La soirée s'annonçait passionnante car, chaque équipe comptant une victoire sur l'autre en saison régulière, Bordeaux et Lyon croisaient le fer dans le match 1 de cette demi-finale pour trouver un vainqueur à cette première manche. Comme d'habitude, le public a répondu présent pour l'occasion mais le scénario tant attendu ne s'est pas produit pour les presque 3000 partisans réunis à Mériadeck qui ont vu s'incliner leurs protégés face à une machine lyonnaise bien rodée.
Bordeaux, Mériadeck, Hockey Hebdo
Patrice Villey, Murielle Gaston le 11/04/2013 à 01:31
Arbitres : M. Garbay assisté de Ms. Barthe et Goncalves
Buts : Bordeaux : 05:24 Jean-François Savage (ass François Paquin et Raphaël Larrieu) Lyon : ; 06:11 Damien Croux (ass Miroslav Kristin) ; 06:51 Vikhael To-Landry (ass Alexander Olsson et Eric Medeiros) ; 27:49 Miroslav Kristin (ass Erik Caladi ) ; 33:15 Vikhael To-Landry (ass Martin Millerioux) ; 37:23 Martin Millerioux (ass Anthony Kodyjasz) ; 40:31 Aymeric Gillet
Pénalités
33' contre Bordeaux
24' contre Lyon
Gardiens de buts en jeu :
#93 P. Smik pour Bordeaux #29 G. Richard pour Lyon
1° Tiers :
Et dès le début, ça envoie lourd. Gillet, Corry en tête sortent les boîtes, même parfois très limites, sur l'homme mais ça laisse jouer de la part des arbitres. Les Boxers, bien que vite réduits à 4, résistent aux premières vagues menées par Caladi, Corry, qui ne peuvent conclure le jeu de puissance.
Murielle Gaston
To-Landry, l'homme en forme à Lyon
Dès leur retour au complet, les Boxers tentent de se déployer mais sont vite contenus par Kristin, Kodyjasz ou … Corry qui, cette fois-ci, a du mal à justifier la manchette sur Zeliska. Pour le coup, ça raille et le head de la partie envoie 3 Lyonnais en prison.
C'est sur le second shift du jeu de puissance aquitain (X2PP) que Savage ouvre la marque en déviant un palet envoyé de la bleue, plein centre, par Paquin, 1-0 à 5:24. Les débats sont pleinement ouverts et Lyon use de son droit de réponse.
Il ne faut pas plus d'une minute et trente secondes pour que, dans une défense chahutée et éparpillée, les Lions trouvent la faille. La pression mise sur le bloc bordelais paye et Croux (06:11) égalise à 1-1 avant que l’inévitable To-Landry (06:51) ne double la mise pour faire basculer son équipe en tête, 1-2. Rapide, très rapide même !
Les Lyonnais dominent territorialement et manœuvrent bien pour empêcher toute relance bordelaise alors que, dans le même temps, la pression offensive est maintenue. Leurs individualités offensives assurent un danger constant sur la cage de Smik qui pallie bien sa défense, très approximative dans son replacement et dans sa capacité à couper les lignes, tandis que les Boxers sont réduits à la portion congrue de jouer des coups rapides. En effet, malgré ce but marqué rapidement, la machine semble avoir du mal à démarrer et les espaces créés ne sont pas légion, les passes mériteraient plus de conviction et le jeu d’attaque un brin de créativité.
On arrivera poussivement, côté bordelais, à maintenir le score sans plus en encaisser mais il faudra un Smik inspiré pour repousser les lancers de Kristin et Gillet ou mettre en échec les tentatives rapprochées de To-Landry ou Medeiros afin de ne compter qu'un but de retard à l'entame du second tiers.
2° Tiers :
La dynamique semble la même qu'en première période, l'intensité physique mal placée en moins peut-être... Les Lyonnais sont à nouveau très vite en action, Johansson en tête, puis vient une belle combinaison Styf / To-Landry / Medeiros que Smik parvient à déjouer d'un beau réflexe de la jambière droite.
Murielle Gaston
Smik, plutôt seul ce soir
Le public est là, sentant la passe difficile que traverse les locaux mais il manque toujours le rythme, le timing dans la passe ou la finition.
Les Lions auraient pu prendre deux longueurs d'avance très vite mais la crosse haute de Millerioux invalide le but marqué sur reprise et le bon travail de Kristin derrière la cage des Boxers. To-Landry verra, quant à lui, sa reprise détournée de sa route vers le soupirail gauche de Smik sans que Olsson ne puisse reprendre et scorer.
Mais le portier bordelais ne peut retarder l'échéance indéfiniment. Si les Boxers piétinent en attaque, côté lyonnais ça ne chôme pas et la sanction tombe vite. Kristin crucifie un Smik esseulé, en prenant tout le temps de visiter la devanture des cages bordelaises, 1-3 à 27:49, To-Landry remet le couvert dans la foulée pour le 1-4 à 33:15 sur un service de Millerioux qui, à peine revenu de pénalité, délivre une assist après avoir perdu un duel en break avec Smik.
On a pourtant cru à un sursaut des Boxers après le troisième but lyonnais mais, très vite maîtrisés par leurs adversaires directs, les attaquants girondins sont rentrés dans le rang sans plus de fracas que cela. Le temps mort appelé par Tartari ne change pas la spirale enclenchée et Millerioux enfoncera un peu plus le clou avec le 1-5 à 37:23 qui pose une chape de plomb sur le toit de Mériadeck où, chose rare, raccompagnant les joueurs aux vestiaires, on pouvait entendre un Lyonnais chanter à tue-tête la gloire de son équipe.
3° Tiers :
L'action qui suit pourrait résumer à elle seule la soirée. On plante le décor : Gasnier a remplacé Smik, le public est prêt à croire l'incroyable à ce niveau de la compétition mais le speaker connaît son affaire, à Mériadeck tout peut arriver et tout le monde attend qu'on libère la rondelle.
Murielle Gaston
Lebey suite à son choc avec Masson
Bordeaux redémarre en infériorité, se dégage une fois, Gillet envoie le palet depuis la neutre pour lancer le jeu en fond d'offensive, le palet est cadré et...il rentre. 31 secondes de jeu (40:31), 1-6, tout est dit. Douche froide.
Et là, on a beau entendre « c'est pas fini » dans les tribunes...on (enfin moi) ne peut s'empêcher de se retourner pour savoir d'où ça vient.
A partir de là, plus vraiment de match. Même si on sent que les Bordelais ont toujours voulu bien faire, essayé de tout donner, rien n'y a fait. Ils ont toujours été contrés, bloqués, déjoués par le bloc lyonnais qui n'a pas dévié d'un yota de son plan de jeu, imposer son style, son physique et batailler partout sur la glace.
L'exclusion de Masson, pour un coup de genou sur Lebey, viendra quelque peu divertir tout ce public qui avait fait le déplacement pour son équipe et qui, malgré tout la soutiendra jusqu'à la fin, debout et applaudissant encore après le buzzer et la remise des étoiles mais la réalité du tableau d'affichage est là, victoire implacable des Lions.
Le jury bordelais a désigné les étoiles suivantes :
Lyon : #29 G. Richard
Bordeaux : #55 F. Paquin // #91 T. Paradis // #71 J.F. Savage
Même si elle ne pèse pas au niveau comptable pour un goal average particulier, l'image du 1-6 pourrait valoir certaine migraine au réveil, demain matin, dans les têtes bordelaises. Mais qui sait de quoi sera fait le week-end prochain ? Lyon a remporté avec brio le premier chapitre de cette histoire et peut plier l'affaire dès ce samedi. Si les Boxers veulent se donner une chance pour continuer la route vers la Magnus, cela passera par une prestation autre que celle de ce soir où le flou artistique proposé contraste fort avec le réalisme efficace des Lions.
Super match des Lions!!! Et bravo a "Jesus" le rare supporter lyonnais qui met l'ambiance un peu partout! Si le match avait pas été en semaine amis Boxers sans y aurait il eu plus de lyonnais... Rdv à Charlemagne!
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