Dans le cadre de la troisième journée de la coupe de la ligue, les Gothiques d’Amiens recevaient mardi soir l’Etoile Noire de Strasbourg. Un match à la saveur particulière pour au moins un des acteurs de ce match : Thomas Roussel qui allait jouer là sa dernière joute avant son départ pour les USA.
Buts : Amiens : ; 06:17 David Brissette Cayer (ass Jean-Philippe Glaude) ; 07:54 Simon Petit (ass Julian Marcos et Brian Henderson) ; 08:07 Anthony Mortas (ass Loïc Sadoun et Miroslav Pazak) ; 31:21 Anthony Mortas (ass Pavel Kowalczyk et Loïc Sadoun) ; 55:56 Miroslav Pazak (ass Anthony Mortas) ; 59:35 Sylvain Rodier (ass David Brissette Cayer) Strasbourg : 01:51 Maxime Mallette (ass Miroslav Stolc) ; 13:22 Timothée Franck (ass David Striz) ; 38:55 Maxime Mallette (ass Hugues Cruchandeau et Elie Marcos) ; 43:54 Heikki Laine (ass Michal Cesnek) ; 49:58 Brennan Sarazin (ass Edouard Dufournet)
Pénalités
34' dont 10' à Mortas contre Amiens
26' contre Strasbourg
Photo : Nicolas Leuleu (archive)
1er tiers : Amiens euphorique
Pas même une minute au chronomètre et déjà un amiénois est envoyé en prison. Les visiteurs s’installent en zone offensive et un missile ne tarde pas à partir de la bleue. Koivula repousse bien la rondelle mais un amas de joueur se forme devant la cage et le palet finit au fond des filets. (1min 51, 0-1 5c4, Mallette ass. Stolc) Il faut attendre plus de trois minutes pour voir la première véritable offensive des Gothiques par une initiative de Mortas qui temporise au centre de la zone offensive alsacienne avant de donner le puck à Pazak. Les locaux semblent un ton au dessus dans le jeu à cinq contre cinq et ils finissent par égaliser par Cayer qui gratifie le Coliseum d’une course qui prend de vitesse toute l’arrière garde strasbourgeoise par le côté droit. La dernière recrue picarde ajuste Beck et le palet passe sous la barre. (6min 17, 1-1, Cayer ass. Glaude) Dès l’engagement, ce même Cayer manque de doubler la mise, mais ce n’est que partie remise. Alors en supériorité, les Gothiques travaillent dans le coin droit de la zone offensive. Henderson donne à Marcos qui redonne de suite à Petit au premier poteau. Une combinaison en triangle d’école mais efficace : Amiens prend l’avantage. (7min 54, 2-1, 5c4, Petit ass. Marcos, Henderson) Dès la remise en jeu, la ligne Pazak – Mortas – Sadoun aggrave la marque par Mortas. (8min 07, 3-1, Mortas ass. Sadoun, Pazak) L’attaque des Gothiques crache le feu à ce moment là du match et il s’en faut de peu que les visiteurs ne soient mis KO. Sous cette déferlante rose, les alsaciens répliquent par des contres, à l’image de Dufournet qui intercepte une passe sur la ligne bleue amiénoise et part seul en contre mais Koivula ferme la porte. Beck va alors avoir l’occasion de lui donner la réplique quand un tir de pénalité est donné aux Gothiques. Pazak s’élance mais le palet heurte les montants de la cage alors que le portier adverse n’avait pas bougé une oreille. Deux minutes plus tard, Rodier sera prier de rejoindre le banc d’infamie et l’Etoile Noire va s’installer en zone offensive puis faire tourner tranquillement le palet jusqu’à Franck qui décoche un slap qui transperce Koivula. (13min 22, 3-2, 5c4, Franck ass. Striz) Vers la fin du tiers, Strasbourg bénéficiera d’une situation de double avantage numérique mais la défensive locale fera bonne garde.
Mises en jeu : Amiens 14 / Strasbourg 14
Tirs cadrés : Amiens 8 / Strasbourg 11
Pénalités : Amiens 10 min (60% de neutralisation) / Strasbourg 2 min (0% de neutralisation)
2ème tiers : des occasions manquées
Ce tiers médian va commencer comme le précédent : Kowalczyk est pris par la patrouille pour avoir accroché un jaune. Mais cette supériorité ne donnera rien pour les visiteurs. De retour à cinq cintre cinq, les Gothiques repartent à l’assaut à l’assaut de la cage de Beck et, sur une belle séquence offensive amiénoise, Stolc est envoyé en prison. Le power-play picard reste stérile et Stolc sort du purgatoire… pour y retourner aussi tôt pour avoir « balancé » Glaude à mi-glace. De nouveau, les locaux s’installent et font tourner la rondelle sans trouver d’ouverture. Stolc re-sort de prison… pour y être reconduit une troisième fois dans la foulée après s’être rendu coupable d’un cinglage. Le troisième avantage numérique sera le bon, bien aidé par une pénalité de banc appelée contre l’équipe alsacienne. A cinq contre trois, les solutions de tirs se font plus nombreuses. Sadoun donne à Kowalczyk qui frappe de la bleue. Le rebond concédé par Beck est pour Mortas qui marque. (31min 21, 4-2, 5c4, Mortas ass. Kowalczyk, Sadoun) Suite à une pénalité sifflée contre Bault, on assiste un à beau contre mener par Glaude et Cayer qui abandonne le palet à Riendeau qui transmet à Glaude dans la course mais le défenseur canadien sera trop court pour rattraper la passe. Une nouvelle faute est ensuite sifflée, contre Amiens cette fois-ci et Strasbourg va en profiter pour revenir dans la partie sur un slap limpide pleine lucarne de Mallette, bien servi par Cruchendeau. (38min 55, 4-3, 5c4, Mallette ass. Cruchendeau, Marcos). Le jeu jusque là (très) virile va encore se durcir comme en témoignent la charge reçue par Sadoun un peu haute ou le bon coup d’épaule distribué par Mortas. Mortas sera d’ailleurs invité à se calmer pour les dix premières minutes du troisième tiers pour s’être montré un peu trop rugueux au goût de l’arbitre suite à un accrochage avec Sarazin.
Mises en jeu : Amiens 17 / Strasbourg 16
Tirs cadrés : Amiens 12 / Strasbourg 6
Pénalités : Amiens 20 min (80% de neutralisation) / Strasbourg 18 min (86% de neutralisation)
3ème tiers : cruel désillusion
L’Etoile Noire entame le tiers final le couteau entre les dents et commencent à prendre l’ascendant sur le jeu. A force de pousser, les alsaciens parviennent à égaliser après un peu moins de cinq minutes dans cette période : Cesnek donne à Laine qui parvient à tromper Koivula d’un tir vicieux. (43min 54, 4-4, Laine ass. Cesnek) On sent que Strasbourg retrouve confiance et la cage de Koivula est prise d’assaut. Cependant, une pénalité de Ouillier vient couper cet élan offensif. Les Gothiques tentent alors de reprendre l’avantage mais ce sont bien Dufournet et Sarazin qui s’échappent pour mener un deux contre un rondement mené et converti par le natif de l’Ontario. (49min 58, 4-5, 4c5, Sarazin ass. Dufournet) Le jeu tend à s’équilibrer en fin de partie mais, aux alentours de la cinquante cinquième minute, Amiens bénéficie d’une situation d’avantage numérique. Pazak et Mortas combinent bien et « Miro » ramène les siens à hauteur. (55min 56, 5-5, Pazak ass. Mortas) La partie tire vers la fin et il semble que l’on se dirige vers les prolongations quand Cayer remonte la glace comme une fusée puis se bat dans le coin droit pour offrir un caviar à Rodier, laisser étrangement seul devant Beck. L’attaquant local prend tout son temps pour marquer le sixième but local des Gothiques, le but de la victoire. (59min 35, 6-5, Rodier ass. Cayer)
Mises en jeu : Amiens 14 / Strasbourg 9
Tirs cadrés : Amiens 11 / Strasbourg 8
Pénalités : Amiens 4 min (100% de neutralisation) / Strasbourg 6 min (100% de neutralisation)
Le début de match aurait pu laisser croire à une promenade de santé des Gothiques tant cette équipe s’est montrée facile (notamment en milieu de première période) mais il n’en a rien été. La faute peut-être à une indiscipline encore trop forte dans les rangs picards, indiscipline sur laquelle l’Etoile Noire a su bâtir sa résistance. Côté amiénoise la principale satisfaction vient sûrement du mental de l’équipe qui n’a pas eu l’air de paniquer quand Strasbourg a pris la tête de la partie. Côté strasbourgeois, cette partie aura eu un dénouement cruel et il s’en est fallu de peu que les hommes de Daniel Bourdages ne repartent de Picardie avec au moins le point de la prolongation ; ce qui à la vue de la copie rendue, n’aurait été que justice.
Réactions d’après match :
Antoine Richer : « On gagne la victoire dans les dernières secondes… On a une bonne entame, une période un peu euphorique et puis après, on retombe dans nos travers : on prend de mauvais buts, de mauvaises pénalités. Cela dit, on fait une bonne fin de match avec du gros patinage et du travail pour chercher le dernier but… On n’est pas encore complètement sécurisé, que ce soit en défense ou en attaque, il nous faut encore plus de mobilisation des joueurs et resserrer les boulons en défense. Mais bon, la victoire à la maison, ça fait du bien au moral. »
Thomas Roussel : « Pour un dernier match au Coliseum, c’était un beau match. On a plus de mal après le premiers tiers : on s’est énervé avec toutes ces pénalités… On s’est compliqué un peu la vie parce que je pense que ce n’était pas l’équipe la plus forte qu’on a rencontrée. Ce soir, pour moi, la victoire était obligatoire avant que je ne parte. Mais, je reviendrai sûrement à Amiens ! »