Et comme on pouvait s’y attendre, c’était Caen qui prenait d’entrée la direction des opérations. S’appuyant sur un Neumann des grands soirs, les Phénix ne s’affolaient nullement face aux assauts des Drakkars, qui imposaient pourtant un rythme soutenu. Et dans pareille situation, chaque contre pouvait représenter une occasion de marquer.

Christine Mussier

Reims mettait cela en application à la 5ème, quand Prokop et J.Sabatier développaient un contre pour servir au 2ème poteau Vesely qui ouvrait le score (1-0, 04’05).

Ce but mettait en confiance les hommes de F.Dusseau, qui avait une occasion de doubler la mise en supériorité, mais Goetz faisait échec aux tirs de Dusseau, Molmy ou encore T.Sax. Passée cette alerte les caennais redoublaient d’effort pour recoller au score. Et les Drakkars arrivaient à leur fin à la 8ème par Himler qui était à la conclusion d’un travail de Da Costa derrière le but (1-1, 07’42).

Les Caennais continuaient leur pressing sur la cage rémoise et mettaient à la faute les Phénix. Pourtant ces mêmes Phénix, en infériorité, allaient placer à nouveau un contre tranchant. L.Sax interceptait le palet en zone, faisait le tour de la cage pour servir son frère Tomas, qui manquait sa reprise, mais pas Vesely qui expédiait un tir limpide au fond des buts de Goetz (2-1, 12’47).

Sérieux et appliqués, les Phénix arrivaient à tenir tête au leader Caennais et parvenaient à regagner les vestiaires avec cet avantage au tableau d’affichage.

De retour sur la glace, Caen gardait toujours le même rythme et les Rémois tenaient toujours aussi bien la comparaison. Pourtant à la 26ème Caen avait une occasion de prendre les devants avec un tir de pénalité généreux, que Neumann se chargeait de repousser.

Christine Mussier

Reims conservait les devants, mais la pression caennaise s’intensifiait. Neumann était au four et au moulin face aux attaques adverses, s’opposant avec brio sur un essai en break d’Avenel puis sur une action de Vandecandelaere. Pourtant le gardien slovaque ne pouvait hélas rien sur un tir placé de Geslain, qui s’était retrouvé esseulé aux abords des buts rémois après un service de Poudrier (2-2, 33’45).

Caen croyait avoir fait le plus dur en revenant à égalité, mais dans ce match pas comme les autres, les rémois allaient reprendre l’avantage quelques instant plus tard en supériorité. Captain Molmy tirait de la bleue, T.Sax déviait juste devant Goetz, qui voyait le palet lui filer entre les jambes. 3-2

Puis J.Sabatier avait une belle occasion d’aggraver la marque suite à une partie de flipper devant les buts caennais, mais Goetz stoppait in-extremis le tir avec son casque. A l’image de cette action, Reims jouait parfaitement le coup et était prêt à saisir la moindre occasion. Et il s’en fallait de peu que les Phénix ne rejoignent la pause avec un avantage de deux unités, quand sur un service de Sokolov, Carolet voyait sa reprise repoussé du bout de la botte par le portier des Drakkars. Caen s’en sortait bien et la sirène retentissait quelques instants plus tard avec toujours cet avantage de 3-2 en faveur des rémois.
 
 

A la pause l’entraineur caennais tentaient un électrochoc, en changeant Goetz par Fouquerel. Il restait 20 minutes restait à jouer et l’exploit était à porté de crosses pour les Phénix. Mais les caennais ne l’entendaient guère de cette oreille et allaient enclencher la vitesse supérieure d’entrée de tiers.

Christine Mussier

Les Drakkars faisaient le siège des buts de Neumann, le cerbère rémois réalisant des prouesses devant Himler, Prosvic et consort. Hélas Neumann ne pouvait que retarder l’échéance, car à la 50ème un tir anodin, dévié par la crosse de Dostal, surprenait le portier des Phénix (49’00, 3-3).

Dans la foulée le coach rémois demandait un temps-mort pour remotiver et exhorter ses troupes à s’accrocher. Mais les caennais allaient enfoncer le clou deux minutes plus tard par Vorobel qui reprenait un centre de J.Avenel (3-4, 51’26).

Le coup était rude pour les rémois qui avait mené jusque là dans ce match. Néanmoins les partenaires de Molmy ne baissaient pas les bras et jetaient leurs dernières forces dans la bataille pour tenter de revenir au score. Et leur persévérance poussait les caennais à se mettre à la faute, offrant une double supériorité aux Phénix à moins de 3 minutes du terme de la partie. Sur l’engagement qui suivait, Fouquerel repoussait un essai de Prokop dans la palette de Vrielynck, qui égalisait à la plus grande joie de tout Bocquaine (4-4, 57’43).

Sur l’action les Drakkars commettaient une nouvelle irrégularité et se retrouvaient une nouvelle fois en double infériorité. Reims avait là une occasion en or de reprendre les devants dans ce match et y parvenait 30 secondes plus tard, quand T.Sax, d’un slap rageur, inscrivait le 5ème but rémois, faisant chavirer de bonheur le public de Bocquaine. 5-4

Les caennais qui avaient entrevus la victoire l’espace de quelques minutes, se retrouvait une nouvelle fois mené. Les Drakkars jouaient leur va tout dans les derniers instants, mais plus rien ne bougeait jusqu’à la sirène. Les Phénix pouvaient laisser éclater leur joie et le public de Bocquaine de saluer avec ferveur la performance de son équipe.

Disciplinés, faisant preuve de volonté et d’envie les rémois sont parvenus à renverser la montagne caennaise au terme d’une partie au finish haletant. Cette victoire constituait un bel exploit pour les Phénix, qui étaient déjà passé tout près à Gap et face à Bordeaux.
Prochain match pour les hommes à F.Dusseau, un déplacement à Garges, l’occasion de confirmer et de bonifier le résultat de ce week end.