On prend les mêmes et on recommence ! Après le premier round d’hier en championnat, et la victoire 5 à 2 des locaux, Strasbourg accueille à nouveau Angers dans son antre pour disputer le premier match des quarts de finale de la Coupe de la Ligue. A l’instar de la veille, Correia et Cibula d’une part et Walls et Nalliod d’autre part restent indisponibles. Les Ducs parviendront-ils à retrouver un niveau de jeu plus adéquat à leur rang ? L’Etoile Noire réussira-t-elle à réitérer sa performance avec un effectif réduit ?
Arbitres : Mr Rauline assisté de Mrs Furet et Geoffroy
Buts : Strasbourg : ; 19.22 Edouard Dufournet (ass Jan Pardavy et Michal Cesnek) ; 42.50 Matt Lyall (ass Julien Baeumlin et David Striz) ; 54.05 Valentin Michel (ass Cody Carlson et Elie Marcos) Angers : 16.39 Jonathan Bellemare (ass Michael Busto et Cody Campbell) ; 25.34 Gary Lévèque (ass Eric Fortier et Tim Crowder) ; 44.45 Cody Campbell (ass Jonathan Bellemare et Fredrik Börjesson) ; 46.27 Jonathan Bellemare (ass Cody Campbell et Robin Gaborit) ; 48.02 Tim Crowder
Pénalités
28 minutes dont 10 à Trudeau contre Strasbourg
14 minutes contre Angers
Lignes Strasbourg
1ère ligne : Trudeau/Dufournet/Pardavy [Cesnek-Suchanek]
2ème ligne : Michel/Marcos/Bourgaut [Turcotte-Stritz]
3ème ligne : Burgert/Lyall/Baeumlin [Cruchandeau-Carlson]
4ème ligne : Burgert/Schmitt/Bourguignon
Mortels power play :
Les trois premières minutes consistent en une série d’attaque-défenses pas encore assez précises pour aboutir. Gilles Beck, devant les filets ce soir, gèle une première tentative de Jonathan Bellemare (2’57).
Angers semble un cran au-dessus de la veille et s’installe en zone offensive, ne laissant pas leurs adversaires toucher le palet sur cette séquence. Peter Bourgaut doit retenir (4’57) et le power play se met en place. Crowder ouvre les hostilités en canardant de la bleue dans le plastron du gardien local (5’00). Fortier ne parvient pas à reprendre un rebond qui traîne après un shoot dans le trafic (5’15). Gaborit, à mi-glace, tire sur réception. Beck bloque entre les jambes (5’44).
Photographe : Christophe Moreau (Archives)
Malgré cette succession de situations chaudes, avec notamment des rebonds non exploités, l’Etoile Noire s’en sort bien. Mais Burgert écope d’un sévère 2+2 min pour crosse haute sur Mark Isherwood (7’39) et l’Etoile Noire retourne en infériorité pour de longues minutes. Les Ducs posent leur jeu de puissance, les "jaune et noir" demeurent aux aguets.
Marcos s’offre même un break away, la meute angevine aux trousses. Il préfère le shoot à la feinte, sans succès (9’57). Ses coéquipiers se battent sur chaque palet et la double infériorité est parfaitement négociée.
Les Ducs monopolisent davantage la rondelle qu’hier. Fortier essaie de près, Beck se couche pour le stopper (15’49). Elie Marcos est sanctionné pour un accrocher (15’57) et les visiteurs trouvent enfin la faille. Ils accélèrent le jeu sous l’impulsion de Cody Campbell. L’Anglo-Canadien, tout en faisant mine de contourner la cage, remet au second poteau pour Bellemare qui se heurte une première fois à Beck. Le palet est dégagé dans l’axe sur Michael Busto. Le défenseur renvoie vers Bellemare qui dévie au fond (0-1 à 16’39, assisté de Michael Busto et Cody Campbell, en sup. num.).
Comme toujours, Strasbourg ne se laisse pas abattre et repart immédiatement de l’avant. Cesnek d’abord, lancé par Pardavy, est bien positionné dans l’enclave pour remettre les compteurs à zéro (17’06). Sur une percée de Baeumlin, Mrena commet un retenir et l’Etoile Noire décroche sa première supériorité (18’59). Le power play version arme fatale se déploie. Dufournet fait le tour de la cage, passe à Cesnek à la pointe qui lui redonne dans la foulée, patine vers le but et exécute un une-deux avec Pardavy posté à la ligne rouge qui perfore le box play angevin (1-1 à 19’22, assisté de Jan Pardavy et Michal Cesnek, en sup. num).
Angers a globalement dominé la période grâce aux nombreuses pénalités sifflées contre leurs opposants. Strasbourg a néanmoins su égaliser sur son seul jeu de puissance et a fait montre d’une belle abnégation sur les trois premières infériorités.
Le premier trio strasbourgeois débute fort le second tiers, Dufournet fonce d’emblée sur Hardy depuis l’aile. Suite à un shift du second bloc local, Mrena retourne en prison pour la même infraction (22’11). Si le power play est très bien ancré, aucune solution idéale n’est trouvée malgré les lancers de Trudeau et de Cesnek.
L’Etoile Noire relâche sa pression sur le porteur du palet quelques instants et laisse jouer Angers dans sa zone, qui ne va pas tergiverser. Fortier surgit de derrière la cage et conclut facilement le one-timer avec Lévèque au second poteau (1-2 à 25’34, assisté d’Eric Fortier et Tim Crowder).
Börjesson et Trudeau s’accrochent ensuite mutuellement et partent ensemble au cachot pour retenir et crosse haute (26’37). Le jeu à quatre contre quatre ne génère qu’un break de Crowder qui shoote beaucoup trop haut (27’46).
Photographe : Fernando De Abreu (Archives)
Revenu à égalité, Trudeau démontre sa maîtrise du puck dans le petit périmètre sur une entrée en zone et se fait « cingler » par Jonathan Bellemare (28’52). L’Etoile Noire a alors une chance de revenir, en particulier lorsque Suchanek, dans l’enclave, dévie un tir de la bleue de Cesnek (29’20). Le power play ne donne rien mais les Alsaciens ne baissent pas les bras. Bourgaut rentre en zone et centre pour son capitaine qui lance droit sur Hardy (33’03), comme Suchanek de la bleue quelque temps plus tard (35’17).
Après un petit brassage général, Cesnek, pour dureté, et Gaborit, pour cinglage, partent sur le banc pour deux minutes. Les deux équipes ne restent pas longtemps à quatre contre quatre car Marcos rejoint bientôt son camarade slovaque pour une crosse haute (36’33). A quatre contre trois, la situation devient critique. Heureusement pour les Strasbourgeois, Isherwood se troue à la pointe lors de la réception d’une passe, leur faisant gagner quelques précieuses secondes. Turcotte bloque adroitement du mollet un tir de Crowder et les Angevins repartent bredouilles.
Dans les dernières secondes, Angers est attrapé par la patrouille pour surnombre (39’35), mais c’est Henderson qui déborde Suchanek et part défier Beck, qui bloque entre ses jambières.
Strasbourg s’est laissé surprendre alors qu’elle faisait tourner son effectif. La différence de profondeur de banc commence à se faire sentir.
Le dernier tiers-temps commence donc sur une supériorité des locaux au cours de laquelle Cesnek s’illustre d’un tir sur l’épaule de Hardy (40’52) et où Trudeau, Dufournet et Pardavy réalisent de belles combinaisons.
Strasbourg reprend la possession du palet après une incursion de Bellemare et Gaborit et sort proprement de sa zone grâce à Lyall. Stritz remonte la zone neutre avec la rondelle avant de basculer pour Baeumlin qui franchit la ligne du hors-jeu et remet derrière pour Lyall. Le centre canadien contrôle du patin et lance en pleine lucarne (2-2 à 42’50, assisté de Julien Baeumlin et David Stritz).
L’Iceberg exulte sur cette superbe réalisation de la néo-troisième ligne mais ne tardera pas à hurler de colère lors d’une nouvelle pénalité sifflée à l’encontre de Suchanek (43’19). La joie de l’égalisation sera effectivement de courte durée. L’Etoile Noire parvient à se dégager deux fois, toutefois les Angevins finissent par s’établir dans leur camp. Börjesson, de la bleue, destine une transversale à Campbell dans le slot, qui passe d’une « chistera » à Bellemare au second poteau. Ce dernier remet de suite à Campbell qui score du revers (2-3 à 44’45, assisté de Jonathan Bellemare et Frederik Börjesson, en sup. num.).
Photographe : Fernando De Abreu (Archives)
Les Bas-Rhinois marquent le pas petit à petit. Skinnars part en échappée et Beck doit produire un arrêt les quatre fers en l’air de grande classe (44’56). Gaborit presse Cruchandeau lors d’une sortie de zone dans l’axe. Le défenseur tombe, le palet atterrit dans la palette de Cody Campbell qui lance sur la jambière. Le rebond est immédiatement repris par Bellemare, resté à l’affût (2-4 à 46’27 assisté de Cody Campbell et Robin Gaborit).
Alors que Strasbourg est à l’offensive et que l’on pouvait raisonnablement penser que l’arbitre sifflerait un faire trébucher sur Pardavy, le jeu continue. Crowder break le long de la balustrade et s’en va marquer, d’un joli slap de la bleue au demeurant, sous les huées du public de l’Iceberg, d’ordinaire plutôt flegmatique (2-5 à 48’02, sans assists.).
Il reste encore dix minutes à jouer mais l’Etoile Noire a pris un sérieux coup. Le match se débride et les deux bancs protestent contre les officiels. Si les locaux ne réussissent pas à transformer une supériorité concédée par une obstruction de Custosse (50’27), ils réduisent tout de même la marque une poignée de minutes plus tard.
Valentin Michel frappe à la cage à mi-glace, le palet cogne les jambes d’un défenseur et échoue dans la crosse de Cody Carlson à la bleue. Ce dernier redonne à l’ex-attaquant angevin qui transperce son ancien gardien d’un puissant slap shoot (3-5 à 54’05, assisté de Cody Carlson et Elie Marcos).
Un but anecdotique en d’autres circonstances, mais qui aura ici toute son importance lors du match retour.
Tandis que Bourgaut par en contre, c’est Trudeau qui se fait punir de deux minutes pour cinglage et de dix minutes de méconduite (56’04). L’unité spéciale tient le choc en infériorité. Strasbourg pousse en fin de rencontre pour réduire son retard, en vain. A la sonnerie finale, l’arbitre est copieusement sifflé par le public.
Si l’Etoile Noire commençait réellement à accuser le coup face à l’armada angevine, le score aurait certainement été tout autre avec un arbitrage plus compréhensif
Engagements : 13/11 Angers
Encore un match qui laissera un mauvais goût aux hommes de Daniel Bourdages. Sur le papier, le banc était indiscutablement restreint face à celui d’Angers pour pouvoir rivaliser deux jours de suite. Pourtant, sur la glace, l’Etoile Noire a souvent fait jeu égal, notamment la première ligne, qui n’avait rien à envier à celle des Ducs sur ce match. Mais les deux autres blocs étaient un peu courts en l’absence de Cibula et de Correia pour tenir la durée.
Concernant l’arbitrage, il est indéniable que plusieurs décisions prêtent à débat, et que les travées strasbourgeoises, d’habitude reconnues pour leur calme et leur fair-play, n'ont pas manqué de signifier leur désapprobation, échauffées en plus par le match de samedi sur la même tonalité.
Angers, pour sa part, sans avoir particulièrement brillé, a montré davantage d’engagement que la veille et a surtout réussi à exploiter les faits de jeu défavorables à leurs adversaires. Une différence de deux buts n’est pas une tâche insurmontable pour les jaunes et noirs, surtout si Julien Correia réintègre à temps l’effectif. Difficile mais pas impossible ? Réponse le 12 novembre...
*** : Cody Campbell
** : Jonathan Bellemare
* : David Stritz
Réactions de Julien Correia :
HH : Deux joueurs blessés mais pourtant une très belle résistance, que penses-tu de ce match ?
« Je ne pense pas que le score reflète le match, on a rivalisé avec eux. On avait peur qu’avec leur profondeur d’effectif, sur deux matchs, ils nous posent plus de problèmes sur le deuxième. Bon, ça a été un peu le cas, mais je trouve qu’on a bien répondu. C’est un peu dommage de prendre ce cinquième but. Le troisième, par contre, qu’on met à la fin nous permet d’espérer. »
HH : Est-ce que tu as un avis sur l’arbitrage de ce soir ?
« Je pense que la seule faute qu’on peut lui incomber c’est de ne pas siffler sur le cinquième but. On doit se retrouver en power play et finalement on se retrouve à prendre un cinquième but. Ca arrive, c’est un arbitre qui est jeune, qui n’est pas vieux dans la Ligue Magnus. Voilà, ça fait partie du sport, dans tous les sports c’est la même chose, ce n’est pas à cause de lui qu’on prend cinq buts. »
« De toute façon, à chaque fois qu’il y a des décisions qui sont soumises à jugement, c’est toujours délicat, il y en a qui vont dire qu’il a bien fait, d’autres pas... Il a fait son match, il est là pour diriger un match, il l’a fait, voilà. »
HH : Combien de temps resteras-tu indisponible ?
« Ca devrait être trois semaines / un mois, j’ai un scanner demain pour confirmer. J’espère être de retour pour le match retour contre Angers le 12 novembre. »
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