Match retour des quarts de finale de la Coupe de la Ligue attendu ce soir au Haras entre Gothiques et Ducs. On pouvait s’attendre à une affluence plus importante pour accueillir l’ancien entraîneur angevin, Heikki Leime désormais à la tête d’Amiens, mais également pour saluer le retour des blessés Baluch et Henderson côté angevin
Buts : Angers : ; 22:55 Julien Albert ; 59:36 Jonathan Bellemare (ass Marc Belanger et Eric Fortier) Amiens : 02:42 Jarolaw Rzeszutko (ass Martin Tomasek et Luka Basic) ; 24:31 Aziz Baazzi ; 27:13 Anthony Mortas (ass Mickaël Bardet)
Pénalités
30 minutes contre Angers
38 minutes contre Amiens
Les Ducs cueillis à froid
Photographe : Franck Salot
Avec un match nul à l’aller, 2 buts partout, seule la victoire permettra de désigner le qualifié pour le prochain tour. Avec plus d’envie, les visiteurs attaquent fort le début de la rencontre pour s’installer très vite dans la zone adverse. Il ne faut que 2 minutes à Basic pour récupérer un palet le long de la balustrade et le transmettre intelligemment à Tomasek situé derrière la cage. Ce dernier plein de sang-froid attend qu’un coéquipier se démarque, Rzeszutko arrive avec de la vitesse reprend sans contrôle le palet pour battre dans le haut du filet un Hocevar impuissant et à l’origine du but pour ne pas avoir contrôlé son palet (0-1 à 02’42).
Ouverture du score mérité pour des Amiénois qui proposent un jeu avec de l’envie et un patinage important pour presser le porteur du palet angevin.
La réaction angevine ne viendra que 5 minutes plus tard lors de la première situation de supériorité numérique des locaux. Mais que ce soit Bellemare ou Belanger, les artilleurs angevins ne parviennent pas à faire trembler les filets d’un Thomson, loin d’être au meilleur de sa forme.
Ce premier tiers, d’une intensité peu élevée malgré une jolie mise en échec de Poudrier, petit gabarit angevin sur Bault à la ligne bleue angevine, passe très rapidement. La seconde pénalité amiénoise permettra à Belanger de trouver le haut du bâton de Thomson heureux sur cette action et chanceux quelques instants plus tard lorsque Poudrier verra son tir repoussé par son poteau.
Les Gothiques sont réalistes
Comme à son habitude, les Ducs reviennent au tiers médian avec d’autres intentions. La cage amiénoise est rapidement assiégée : Bellemare va ainsi trouver Thomson sur un slap à bout portant et Raux rate une cage ouverte. Logiquement, les Angevins trouveront l’égalisation au bout de la crosse de Julien Albert. L’attaquant, formé aux Ducs et positionné en défense en raison du nombre important de blessés, se rappelle au bon souvenir de la défense adverse en dribblant trois joueurs avant de fixer Thomson et placer le palet dans la lucarne côté mitaine (1-1 à 22’55).
Photographe : Franck Salot
Un but magnifique qui encourage les Ducs à faire le break quelques instants plus tard sur des tentatives de Henderson et Belanger mais les attaquants angevins pèchent dans la finition. Au contraire des Amiénois qui, sur leur première attaque, vont reprendre l’avantage sur un palet mal dégagé par la défense angevine, Baazi va forcer le destin en reprenant un palet laissé par Hocevar, pour le pousser vers le but angevin. En déséquilibre, Julien Albert ne peut que dévier du patin le palet dans son propre but (1-2 à 24’31).
Le coup est dur pour des Angevins qui vont dès lors oublier leur collectif pour tenter de faire leur retard sur des actions individuelles : sans résultat ! Les Amiénois, à la peine durant ces 10 minutes, ont su gérer la pression et négocient au mieux les contre-attaques ; si Morisette et Beron ne trouvent pas l’ouverture, Anthony Mortas bien servi par Mickaël Bardet ne manque pas le break d’un slap en hauteur (1-3 à 27’13).
Les Angevins déjouent et enchaînent fautes et approximations que ce soit dans leur placement ou leurs passes. Les choix offensifs ne sont pas toujours bons et ils manquent de créativité pour tromper leurs adversaires. Par chance pour les locaux, les Amiénois ne proposent pas non plus un hockey de bon niveau qui leur permettrait instantanément de prendre un avantage définitif. La fin du second tiers est à l’image du match, les Angevins bafouillent leur hockey et les Amiénois attendent les choix angevins pour agir plutôt que de profiter de la mauvaise soirée des Ducs.
Une réaction bien trop tardive
Photographe : Franck Salot
Le troisième tiers ne diffère pas des deux premiers. Heikki Leime, bien plus observateur qu’acteur pour son premier match sur le banc, a dû rappeler les consignes défensives à son groupe. Cela est effectivement nécessaire car la défense amiénoise est heureuse sur cette soirée, Bault ou Trabichet sont loin d’être une garantie tout risque et puisque Thomson n’est pas dans un grand soir, seul Bachet permet de colmater les brèches ouvertes par les attaquants angevins. Ces derniers, qui ne manquent pas de qualité ni de nombre, ont manqué de repères dans un jeu trop stéréotypé. Le grain de folie nécessaire était absent et les tirs ont manqué d’envie et de justesse.
Les trois évènements marquants seront finalement un petit brassage devant la cage entre Baluch et Nikolov qui récolteront chacun 14 et 16 minutes de pénalité sur l’action. A noter que ce dernier semble avoir repris le jeu avant le terme de sa pénalité. Le second évènement est le malheureux arbitre de ligne, déjà victime d’un palet au niveau du coude durant le second tiers, qui finit KO après un palet au visage. Il reprendra heureusement le jeu pour les 4 dernières minutes de la rencontre. Et enfin la réaction angevine qui interviendra dans les 2 dernières minutes du match, alors en supériorité numérique, les Angevins doivent attendre la sortie de leur gardien pour se procurer et enchaîner des occasions à 6 contre 4. C’est finalement Jonathan Bellemare qui va marquer d’un slap en lucarne à 24 secondes du terme (2-3 à 59’36).
Une réaction bien trop tardive pour des Angevins qui, sur deux ou trois décalages, ont fait tanguer une défense amiénoise peu rassurante.
Au final, les Amiénois se qualifient pour le prochain tour et cela semble effectivement le seul enseignement de cette rencontre car aucune des deux équipes ne saurait se satisfaire de ce match. Les défenses ont fait preuve de beaucoup de laxisme et les deux gardiens ont semblé loin de leur niveau habituel.
Du côté des attaques, Grégory Beron et Anthony Mortas se sont bien démarqués du côté des visiteurs pour répondre à Thierry Poudrier ou Brian Henderson pour les Ducs. Toutefois, les passes imprécises et les tirs non cadrés furent trop importants pour trouver un motif de satisfaction dans la soirée.
Après 10 jours de trêve, les deux entraîneurs ont beaucoup de travail pour préparer les prochaines échéances tout aussi importantes et notamment la coupe de France dans moins d’une semaine.
La préparation pour la coupe de France.. Mouais, avec un peu de rigueur les FV ne devraient pas poser de problèmes, par contre si Angers joue comme mercredi ça risque de sentir la fessée...
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