Gardiens en jeu :
Nice : Jimmy Lundberg #33
Dunkerque : Marc André Martel #50
Un tiers d’échauffement
A croire que le foie gras et le champagne sont encore là, le match manque un peu de rythme en ce premier tiers. Suite à une pénalité de Nice, commise par Brejka, en tout début de tiers, Dunkerque prend un premier tir au but que Lundberg détourne. Un peu plus tard, ce sont les Niçois Kumpulainen et Krotak qui s’élancent vers le but adverse à deux reprises mais ça ne sera pas concluant, face à un Martel bien en place. Sur un contre, les Dunkerquois partent en break par l’intermédiaire de Susi mais ce dernier échoue face au portier niçois. Les occasions sont là mais le jeu est un peu brouillon à l’image de nombreuses mauvaises passes et interceptions adverses.
| Photographe : Patrick Giaume | | Ensuite, ce sont les défenseurs, d’un côté comme de l’autre, qui vont s’exprimer par des tentatives de la ligne bleue : Tomety pour les Corsaires et Tomaska pour les Aigles. Suite à une erreur de relance pour les Aigles, c’est Susi qui est tout près de marquer sur un tir à bout portant : Lundberg se détend bien tout en déplacement et s’interpose.
En fin de tiers, les Azuréens prennent davantage le jeu à leur compte et multiplient les occasions : Majernik, Peranen mais aussi Krotak. Martel, dans sa cage, se débrouille bien afin de maintenir le score dans les moments chauds. Mais, sur la dernière action de ce premier tiers, les Aigles concluent enfin leurs tentatives : but de Krotak en supériorité numérique, à 19:59 (1-0). Brejka avait pris un slap-shot de la ligne bleue donnant lieu à un rebond et Krotak, bien placé, le reprend. Le palet passe entre les jambes du gardien pour donner une longueur d’avance aux Niçois avant la pause.
Un premier tiers que l’on pourrait appeler un tiers de « reprise », avec deux équipes qui ont mis du temps à retrouver leur niveau de jeu et automatismes. Nice, dominateur en fin de tiers, concrétise à une seconde de la fin, sur un jeu simple : tir, rebond, but.
Les Corsaires à l’abordage !
Dunkerque revient avec beaucoup plus d’envie dans ce 2ème tiers. Les Corsaires vont de l’avant et ce sont d’ailleurs eux qui se procurent les premières occasions : Miettinen par un bon tir capté de la mitaine par Lundberg et par Rozenthal (François) qui réalise une belle montée mais ne cadre pas son tir. Le jeu s’anime un peu, surtout dans les défenses, à l’image de Thomas, dans le coin, qui défend rigoureusement mais sans commettre de faute. Cependant Tomety met une béquille évidente sur Kumpulainen qui débordait mais l’arbitre ne sifflera rien.
| Photographe : Patrick Giaume | | Comme souvent, quand les Niçois ne sont pas au mieux, c’est Krotak qui prend les choses en main et, encore une fois, c’est le cas. Il réalise une montée remarquable en dribblant 3 joueurs avant de se présenter face à Martel : Krotak dribble Martel sur la gauche qui se couche mais l’attaquant niçois n’arrive pas à tirer suite à un accroché de Laine qui revenait (qui sera sanctionné pour 2 min) Sur la supériorité numérique, Nice n’arrivera pas à se procurer de véritable occasion, si ce n’est le tir de Motreff bien capté par Martel.
Un peu plus tard, c’est N’Guyen qui va tenter à deux reprises. Son premier tir n’inquiètera pas Lundberg qui était sur la trajectoire. Cependant, son deuxième est tout près de porter le score à égalité : il envoie un tir puissant, Lundberg laisse un rebond mais Becuwe n’arrive pas à s’en saisir. Ca chauffe devant la cage niçoise et Raikkonen commet une grosse faute en chargeant dangereusement le dos de son adversaire contre la bande. Une faute qui aurait pu être légitimement sanctionnée d’un 2+10 mais le corps arbitral n’y est pas vraiment ce soir...
L’infériorité numérique niçoise concédée en fin de tiers sera finalement sans conséquences, notamment grâce à un bon travail défensif de Kumpulainen qui dégage de sa zone à deux reprises.
Malgré une grosse envie des Corsaires sur ce tiers, ils ne sont pas arrivés à concrétiser. L’énergie des deux bords a été retrouvée, même si elle s’est davantage démontrée par de l’agressivité et des fautes en défense, plus que par du beau jeu.
Attractivité maximale !
Tout comme au 2ème tiers, ce sont les Corsaires qui sont les premiers aux assauts de la cage adverse. Sauf que cette fois-ci, ils inscrivent 2 buts en moins de 3 minutes.
Le premier but vient de Yli qui est bien en place face à Lundberg mais rate son contrôle. Dans la foulée, il sert Susi qui marque et égalise à 1-1 (à 40:26)
Le second est le fruit d’un superbe travail en triangle en supériorité numérique : installé en zone offensive, le Dunkerquois Laine a le palet à la ligne bleue plein axe, il fixe en faisant une feinte de tir avant de décaler Yli sur la droite. Ce dernier slap à ras de glace en direction de Rozenthal (Maurice) situé au poteau gauche qui n’a plus qu’à dévier dans le but ouvert (1-2 à 42:43)
Les Niçois, piqués au vif, doivent se réveiller afin de ne pas perdre le fil du match. C’est ce qu’ils font en profitant d’une supériorité numérique (suite à une faute de Tomety) : Tomaska, à la ligne bleue, prend un tir puissant obligeant Martel à laisser une nouvelle fois un rebond. De plus, le portier dunkerquois est couché quand Motreff prend le rebond et envoie hargneusement le palet dans le haut des filets pour faire revenir les Aigles à égalité (2-2 à 44:57)
| Photographe : Patrick Giaume | |
Cette période tient alors jusque-là toutes ses promesses avec du jeu et surtout des buts. Mais l’égalité au tableau d’affichage rend encore plus tendu ce match, et les esprits s’échauffent progressivement d’actions en actions. Aucune des 2 équipes ne voulant lâcher le match et perdre 2 points.
Peu après, c’est une succession de 3 pénalités qu’il y aura. Nice par Kumpulainen déborde bien sur la droite et oblige Raattama à faire faute pour « Accrocher » ( à 47:24 ) Puis Raikkonen pour « Retenir » ( à 50:00 ) et enfin Laine pour « Trébucher » ( à 53:58 ) Aucune de ces différentes supériorités ne trouvera d’efficacité, même malgré le temps mort pris par Sutor (Nice) sur la dernière.
Les 2 équipes se répondent bien : dans le jeu par Peranen pour Nice, et Brachet / Rozenthal (François) pour Dunkerque, et dans l’impact physique par Yli qui met une bonne charge sur Majernik ainsi que par Brejka à la lutte dans le coin avec Rozenthal (François)
Nice est tout près de marquer suite à une action menée par Krotak : celui-ci déborde à gauche et sert Rusnak devant la cage qui tire mais tombe suite à la gêne flagrante du défenseur dans son dos. Le public de Jean Bouin se lève et réclame une faute logique mais il n’en sera rien.
Juste après et, à 26 secondes de la fin du temps règlementaire, c’est Krotak qui, d’un tour de la cage rapide, tente de prendre le goal de vitesse.
But ou pas ? Là est la grande question... Et elle fera débat surtout au vu de la colère qu’exprime Martel au moment où l’arbitre de la rencontre choisit d’accorder le but. Certains disent que Martel s’était bien décalé et que Krotak aurait pu bénéficier d’une compensation arbitrale suite aux précédentes fautes non sifflées pour Nice et d’autres disant que l’arrière de la botte de Martel était légèrement dans la cage. En tout cas, le but sera accordé et cela fera 3 à 2 pour Nice à 59:34.
En fin de match, Dunkerque sort Martel et fonce à l’attaque. Rozenthal et Lundberg se brouillent quelque peu et tout le monde s’en mêle, donnant lieu à des coups qui volent de part et d’autre, mais le score en restera là.
Un réel dynamisme en ce dernier tiers avec l’impression que le match a réellement débuté à ce moment-là. Un peu dommage que l’arbitrage n’ait réussi à retenir et calmer les ardeurs des 2 camps, ce qui aurait évité d’éventuelles altercations.
Nice réalise un hold-up en inscrivant un but en toute fin de match. Les Aigles passent devant au compteur d’affichage au meilleur moment possible dans un match tendu. Les hommes de Rousu (Dunkerque) sortent énervés de ce match suite à un fait de jeu : le but de Krotak. Certes, l’action fait débat, d’autant plus que l’arbitre n’est pas idéalement placé (il n’est pas sur la ligne de but ou légèrement derrière mais devant). Cependant, au vu du match dans son ensemble, les Niçois n’ont pas volé leur victoire et n’ont jamais abdiqué, même étant menés au score. Une victoire qui fait du bien aux Azuréens, qui espèrent vite retrouver un rythme et une bonne dynamique dans leurs résultats.
Réactions d’après-match
Sutor Stanislav, coach de Nice :
Coach, votre avis sur la prestation de Nice ce soir ?
- Nous sommes tombés sur une très belle équipe de Dunkerque et je classerais ce match comme un match référence : il y avait beaucoup d’envie et l’esprit d’équipe était là. Mes joueurs ont enfin frappé ce soir et je pense que ça a été usant sur l’adversaire. On donne le 1er but en se faisant surprendre dès le début de 3ème période, mais nous n’avons rien lâché tout au long du match. En tout cas, j’ai été étonné du niveau des joueurs car je m’attendais à pire. Rires
Après la trêve, c’est toujours compliqué de se remettre dans le rythme du Championnat ?
- Oui la reprise est très souvent difficile mais là, elle a été de courte durée (1 semaine) et, à vrai dire, elle a fait du bien. Nous étions sur 2 défaites consécutives et ce soir toute l’équipe était au rendez-vous, même menée au score. Sur le banc les joueurs se parlaient et en voulaient, c’est ce que je retiendrai de ce match et j’en suis content.
La supériorité numérique péchait ces derniers temps. Ce soir, Nice trouve de l’efficacité en supériorité dans 2 buts sur 3, satisfait ?
- Oui c’est une bonne chose. Et comme j’ai dit aux gars : il faut jouer simple ! Je suis allé récemment en Slovaquie où j’ai vu des matchs d’Extraliga et la majorité des buts sont sur des phases de jeu simples : jeu rapide vers l’avant, pressing, tir et rebond. Et ce soir nous marquons 2 buts sur rebond donc je suis heureux de voir que les joueurs ont écouté les consignes et que ça a payé.
Rousu Miika, coach de Dunkerque :
Comment avez-vous senti votre équipe dans ce match ?
- Mes deux premiers blocks étaient fatigués et l’équipe a mis du temps à se réveiller avec un 1er tiers difficile. Ensuite j’ai parlé dans le vestiaire et, dès le début du 2ème tiers, ça allait mieux. En 3ème période, on est 10 fois en position de marquer contre 4 pour Nice (statistique personnelle) et pourtant on concède 2 buts...
Vous avez des regrets ?
- Oui j’ai des regrets sur l’efficacité offensive mais aussi défensive de l’équipe. Mais, pour le reste, non car nous n’avons vraiment pas été aidés par l’arbitrage.
Justement, par rapport à ce dernier but, quel est votre ressenti ?
- Mon ressenti est que le palet n’a pas franchi la ligne de but. L’arbitre est mal placé et mon gardien est certain que le but a été accordé à tort. Forcément, à 26 secondes de la fin du match, c’est un fait de jeu avec de lourdes conséquences. C’est vraiment une catastrophe... Chaque année, nous jouons contre l’arbitre et il y en a assez.
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