La partie vient à peine de débuter que les Niçois bénéficient déjà d’une supériorité, et ils ne vont pas laisser leur chance. Bien placé devant la cage, Slaninak transforme en but la superbe passe de Majernik (0-1 ; 1'21).

Stan Sutor, qui avait appelé ses troupes à retrouver leurs vertus collectives, peut être satisfait de cette entame de match. D’autant que la vivacité de ses joueurs pose des problèmes à la défense nocéenne. Koivu met ainsi Beech à l’ouvrage alors que l’on joue depuis moins de 3’.

HCNM93/MAV94

Neuilly dispose également d’atouts offensifs et c’est Sherbatov qui, le premier, inquiète Lundberg. Les Nocéens vont penser égaliser quand l’arbitre valide leur but avant de revenir sur sa décision, estimant que le palet était passé sous le but. Difficile de dire, de là où nous étions placés, si la cage avait bougé. C’est finalement en double supériorité que les Nocéens vont trouver la faille. Après plusieurs lancers non cadrés, c’est Volrab, bien servi par Pinc, suite à un beau travail de Lafrance, qui trompe le portier des Aigles (1-1 ; 10'49).

Remaniée avec l’intégration du jeune Plaire aux côtés de Tomasek et Sherbatov, la 1ère ligne des Bisons se montre dangereuse et Tomasek rate de peu le cadre. Le coach niçois s’inquiète de la trop grande liberté laissée aux Bisons par sa défense, et Lascek, après avoir couché Lundberg, voit son lancer frapper le poteau. Quelques secondes plus tard, le pressing des attaquants niçois va leur permettre de récupérer le palet et Koivu va s’offrir un long numéro de conservation du palet avant de servir Motreff qui voit son lancer repoussé de la jambière par Beech. Mais Kumpulainen récupère et s’offre un tour de cage pour tromper le gardien des Bisons qui n’a pas le temps de se replacer (1-2 ; 14'29).

Le duo Kumpulainen-Motreff, très en vue samedi, inquiète encore Beech qui s’impose cette fois.

Lancers : Neuilly 16 - Nice 13

Vifs et très à l’aise techniquement, les Niçois ont perturbé la relance nocéenne et mènent au score, mais Neuilly s’est montré dangereux face à une défense azuréenne pas sereine.

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Neuilly bénéficie d’une supériorité en début de tiers et peine à se créer des occasions jusqu’à ce que Sherbatov récupère le palet puis temporise pour servir en retrait Sadoun dont le lancer transperce Lundberg (2-2 ; 23'14).

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C’est le premier but, cette saison, pour le capitaine des Bisons et le 2ème en power play pour les Nocéens qui s’étaient montrés défaillants dans cet exercice, la semaine dernière, à Brest. Nice fait toujours parler sa vivacité et le duo Krotak-Tomaska en 2 contre 1 voit Beech réaliser un bel arrêt de la jambière. A l’occasion d’un power play, les Niçois campent dans la zone offensive, mais la défense des Bisons résiste et les Niçois prouvent que, bien qu’étant leaders, ils peuvent encore progresser dans la gestion des supériorités.  En contre, Sherbatov puis Tomasek se montrent dangereux, mais Nice va de nouveau évoluer en supériorité puis en double supériorité. Cette fois encore, la défense nocéenne, se montre intraitable et c’est Pinc, en contre, qui s’offre 2 belles occasions. On a dépassé la mi-match et la partie est toujours aussi indécise. Sherbatov lance, sans angle, sur Lundberg qui repousse ensuite un lancer de Guimbard, aligné aux côtés de Sadoun et Kecka ce soir (35’23.). Vinatier, qui s’affirme match après match, voit ensuite son lancer juste détourné par Lundberg. La dernière occasion est pour Sherbatov qui lance sur le gardien après un slalom dans la défense niçoise.

Lancers : Neuilly 15 - Nice 14

Neuilly semble prendre le dessus dans le jeu et s’est créé les plus belles occasions. Plus physiques et jouant à 4 lignes, les Bisons éteignent les Aigles. Mais le match est toujours serré et le dernier tiers promet d’être riche en suspense.

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Le jeu vient de reprendre et Beech s’étend pour écarter du bout de la crosse un palet qui traînait devant son but et que s’apprêtait à dégager un de ses défenseurs. Brejka, à la bleue, récupère et sert Kumpulainen qui marque facilement alors que Beech ne s’est pas encore relevé (2-3 ; 40'19).

Les Bisons ne vont pas douter longtemps puisque Sherbatov, de près, envoie un missile que Lundberg ne peut que dévier pour l’égalisation (3-3 ; 41'28). 

Très en verve, Sherbatov sert ensuite Plaire, devant la cage, qui, malheureusement pour les Bisons, ne peut reprendre. Nice réplique par Motreff qui lance 2 fois sur Beech. Le gardien américain va ensuite briller face à Krotak sur une supériorité des Aigles, toujours inefficaces dans l’exercice.

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Sur la fin de supériorité, c’est encore Sherbatov qui s’échappe mais qui ne peut lancer alors qu’il est illicitement gêné par un défenseur niçois. Mais Neuilly ne saisit pas sa chance sur le power play qui suit multipliant les lancers non cadrés (45’.) On approche des 10 dernières minutes et la victoire n’a toujours pas choisi son camp quand Lafrance est victime d’une violente charge dans le dos sous les yeux de l’arbitre. La bouche en sang, le défenseur nocéen regagne péniblement le banc sans que Mr Rauline, bien peu inspiré ce soir, ne réagisse. Tomasek touche ensuite le poteau mais c’est encore Sadoun, bien servi par Kecka, qui envoie un missile dans la lucarne de Lundberg pour donner l’avantage aux siens (4-3 ; 50'13).

Les Nocéens vont enfoncer le clou moins de 2’ plus tard. Suite à un face-off perdu, Sherbatov se faufile et récupère le palet pour défier Lundberg et trouver la faille entre les jambières du Suédois qui semble bien dépité après l’action (52'03). 

Nice essaie de revenir dans le match et bénéficie consécutivement de 2 supériorités, mais Krotak puis Brejka ratent le cadre. Stan Sutor demande un temps mort et sort son gardien, les Niçois jouent alors à 6 contre 4, mais la défense nocéenne tient et Beech fait les arrêts qu’il faut pour préserver la victoire des Bisons.

Lancers : Neuilly 14 - Nice 10

Nice ne s’est pas rassuré ce soir et ce résultat prouve, une fois de plus, que le championnat est très serré. Après un bon début de partie au cours duquel les petits gabarits niçois ont fait parler leur rapidité et leur technique, les Aigles ont cédé face à des Nocéens volontaires et talentueux. Trop laxistes en défense, les leaders ont aussi payé leur incapacité à marquer en supériorité (1 but en 15’ ce soir, 10,7% d’efficacité depuis le début de la saison.)
Enfin au complet, les Nocéens ont réalisé une de leurs prestations les plus abouties de la saison. Toujours dangereux offensivement, ils ont su se montrer solides en défense malgré le manque de compétition évident de Waggenhoffer après 4 semaines d’arrêt. Le gros travail effectué cette semaine a semblé porter ses fruits. La volonté affirmée du coach de jouer à 4 lignes et l’impact physique des Bisons ont fait mal aux Aigles. De quoi aiguiser un peu plus l’appétit des Nocéens avant le derby francilien à Courbevoie samedi.

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Frank Spinozzi :

« On a vu un match entre 2 équipes très proches. Ce soir, on a laissé moins de lancers, bloqué plus de tirs et mieux géré les rebonds pour protéger notre gardien.  Nice est une belle équipe, très bien coachée, disciplinée, rapide, qui protège bien la rondelle. Mais on les a sentis fatigués, peut-être les conséquences de notre impact physique. Pour une équipe comme la nôtre, qui ne pourra jamais avoir une super étoile, on doit former un vrai groupe et jouer à 4 lignes, impliquer un maximum de joueurs découle de cette logique. Notre unité d’infériorité a été très performante et a permis à l’équipe de gagner. J’avais remanié mes blocs suite à des petites blessures ou méformes et c’est une belle victoire d’équipe. Mais ce n’est que la vérité d’un match, encore une fois, 14 équipes sont impliquées dans la course au play-off.  La règle des 10 joueurs français a pour principal effet de resserrer les valeurs et c’est une très bonne décision pour le hockey français. Les 8 équipes qui iront en play-off auront leur chance. Ensuite, l’équipe qui aura le gardien le plus chaud aura une grande opportunité. L’objectif c’est de se qualifier et d’arriver avec de l’énergie. On n’a pas bougé au niveau des transferts parce que je sens qu’on est en train de créer un bon groupe. On a un bon vestiaire, les gars travaillent dur et c’est important d’écouter ce que renvoie le groupe. Je suis content de mes jeunes Français. Vinatier, Slupski, Cuzin, Plaire qui a eu du temps de jeu ce soir parce qu’il le méritait, sont des jeunes avec du potentiel qu’on veut développer. »

Stan Sutor :

« On a laissé trop d’espaces ce soir et face aux attaquants de Neuilly, ça ne pardonne pas. On se fait rejoindre trop rapidement à 3-2, mais c’est à l’image du match, on laisse des joueurs tous seuls dans le slot. On a été trop indiscipliné défensivement. On a été plus collectif que la semaine dernière mais on est tombé sur une belle équipe de Neuilly. Pour moi, malgré leurs résultats, c’est les favoris cette saison. Ils ont des joueurs de niveau Magnus. Le championnat est serré et tous les matches sont très disputés. On a eu l’occasion de récupérer Rusnak et son apport va nous faire du bien.  On est toujours en train de chercher les meilleurs réglages et, malgré la défaite, on reste une belle équipe. On joue pour gagner, mais le club est en phase de structuration. On a les moyens d’aller loin, mais on progresse par étape. Chacun se rejette l’étiquette de favoris. Mais, ce qui compte, c’est d’arriver au complet et en forme en play-off,  de bien gérer son groupe malgré des performances qui peuvent être plus ou moins bonnes. Notre équipe a plus de potentiel que l’an dernier mais, pour l’instant, on se cherche encore et on n’a pas été épargné par les blessures. Maintenant, nous sommes au complet et on doit trouver la meilleure place pour chacun. »