Dans le cadre de la 5ème journée de la coupe de la ligue, l’Étoile Noire de Strasbourg reçoit les Ducs de Dijon. Les Dijonnais sont en tête du groupe B, tandis que les Alsaciens sont derniers, sans aucune chance de qualification pour les quarts. Ce n’est pas pour autant que les jaunes et noirs ne vont pas jouer, c’est pour eux l’occasion de jauger un adversaire de Magnus qu’ils vont bientôt croiser. Les Dijonnais, quant à eux, entendent maintenir fermement leur domination de la poule, et obtenir leur ticket pour les quarts.
Buts : Strasbourg : ; 34"47 Edouard Dufournet (ass David Striz et Jan Cibula) Dijon : 12"07 Anthony Guttig (ass Martin Gascon et Yanick Riendeau) ; 13"34 Nicolas Ritz (ass Thomas Decock et Andrej Mrena) ; 59"59 Anthony Guttig (ass Stephen Dugas et Yanick Riendeau)
Pénalités
8 (2x4) contre Strasbourg
16 (1x10 + 3x2) contre Dijon
Gardien en jeu :
Strasbourg : Gilles Beck
Dijon : Ramon Sopko
Photographe : Christophe Moreau
Jarmo Tolvanen
Comme à l’accoutumée dans cette coupe, Strasbourg entame très bien le match. Les premières minutes sont entièrement à l’avantage des locaux qui savoureraient une victoire, qu’elle soit en coupe ou non. Mais rapidement, les Ducs montrent qu’ils ont du répondant et qu’ils sont solides, leur réputation et leur première place ne sont certainement pas volées. Sopko se fait tout particulièrement remarquer, par ses arrêts remarquables mais également par les risques qu’il prend, mêmes s’ils sont calculés.
Les contres sont légion : chaque équipe profite de la fin de l’attaque de l’adversaire pour repartir en contre, le palet part et revient très rapidement. Les Dijonnais se procurent des occasions très menaçantes mais, au moment de transformer l’occasion en but, le palet passe à côté, à plusieurs reprises. Cependant, à force d’essayer, cela finit par payer puisqu’à la 12ème minute, Guttig ouvre le score, seul devant le but, en lobant Beck d’un petit coup de poignet (0-1, 12’07).
Le score est ouvert et les attaques dijonnaises continuent à déferler en direction des filets de Strasbourg, en particulier en powerplay. Dans ces conditions, Mrena tente un tir juste devant le portier strasbourgeois mais il est gêné par la défense et trébuche. En chutant, il envoie le palet sur sa droite et trouve Ritz. Le gardien, parant le premier tir de Mrena, n’a pas le temps de bondir devant Ritz, qui inscrit le deuxième but dijonnais, une minute à peine après le premier (0-2, 13’34). Les Dijonnais ont un jeu construit et cela explique leurs deux buts d’avance, qui ne sont pas dus à des erreurs strasbourgeoises mais bien aux attaques efficaces des Ducs. De plus, les Strasbourgeois ne semblent pas jouer à pleine capacité : après les premières minutes, la fougue s’est éteinte.
Face-offs : 5 - 11
Tirs : 4 - 15
Photographe : Christophe Moreau
Bougé et Kevorkian campent devant la cage de Beck
La seconde période s’ouvre sur un avantage numérique pour les Strasbourgeois. Ils montent bien et s’installent correctement en zone offensive, mais il manque la rapidité que les Ducs, eux, développent en défense. Néanmoins, le réveil de l’Étoile Noire, bien que tardif, est en marche. Comme face à Épinal, le premier tiers est entièrement pour les visiteurs mais les Alsaciens ne se démontent pas et tentent de revenir au score. Les attaques sont à nouveau savoureuses, avec des entrées de zones fulgurantes et un jeu d’équipe à la hauteur du talent strasbourgeois, comme ce jeu de passe qui se termine par un très beau tir du revers de la crosse de Bougé. Sopko barre fermement l’accès au filet, il s’illustre par de nombreux blocages alors qu’il est mitraillé par les tirs strasbourgeois.
Gallagher se distingue à son tour par un palet décoché depuis la bleue, qu’il faufile à travers la nuée de défenseurs devant le but. Le portier des Ducs ne voit pas venir la rondelle qui file à grande vitesse pour venir buter contre le poteau, ce que confirme le bruit frustrant du montant qui résonne.
Jusqu’à la mi-match, les défenses tiennent bon de part et d’autre, ce qui n’est pas évident, étant donné le nombre de “scoring chances” pour les deux équipes, avec un avantage conséquent pour l’Étoile Noire. D’ailleurs, cet avantage porte ses fruits : à force de cogner de nombreuses fois à la porte de Sopko, Stritz décale finalement le palet à Dufournet qui revient de derrière le but et qui envoie la rondelle au fond des filets dijonnais (1-2, 34’47).
Prouvant que ce but n’est pas l’effet du hasard, la déferlante offensive de Strasbourg continue, à l’image de cette superbe occasion, interrompue par le déplacement infortuné des cages dijonnaises. C’est la panique à bord du navire des Ducs, face au pressing imposé par les avants de l’Étoile, et tous savent que l’égalisation peut arriver très rapidement. Le rythme a bien changé, le jeu accélère car le match n’est pas joué, loin s’en faut.
Face-offs : 4 - 7
Tirs : 10 - 7
Photographe : Christophe Moreau
Cayer tombe sur un cust-OS-se
La troisième période commence rapidement et se déroule presque sans aucune interruption. Sans arrêt de jeu, le palet file, les lignes tournent et le rythme est endiablé. Les joueurs sont tantôt en attaque, tantôt en défense, la rondelle fait des allers-retours et le public vibre dans cet ascenseur émotionnel. Dijon ne doit que résister et tenir en défense, et ils y sont contraints car les attaques strasbourgeoises s’enchaînent, ce qui ne laisse que peu de place à des offensives des Ducs, si ce n’est en contre d’un ou deux attaquants seulement, mais rien de construit ou de durable. Beck essuie presque autant de tirs que Sopko dans ce tiers, mais la qualité des tirs n’a rien de comparable : Strasbourg domine largement cette période et, même si les tirs sont rares, ils sont précis et menaçants, là où ceux de Dijon sont souvent l’oeuvre d’attaquants esseulés.
La fin de la rencontre approche inéluctablement et les Ducs sont à quelques minutes d’une victoire, mais aussi d’une place assurée en quart de finale, ce qui les pousse à tout jeter dans la bataille, et les efforts strasbourgeois peinent à payer.
Dans une ultime tentative, le gardien strasbourgeois sort, à la 59ème minute. Cayer signe un tir admirable, sans toutefois parvenir à contourner le barrage humain infranchissable devant les cages de Dijon. Cinq secondes avant la fin, une passe strasbourgeoise est interceptée par Riendeau. Guttig part seul pour aller planter le palet au fond des filets, scellant définitivement le sort de la rencontre (1-3, 59’59).
Face-offs : 10 - 5
Tirs : 11 - 9 Les Ducs l’emportent donc et s’assurent une place en quart de finale de la coupe de la ligue, alors que l’Étoile Noire n’a aucune victoire dans cette coupe. La logique veut que l’enjeu dicte la motivation et l’envie de gagner. C’est sans surprise que Dijon, se livrant pleinement, l’emporte ce soir face à une équipe strasbourgeoise qui n’avait rien à gagner.
Les Ducs présentent un jeu solide en attaque et, aidé par un gardien talentueux, sont inébranlables en défense. L’Étoile Noire, bien que pas tout le temps dans le match, développe des constructions et un jeu d’équipe intéressant, quand elle veut s’en donner les moyens. Le championnat de Magnus comporte bien plus d’enjeu et fait pleinement partie des objectifs strasbourgeois (ce qui n’est pas le cas de la coupe de la ligue) et c’est lors de ces matchs que l’équipe se livre entièrement. Le dernier match à domicile de la coupe de la ligue s’est terminé, et une page se tourne à l’Iceberg, qui accueillera la rencontre face à Amiens dès samedi prochain.
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