Mardi dernier, les Boxers de Bordeaux sont partis affronter les Drakkars chez eux à Caen. Le résultat fut heureux pour les Bordelais se voyant revenir avec 2 points de victoire [1-6] et se hissant ainsi à la seconde place de leur poule.
L'action du match-retour se déroulant chez eux, sur la glace de Mériadeck, les supporters bordelais attendent beaucoup de leurs hockeyeurs et espèrent une combativité caennaise liée à leur revanche. Les Drakkars sont pourtant en sous-effectif, ne comptant que 17 joueurs pour ce déplacement, en cause, des blessés et une expulsion. Bordeaux joue au complet
Arbitres : Mme Picavet, assistée de M. Poulain et Barthe
Buts : Bordeaux : 05.45 Francis Desrosiers (ass Sébastian Ylonen et Andreï Esipov) ; 26.55 Thomas Decock (ass Francis Desrosiers et François Paquin) ; 55.52 Karl Fournier ; 58.36 Martin Kulha (ass Lukas Zeliska) ; 59.10 Thomas Decock (ass Karl Fournier et Jan Majercak) Caen : ; 42.22 Jean-Christophe Gauthier
Pénalités
10 minutes contre Bordeaux
12 minutes contre Caen
Un tiers en deux temps :
Une entrée en matière étincelante, la pyrotechnie laisse une légère fumée sur ce premier tiers. Les Boxers abordent un nouveau maillot, couleur bordeaux claire, qui sera mis aux enchères dès qu'ils termineront la Coupe de la Ligue pour le bénéfice de l'association « 1 maillot pour la vie ». Les arbitres entrent en scène et, comme à l'accoutumée, Madame Picavet se fait huer ! J'aimerais profiter de cette chronique pour me faire l'avocat du diable et rappeler aux supporters que tous les arbitres commettent des erreurs. Mais la huer à chaque début de match (voire fin de match) ne va pas améliorer son fair-play et ses décisions envers les Boxers. Son dernier match était très bien. Pourquoi la siffler ? Par contre, le dernier match des Boxers, arbitré par des hommes, a été pénalisé par beaucoup de fautes non sifflées ou des décisions exagérées... et pourtant vous ne les sifflez pas aux débuts des matchs ! J'aurais tendance à dire que, pendant le jeu, protester, siffler, ça fait partie de l'ambiance mais avant même que le jeu commence, là, c'est un manque de respect envers l'arbitre et vous n'aidez pas votre équipe.
C'est donc ainsi que commence la mise en jeu avec ce premier face-off remporté par Bordeaux avec Thomas Decock face à Jean-Christophe Gauthier qui ne manque pas de s'élancer vers le palet en zone offensive pour le rattraper.
Le premier tir est pour Caen à 1'45 suivit d'un rebond du gardien Sébastien Ylönen. Le second est aussi pour Caen à 2'48 avec le Belge Vadim Gyesbreghs. Les Drakkars semblent vouloir mener l'attaque, en douceur, malgré quelques percées des Bordelais.
Photographe : Murielle Gaston (archives)
Il faut attendre 3'18 pour que Aymeric Gillet tente le premier tir cadré des Boxers et 5'14 pour avoir la première pénalité. C'est à Caen d'inaugurer le banc avec Damien Grendka pour « accrocher ». De là, Francis Desrosiers saisit l'opportunité du power play et va tenter de passer en zone offensive, brillamment, puisque sur un bon coup de patins et d'habilité, il arrive face au gardien Quentin Kello qu'il vient défier avec succès. [1-0 à 5'45] assistant Sebastien Ylönen et Andrey Esipov.
Les Boxers semblent un peu plus actifs après ce premier but mais il y a peu d'actions marquantes.
Karl Fournier, seul, à 9'50 récupère le palet à la bleue et vient lui aussi défier le gardien en face à face, mais Kello va le stopper.
Decock veut aussi sa part d'action, à 12'30, il fait un bel essai offensif, puis pour se dégager de ses adversaires tente de tirer à la bleue, avant de se faire légèrement donner quelques coups d'épaules caennaises en réponse à son action.
Le ton monte chez les Drakkars, Alexandre Palis prend 2'00 pour « crosse haute » à 14'41 et donne une nouvelle infériorité à son équipe. Bordeaux en profite et passe en zone offensive mais Caen parvient a dégager le palet, alors que Bordeaux fait un dégagement interdit pour revenir dans l'attaque à 15'12. La pression est présente, les Boxers veulent profiter à nouveau de ce power play. Desrosiers essai encore une action mais trouve Grendka à 15'57. A 16'22, Gillet tire à la bleue et le palet sort.
Les Drakkars jouent au complet et les Boxers continuent leur offensive. Ils monopolisent la cage caennaise, le palet passe dans les patins des défenseurs et attaquants à quelques centimètres de Kello. Celui-ci ne quitte pas le palet des yeux et préserve son équipe d'un nouveau but.
Dernière action du Boxer François Paquin qui tire à la bleue à 19'41 mais qui trouve la jambière du portier.
Ce tiers s'est déroulé en deux temps. Un début mené par Caen pour laisser place, petit à petit, à leur phase défensive. Les Boxers passant donc à l'attaque avec précaution.
Les Boxers, forts de leur premier but, donnent le ton d'entrée. Fournier, à 23 secondes, va tenter le tir, mais Kello le bloque. Les joueurs se toisent un peu devant la cage mais le jeu reprend, pour qu'à 38 secondes, Tim Carr prenne 2'00 pour « accrocher ».
Les Bordelais assoient donc leur jeu en zone offensive, Martin Kul'ha tire à la bleue et Kello fait le rebond. Les Drakkars préservent leur cage durant cette pénalité.
A 3'00, Roberto Gliga tente de venir défier Ylönen accompagné d'un Boxer sur ces arrières, il se trouve face au gardien, mais ce ne sera pas l'ouverture du score caennais.
A 5'10, les Drakkars sont devant la cage de leurs adversaires, le palet rentre dans le filet, mais aucun doute possible, le palet est bien rentré après qu'un coup de sifflet ait été fait. But refusé.
Photographe : Murielle Gaston (archives)
Les Boxers, à 6'20, repartent en zone offensive, et Obuch tente le tir à la bleue. Kello veille et crée le rebond pour son équipe. En réponse, Caen part en attaque et Ylönen crée aussi le rebond. L'action se poursuit jusqu'à ce que le palet, dans la crosse de Desrosiers, passe la ligne offensive, il tente un coup de patins mais face à la pression d'un Caennais ne peut ajuster son tir. Pas très grave, car Decock, de l'autre côté de la cage, le récupère et vient redonner le sourire à son équipe avec un second but, [2-0 à 6'55] assistants Francis Desrosiers et François Paquin.
Les Drakkars ne veulent pas abandonner. Palis vient tenter un face à face mais le portier girondin stoppe le tir à 7'42.
A 7'55, en zone défensive caennaise, double pénalité. Kul'ha, 2'00 pour « obstruction » et Pain, 2'00 pour « charge contre la bande ». Les deux équipes jouent donc à quatre.
Les Boxers en zone offensive, Fournier, devant la cage, tire, manqué. En contre-partie, il se fait un peu taquiner par un coup d'épaule de Palis.
Le temps passe et quelques actions manquées apparaissent.
C'est à 13'50 que Brice Chauvel des Drakkars récupère le puck en zone neutre, traverse jusqu'à un face à face avec le gardien. Ylönen parvient à faire un arrêt de sa mitaine.
Virement de situation et premier réel power play pour Caen, Gillet prend 2'00 pour « coup de coude » à 17'11. Les Boxers ne semblent pas effrayés pour autant car Fournier part défier Kello. Kello dévie le palet. Caen part en zone offensive, mais Bordeaux parvient à tout de même garder le puck et tuer cette infériorité. C'est sans compte sur Hampl qui vient remettre une infériorité à son équipe alors que Fournier venait de terminer son temps de prison. 2'00 pour « crosse haute » à 19'16 en zone défensive bordelaise.
Ce second tiers se termine sur un constat simple, Caen manque de conviction et Bordeaux y va tranquillement mais sûrement.
Il reste un peu plus d'une minute en infériorité numérique pour Bordeaux pour ce début de dernier tiers-temps.
Fournier remporte le face-off contre Pain et les Boxers ne tardent pas à passer en zone offensive. Ils maintiennent ainsi leur cage inviolée.
Pourtant, c'est bien au complet, que les Boxers encaissent leur premier but. Le Canadien, Jean-Christophe Gauthier parvient à trouer la défense girondine et à scorer pour son équipe.[2-1 à 2'22].
Rien n'est perdu pour Caen, rien n'est gagné pour Bordeaux. Le score peut encore évoluer.
Pourtant, la reprise est calme. C'est à 4'30 que Gillet tire à la bleue. Les Boxers sont surtout en zone offensive. Les attaques de Caen ne mettent pas la pression aux Boxers. Ylönen maîtrise relativement bien le palet. A 6'30, il n'a qu'à lever la main pour que celui-ci lui atterrisse gentiment dans la mitaine, paume vers le ciel.
Photographe : Murielle Gaston (archives)
Un vent, voire une grosse bourrasque de colère, souffle dans les gradins lorsque Gillet se voit prendre 2'00 pour « coup de genou » alors qu'elle ne semble pas réelle, tandis que la précédente faute de Caen sur Paquin n'a pas été sifflé. Le chrono repart à 7'23.
Caen tente de profiter de ce power play providentiel et vient tirer sur Ylönen, en vain. Les Boxers parviennent à dégager. Fin du power play.
Le public a été chauffé par les derniers événements et pousse son équipe qui passe à l'offensive. Plusieurs tentatives ont lieu, notamment avec Zeliska ou Paquin.
A 11'13, Fournier défie le gardien mais fait un bel arrêt de sa mitaine, tandis que le pointeur se fait un peu bousculer.
A 14'19, Desrosiers tente la passe sur le côté de la cage mais son coéquipier le manque. Dommage !
Nouvelle protestation, Gillet prend encore 2'00, cette fois pour « obstruction » à 15'42.
Nouveau power play pour Caen, et rage pour Bordeaux. Karl Fournier remporte le tiercé gagnant, l'engagement, la remontée depuis la zone défensive, le duel avec succès ! Un but de plus pour les Boxers en infériorité numérique ![3-1 à 15'53].
Caen cède à la pression et Yoann Robert écope de 2'00 pour « accrocher » à 16'59, suivi à 17'26 de son coéquipier Erwan Pain pour « charge incorrecte » sur Esipov. Les Drakkars se retrouvent à 3 joueurs.
La réponse bordelaise ne se fait pas tarder. Les Boxers posent leur jeu patiemment et Kul'ha assister de Zeliska prend le tir devant la cage.[4-1 à 18'36].
Les Drakkars désertent le navire. La conviction n'est plus là. Decock avec Fournier et Zeliska les coulent, avec un cinquième but, qui rentre presque trop facilement. [5-1 à 19'10].
On attendait beaucoup de ce match, espérant voir une équipe de Magnus combative face aux Boxers qui avait déjà remporté le match aller.
Ce fut décevant à ce niveau. On a eu le sentiment que Caen avait déjà jeté l'éponge.
Les Boxers ont mené leur jeu tranquillement, assurant parfaitement les infériorités numériques, allant même jusqu'à marquer. Ils ont également géré les power play et commis moins de faute.
Du plaisir à ce niveau et un match prometteur contre Brest la semaine prochaine.
Caen : Meilleur joueur : 8 – Jean-Christophe Gauthier
Bordeaux : Meilleur joueur : 22 – Thomas Decock
Affluence à Mériadeck : 1750
L'impression des partisans : Pour les Boxers : François, supporte les Boxers depuis l'époque des Dogues. "Ce soir c'était un match un petit peu mou malgré tout. Il n'y avait pas vraiment d'engagement. Je pense qu'on a été assez relax, on a maîtrisé comme l'autre fois, d'ailleurs. On s'est laissé un petit peu bousculer à quelques reprises par Caen, mais bon, finalement, en face, il n'y avait pas grand-chose. On a eu un beau match mais le principal, c'est celui de la semaine prochaine. Aujourd'hui, ça a été tranquille. Finalement, il n'y a pas eu beaucoup d'impact. Dans le jeu en lui-même, il y a eu quelques actions assez rapides mais finalement ce n'était pas très, très rapide sur l'ensemble. Une victoire qui a été méritée car on n'a pas trop été inquiété. Caen, en ce moment, ils sont super mal. Je les plains là, parce qu'ils prennent raclées sur raclées, minimum 5 buts par match, ça fait 4 matchs, ça va pas du tout, et ça s'est vu ce soir sur la glace. D'ailleurs, à la fin ils sont partis, ils étaient, on va dire, dégoûtés. Maintenant, on va attendre la semaine prochaine parce que là, ça va jouer bien comme il faut, contre Brest qui a battu Angers ce soir. La semaine prochaine je pense que c'est là qu'il faut être."
Pour les Boxers (a défaut de supporter des Drakkars) : Philippe, supporte les Boxers depuis 1995, depuis les Dogues. Il a assisté au dernier match des Dogues et à la renaissance du club avec les Boxers en 2000. "On a bien débuté le match, après je pense qu'on s'est mis au niveau de Caen, on n'a pas accéléré. Au deuxième tiers, ça a été lent, enfin lent si on peut dire, je pense qu'on s'est mis à leur niveau. Il a fallu que Caen marque leur but pour qu'on se réveille, qu'on hausse un peu le niveau, l'intensité du jeu. On termine sur un troisième tiers correct avec Caen qui fait des fautes de frustrations, je pense. On en profite bien sur nos supériorités, pour une belle victoire, pour jouer une petite finale contre Brest mardi prochain."