La rencontre démarre au quart de tour, avec la première punition contre les Dauphins et Michal Petrak (0’24), mais l’avantage numérique ne donnera rien aux Gothiques. Au contraire, c’est ce même Petrak qui en sortant de prison, est envoyé seul en échappée, mais il est fortement retenu par Thomas Roussel (2’44).
En supériorité, les Dauphins font travailler Ville Koivula. Celui-ci repousse bien un tir de loin, Niko Mantyla tente de prendre le rebond mais joue un peu trop les mains de son compatriote (3’21). S’en suit un échange d’amabilités, impliquant notamment Teddy Trabichet. Celui-ci sera puni de 2 minutes, ainsi que son adversaire finlandais (2+2). On joue à 4 contre 4, mais Jean-Philippe Glaude commet une grossière faute en retenant Haapasaari peu de temps après (4’06).
| Photo : Nicolas Leleu | |
Le début de ce match est marqué par les accrochages et les punitions, concernant cette fois Yanick Riendeau et Tommi Karlsson (6’51).
Enfin, le jeu reprend quelque peu ses droits, avec une belle combinaison picarde menée par Pazak et Sadoun sur la droite de l’attaque, avortée sur un mauvais contrôle de palet (7’23). Les deux compères remettent ça quelques instants plus tard, sans plus de succès au final, mais ce qui montre que cette ligne semble prendre ses marques. Puis on revient à 5 contre 5, ce qui a été plutôt rare jusque-là dans ce match.
Un autre bel enchaînement est à mettre à l’actif de Riendeau, Henderson et Offret (9’57) qui se trouvent bien sur la glace. Epinal répond notamment par Simko et Petrak, mais Koivula semble confirmer sa bonne forme du moment.
L’indiscipline ne tarde pas à refaire surface, par l’intermédiaire de Tarik Chipaux côté spinalien, pour une charge dans le dos sur Jean-Philippe Glaude derrière le but amiénois (2+10 minutes à 12’36).
Les Gothiques en profitent pour réellement commencer à placer une pression offensive, d’abord par Trabichet qui voit son slap dévié à côté (13’29). Puis Glaude trouve Mortas seul au second poteau sur la droite, mais le portier Henrik Tojkander réalise un énorme arrêt face à l’attaquant français (13’48). Les deux protagonistes se retrouvent tout de suite après pour une action copie conforme de la précédente, et le gardien suédois y donne la même issue.
Tojkander réalisera même un troisième arrêt déterminant consécutivement, sur un tir de Pazak décalé seul sur la gauche cette fois (14’36). Amiens met une bonne pression, crée les décalages, mais le gardien des Dauphins sauve littéralement la maison spinalienne.
L’orage passé, les hommes de Tommy Andersson repartent à l’attaque par Guillaume Chassard, qui bute sur un Koivula bien présent lui aussi (15’04). Puis Amiens connaît des difficultés à sortir proprement de sa zone : le palet traîne, Karlsson en embuscade le récupère mais le gardien picard montre à nouveau sa vigilance (16’19).
Puis c’est au tour de Sylvain Rodier d’être puni côté Gothiques (16’39). Le power play d’Epinal s’installe pour la première fois véritablement. Benoît Quessandier signe deux lancers, stoppés par Koivula (17’44). Il n’y aura pas d’autre danger à signaler.
Le jeu de ce premier tiers est brouillon, haché par les punitions, et les quelques tentatives offensives sont bien stoppées par des gardiens très en forme.
Tirs cadrés : Amiens 10 – 13 Epinal
Mises au jeu : Amiens 14 – 7 Epinal
Les Gothiques entament ce deuxième tiers en mettant une bonne pression, mais rien de bien concret n’aboutit.
Puis le jeu des pénalités alternées semble reprendre. Pazak est d’abord concerné pour Amiens (24’35), ce qui permet à Mantyla d’alerter Koivula à bout portant, mais celui-ci s’interpose à nouveau (24’59). Ensuite, c’est au tour d’Haapasaari d’être puni (25’27).
Paradoxalement, ce sont Plch et Hagelberg qui dégainent les premiers, mais ils ratent un deux-contre-un intéressant (26’02). Pazak réplique pour Amiens, et trouve Sadoun dans le slot, mais celui-ci place sa reprise sur le gardien qui s’était pourtant décalé (27’03). Le jeu s’anime de part et d’autre, mais un gros manque de construction se fait sentir.
| Photo : Nicolas Leleu | |
Déjà en vu au premier tiers, Henrik Tojkander va à nouveau se distinguer, en arrêtant successivement les nouvelles tentatives de Henderson, Pazak puis Sadoun, tous trois pourtant en position très favorable. Le gardien spinalien est tout simplement en train d’écœurer les attaquants picards.
Epinal va ensuite connaître deux désavantages numériques enchaînés, par Plch (30’10) puis Chipaux (32’09). A chaque fois, le power play amiénois s’installe bien, on note une bonne volonté offensive picarde en multipliant les tentatives, mais cela reste brouillon et manque d’efficacité.
Revenus au complet, les Dauphins répondent notamment par Simko, Hagelberg et Plch (34’56).
Mais il est dit qu’on ne passera jamais longtemps sans voir une punition dans ce match. Peter Slovak est pris par la patrouille (35’22). A nouveau, le jeu de puissance amiénois s’installe bien, mais les Picards se font voler le palet par Chipaux, qui va seul défier Koivula. Le portier finlandais arrête le lancer en deux temps (36’35).
Riendeau apporte manifestement de la vitesse à l’attaque des Gothiques, mais pas plus d’efficacité que ses coéquipiers. Son partenaire de ligne Sylvain Rodier montre lui sa combativité, mais un peu trop selon les arbitres (37’31).
En désavantage numérique, les Gothiques sont en danger, d’autant que Pazak se fait manifestement accrocher, sans aucune sanction. La déconcentration des défenseurs picards et un mauvais placement font que Jussi Haapasaari se retrouve tout seul devant Koivula qui ne peut cette fois que s’incliner (37’55) : 0-1.
Dans la foulée, Jan Plch manque de doubler la mise, mais il bute sur le gardien picard, qui n’aura fait que peu d’erreurs jusqu’ici.
Globalement, et de part et d’autre, le jeu manque de construction, et on assiste à duel à distance entre gardiens.
Tirs cadrés : Amiens 21 – 12 Epinal
Mises au jeu : Amiens 14 – 11 Epinal
On ne sait ce qui s’est dit dans le vestiaire des locaux à la pause, mais les Gothiques ne tardent pas pour égaliser. Comme souvent lancé par Pavel Kowalczyk, Miroslav Pazak seul sur la droite va battre Tojkander d’un joli slap (40’30) : 1-1.
Puis Guillaume Chassard se met à la faute (40’55). Kowalczyk tente un premier lancer de la bleue, à côté. Mais ce premier essai a servi à régler la mire, et le second est le bon (41’52) : 2-1.
| Photo : Nicolas Leleu | |
Les Dauphins semblent mal réagir à cette remontée amiénoise et s’énervent : Quessandier prend 2 minutes (43’19), et Hagelberg 2+10 de méconduite (43’49).
Jouant désormais à 5 contre 3, les Gothiques revigorés n’en demandaient pas tant. Loïc Sadoun trouve d’abord la barre des cages de Tojkander (44’51). Puis dans la foulée, Pazak décale Anthony Mortas sur la droite, qui glisse le palet entre le gardien et son poteau (44’56) : 3-1.
La différence entre la prestation des Gothiques dans ce tiers et dans les précédents est flagrante. En revanche, l’indiscipline chronique des défenseurs picards refait toujours surface, par l’intermédiaire de Glaude (46’18) puis Kowalczyk (48’14). Durant ces désavantages numériques, Koivula repoussera notamment les tentatives de Leroy et Quessandier.
A noter que touché par le lancer d’un de ses coéquipiers, Jan Simko restera un petit moment au sol et sera accompagné par ses partenaires vers son banc (50’03).
Il y aura alors une légère baisse dans le rythme pourtant meilleur de ce derniers tiers. Amiens connaîtra une supériorité suite à une punition de Leroy (52’44). Mais bien que dominants, les Gothiques ne se montrent pas vraiment percutants.
En revanche, ils parviendront à creuser davantage l’écart par leur ligne franco-canadienne. Suite à une remise en jeu gagnée par Offret dans la zone spinalienne, Riendeau trouve Rodier près du but, qui glisse le palet dans les filets d’un Tojkander beaucoup moins impérial (56’00) : 4-1.
Porté par un public exalté, les Gothiques semblent euphoriques en attaque, mais ils laissent tout de même quelques largesses défensives que Plch et Petrak sont tout près d’exploiter.
Mais la dernière banderille ne tarde pas à être plantée, lors d’une pénalité différée signalée à l’encontre des Dauphins. Leur gardien sorti, les Gothiques jouent à 6 contre 5, et parviennent à créer un décalage sur la droite de l’attaque. Celui-ci est favorable à Jean-Philippe Glaude, qui parachève ce surprenant dernier tiers-temps (58’40) : 5-1.
Tirs cadrés : Amiens 19 – 10 Epinal
Mises au jeu : Amiens 15 – 10 Epinal
Bilan
Ce match singulier a connu deux phases distinctes, pendant lesquelles les deux équipes ont montré des visages radicalement différents.
Durant les deux premiers tiers, on a pu voir un jeu brouillon, et un gros manque d’efficacité, particulièrement des Gothiques qui semblaient tout de même un peu supérieurs à leurs adversaires. On a aussi assisté à un duel de gardiens. Sur la lancée de son match de samedi dernier, Koivula confirme sa bonne forme. En face, Tojkander a longtemps gardé à flots son équipe, avant de sombrer dans le dernier tiers. En tous cas, il est certainement en train de se faire un nom sur la scène française.
Puis dans la dernière période, les événements se sont enchaînés et combinés : un déblocage de l’attaque picarde, un énervement des Dauphins, un gardien spinalien qui ne fait plus les arrêts-clés. Tout en notant leur manque d’efficacité offensive et quelques flottements en défense, on peut mettre au crédit des Gothiques leur confiance en eux et le fait qu’ils ont su être patients.
Mardi 29 septembre, la prochaine journée de cette Coupe de la Ligue verra les Gothiques recevoir Strasbourg, et les Dauphins se déplacer à Dijon, dans un groupe qui semble très ouvert.
Tirs cadrés : Amiens 50 – 35 Epinal
Mises au jeu : Amiens 43 – 28 Epinal
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