Après avoir concédé une défaite face à une équipe retrouvée d’Annecy, les Phénix s’attaquaient à la montagne caennaise cette semaine, avec l’esprit de montrer un autre visage que samedi dernier. Face à une formation qui cherche à rejoindre la ligue Magnus, la formation de F.Dusseau savait que la soirée allait être difficile, mais importante tout de même pour préparer la réception d’Avignon à Bocquaine.
Arbitres : Mr Peronnin assisté de Mr Girard et de Mr Cregut
Buts : Caen : 03.11' Tomas Oravec (ass Kévin Da Costa et Jonathan Boutin) ; 11.30' Alexis Gomane (ass Slavomir Vorobel) ; 20.52' Tomas Oravec (ass Jonathan Janil et Alexis Gomane) ; 32.30' Mans Papaux ; 33.23' Kévin Da Costa (ass Tomas Oravec et Jonathan Boutin) Reims : ; 25.51' Filip Prochazka (ass Kévin Dusseau) ; 48.03' Jan Rehor (ass Kévin Dusseau et Christopher Cahill)
Pénalités
22 minutes dont 10 minutes à Lafontaine contre Caen
10 minutes contre Reims
Photos : Christine Mussier
Si on se rappelle le match-aller, Caen avait débuté sur les chapeaux de roues et avait creusé rapidement un break décisif. Et là, Caen ne dérogeait pas à son habitude et attaquait la partie tambour battant en pressant haut son adversaire du soir. La domination des locaux était toutefois territoriale, sans réel danger pour Kubis. Mais la moindre petite erreur face à une équipe du calibre de Caen se payait comptant et les Phénix allaient vite s’en rendre compte. A la 4ème, Boutin profitait d’une perte de palet rémoise à la bleue pour transmettre à Da Costa, qui lançait dans la profondeur Oravec, dont le tir précis faisait mouche (1-0, 03’11). Parfaitement mis sur orbite par ce but, les Drakkars continuaient à dérouler leur jeu et se créaient une succession d’occasion franche. Il fallait un Kubis omniprésent pour s’interposer au devant des essais de Lebey, Geslain ou encore Papaux. De son côté, Reims n’avait que très peu l’occasion de sortir de sa moitié de terrain et tester Goetz. Les Phénix avaient beau bénéficier du premier jeu de puissance du match, la défensive caennaise restait sereine et les gros cannons n’avaient pas d’occasions à se mettre sous la dent. Après ce répit de courte durée, les rémois subissaient la main mise des locaux sur le match et ces derniers accentuaient le forcing sur les buts de Kubis pour mettre le 2ème but. A la 12ème, sur un pressing haut, Vorobel récupérait le palet en zone offensive, se postait derrière les cages rémoises et servait Gomane, esseulé dans le slot, pour une reprise imparable (2-0, 11’30). Caen ne s’arrêtait pas à ce but et continuait à jouer avec sérieux, ne laissant que des miettes aux Phénix. Toutefois, les hôtes réagissaient quelques secondes plus tard par Rehor, mais Goetz stoppait la reprise plein axe du tchèque. Une nouvelle pénalité causait quelques sueurs froides aux Phénix, mais Kubis et ses partenaires faisaient corps et tenaient bon. Dans les derniers instants du tiers, Vrielynck partait dans un raide sur le coté, éliminait son vis-à-vis, mais Goetz s’interposait une nouvelle fois avec autorité. Plus rien ne se passait jusqu’à la sirène et le tiers s’achevait sur ce score mérité en faveur des Drakkars.
Au retour sur le glaçon, la physionomie du match ne changeait pas d’un pouce. Caen reprenait sa domination et plaçait rapidement, comme lors du premier acte, un coup d’accélérateur victorieux. Janil effectuait une sortie de zone propre, s’avançait en zone neutre et mettait sur orbite Oravec, qui ajustait une nouvelle fois Kubis (3-0, 20’52). L’entame de tiers avait encore souri aux locaux et ceux-ci pouvaient désormais voir venir un peu plus. Caen mettait toujours autant d’intensité dans son pressing, trop peut être au gout du corps arbitral qui sanctionnait Vorobel à la 25ème. Sur la supériorité numérique qui suivait, les gros canons rémois parvenaient à se mettre en position et Prochazka d’un lancer vif de la bleue déjouait Goetz (3-1, 25’51). Par la suite, les Phénix tentaient de briser le rythme imposé par les caennais et tenaient tant bien que mal à rester à deux unités des caennais. Martin-Whalen y allait d’une percée dans la défense, sauf que la réussite le fuyait au moment de conclure face au cerbère des Drakkars. Les Caennais ne se laissaient pas perturber par la tactique rémoise. Ils reprenaient bien vite leur domination et bénéficiaient d’un jeu de puissance à la 32ème. Sur la supériorité, les Phénix se mettaient une nouvelle fois à la faute, mais sur la pénalité différée, Papaux profitait de la confusion devant les cages rémoises pour scorer le 4ème but local (4-1, 32’30-SN). Encouragé par cette réussite, Caen enfonçait le clou une minute plus tard. Boutin lançait plein axe Oravec, dont le slap puissant était freiné par Kubis, et Da Costa se montrait le plus filou pour pousser le puck au fond des buts (5-1, 33’23-SN). La suprématie des locaux s’était nettement traduite au tableau d’affichage, mais pouvait paraître quelque peu sévère pour des rémois pleins d’abnégation et de courage face aux leaders. Les Drakkars géraient sans soucis la fin de tiers et sans un Kubis actif, le score aurait pu s’alourdir encore.
Il restait encore un tiers à jouer et l’issue du match semblait scellée. Caen était décidé à assurer encore plus le spectacle devant ses partisans et profitait de deux pénalités rémoises pour mettre le feu en zone offensive. Kubis jouait alors les pompiers de service et subissait un pilonnage en règle. Le cerbère tchèque déjouait une à une les tentatives des caennais et tenait le score sur une marque honorable. L’orage passé, les rémois pouvaient sortir la tête de l’eau et bénéficiait d’une supériorité à la 48ème pour espérer réduire la marque. Sur l’action suivante, K.Dusseau trouvait face aux buts caennais Cahill, qui décalait sur le côté Rehor dont la reprise trouvait la lucarne de Goetz (5-2, 48’03). Un but imparable digne du tableau noir pour les Phénix sur le coup. Une minute plus tard, les Phénix se retrouvaient à nouveau à un homme de plus, mais cette fois-ci les Drakkars se montraient plus rigoureux et écartaient tout danger. La dernière pénalité caennaise à cinq minutes du terme ne donnait, elle-aussi, rien de nouveau à la marque et Caen se dirigeait tout tranquillement vers une neuvième victoire consécutive. Plus rien ne bougeait jusqu’à la sirène et Caen pouvait savourer un succès mérité face à de courageux rémois.
Avec les deux points, Caen confortait un peu plus sa place de leader au classement. De leur côté, les Phénix n’avaient pas à rougir de leur prestation face au leader, enlevant même au passage le dernier tiers (1-0). Mais le plus importait restait à venir pour la formation de F.Dusseau, avec la réception à Bocquaine le week-end prochain, des Castors d’Avignon, concurrents direct aux play-offs et victorieux des rémois à l’aller, après un match qui avait laissé un gout très amer à Martin-Whalen et Cie (ndlr : victoire 8-7 des Castors).
Meilleur Joueur à CAEN : Tomas ORAVEC
Meilleur Joueur à REIMS : Filip KUBIS