L’année dernière, Epinal terminait premier de son groupe B avec 10 points. Cette année, malgré une équipe fortement remaniée, la cadence semble rester la même avec 6 points en 4 matchs. Le changement est à noter du côté de Strasbourg car, après 4 matchs, l’équipe compte déjà 6 points contre seulement 4 la saison passée. Ces deux équipes étant premières ex-æquo du groupe B à l’heure actuelle, l’affiche était alléchante.
Arbitres : M. Hauchart, assisté de M. Geoffroy et Courgeon
Buts : Epinal : 01:38 Anze Kuralt (ass Yoann Chauviere et Jan Plch) ; 04:01 Anze Kuralt ; 11:41 Steven Cacciotti (ass Dominic Perna et Benjamin Breault) ; 21:20 Dominic Perna (ass Steven Cacciotti et Benjamin Breault) ; 36:02 Jan Plch (ass Michal Petrak) ; 49:30 Benjamin Breault (ass Francis Meilleur et Dominic Perna) ; 51:53 Dominic Perna (ass Benjamin Breault) ; 57:52 Pierre-Charles Hordelalay (ass Francis Meilleur et Maxime Martin) Strasbourg : ; 07:19 Valentin Michel (ass Yan Turcotte et Peter Bourgaut) ; 27:56 Jakub Suchanek (ass Jan Pardavy) ; 42:07 Matt Lyall (ass Jan Cibula)
Pénalités
6 minutes contre Epinal
8 minutes contre Strasbourg
1er tiers :
L’ICE enregistre, pour ce match, le retour de Dominic Perna, absent 2 jours avant, face à Amiens, pour soigner une petite blessure au pied. La 3ème ligne offensive commence le match côté spinalien avec Hordelalay, Leroy, et Rapenne. Déjà, l’ICE donne le ton avec l’ouverture du score sur un shoot de Chauvière, que Kuralt dévie sous les bottes de Beck (1-0 à 1’38).
En voilà une affaire, première occasion du match et premier but ! Le premier gros arrêt d’Hocevar a lieu à 3’04 sur un tir de Trudeau. Tactique de l’entraîneur ou bon pressing strasbourgeois, le jeu est, en tout cas, laissé à disposition de l’Etoile noire et les Dauphins se contentent de bien défendre et de contre-attaquer, quand le palet est récupéré.
Photo : Fernando de Abreu (archives)
Maxime Ouimet
C’est d’ailleurs sur une action offensive strasbourgeoise qu’Epinal peut enfoncer le clou, quand Kuralt contre un tir de la bleue et part, seul, défier Beck et le faire déjouer (2-0 à 4’01).
Les Strasbourgeois ne paraissent pas dans leur match et sont plutôt maladroits avec le palet, ce qui facilite la tâche des défenseurs spinaliens. Malgré tout, Hocevar doit encore employer son bouclier à 6’54 devant un slap de Correia. A force de pousser, Strasbourg revient dans la partie sur un premier tir de Bourgaut, repoussé par le gardien spinalien, Turcotte reprend mais c’est dévié par un défenseur d’Epinal sur Michel, qui reprend dans le but vide (2-1 à 7’19).
Ce match tend à ressembler au match contre Amiens pour les Spinaliens, deux jours plus tôt, car l’équipe mène de deux buts sur quasiment les deux premières occasions, et l’équipe adverse revient dans la partie ensuite à force de pousser. Sauf que, là, les Dauphins n’ont pas la même difficulté à mettre le palet au fond des filets. Sur une passe de Perna, Cacciotti tire de la bleue côté gauche, le palet rebondit sur les bottes de Beck et rentre au fond (3-1 à 11’41).
Hocevar, quant à lui, semble plus dans son match que son adversaire et tend sa mitaine sur un tir de Trudeau, qui fait d’ailleurs un très bon début de match (13’17). Pardavy teste également le cerbère local, sans plus de réussite (13’43). Le match s’équilibre alors, avec des Dauphins qui réussissent désormais à garder le palet et faire le jeu, chose qui était restée chez les Strasbourgeois jusqu’alors. Un tir de Valentin Michel vient une dernière fois perturber les Spinaliens dans ce tiers (18’15) mais le tir ne fait pas mouche et, peu de temps après, le tiers se termine sur le score logique de 3 buts à 1 pour les Dauphins. Dans ce tiers, Strasbourg a été plus souvent en zone offensive que les locaux, mais a été très maladroit avec le palet.
2ème tiers :
A l’image du premier tiers, ce sont les Dauphins qui marquent en premier, avec Perna qui reçoit une belle passe de Cacciotti et qui s’en va dribbler Beck, un peu comme sur le second but d’Epinal (4-1 à 21’20).
Cette fois, c’est le but de trop. Coach Bourdages rappelle immédiatement le second gardien strasbourgeois sur le banc, et Hiadlosky reprend sa place dans les buts. Ce dernier se montre d’ailleurs décisif sur un shoot de près d’Hordelalay à 25’53.
Strasbourg revient une nouvelle fois dans la partie en power-play, sur une belle action offensive conclue par Suchanek, qui glisse le palet sous les jambes d’Hocevar (4-2 à 27’56 à 5 contre 4).
Photo : Fernando de Abreu (archives)
Peter Slovak
Ce but redonne envie aux joueurs de l’Etoile noire qui pressent désormais la défense spinalienne avec acharnement. Pour arranger les visiteurs, Epinal semble se reposer sur ses lauriers et les jaunes et noirs combinent bien. Les shoots se multiplient, mais les déviations défensives ou les arrêts d’Hocevar également, le score ne bouge donc pas pour le moment. Une fois l’orage passé, les deux équipes produisent un jeu plus lent et plus stérile, comme pour annoncer une fatigue accrue. A force de s’endormir, la défense strasbourgeoise oublie le palet devant le but de Hiadlovsky, lui-même couché sur la glace pensant avoir gelé le palet, et Plch pousse au fond des filets, en power-play (5-2 à 36’02 à 5 contre 4).
Burgert sonne la révolte sur une déviation devant Hocevar (18’19), mais ce dernier se montre impeccable. La dernière action du tiers est spinalienne, avec Petrak à la baguette qui part de sa zone défensive, mais il s’excentre un peu trop une fois en zone offensive, et Hiadlovsky peut contrer son tir. Le tiers s’achève sur le score de 5 à 2 en faveur des bleus. Sur ce tiers, il est à remarquer la très bonne entrée en jeu de l’habituel premier gardien de Strasbourg, beaucoup plus en forme que son prédécesseur. Malheureusement, son envie et son bon niveau sur ce tiers ne semblent pas transpirer sur le reste de l’équipe qui, malgré quelques minutes de domination à la mi-tiers, semble ne pas forcer.
3ème tiers :
Cette fois, c’est Strasbourg qui marque en premier, sur une mauvaise relance défensive, Lyall récupère en zone offensive et s’en va dribbler Hocevar magnifiquement (5-3 à 42’07).
Du coup, l’Etoile noire pousse fort une nouvelle fois, comme après leur second but. Epinal est dépassé et reste acculé en défense, mais parvient tout de même à bien défendre.
Photo : Fernando de Abreu (archives)
Cette domination jaune et noire sera cassée par la pénalité de Turcotte, qui octroie donc deux minutes de supériorité à Epinal. Le power-play spinalien est bien maîtrisé, et Kuralt parvient à donner un troisième but d’avance aux siens (6-3 à 49’30 à 5 contre 4).
Strasbourg est KO, et Epinal en rajoute. Sur une action partie de la défense spinalienne, Perna punit les visiteurs en feintant la passe, et en tirant ras de glace entre la botte de Hiadlovsky et son poteau (7-3 à 51’53).
Pour autant, les défenseurs spinaliens ne chôment pas, à l’image de Meilleur, qui se jette tête en avant pour contrer un tir adverse alors que la cage était grande ouverte suite à un rebond d’Hocevar et que son équipe était en double infériorité (55’32). Le joueur, sonné, se relève tout de même et peut remercier son casque. Epinal réussit à tuer les deux pénalités et certainement du même coup les moindres chances strasbourgeoises de revenir dans ce match. Pour clore le débat, Hordelalay reprend un rebond sous les jambières de Hiadlovsky pour marquer le seul but de la troisième ligne ce soir (8-4 à 57’52). Le jeu tourne ensuite, d’une équipe à l’autre. Petrak puis Correia obtiennent chacun une occasion, mais le score en reste là et le public exulte du bon match de leurs favoris. Après le match, l'ICE a réservé une surprise de taille aux supporters présents, avec un clip de quelques minutes sur l'arrivée d'un nouveau défenseur répondant au nom de Mario Larocque, avec des interviews de joueurs du club, du manager spinalien et de Mario lui-même. Ce recrutement est permis grâce à l'arrivée d'un mécène au sein du club spinalien. Le public, ravi d’avoir assisté à un tel match et une telle annonce, scande le nom de ce dernier et applaudit les joueurs pour leur match.
Les Dauphins remportent ainsi leur troisième match en quatre rencontres de Coupe de la Ligue, et assurent ainsi leur première place du groupe B, synonyme de qualification. Pour Strasbourg, le résultat ne change rien : il faudra gagner mardi prochain, face à Amiens, pour maintenir sa seconde place au classement et se qualifier également. Il est à noter, côté strasbourgeois, la fébrilité défensive car, même avec le changement de gardien effectué en début de second tiers, les Dauphins auront encore marqué quatre buts. Peu d’envie ou peu de réussite, il va en tout cas falloir se ressaisir à l’Etoile Noire pour espérer des jours meilleurs.
Environ 1400 spectateurs.
6 minutes de prison pour Epinal, 8 minutes pour Strasbourg.
30 tirs pour Epinal, 37 pour Strasbourg.