Début des matchs à enjeu en coupe de la Ligue avec les matchs-aller des quarts de finale. Au Haras, les Ducs d’Angers, seconds de leur poule derrière Rouen et devant Caen et Neuilly, reçoivent les Dauphins d’Epinal, faciles vainqueurs de leur poule devant Amiens, Strasbourg et Mulhouse.
Avec ces matchs à élimination, les Angevins ne comptent pas laisser passer la qualification malgré l’enchaînement de blessures lors des dernières rencontres. Si Florian Hardy a fait son retour à Grenoble samedi dernier, celui-ci paraît aujourd’hui prématuré puisque le portier International est à nouveau blessé pour une durée de 10 à 15 jours pour des problèmes d’adducteurs… Il rejoint le leader défensif des Ducs Jeff May et les attaquants Baluch et Jokinen.
Chez leurs adversaires du soir, Gabriel Girard est bien sûr toujours indisponible et remplacé avec efficacité par le joker Aleksis Ahlqvist dans les buts. Anthony Rapenne est pour sa part toujours blessé à l’épaule.
Arbitres : Mr Bourreau assisté de Mle Boniface et M. Loos
Buts : Angers : 00:23 Eric Fortier (ass Robin Gaborit et Cody Campbell) ; 05:59 Valentin Michel (ass Julien Albert et Brian Henderson) ; 19:44 Brian Henderson (ass Julien Albert et Braden Walls) ; 45:15 Jonathan Bellemare (ass Marc Belanger et Braden Walls) Epinal : ; 05:33 Sébastien Gauthier ; 28:51 Danick Bouchard (ass Sébastien Gauthier et Gasper Susanj)
Pénalités
10 minutes contre Angers
10 minutes contre Epinal
Un duel direct entre Dauphins et Ducs rappelle, bien sûr, aux deux équipes leur dernière finale dans une coupe, il y a de ça déjà 5 ans, c’était à Bercy pour la finale de la Coupe de France. De cette époque, Bellemare, Albert, Hardy, Jokinen et Baluch étaient déjà présents, de même que Slovak, Petrak et Plch. Sans être des retrouvailles, les joueurs se connaissent bien et savent que les occasions de prendre l’avantage ne doivent pas être ratées. Eric Fortier montre l’exemple puisqu’il ne faut que 23 secondes au centre angevin pour donner l’avantage aux Ducs en surprenant du revers Ahlqvist (1-0 à 0’23).
Un avantage qui n’est pas loin de s’aggraver suite à une faute défensive de Ouimet. La supériorité angevine ne souffre pas de contestations mais l’efficacité fuit les attaquants angevins. Et contre le cours du jeu, sur l’une de leurs premières opportunités, les Spinaliens vont revenir au score. Gauthier récupère un palet à sa ligne bleue, remonte la glace le long de la balustrade avant de décocher un tir précis mais puissant dans la lucarne de Neau, côté mitaine, qui fait s’envoler la gourde du gardien angevin (1-1 à 5’33).
Photographe : Franck Salot
Les Angevins viennent de vivre ce premier contre efficace et devront désormais faire attention à ces remontées de palet rapides des attaquants adverses. Une défense angevine privée, dès le début de la rencontre, de Mihalik qui n’aura fait qu’une présence avant de reprendre ses habits civils à la fin de ce 1er tiers.
Les Angevins sont dominateurs lors de ce premier tiers et reprennent vite l’avantage, bien aidés par un gardien loin du niveau des éloges fait à son sujet depuis son arrivée dans l’hexagone. Le second but est d’ailleurs de sa responsabilité. Sur un tir de Julien Albert à ras glace, Ahlqvist capte difficilement le palet, et pense l’avoir couvert, Valentin Michel ne lui laisse pas le temps de vérifier et pousse le palet non gelé au-delà de la ligne de but dans une défense également trop laxiste (2-1 à 5’59).
Le gardien visiteur n’est pas serein, et les Angevins tentent d’en profiter, en l’absence de May, Busto est présent aussi bien en défense qu’en attaque et va proposer plusieurs montées de palets intéressantes qu’il conclura par des tirs lourds mais non cadrés. Marc Belanger est plus précis mais bute sur une crosse ou sur le bouclier du gardien suédois. La défense spinalienne, pour se défaire de la pression angevine, repose alors sur le physique de Ouimet et Sunsanj alors que Gervais rate une bonne partie de ce tiers après un shoot contré par sa cheville. Peter Slovak, pourtant habile dans sa relance, est gêné par le pressing angevin et prend de mauvaises décisions. Il sera d’ailleurs fautif dans les derniers instants du 1er tiers, sur un travail de Walls le long de la bande, le26 angevin permet à Albert de se libérer de tout marquage pour adresser une passe décisive à Henderson qui conclut en deux temps cette belle action collective angevine (3-1 à 19’46).
A la reprise du second tiers, Eric Fortier est tout proche d’un bis répétita en interceptant cette fois un palet dans la défense des Dauphins, il se présente seul face à Ahlqvist mais ne cadre pas son tir, et se blesse sur l’action au niveau de la cuisse. Le centre angevin quittant la glace pour un retour prématuré quelques instants plus tard.
Photographe : Franck Salot
Le moral angevin peut être touché par cet enchaînement de blessures mais, sous la houlette de son capitaine, Jonathan Bellemare, qui monte en puissance match après match et avec un Marc Belanger retrouvé, les Angevins vont conserver leur mainmise sur la rencontre. Ainsi Ahlqvist peut compter sur un masque solide après une déviation de la tête d’un slap précis de ce même Belanger. Il est tout aussi heureux sur un tir de Gaborit qui flirte avec la transversale. Le jeu commence à se durcir des deux côtés et, si les Angevins sont dominateurs dans ce secteur de jeu depuis le début de saison, la défensive adverse a du répondant. Cela permet d’assister à une rencontre plaisante pleine d’intensité avec des joueurs qui ne s’économisent pas. Les « petits gabarits » ont toutefois plus de mal dans cet aspect du jeu, et Cody Campbell se fait attraper par la patrouille et est envoyé au cachot pour une charge avec la crosse. L’occasion rêvée pour les Dauphins de réduire leur retard. C’est chose faite grâce à Dannik Bouchard, qui va s’y prendre à deux fois pour marquer le second but d’Epinal. Bien décalé par Gauthier, son premier tir trouve le poteau d’Alexis Neau, mais le palet lui revient dans la crosse pour ajuster plus facilement le gardien angevin (3-2 à 28’51).
Ces situations spéciales sont encore une fois la clé de ce type de rencontre. Mais les Angevins vont mal gérer ces opportunités alors que Ouimet et Gervais sont envoyés en prison, le jeu angevin connaît plus de difficultés notamment son second bloc sans les Fortier, Baluch et autres May. Belanger est alors utilisé devant le but pour le rebond mais le buteur angevin accepte moins de se faire chahuter que les autres, Walls et Baluch. C’est ainsi que Slovak va en faire les frais avec un coup de poing direct mais précis qui mettra KO le défenseur adverse. Belanger est envoyé, juste avant la pause, en prison avec un gentil deux minutes pour dureté…
Photographe : Franck Salot
Le dernier tiers ne présente pas de changement dans le déroulé du match. Les Angevins ont la possession du palet et maîtrisent parfaitement la rencontre. Ahlqvist est souvent sollicité et répond avec efficacité devant Henderson et Belanger. Il sera moins heureux lorsque Belanger décale Bellemare sur sa gauche afin que le capitaine angevin donne un avantage plus conséquent d’un tir sous la barre (4-2 à 45’15).
L’intensité physique de la rencontre a des conséquences en fin de match où la fatigue se fait ressentir dans les deux effectifs. Les mauvais gestes apparaissent, Bouchard est ainsi sanctionné deux fois consécutivement, alors que Sunsanj s’en sort miraculeusement. Les Angevins ne sont pas tendres non plus et les mises en échec de Gaborit ou Albert sont souvent proches de la pénalité. Ce dernier sera d’ailleurs sanctionné également. Du côté du jeu, le collectif angevin est huilé et permet aux locaux de gérer sereinement cette fin de rencontre. Face à eux, les Dauphins montrent une certaine résignation, notamment dans les sorties de zone qui sont régulièrement interceptées par leurs adversaires.
Les Angevins s’imposent logiquement au terme d’une rencontre de belle facture. Les deux équipes ont justifié leurs bons résultats depuis le début de saison, le résultat est favorable aux Ducs et leur donne un léger avantage avant d’aborder le match-retour. Si les absents angevins sont également rétablis au 14 novembre, les joueurs de Varady pourraient sortir de ce quart de finale piégeur, qui laisse quand même des traces puisque l’infirmerie compte désormais 7 joueurs blessés...
Pour les Dauphins, les deux buts d’écart ne sont pas insurmontables, étant donné les possibilités offensives des joueurs des Vosges cette année. Ils devront néanmoins ne pas laisser les Angevins installer leur jeu, comme ce fut le cas lors de cette rencontre, mais également montrer une plus grande régularité dans l’effort collectif et le replacement défensif.