Les gardiens à l’honneur.

Pas de round d’observation pour ces deux formations qui se connaissent parfaitement. Les premiers à se mettre en évidence, ce sont les locaux par Guenette qui déborde côté droit en retrait pour Akerman mais Hardy fait bonne garde (00.34) Si, par la suite, les occasions manquent, ce n’est pas le cas des mises en échecs nombreuses et très appuyées. Côté engagement physique, les Dragons s’imposent.

Photographe : Marine Romain

Angers réagit et Walls adresse un premier tir qui ne traumatise pas Lhenry (04.44). Peu d’actions dangereuses en ce début de tiers même si Lhenry gèle la rondelle devant Walls pressant (07.36). Rouen bénéficie d’un jeu de puissance, occasion pour le trio Thinel-Desrosiers-Salmivirta de faire un beau mouvement collectif avec un tir de ce dernier auquel Hardy met fin avec un arrêt réflexe (09.50).
Puis vient un premier tournant, action confuse devant la cage de Hardy, le zèbre siffle et envoie Fredriksson au cachot pour 10 minutes, étonnement de celui-ci qui ne réagit pas, appuyé sur le but. Attitude inconvenante sûrement qui lui vaut alors une méconduite pour le match (10.16). Malgré ça, Rouen reprend sa marche en avant mais ce diable de Hardy est en très grande forme, il s’impose de la botte face à Guenette (11.20), d’une remarquable mitaine, sur un tir de Janil à la bleue (12.28) et de la crosse encore face à Janil dans la même position (12.36).
Sur un second jeu de puissance des Normands, il n’aura que bien peu l’occasion de briller. Desrosiers tente bien de forcer le verrou en cherchant à placer la rondelle entre les jambières de Hardy (16.35), sans succès. Le portier réalise encore un remarquable arrêt sur un tir de Tavzelj (17.58). Lhenry est vigilant et s’interpose avec une mitaine sûre face un bon tir de Michel (18.57).

Un tiers quelque peu ennuyeux mais très engagé physiquement. Si Rouen a mieux maîtrisé le puck, les actions n’ont eu aucune conséquence sur le score qui reste nul et vierge, au grand désarroi du public venu en nombre.

Recherche buteurs.

Le second tiers voit Rouen reprendre le jeu physique à son compte, mais se fait prendre par la patrouille. Aubaine pour Angers, pas vraiment. Stefanka récupère le palet sur sa ligne bleue défensive et envoie une mine vers le but de Hardy, tir non cadré mais le rebond est profitable à Gutierrez qui inquiète Hardy (22.23).

Photographe : Marine Romain

Par la suite et toujours en avantage numérique, le duo Bellemare-Fortier amène un vent de panique dans le slot rouennais, sans dommage (23.40). Rouen subit et Rouen est puni, ce qui offre aux Ducs un double avantage pendant 1.31. Lhenry est mitraillé de partout mais il garde sa cage inviolée. Pourtant Fortier y croyait dur comme fer (26.51). Les jeux de puissance sont annihilés par de vaillants Dragons. Walls, dans le slot, trouve Lhenry ; l’attaquant voulant reprendre son rebond se heurte encore au portier rouennais, les esprits s’échauffent tout comme les gants, ce qui leur vaut le cachot (27.13).
A quatre contre quatre, Bellemare fait le show et adresse un lancer qui fait tinter le poteau gauche de Lhenry (27.40). Les mises en échec sont très appuyées et le corps arbitral sanctionne régulièrement. Dans ce contexte, difficile d’avoir du spectacle. Les esprits calmés et tout le monde revenu en nombre égal, Rouen se montre encore pressant et, sur un cafouillage dans le slot, Stefanka ne peut convertir en but un palet qui traîne (36.20). Les dernières minutes voient Rouen acculer les Angevins devant leur filet.
Janil, à la bleue, voit son shoot dévié de la crosse par Hardy (37.04). Vient ensuite le show Akerman pour Rouen et Hardy pour Angers. Un premier tir à sa position favorite, la bleue, arrêt (39.20). Un second dévié par Guenette au passage, arrêt (39.39). Un troisième, arrêt (39.44). Un dernier, toujours la même issue, arrêt de la mitaine de Hardy (39.49). Dans un dernier élan, Desrosiers adresse un tir vicieux que Hardy détourne au dessus (39.52).

Toujours la même intensité physique pour les deux formations, Rouen domine mais ne trouve pas la faille dans la cuirasse Hardy. Il reste un ultime tiers aux deux formations pour faire la différence.

Un petit but qui vaut de l'or.

Pour ce dernier tiers, Rouen se remet à l’ouvrage afin d’empocher le gain de la partie. Un surnombre va enrayer la machine. Le spécialiste pour tuer les jeux de puissance s’appelle Stefanka qui va, par un gros travail, venir frapper par deux fois à la porte de Hardy qui n’ouvre pas (41.54, 42.00). Angers va se montrer dangereux et le lutin Bellemare et son compère Walls vont donner des frayeurs à la patinoire avant que Lhenry y mette fin (43.08).

Photographe : Marine Romain

Revenu à nombre égal, le trio Thinel-Guenette-Desrosiers remonte le palet en redoublant les passes et c’est Guenette, qui est à la conclusion, qui cherche la lucarne gauche (43.26).
Enfin la délivrance, Janil récupère le palet à la bleue, sert sur sa gauche Benoit, son tir vicieux et précis trompe enfin un Hardy masqué (1-0 / 44.50 Benoit ass Janil). 
Mené au tableau d’affichage, Angers n’a d’autre solution que de sortir un peu plus. En bon capitaine, Bellemare s’exécute mais il se heurte à un Lhenry déterminé (45.49).
Le portier rouennais répond toujours présent avec un double arrêt devant Bellemare et Walls (46.12). Les Dragons ont eu chaud. Angers pousse et il faut un Lhenry vigilant pour s’interposer, non sans difficulté, sur un tir de Fortier profitant du trafic devant le but (49.17). Rouen va être remis dans le bon sens au bénéfice d’un jeu de puissance mais ils ne parviendront pas à déstabiliser la défensive angevine pour la prendre en défaut. Angers ne s’avoue pas vaincu mais pas un Ducs n’est là pour pousser une rondelle lors d’un gros cafouillage devant la cage de Lhenry (52.24).
L’orage passé, Rouen, par Desrosiers tout en vitesse, va défier Hardy qui fait l’arrêt, le rebond est profitable à Guenette qui voit sa tentative captée par le portier visiteur (53.55). Angers a touché du fer en seconde période, c’est Rouen qui le fera dans la troisième par Gutierrez alors que, cette fois, Hardy semblait battu (54.10). Angers va prendre un temps mort pour élaborer une tactique profitant d’un jeu de puissance à venir (55.16).
Les artificiers angevins allument les mèches mais le pompier de service Lhenry éteint tout et l’avantage est tué. On entre dans les deux dernières minutes, le plan émis par le coach angevin de sortir le gardien va tomber à l’eau, un Duc étant pris par la patrouille. Le cinq contre quatre au bénéfice des Dragons voit Salmivirta, par deux fois, échouer sur Hardy (58.00, 58.28). Les trente dernières secondes sont angevines mais trop tard !

Rouen gagne par la plus petite des marges, la victoire est méritée mais qu'elle fut difficile à obtenir ! Les Dragons, par ce succès, ont stoppé l’hémorragie mais le malade est encore convalescent. Par cette victoire, Rouen prend la tête du groupe A de la Coupe de la Ligue, une bien mince satisfaction. Il va falloir remettre le bleu de chauffe car, samedi, se profile un match capital en championnat avec la réception de Chamonix pour un match couperet. En effet, c’est l’avant-dernier qui reçoit le dernier …. Qui l’eut cru ?