La 14ème journée de Championnat voyait samedi à la patinoire Jean Bouin, l’opposition des Aigles de Nice aux Boxers de Bordeaux. Les Niçois restaient sur une bonne note avec la victoire contre Toulouse (malgré un match serré), tandis que les Bordelais étaient en difficulté ces derniers temps avec 3 défaites consécutives.
Arbitres : Mr Vaissaire assisté de Mrs Popa et Hemmery
Buts : Nice : 12.47 Arne Krotak (ass Jozef Slaninak) ; 27.58 Arne Krotak (ass Jozef Slaninak) ; 39.00 Arne Krotak (ass Joona Peranen) Bordeaux : ; 17.30 Romain Masson (ass Thomas Paradis) ; 19.55 Dejan Zemva ; 41.46 Martin Obuch (ass Dejan Zemva) ; 45.36 Jan Majercak ; 59.57 Romain Horrut (ass Romain Masson)
Pénalités
22 minutes dont 10 à Macon contre Nice
36 minutes dont 10 à Savage et Boube contre Bordeaux
Gardiens en jeu
Nice : Jimmy Lundberg #33
Bordeaux : Mickaël Gasnier #29
Les Aigles dominent
Le rythme de ce match met quelques minutes à se lancer : on assiste à un peu d’attentisme, les deux équipes étant bien en place et préférant bien défendre avant tout afin de ne pas se faire surprendre d’entrée de jeu.
Les premières actions viennent des Niçois :
Rusnak rentre dans la zone offensive sur la gauche, avant de centrer pour Krotak, positionné aux oreilles, mais ce n’est pas cadré. C’est ensuite Motreff qui tire à hauteur du point d’engagement gauche mais c’est contré par la défense.
Du côté bordelais, c’est Larrieu qui s’emploie en prenant un bon tir que repousse Lundberg du bouclier. Sur la contre-attaque, Rusnak envoie Krotak qui déborde à droite. A 2 contre 1, il sert bien Slaninak sur la gauche, qui tire mais Gasnier se couche bien.
Photographe : Patrick Giaume
Les offensives niçoises sont finalement conclues par un but du grand Krotak : rentré sur la droite, il avait servi Slaninak, sur la gauche, qui fait le tour de la cage. Il remise pour le Slovaque qui envoie un tir en pleine lucarne gauche, auprès duquel le goal ne peut rien faire (1-0 à 12:47).
La réaction des Boxers ne se fait pas attendre, à l’image d’une percée tout en dribbles et protection de palet de Vigners, qui rend fou les Aigles s’étant présentés sur son chemin. Sur l’engagement offensif suivant, Zemva sert Masson qui s’en va tromper Lundberg en égalisant pour les siens (1-1 à 17:30).
Suite à un rude cinglage de Dratzen sur Bernier, Bordeaux se voit pénalisé (18:15) pour 2 min. Les Niçois sont pleinement installés en zone adverse mais le carré des Girondins fonctionne bien. Les passes s’enchaînent sans vraiment trouver d’ouverture et, à force de vivoter, les Aigles se font surprendre : Zemva récupère un palet en partant en break et trompe Lundberg d’un tir sous le bouclier (1-2 à 19:55)
Un tiers difficile pour les Niçois qui rentrent, menés, au vestiaire (1-2) malgré leur domination très nette face à une équipe bordelaise peu entreprenante. Mais les Boxers, eux, ont su parfaitement utiliser le peu d’occasions qu’ils ont eues afin de les concrétiser, en bénéficiant toutefois d’une bonne rigueur défensive. Comme quoi, dominer ne fait pas tout !
Merci Krotak !
Le 2ème tiers commence sous un tout autre visage : les Bordelais commencent à jouer et à aller de l’avant et la rencontre est enfin lancée pour de bon. L’attentisme de la 1ère période a disparu, laissant place à des montées/descentes d’un bord à l’autre avec un jeu dynamique.
Les premiers à s’employer sont les Boxers par Cadren, puis par Masson d’un tir lointain. Ce sont ensuite les Aigles qui tentent par Motreff, puis par Slaninak mais rien ne bouge au niveau du score. Les Niçois sont moins bien dans ce tiers, mais ils vont tout de même égaliser par l’intermédiaire de Krotak : bénéficiant d’un tir de Slaninak devant la cage, il le dévie et, finalement, c’est le gardien de but qui se couche et le rentre dans son but avec le bouclier (2-2 à 27:58)
Photographe : Patrick Giaume
L’intensité physique est également de mise à l’image de multiples interventions devant les buts, notamment entre les défenseurs et les attaquants adverses jouant le rebond. Dommage qu’elles ne soient pas toutes correctes, donnant lieu à de nombreuses pénalités : 5 pour Bordeaux (dont 2 méconduites) et 3 pour Nice (1 méconduite). Pendant près de 5 minutes, les Niçois vont être en « powerplay », à 5 vs 4 et à 5 vs 3 mais ils n’arrivent pas à concrétiser. Les échanges afin de permettre les décalages ne se font pas, et ce sont les passes imprécises des Aigles qui montrent qu’ils n’y sont plus : installé en zone offensive, Majernik envoie une passe entre ses 2 défenseurs qui oblige tout le monde à ressortir de la zone. Et puis, à contre-courant du jeu et alors qu’ils sont en infériorité numérique, ce sont les Niçois qui vont repasser devant au score : 3-2 (à 39:00) grâce à une action conclue on ne sait comment par... Krotak, une nouvelle fois.
Cette fin de tiers est marquée par la grosse charge de Dratzen sur Slaninak ainsi que la méconduite de Boube pour avoir volontairement tiré après le coup de sifflet de Mr Vaissaire.
Cette seconde période a été très intéressante de par l’envie que les deux équipes ont fournie. Les Niçois sont revenus sur le plan comptable avec une longueur d’avance, mais l’on sent que ce ne sera que de courte durée en jouant comme cela. D’autant plus face à des Girondins qui se sont réveillés dans cette rencontre.
Un tiers brouillon
Les Azuréens commencent la période en infériorité numérique et il n’en fallait pas tant pour que Bordeaux revienne dans le match : but de Obuch qui égalise suite à une passe de Zemva (3-3 à 41:46)
Ensuite, c’est au tour des Niçois d’être en supériorité. Ils marquent un but mais celui-ci se voit refusé par l’arbitre. Il juge que l’attaquant niçois, alors en face à face avec le gardien, l’a percuté. Décision litigieuse, d’autant plus que le gardien est sorti de sa cage et que c’est en envoyant le palet pour dégager, que Peranen le contre avec la poitrine. Le palet finit dans le but mais il n’en sera rien.
Coup dur pour Nice, surtout que, dans la foulée, ils se voient pénalisés à leur tour (2 min à Raikkonen pour obstruction) Bordeaux en profite alors : Majercak, en face de Dubaj, prend un gros slap de la ligne bleue, qui file tout droit dans les filets de Lundberg qui se troue (3-4 à 45:36)
Photographe : Patrick Giaume
Cela complique un peu plus les choses pour les Aigles, menés au score, d’autant plus que le jeu se ferme et les animosités se créent davantage. Entre les pénalités (3 contre Nice et 4 contre Bordeaux), les altercations inutiles à chaque arrêt de jeu devant la cage, les actes d’anti-jeu pour éviter les contres-attaques (2 min pour Boube) et les retards de jeu en poussant la cage (2 min pour Majercak), on ne peut pas dire que le fond de jeu ait eu toutes les chances pour se développer.
Un peu plus tard, un contre est bien mené par Dubaj pour Majernik mais ce dernier n’arrive pas à reprendre le palet qui vacille sur la glace. On pense alors que la double supériorité des Aigles va leur être profitable mais, encore une fois, ils font preuve d’inefficacité. Alors que Motreff est très bien placé pour le shoot, il choisit de remiser encore sur un coéquipier : le palet est finalement contré. Les Boxers, mordant à la victoire, ne veulent rien lâcher : ils serrent la défense et Gasnier fait le travail dans la cage, face aux tirs de Raikkonen et de Tomaska. Sutor, le coach de Nice, tente jusqu’au bout en sortant le gardien. Ca chauffe alors sur le but adverse mais un contre dans les toutes dernières secondes sonne le glas de cette rencontre, avec le but de Horrut (3-5 à 59:57)
Nice, en manque d’efficacité, a peiné face à un jeu saccadé par les pénalités et approximations. Les Bordelais, une fois devant dans le dernier tiers, ont fermé le jeu et ont résisté jusqu’à la fin, même à 5 contre 3 où ils ont fait bloc devant leur cage.
Nice perd encore une place au classement général de la Division 1, désormais 4ème. Son parcours en dents de scie n’est pas vraiment profitable au fauteuil de leader, que les Aigles avaient, par le passé, tant aimé. Les Bordelais, quant à eux, réalisent une bonne opération en venant s’imposer à Jean Bouin, ce qui les place en 7ème position.
Réactions d’après match : NICE – Bordeaux 15 Décembre 2012
Stan Sutor, coach de Nice :
« Ce soir on ne peut pas dire que l’on a mal joué car nous avons réalisé un bon match, et nous les avons dominés, plus ou moins fortement suivant les périodes. On prend 42 shoots contre 20 pour eux et ce soir ce qui me dérange c’est que l’on perd à cause de 3 buts de la ligne bleue... Après je n’enlève pas le mérite de l’équipe de Bordeaux qui s’est bien battue mais notre manque de concentration nous a coûté cher. [...]
Encore ce soir, j’ai dû modifier les lignes en raison des blessures et indisponibilités de Koivu et Kumpulainen qui sont sur la même ligne. L’équipe a besoin de ce bloc pour faire la différence et il est vrai que, sans tout le monde, c’est difficile. [...]
Nous ne sommes pas assez incisifs en attaque et j’ose dire que, depuis le début de la saison, nous faisons briller tout les gardiens du championnat. Certes, le gardien a fait une prestation correcte mais je ne suis pas loin de penser que c’est la 1ère division en France qui a les meilleurs gardiens du monde (Rires). »
Stéphan Tartari, coach adjoint de Bordeaux :
« On est venu en y croyant. En ce moment, nous avons des moments difficiles étant donné que notre entraîneur Dimitri Fokine est en arrêt. Avec Guy Dupuis et Michel Girard, on s’entend à 3 afin de coacher et de guider au mieux l’équipe. Il fallait redonner un peu d’énergie à l’équipe et on a essayé de mettre quelque chose en place. Ce que l’on a apprécié, c’est qu’il y avait une grosse envie et, même menés au score, personne n’a lâché. Défensivement, on a fait un bon match avec une bonne partie de notre gardien et des défenseurs qui enlevaient bien les rebonds qu’ils pouvaient y avoir. Après, au 2ème tiers, nous étions moins bien mais nous sommes revenus. Nous avons gagné ce soir malgré l’absence de Zeliska (meilleur pointeur bordelais) et Paquin, donc c’est une grande fierté, surtout face à Nice qui fait partie des meilleures équipes de la division. »
Mickaël Gasnier, gardien de but de Bordeaux :
« Je suis très satisfait de ma prestation mais également de celle de l’équipe, car mes défenseurs m’ont beaucoup aidé. On a parlé ce matin du positionnement car, au début de saison, c’était une de nos faiblesses. Mais là, ça fait quelques matchs où on arrive à trouver un système défensif qui fonctionne donc c’est une très bonne chose. [...]
Ca fait du bien car on a mené, puis Nice est revenu dans la partie et, finalement, on reprend le dessus dans le dernier tiers pour s’imposer donc c’est super. Sur le plan du classement et du moral, ça rassure et on va pouvoir commencer correctement la phase retour et sur une note positive. [...]
Si on nous avait dit que l’on allait gagner, nous aurions signé tout de suite, car gagner à l’extérieur c’est difficile, et à Nice encore plus. On s’était dit qu’en cas de victoire ça serait du bonus, mais que si l’on perdait en fournissant toutefois une belle prestation on ne pouvait pas vraiment être déçu. Mais ce soir on a bien joué et on a gagné donc c’est parfait ! ».
- Que dire de Krotak qui vous marque 3 buts ce soir dont 2 en lucarne ?
Krotak est vraiment au-dessus du lot. Je savais qu’il fallait que je fasse attention à lui mais, sur la 1ère lucarne, je ne peux absolument rien faire. Sur le 3ème but, je ne fais pas non plus le déplacement optimal mais il joue très bien le coup et surtout il arrive à me le mettre en lucarne alors qu’il est sur la ligne de but... Et puis sinon dans le patinage et la vision de jeu, il est très impressionnant.
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