D'emblée les Dauphins prenaient les choses en mains et manquaient de peu de trouver la faille au bout de... 11 secondes de jeu, lorsque Plch échouait devant son compatriote Hiadlovsky.
Strasbourg semblait avoir perdu sa bonne étoile sur la grande glace spinalienne et la première escarmouche des alsaciens intervenait après 4 minutes de jeu, sans pour autant faire trembler un Tojkander déjà solide devant ses filets.
Le pressing vosgien finissait par payer, puisque Sarazin commettait la faute en zone neutre sur Chassard, ce qui lui valait la première mise au cachot de la partie.
Le powerplay spinalien si redoutable la saison dernière, allait-il faire parler la poudre ? Les Bleus ne tardaient pas à donner une réponse concluante au maigre public (500 spectateurs) présent hier soir. Quessandier prenait sa chance à la bleue et le nouveau venu, Karlsson, dans la position préférée de Salmivirta, exploitait au mieux le rebond laissé par le petit portier de l'Etoile Noire (1-0 à 8'12 à 5c4).
Slovak s'attirait à son tour les foudres de Monsieur Bergamelli, auteur d'une bonne prestation, mais le jeu de puissance alsacien était d'une inefficacité affligeante ! Incapables de s'installer en zone offensive, les jaunes et noirs ne délivraient qu'un tir sur le gardien spinalien, tandis que Chassard au prix d'un bel effort, servait idéalement Haapasaari qui trouvait Hiadlovsky à la parade.
La pénalité tuée, les Dauphins reprenaient le contrôle de la situation, à l'image de Karlsson qui sollicitait le cerbère alsacien à deux reprises, tandis que le trio tchéco-slovaque de l'ICE faisait tourner la défense visiteuse en bourrique !
Il n'y avait pas lieu de crier au loup lorsque Simko finissait par tromper la vigilance de Hiadlovsky, auteur d'une mémorable colère sur son défenseur, qui avait oublié la flèche slovaque de l'ICE, sur son aile gauche ! (2-0 à 16'53)
Une ultime échappée de Joly au pied des tribunes spinaliennes, étaient bien enrayée par Tojkander qui fermait la porte.
Un premier tiers rondement mené par les Dauphins qui ont concrétisé leur powerplay, neutralisant celui de l'Etoile Noire et imposant leur jeu à un ensemble strasbourgeois curieusement à la peine. La défense spinalienne pouvait de plus compter sur un excellent Tojkander pour tuer les rares velléités alsaciennes.
Dominés dans tous les compartiments du jeu durant la période initiale, les strasbourgeois devaient réagir rapidement. Beck entrait en jeu, à la place de Hiadlovsky, visiblement pas encore remis de sa grosse colère...
Le malheureux portier suppléant n'avait pas le temps de se mettre en jambes, que Petrak le crucifiait suite à une bourde de Stolc, dont la relance en zone défensive était interceptée par Simko à l'affût ! (3-0 à 20'25)
Vexé le géant slovaque Stolc repartait à l'assaut dans un raid solitaire,mais Tojkander effectuait un puck-check pour le stopper. Toutefois, le palet fuyant devant la cage restait dangereux, mais Quessandier avait la bonne idée de le dégager pour donner de l'air aux Dauphins.
Les strasbourgeois commençaient enfin à montrer le bout de leur nez. En pressant plus haut, ils poussaient Slovak à la faute, mais le portier suédois de l'ICE était encore une fois présent pour sauver les meubles !
Marcos en bon capitaine montrait l'exemple et défiait Tojkander, qui remportait son duel.
La pénalité infligée contre Agostini ne permettait pas à l'Etoile Noire de revenir dans la partie, tant le powerplay strasbourgeois était inefficace (aucun tir en deux minutes !)
C'est toutefois Stolc qui tenait visiblement à se racheter de sa bévue, qui allait finir par trouver la faille dans la garde de Tojkander, en profitant bien d'un cafouillage en zone neutre, pour venir glisser le puck entre les bottes du gardien spinalien (3-1 à 34'07).
A peine ce but encaissé, la première ligne spinalienne donnait à nouveau le tempo et Petrak contraignait Raimond à commettre la faute.
Ce powerplay ne profitait toutefois pas aux Dauphins puisque Quessandier ratait une cage pourtant grande ouverte et que Plch chauffait la mitaine de Beck.
Alors que le tiers médian touchait à sa fin, Simko bien lancé par Chassard, faisait admirer sa vitesse pour s'en aller battre en solo, Beck entre les bottes. (4-1 à 39'36)
Épinal a bien géré son avance, optant pour un très bon positionnement défensif, tout en s'appuyant sur un bon gardien et profitant au mieux des espaces.
Si Strasbourg a davantage pris sa chance dans cette deuxième période, force est de constater que le jeu alsacien manquait toujours autant de percussion, ne parvenant pas à déstabiliser l'arrière-garde spinalienne.
| David Blanchard | Photo d'archives |
Simko était sanctionné d'entrée, mais une nouvelle fois le jeu de puissance strasbourgeois était incapable de créer un réel danger sur la cage de Tojkander.
Un malheur ne venant jamais seul, la pénalité spinalienne était à peine tuée que Chassard trompait à nouveau la vigilance du portier alsacien ! (5-1 à 42'40)
Le match tombait peu à peu dans un faux rythme, mais l'éclair jaillissait du canadien Joly, qui prenait Slovak de vitesse, avant de confondre Tojkander (5-2 à 48'10) Ce même Joly était du reste élu meilleur joueur alsacien, mais quittera la capitale européenne après sa deuxième confrontation contre Épinal samedi.
Le troisième trio spinalien n'avait pas démérité dans cette rencontre et Rapenne était tout près d'allumer la lampe, pour son premier match à ce niveau, lorsque Agostini le servait astucieusement de derrière la cage.
Le powerplay spinalien s'effritait peu à peu et ne profitait pas d'un double avantage numérique durant une minute, proposant un interminable jeu de passes à dix, sans prendre appui à la ligne bleue. L'ombre de Gervais planerait-elle déjà sur Poissompré ?
L'Étoile Noire n'était guère plus brillante, Tojkander n'ayant qu'un tir dangereux à repousser, durant la prison de Simon.
Alors que le match touchait peu à peu à sa fin, les Dauphins donnaient un nouveau coup d'accélérateur. Chassard oublié sur l'aile gauche, exploitait au mieux un bon service de Simko, pendant que Trabichet rongeait son frein sur le banc d'infamie (6-2 à 57'25 à 5c4)
Strasbourg buvait le calice jusqu'à la lie, lorsque Épinal faisait tourner le palet sous les chants du public, tandis que Plch servi par un caviar de Haapasaari, faisait trembler une dernière fois les filets (7-2 à 59'38)
Épinal a donc remporté ce match de Coupe de la Ligue sans contestation possible, tant la supériorité des Dauphins était flagrante sur cette rencontre.
Dominés dans tous les compartiments du jeu, les hommes de Daniel Bourdages ont en effet été étrangement passifs durant la soirée. Contrecoup dû au départ de Joly, coupure trop longue depuis le dernier match amical ou ruse destiné à mieux surprendre les Dauphins samedi en championnat ? L'avenir nous le dira très prochainement...
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