Bordeaux n'est pas au mieux. Défait à Brest puis au Mont-Blanc, le groupe girondin reçoit des Corsaires sur une bonne dynamique. Pour corser l'affaire, les Boxers sont privés d'un gardien (Smik), de Paquin et Vigners alors que Horrut et Picot sont alignés. Autre absent des derniers instants, le coach. Un surmenage a été diagnostiqué au technicien russe et ce sont donc Tartari, Girard et Dupuis qui officient sur le banc. Un cocktail assez lourd à digérer pour tenter de stopper la spirale négative.
Arbitres : Laurent Garbay ass. de Clément Goncalves et Jérémy Kahli
Buts : Bordeaux : ; 27:56 Romain Masson (ass Raphaël Larrieu) ; 33:44 Romain Masson (ass Cyril Boubé et Raphaël Larrieu) Dunkerque : 00:49 Grégory Dubois (ass Maurice Rozenthal et Atte Susi) ; 14:29 Maurice Rozenthal (ass Jussi Laine) ; 60:57 Vadim Gyesbreghs (ass Juhamatti Yli-Junnila et Atte Susi)
Pénalités
3*2' contre Bordeaux
5*2' contre Dunkerque
Gardiens de but en jeu :
#29 Mickaël Gasnier pour Bordeaux
#50 Marc-André Martel pour Dunkerque
Gasnier n'a pas eu le meilleur des warm-up. Touché à la pommette et passablement énervé, est-il déconcentré lorsque Dubois décoche sa frappe au bout de 50 secondes de jeu ? Honnêtement je ne lui ai pas demandé. Toujours est-il que son intervention n'est pas d'une efficacité totale et ne lui permet juste que de freiner la rondelle sans l'empêcher de mourir dans le filet, 0-1 à 00:49.
Départ idéal pour des Corsaires vifs et inspirés qui sèment la panique chez les Bordelais dans ce début de partie. Sans être transcendants, les Dunkerquois ont les meilleures occasions que leur laissent les locaux. C'est Thomas qui échoue un instant sur une mauvaise relance de Picot ou encore Masson qui offre une supériorité pour un cinglage lors d'une mise en jeu. Fébrilité ? Pas sûr. Les Bordelais savent, eux aussi, être dangereux mais cela reste de loin et à une fréquence trop faible pour vraiment instiller un semblant de pression sur la cage de Martel.
Même en supériorité numérique, le danger reste diffus ; on notera bien les efforts de Larrieu mais la frappe de l'attaquant passe bien au-dessus de la transversale nordiste.
La mi-tiers est passée, loin d'être totalement fermée et ennuyeuse, la partie n'en reste pas moins très longue à se lancer.
C'est dans une remontée solitaire, libre de toute entrave que Maurice Rozenthal arrive plein axe à la bleue adverse, décoche une frappe lourde que Gasnier voit arriver, saisit de la mitaine avant de suivre du regard le palet en sortir et mourir une nouvelle fois dans le filet, 0-2 à 14:29.
Début de match cauchemardesque pour le portier bordelais.
Menés de deux unités, les Boxers tentent d'être plus incisifs dans leurs actions. Zeliska prend sa chance aux lancers sans succès, Zemva et Zidan initient beaucoup de mouvements en offensive pour dégager des espaces que Savage (entre autre) ne peut exploiter pour convertir les occasions.
Bref, beaucoup d'envie, d'énergie mais avec un manque de réussite et d'adresse.
Côté dunkerquois, on maîtrise. L'écart est fait, on approche de la fin du tiers et les quelques occasions dangereuses sont généralement l’œuvre du duo Rozenthal / Yli ou bien Miettinen / Brachet.
Les Boxers veulent vite revenir à la marque. Les tentatives d'occupation de la zone adverse avec le palet circulant n'aboutissent pas mais un semblant de vigueur semble revenu. Ceci étant, une collision à trois envoie Zeliska et Destoop au sol. Si le Corsaire se relève, le meneur slovaque des Boxers, lui, devra être évacué une fois revenu à lui. La tempe droite ouverte et victime d'une commotion, la partie s'arrête là pour lui. Selon les dernières nouvelles, il va bien.
Pour les Corsaires, pas de changement. Appliqués dans leur mouvements, dans leurs positionnements, ils évoluent sans surprendre dans leur schéma mais assez vivement pour que leurs accélérations apportent le danger en terre girondine. Toujours les mêmes aux conclusions des offensives : Rozenthal, Yli, Dubois, Brachet. La différence notable ? Elle est bordelaise. Gasnier semble complètement métamorphosé et ne laisse rien franchir la ligne. Un double sauvetage en début de tiers maintient ses coéquipiers dans la course au retour à la marque mais il s'en fallait de peu.
Et sur une action, le match repart. Masson envoie le jeu en offensive où Paradis et Larrieu pressent les défenseurs. Leur travail porte ses fruits et c'est Masson venu les aider qui récupère la rondelle du côté droit de l'attaque pour repiquer au centre et tromper Martel du revers, 1-2 à 27:56.
Alors Dunkerque recule, semble fragilisé et subit. Les Boxers enchaînent les supériorités (et même une double) sans pour autant revenir au score. Peut être une des meilleures occasions pour revenir à égalité s'envole alors.
Seulement la dynamique est pour les locaux, les temps forts se succèdent et Martel doit vraiment être attentifs aux lancers qui arrivent sur sa cage.
Sur une nouvelle récupération en défense, les Boxers se relancent. Mezulis trouve Larrieu d'une passe collée à la bande gauche lui permettant d'amorcer l'attaque. Boubé vient d'entrer sur la glace et appelle le palet plein axe pour tenter la frappe qui file droit au but à mi-hauteur. Martel est dessus mais Masson dévie la trajectoire de sa crosse et marque, 2-2 à 33:44.
La fin de la période est une exhibition des gardiens. Si toutes les frappes, feintes et combinaisons, sont tentées en attaque, les gardiens, quant à eux, démontrent l'étendue de leur panoplie de mouvements. Les deux équipes se toisent, se maintiennent à distance, bref se neutralisent dans jeu rapide et ne démontrant que peu de déchets technique de part et d'autre.
Les Corsaires démarrent à quatre. Brachet a été pris par les zèbres à cinq secondes du terme de la seconde période laissant ainsi ses partenaires entamer le dernier vingt en infériorité.
Beaucoup d'entrain mais il manque toujours un petit quelque chose côté bordelais pour conclure. Dunkerque neutralise tout ça et repart de l'avant. Flocke et Becuwe pointent le bout du nez mais Gasnier veille encore et fait front. Inlassablement, on retrouve Rozenthal, Yli et Dubois en maîtres à jouer pour les Corsaires tandis qu'en face on remarque vraiment un collectif. Cela aura sûrement été un des points récurrents de cette partie. L'opposition d'un jeu collectif bordelais face à un trio dunkerquois. On dira que j'exagère, que je caricature, certes, mais on n'en est pas loin.
En tout cas, on ne peut rien enlever à la volonté de jouer des tous les acteurs. Le rythme ne baisse pas, les spectateurs partent dans des apnées de plus en plus longues tant les rotations durent et les actions apportent le danger sur chaque but. Les palets sont disputés âprement dans tous les coins de la patinoire. Bref, personne ne veut lâcher.
Tant est si bien que, malgré un nombre d'occasions conséquents de part et d'autre, les deux formations s'en retrouvent bonnes pour aller en prolongation.
Prolongation :
L'interruption aura été plus longue que la prolongation elle-même. Un semblant d'attaque des Boxers, une remontée aile droite par Yli, un relais avec Susi pour voir finalement Gyesbreghs hériter du palet, contrôler et lancer à la cage pour tromper Gasnier, le tout en 57 secondes, 2-3 à 60:57.
Score final 2-3
Le jury bordelais a désigné les étoiles suivantes :
RSS
