premier fait des misères à Koivula (20’56). Aussitôt imité par Doucet qui rentre plein axe mais trouve encore le portier visiteur sur sa route (21’39). Koenig est lui aussi est mis à contribution sur une bonne percée de Petit (21’54). Ce début de tiers est plus équilibré même si la possession de palet reste normande tout comme le nombre d’occasions. N’oubliant pas qu’il y a un match retour, Rouen est bien décidé à augmenter son capital par Zwikel d’abord (23’21) puis par deux tirs successifs de Thinel biens capté par Koivula.
Riendeau montre que son classement de premier pour les buteurs n’est pas usurpé en distillant un tir vicieux que Koenig détourne de la botte (24’44). Jusque la très discipliné, Amiens va retomber dans son péché mignon et se faire punir, d’abord par l’arbitre puis par Desrosiers qui se retrouve à la conclusion d’un mouvement d’école. Thinel pour l’entrée de zone sur la gauche, pour Mallette seul coté droit qui sert seul dans le slot Desrosiers qui termine le travail (5-1 / 27’30 Desrosiers ass. Mallette et Thinel).

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009

Joie de très courte durée pour le public normand, Henderson, profitant d’une grossière erreur de la défensive rouennaise, gratte le palet, un relais avec Petit qui trouve seul à deux mètres Beron qui ne loupe pas une si belle occase en propulsant le palet sous la barre (27’51 / 5-2 Beron ass. Petit et Henderson). Amiens est tout près de réduire le score sur un bon lancer de Rodier que Koenig ne peut capter mais juste ralentir, Desrosiers bien placé dégage ce palet brûlant juste devant la ligne au grand désespoir de la grosse colonie Amiénoise (29’40).
Les actions cette fois vont d’un but à l’autre mais les gardiens rivalisent d’adresse pour ne pas voir leur filet trembler. A une double action de Doucet stoppée de fort belle manière par Koivula (30’25), Koenig répond sur une double action de Sadoun et Pazak (36’49). Un avantage numérique pour les Amiénois voit Desrosiers partir en break sans réussite (37’02) mais que dire alors du déboulé coté droit de Salmivirta pour Doucet plein axe pour un lancer de bottes magnifique de Koivula, un arrêt grande classe (37’46).
La dernière minute est Gothique avec ce débordement de Cayer coté gauche sans réussite (39’20), mais surtout ce coup de poker tenté par Antoine Richer : à huit secondes de la fin du tiers, il profite d’une pénalité appelée contre Rouen et d’une remise en jeu en zone offensive Amiénoise pour sortir son gardien. Si le geste est noble et osé il ne sera pas couronné de succès.

Un tiers qui aura vu les portes des prisons s’ouvrir moins souvent et permettre ainsi à Amiens de faire jeu égal avec Rouen. Cette confrontation pour l’heure est toujours indécise, les spectateurs sont ravis et la grosse ambiance démontre l’enthousiasme du public.

 

Il ne fallait pas arriver en retard sur son siège pour ce dernier tiers. Toujours en infériorité, Rouen, par l’intermédiaire de Thinel, arrache le palet dans une crosse Amiénoise dans sa propre zone défensive : personne ne le reverra, pas même Koivula qui s’incline (6-2 / 40’21 Thinel). Les affaires picardes ne s’arrange pas car deux tours d’horloge plus tard, Salmivirta tout seul remonte toute la glace sur son coté gauche, franchit la bleue, repique dans l’axe. Son premier lancer est stoppé mais non contrôlé par Koivula pour la deuxième lame de Salmivirta qui ne rate pas sa deuxième tentative (7-2 / 42’39 Salmivirta).

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2009

Koivula est très en colère sur sa défensive qui déjà privée de Bachet et Glaude avant le match a vu Kolwalczyk et Offret quitter le glaçon durant la rencontre. Il cède sa place à Ylonen (44’10), un nom dont bon nombre de spectateurs se rappellent. Amiens continue d’attaquer au risque de se faire contrer, mais plus beau en est le spectacle Marcos d’abord (45’16) puis Rodier à quatre contre trois (46’43) viennent réchauffer la mitaine et la jambière de Koenig. Le jeu est haché par un grand nombre de fautes de part et d’autre. Sur un quatre contre quatre Mallette plein axe adresse un lourd slap que ne maîtrise pas bien le nouveau portier des Gothiques, et tout doucement le palet franchit la ligne pour un nouveau filet (8-2 / 49’54 Mallette ass. Thinel).
Amiens n’y est plus et sur une nouvelle indiscipline qui envoie un des leurs au cachot, le trio Thinel, Doucet, Desrosiers joue au chat et à la souris. Le décalage se fait et Desrosiers seul dans le slot finit le travail (9-2 / 51’23 Desrosiers ass. Doucet et Thinel). Les dernières minutes de la rencontre voient une rencontre décousue, Amiens ayant la tête dans le sac et Rouen vivant sur sa confortable avance.
A trois minutes de la fin sur un jeu de puissance Sadoun et Petit fixent la défensive normande et trouvent Rodier seul devant Koening qui marque et permet ainsi à sa formation de mettre un but dans chaque tiers, bien maigre consolation (9-3 / 57’05 Rodier ass. Petit et Sadoun). Amiens va boire le calice jusqu’à la fin en concédant dans l’ultime minute le dixième filet. Sur un nouveau power play c’est Thinel qui fera tinter la sirène pour la dernière fois répondant ainsi à l’appel du public qui demandait la dizaine (10-3 / 59’28 Thinel ass. Doucet et Erikson).

Que dire de plus sur cette rencontre quand on regarde le score? Rouen a presque les deux pieds en ½ finale, Amiens a péché par manque de discipline et l’a payé cash : à ce niveau, cela ne pardonne pas. Si Rouen a réussit à marquer autant, c’est aussi et surtout que les Gothiques sont toujours allés de l’avant mais n’avaient pas les armes défensivement pour contrer une attaque de feu. Le match retour sera surement sans surprise, mais l’orgueil picard ne laissera pas la partie aux normands. Les supporters rouennais excités comme des bonobos (LOL), clamaient leur joie et leur bonheur de ce succès.

Rouen : *** Desrosiers - ** Salmivirta - * Öhberg
Amiens : *** Petit - ** Rodier - * Beron