La Patinoire Jean Bouin de Nice accueillait samedi soir dernier, la 11ème journée de Championnat de France de Division 1 : Nice, toujours leader malgré ses 2 défaites consécutives, était opposée à Montpellier qui était en quête de points afin de grappiller quelques places au classement général. Un match intéressant se profilait alors, dans la façon dont Nice allait réagir et rester en tête ou si le championnat allait, dès lors, prendre une nouvelle tournure.
Arbitres : Laurent Vaissaire ass. de Bastien Germaneaud et Mikael Rommevaux
Buts : Nice : ; 30 Arne Krotak (ass Jozef Slaninak et Andrej Brejka) ; 32 Arne Krotak (ass Jozef Slaninak) ; 37 Stefan Rusnak (ass Arne Krotak et Jozef Slaninak) ; 50 Arne Krotak (ass Jan Tomaska) ; 58 Stefan Rusnak (ass Arne Krotak) Montpellier : 09 Etienne Brodeur ; 19 Etienne Brodeur (ass Kévin Hamon et Mathieu Combe) ; 33 Martin Slovak
Pénalités
5*2' et 1*10' contre Nice
6*2' contre Montpellier
Gardiens en jeu :
Nice : Jimmy Lundberg #33
Montpellier : Michael Dupont #30
« Mener ne fait pas tout »
Le début du match commence par une grosse impression de la part des Niçois qui mettent de l’envie à l’attaque et pressent fort leurs adversaires. Ils dominent facilement dans le jeu avec de bonnes passes et de la vitesse, ce qui oblige les Montpelliérains à commettre la faute (à 01:44 puis 5:32). Pas vraiment inspirés en supériorité numérique depuis ce début de saison, les Aigles n’ont que 11% d’efficacité. Encore une fois, ils maîtrisent, tentent mais n’arrivent pas à être efficaces sur ces 2 opportunités. Ce tiers est assez physique avec de bonnes mises en échecs : Rusnak s’emploie en premier, pleine glace, avant que Visnak ne donne la pareille sur Majernik. Alors que les deux équipes se répondaient en intensité, c’est Montpellier qui ouvre le score : un tir venant de la gauche parvient sur la cage de Lundberg, et ce n’est pas moins de 3 « vipères » qui sont là pour prendre le rebond et mordre l’aigle au vif ( 0-1 à 09:14, par Brodeur )
Photographe : Patrick Giaume
Les Azuréens, loin d’être découragés, continuent leurs offensives mais ce n’est pas concluant. Sur un jeu à 3, Rusnak dans le coin gauche sert Brejka à la bleue, qui remise pour Slaninak dans le bas du cercle droit. Le gardien est battu mais celui-ci n’arrive pas à trouver le cadre. Ensuite, c’est Macon qui déborde sur le flanc droit, prenant de vitesse son vis-à-vis, mais ça passe au 2ème poteau pour un coéquipier et dévié par une crosse adverse. Nice insiste et c’est tout près de rentrer quand Majernik devant la cage prend sa chance, bien servi par Koivu. Mais Dupont avait bien anticipé en s’avançant pour boucher les trous. C’est à cet instant qu’une relance part de la défense et Brodeur s’en va inscrire le 2ème but pour les Héraultais, assisté par Hamon et Combe (0-2 à 19:26). Un second but à l’encontre du cours du jeu et qui montre que d’avoir des occasions c’est bien, mais les mettre au fond des filets c’est mieux.
Nice réalise un bon tiers donnant une très bonne impression, ce qui rassure un peu le public niçois au vu des deux derniers matchs difficiles. Cependant, les Aigles, en manque d’efficacité, n’arrivent pas à trouver le chemin du but. Et ce sont les Montpelliérains qui rentrent aux vestiaires avec 2 longueurs d’avance, suite à la reprise d’un bon rebond et une contre-attaque.
Merci Krotak !
Le deuxième tiers continue sur de bonnes bases : les deux équipes proposent du jeu, et une bonne intensité physique. Les Montpelliérains, étant en confiance suite à leurs 2 buts et les Niçois voulant revenir au score au plus vite, ils livrent tous deux une belle bataille.
En début de tiers, Kumpulainen, entré en zone par le centre, passe à Peranen sur la gauche qui tire sur le poteau. Le palet revient sur Kumpulainen alors que le goal n’est plus en place mais dans la précipitation il tire à côté. C’est ensuite au tour des Vipers de se montrer dangereux avec un bon « Slap-Shoot » à hauteur du point d’engagement mais Lundberg s’en saisit.
Le jeu est rythmé par de bonnes charges : Ellis pour Montpellier et Dubaj pour Nice. Peu après, Majernik rentre côté droit et sert Koivu faisant un bon appel à la cage. Ce dernier dévie le palet mais le portier des Vipers est bien présent dans sa cage.
Les gardiens réalisent de beaux arrêts suite aux nombreuses occasions de part et d’autre. Nice aurait pu, une nouvelle fois, se faire surprendre quand Dubaj perd le palet en zone neutre : Brodeur part seul face au but niçois, place un poignet mais, cette fois-ci, c’est Lundberg qui aura le dernier mot. Et puis c’est au tour de Dupont de faire le boulot, en sortant sa mitaine alors que Tomaska avait envoyé un tir puissant en direction de la lucarne droite.
Photographe : Patrick Giaume
Les deux équipes se répondent bien mais Nice se montre davantage dominateur et porté vers l’attaque. Cependant, ils n’y arrivent pas face à une défense montpelliéraine bien regroupée devant sa cage. C’est finalement Krotak qui, par un exploit individuel, arrive à trouver la faille : il fait le tour de la cage de la droite vers la gauche puis étant « Left » il est bien positionné pour tirer de son revers mais il préfère faire un 360° à droite afin de feinter le défenseur qui s’était mis en opposition. Alors qu’il est en angle fermé, il arrive (on ne sait comment) à trouver un trou de souris pour placer le palet en pleine lucarne (1-2 à 30:43).
Juste derrière, Montpellier muscle un peu plus encore son jeu et cherche à faire mal aux Niçois afin de résister et de casser un peu le rythme imposé. C’est le cas de Danilics, par exemple, qui charge un peu tout ce qui se présente à ses alentours : 3 charges à 3 joueurs différents en moins de 30 secondes. Le public apprécie. Nice continue malgré tout et va être récompensé : après un excellent travail de Slaninak dans le coin offensif droit, Krotak fait un appel à la cage, Slaninak le sert et d’un tir instantané il trompe le gardien à mi-hauteur sur la droite (2-2 à 32:49)
La joie sera de courte durée : Slovak, pour les Vipers, passe la ligne bleue plein centre, il se décale pour que son tir ne soit pas contré par les 2 défenseurs se trouvant devant lui. Lundberg, pas vraiment inspiré sur cette action, n’arrive pas à bloquer le palet et il file sous ses bottes (2-3 à 33:12)
Ensuite, le match s’emballe quelque peu : alors que ça chauffait devant la cage de Montpellier, Bohin envoie un coup de poing discret après le coup de sifflet. Ce n’est pas sanctionné mais 2 pénalités vont être sifflées par la suite contre les extérieurs. La première ne donnera rien mais, sur la deuxième, les Niçois arrivent enfin à profiter de l’occasion : alors installé en attaque, Rusnak oriente sa course des « oreilles » droites vers le centre de la glace. Il envoie un tir puissant en hauteur qui frappe la transversale et rentre afin de permettre à Nice d’égaliser à 3 partout (37:24)
Face à une défense montpelliéraine concentrée et bien en place, Nice revient bien dans ce match, remportant le tiers 3-1. Ce n’est pas sans compter le talent du grand Arne Krotak, qui arrive une nouvelle fois à concrétiser à des périodes clés du match.
Nice prend les devants pour s’imposer
En ce 3ème tiers, c’est une nouvelle fois les Azuréens qui sont les plus entreprenants. Peranen sert bien Koivu à gauche qui rentre dans la zone avec de la vitesse. Il revient vers la cage mais le défenseur arrive à le reprendre au dernier moment. Ensuite, c’est Rusnak qui va prendre sa chance mais Dupont le dévie. Et puis Majernik sur une passe de Motreff. Le gardien
Photographe : Patrick Giaume
montpelliérain réalise un bon match repoussant de nombreuses tentatives niçoises. Et c’est encore Krotak qui va faire la différence grâce à un coup de génie : il rentre dans la zone par la gauche à toute vitesse et fait le tour de la cage. Le gardien n’a pas le temps de se déplacer que le palet est déjà au fond du but (4-3 à 50:37).
Le match commence à chauffer, notamment au niveau de l’agressivité, laissant place à quelques coups des deux côtés. Raikkonen, Dubaj (Nice) et Bohin (Montpellier) se voient pénalisés. Slovak avait infligé une sacrée mise en échec sur Dubaj juste avant qu’il soit mis en prison. L’heure est alors à la défense afin de maîtriser la fin du match pour Nice, et ne pas se faire distancer par Montpellier. A 57:40, Nice alors à 4, Montpellier demande un temps mort. C’est le moment venu pour Ryser, le coach des Vipers, de demander la sortie de son gardien afin d’avoir une double supériorité numérique. Les Niçois, solidaires, défendent bien et vont même inscrire un ultime but : suite à un premier échec de Slaninak qui avait pris sa chance de la défense, Krotak récupère le palet à l’attaque. Il sert Rusnak qui marque devant le but vide et ce dernier fixe définitivement le sort du match (5-3 à 58:11).
Malgré un nombre plus abondant d’occasions pour les Niçois, ce dernier tiers était assez serré. Une nouvelle fois, Krotak, de par un coup de boost exceptionnel, place son équipe dans les meilleures conditions en cette fin de match. Nice a tout de même su être relativement calme durant ce tiers, suite à une multitude de moments tendus et de provocations de la part de son adversaire pour les faire craquer.
Les Aigles remportent ce match en toute logique au vu de la prestation fournie. Ils auront toutefois eu du mal à dessiner leur victoire de par une belle performance du gardien de but de Montpellier (Dupont) ainsi que d’une défense efficace. Ce soir, c’est le talent qui a parlé, notamment par la voie qu’ont donné les cadres à leurs équipes respectives : Brodeur et Slovak pour les Héraultais et Krotak, Slaninak et Rusnak pour les Azuréens.
Brodeur et Slovak pour Montpellier ont su être efficaces, transformant les occasions qu’ils ont su se procurer.
Krotak, auteur de 3 buts et 2 assistances, a tout simplement été énorme, faisant parler tout son talent à des moments-clés du match.
A noter la très bonne performance également de Rusnak. De nouveau Niçois, il est bien rentré dans son match tant offensivement (2 buts) que défensivement, à l’image d’une bonne charge au 1er tiers.
Nice repart donc de l’avant avec cette victoire qui fait du bien non seulement aux esprits mais également au classement général, lui permettant de rester leader de la division.