Il ne fallait pas arriver en retard ce soir ! Outre les 450 places réservées à l’entreprise Andrez-Brajon, il y a également le lycée hôtelier de Gerardmer ainsi que l’ENSTIB d’Epinal (École Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois) ! La patinoire est vite remplie et l’ambiance ne tarde pas à monter. Les étudiants de l’ENSTIB sont là, avec leur fanfare, et certains découvrent pour la première fois un match de hockey. Qu’importe, ils sont là pour faire la fête !

Le match est lancé et l’engagement est gagné par la première ligne spinalienne du soir Bouchard, Cacciotti, Gauthier. Ce sont les Spinaliens qui monopolisent le palet dans les premières minutes du match, jusqu’à la pénalité pour accrocher, de Ballet. Le powerplay spinalien se met en place mais Epinal ne tire pas assez. Rappelons qu’à ce moment du match, Mulhouse n’a toujours pas passé la ligne rouge médiane, sauf pour les dégagements interdits …
La supériorité spinalienne n’aura pas duré longtemps, puisqu’à 3’08, Gauthier écope de 2min pour obstruction, ce qui donne l’occasion au portier spinalien de faire son premier arrêt de la soirée devant un tir de la bleue de Jacob Alner (3’29). Casavant donne la réplique en dribblant un défenseur rouge et noir, mais bute sur les bottes de Muller par 2 fois (3’47 et 4’01). Quand la pénalité de Ballet se termine, la petite minute de supériorité pour Mulhouse ne se concrétisera pas, toutefois, les Mulhousiens se montrent plus dangereux que les Dauphins en powerplay. Les passes sont précises et les enchaînements sont bons, mais malheureusement les tirs ne sont pas assez puissants (ou pas cadrés) pour inquiéter outre mesure une défense et un gardien bien en place.
La domination spinalienne se concrétise quand Bouchard du revers vient crucifier Muller (1-0 à 5’37).

Plch essayer de l’imiter mais sans la même réussite (7’33). Le coach spinalien en profite pour essayer plusieurs combinaisons en attaque, comme par exemple mettre Rapenne à la place de Gauthier sur la première ligne, aux côtés de Bouchard et de Cacciotti. Celui-ci ne démérite pas et montre de bien belles qualités, il fait notamment parler sa vitesse ainsi que son repli défensif. Frustré face à Briançon pour un but refusé, Susanj prend sa revanche sur un tir similaire pour le 2 à 0, suite à une belle passe de Plch (2-0 à 10’58).

Photo : Fernando de Abreu (archives)

Gasper Susanj célèbre son but !

A 11’40, suite à un bel arrêt de Girard, les esprits s’échauffent entre les 2 équipes, mais les arbitres viennent calmer tout le monde, et aucune pénalité n’est donnée. Lors du second Powerplay vosgien, Epinal est à 2 doigts d’aggraver le score notamment par Plch et Petrak, qui se trouvent les yeux fermés, mais qui butent sur le gardien ou sur la défense mulhousienne, tout de même bien en place. Mulhouse peine à trouver une identité de jeu, et à se créer des occasions. Le public pousse et ne s’y trompe pas, Mulhouse n’est vraiment pas dans son match et on ne voit vraiment pas comment les Scorpions pourraient gagner ce match en jouant ainsi. Manque d’envie ? De niveau ? Les blessés mulhousiens perturbent-ils l’équipe avec leurs absences ? Quoi qu’il en soit, suite à la 2ème pénalité vosgienne de la soirée et le pressing des rouges et noirs en cette fin de tiers ponctuée par une énorme occasion de Raux, le tiers se finit sous l’applaudissement du public, et les joueurs rentrent au vestiaire sous le score de 2 à 0 en faveur des locaux. Epinal aura maîtrisé ce tiers d’une facilité déconcertante, tant le score aurait pu être tout autre à la fin de ses 20 premières minutes. Mulhouse n’a que trop rarement tiré, et Muller sauve la maison côté visiteurs. Les lignes spinaliennes changent et le coach semble vouloir faire des essais lors de ce match.
 

Ce second tiers commence mal pour les visiteurs puisque Kristoffersson prend 2 minutes de pénalité pour faire trébucher (20’19). La pénalité est finalement facilement tuée par Mulhouse et les deux équipes se retrouvent à égalité numérique.
Löfberg et Kristofferson jouent très bien ensemble et ce dernier passe à Löfberg pour un puissant slap, qui est chanceusement dévié in-extremis par Girard, du dessous du bras gauche. Mulhouse prend alors conscience de ses qualités et va pour la première fois du match s’installer dans le camp vosgien, avec la ferme intention de revenir au score. Malgré la défense spinalienne un peu débordée et surprise par cet élan alsacien (qui touchera le poteau gauche spinalien par Sunna à 24’58), il n’en est rien et le score en reste là pour le moment. Chipaux essaie de passer en force mais chute face à Ouimet, et le temps fort s’arrête pour les visiteurs.
Plch tire mais Muller lui présente sa mitaine à 25’55. A force d’être abandonné par sa défense, Muller fini par céder une troisième fois. Suite à un débordement côté gauche de Chauvière, ce dernier fait le tour de la cage puis glisse le palet sous les jambes du gardien adverse (3-0 à 27’06).

Mulhouse joue toutefois mieux qu’en première période, les Scorpions montrent plus d’envie et de courage, mais cela ne suffit pas, ils sont très vite frustrés par les défenseurs spinaliens, comme par exemple Ouimet qui stoppe net Löfberg. Les visiteurs s’énervent de cette situation et, suite à une pénalité de Raux, Gauthier peut aggraver le score (4-0 à 29’37 à 5 contre 4).

Photo : Fernando de Abreu (archives)

Sébastien Gauthier élu homme du match

Muller doit encore s’employer devant un tir de Leroy (30’37). Les Scorpions donnent alors la réplique par Löfberg seul devant Girard, encore lui, mais Girard fait la parade du soir en se couchant et en écartant les jambes pour contrer ce tir. Le rebond est magnifique mais le numéro 24 rouge et noir n’arrive pas à cadrer son tir, dommage !
Cela lance un second temps fort mulhousien, mais à 32’10, Gervais, seul défenseur sur cette action, se couche pour dévier la passe d’un Mulhousien. Le jeu va d’un camp à l’autre mais Mulhouse n’arrive toujours pas à trouver la solution. Les Dauphins restent les plus dangereux et les Scorpions évoluent en contre-attaque, sans réussite. En supériorité numérique, Gervais se retrouve seul face à Muller et glisse le palet sur sa droite à Plch, qui se fait un malin plaisir de marquer le 5ème but spinalien de la soirée dans le but vide (5-0 à 39’10 à 5 contre 4).

Le second tiers se finit ainsi et ne ressemble en revanche pas du tout au premier. Mulhouse semble prendre plus de risques, parvient à se créer des occasions, et ce sont pourtant les Spinaliens qui ont enfilé les buts lors de ce tiers. Un bon point est à donner à Girard ainsi qu’à la défense vosgienne. Les attaquants visiteurs ont cruellement manqué de réussite devant Girard, et la défense d’Epinal aura déjoué tous les pièges des rouges et noirs.
 

Le dernier tiers commence fort avec un poteau de l’inévitable Löfberg à 40’15. Löfberg est le joueur adverse le plus dangereux ce soir mais n’est pas récompensé, puisque le seul but adverse de la soirée viendra de Damien Raux, sur un tir en pleine lucarne (5-1 à42’23).

Ce but fait suite à un endormissement spinalien, qui laissait le jeu aux Scorpions pensant que ce match était plié d’avance. Les Dauphins se remettent donc dans ce match et Mulhouse prend une pénalité idiote pour surnombre (44’09). Pendant cette supériorité, Gervais trouvera une dernière fois la faille, d’un tir ras de glace (6-1 à 44’23 à 5 contre 4).

Le jeu navigue ensuite entre les deux camps, sans grand spectacle, puisqu’il se trouve ailleurs. En effet, la fanfare des étudiants de l’ENSTIB rejoint le club des supporters spinaliens et s’associe à eux (47’10) pour assurer le spectacle en tribune !
Hormis le but des Scorpions, ils n’auront aucune autre occasion lors des 10 premières minutes de ce tiers. Les Dauphins monopolisent le palet, comme en première période, sans toutefois se montrer très dangereux. Une victoire de l’équipe locale se profile donc à l’horizon, et l’entraîneur spinalien l’a bien compris : la fin de match (les 10 dernières minutes) est pratiquement laissée à la 3ème et 4ème ligne vosgienne. Gauthier se voit arrêter son tir par Muller (53’21). Mis à part ça … plus rien !
Les joueurs font tourner le palet et la hola s’empare du public de Poissompré. Le 3ème tiers s’achève et Epinal assure sa première place au classement du groupe B sans trop forcer, mais en ayant eu une belle fête dans les tribunes.
Offret n’aura pas pu finir le match pour cause de lames cassées (2 au total !). Du côté de Mulhouse, avec tous les absents, ce n’était pas la joie, et les rouges et noirs n’ont pas pu montrer grand-chose dans ce match. Les bons points de cette équipe sont à attribuer à Löfberg qui s’est montré le plus dangereux, puis à Muller, qui ne démérite pas.

Réactions d’Anthony Rapenne

Photo : Fernando de Abreu (archives)

Anthony Rapenne

1) Qu’as-tu pensé du match de ce soir ?
Je trouve que nous avons bien joué, on s’est bien repris suite à la défaite contre Briançon, c’est bien car cela était important de ne pas faire les mêmes erreurs et de relever la tête. De plus, nous avons tourné à 4 lignes, ce qui a permis à tous les joueurs de se sentir impliqués, et de gagner sur un large score, c’est parfait !

2) Une explication justement sur les essais effectués par le coach pendant ce match ?
Je n’en ai aucune idée, il faudrait demander cela au coach.

3) Qu’as-tu pensé de ton temps de jeu lors de ce match ?
Je l’ai trouvé pas mal, après je me tiens prêt à y aller quand le coach me dit d’y aller et j’essaie de donner mon maximum. Le coach définit, lui seul, si je dois plus ou moins jouer.

4) Un mot sur l’ambiance ?
L’ambiance est parfaite, les victoires font monter l’ambiance donc c’est bien !

5) Suite à ce début de saison, les objectifs ont-ils augmenté ?
C’est sûr que plus il y a de victoires plus nous sommes ambitieux, mais il ne faut pas se prendre la tête et il faut prendre match après match. Là, nous sommes qualifiés pour les quarts de finale de la coupe de la ligue et nous sommes invaincus dans cette coupe. Le plus important reste toutefois le championnat et il faudra se reprendre samedi et aller chercher les 2 points à Strasbourg.