Gardiens en jeu :
Nice : Jimmy Lundberg #33
Anglet : Eddy Ferhi #1
Les Aigles se lancent bien
Le début de match est à l’avantage des Niçois qui rentrent bien dans leur période : les passes sont bonnes et l’envie semble être au rendez-vous. Ils se retrouvent rapidement en supériorité numérique et cela à 2 reprises mais sans réussite : les Aigles tournent bien mais ne trouvent pas la faille. Après les 2 pénalités concédées, Anglet se réveille un peu avec un tir de Ladonne puis de Neyens mais Lundberg est là, bien aidé par Tomaska et Dubaï au rebond.
| Photographe : Patrick Giaume | | Les Angloys ne sont pas vraiment vifs ni dangereux en ce 1er tiers, et attaquent grâce aux opportunités que leur offrent leurs adversaires. C’est le cas lorsque Belov, à la ligne bleue, perd le palet : le contre est mené par Anglet en 2 contre 1 mais Lundberg sort bien le tir qui compose la seule véritable action dangereuse basque. Du côté azuréen, Krotak envoie Macon, sur la gauche, qui déborde, avant de s’employer avec un slap, mais ce n’est pas cadré. Dans la foulée, Macon continue, profitant de son accélération, et met une bonne charge, permettant de récupérer le palet.
Le jeu commence alors à s’exprimer et se traduit par davantage d’impacts physiques. Cela dynamise le match sauf que, quand Dubaï charge dans le dos, il dépasse les limites et ça sera 2+10, annonce l’arbitre de la rencontre, M. Vaissaire. Anglet est tout près de marquer sur la supériorité numérique : Ladonne pénètre dans le carré niçois qui s’était formé. Il tire instantanément mais Lundberg détourne au dernier moment.
Nice démarre bien son match avec une sérieuse mainmise sur le palet. Les Angloys sont restés assez passifs, comme en attente, afin de ne pas se faire surprendre. Ils n’ont pas pour autant été fébriles et ont joué le peu d’action de ce 1er tiers à fond, notamment en contre.
Les Aigles pointent leur bec
Encore une fois, les Niçois rentrent sur la glace avec un beau visage : ils mettent une grosse pression sur la cage adverse, tenue par Ferhi. Cela commence avec une passe de Peranen à gauche, vers Kumpulainen à droite : ce dernier prend un gros slap-shoot mais le gardien est dessus. Ferhi, ancien gardien tricolore, sort bien les diverses tentatives niçoises et ses coéquipiers commencent à se bouger plus sérieusement en se découvrant davantage. Le jeu est plus équilibré, allant d’un bord à l’autre, et le public assiste à une période intéressante. L’entre-jeu se muscle et 3 pénalités se verront retenues : 2 contre Nice et une contre Anglet. Mais ce n’est pas encore le moment d'assister au premier but de la rencontre.
| Photographe : Patrick Giaume | | Une nouvelle fois en contre, Anglet profite d’une erreur défensive, cette fois sur une passe pour partir en contre : c’est Grenier qui s’élance mais son tir n’inquiétera pas le portier des Aigles. A croire que les deux équipes jouent comme chien et chat, c’est au tour de Nice de porter un contre intéressant. Cela se fait par l’intermédiaire de Kumpulainen mais il tire à côté du but.
L’efficacité offensive n’est alors pas de mise jusqu’à ce que Krotak s’emploie afin d’ouvrir le score : après avoir tourné en zone offensive, les Aigles servent Krotak qui dribble Fehri couché et envoie dans le haut des filets. L’avantage est alors donné : 1-0 à 38:44.
Les Basques réagissent immédiatement à l’image de Cyr qui, dès l’engagement suivant, part à l’attaque et surprend les défenseurs niçois, encore tout heureux de l’ouverture du score. Lundberg veille et maintient les équipes sur ce score en attendant la 3ème période.
Anglet se réveille sur ce tiers et le match se lance pour de bon, offrant une période intéressante aux spectateurs. Les Niçois passent devant en fin de tiers et concluent enfin leur ascendance depuis le début du match.
Nice pioche et Anglet revient !
Suite au but encaissé, les Angloys se reprennent et c’est un tout autre match auquel on assiste : menés d’un but, ils se doivent de réagir et ne peuvent plus se permettre d’attendre leur adversaire comme c’était le cas précédemment. Ils vont de l’avant et cela réussit plutôt bien avec de multiples tentatives : tout d’abord par Tougas qui s’était bien décalé, puis par Cyr qui débordait sur la droite ou encore par ce tir lointain, mais pas moins dangereux, de Daramy. Les Niçois réagissent quand Rusnak, à gauche, adresse une belle passe vers Krotak à droite. Celui-ci place un tir en pleine lucarne droite mais Fehri réalise une superbe parade en sortant la mitaine.
Anglet cherche à revenir dans ce match et, maladroitement, Daramy se voit pénalisé. Les Niçois, en supériorité, prennent leurs chances par Motreff, puis Brejka de la ligne bleue et enfin Karri d’un bon tir mais le rebond n’est pas pris, au grand désespoir de Sutor qui aurait bien aimé prendre l’avantage à un moment où le match balançait...
| Photographe : Patrick Giaume | | Peu après, c’est au tour de Rusnak d’être pénalisé, suite à un moment brouillon devant la cage niçoise. Anglet, qui jouait bien leur supériorité depuis le début du match sans trouver d’efficacité, fait démentir et égalise à 1-1 (57:03).
A l’image de la supériorité du premier tiers, Daramy rentre dans le carré défensif niçois. Il se fait servir instantanément par Cyr et Lundberg n’a pas le temps de réagir face à la technique probablement bien huilée de ce bloc. Tout est alors à refaire pour les Niçois qui auraient pu, bien avant, se mettre à l’abri. La chance a été donnée aux hommes de Dimet et elle est saisie.
Les Niçois tentent bien de reprendre l’avantage en supériorité : Krotak dribble deux joueurs et subit une faute, que sifflera l’arbitre. Nice se retrouve même à 5 contre 3 avec un temps mort demandé à ce moment précis. Mais il semble que l’efficacité offensive n’est pas là. Cela manque un peu de fougue et les 3 défenseurs angloys attendent que les secondes défilent face à un bloc niçois qui attend une occasion en or. Mais elle ne se présente pas toute seule... A plusieurs reprises, les Niçois peuvent tirer mais seul Krotak, par deux fois, prend ses responsabilités. Sauf que ses tirs sont davantage des tirs pour combler le manque d’action de ses partenaires que par réelle occasion de trouer le filet. Le score en restera là pour cette période, menant vers une triste prolongation pour Nice.
Anglet revient sur ce dernier tiers et surprend Nice qui avait oublié que dominer ne fait pas tout, surtout avec seulement une longueur d’avance au tableau d’affichage. Anglet, qui est monté crescendo dans ce match, accroche la prolongation, et nul n’aurait pu penser, en voyant les 2 premiers tiers, qu’il en serait ainsi. Les Aigles n’ont qu’à bien se tenir !
Les Aigles n’y sont plus
Abasourdis par cette prolongation obtenue par Anglet à 3 minutes de la fin du match, les Aigles n’y sont plus, dans ce prolongement. Ils ont du mal à aller de l’avant de nouveau et les forces qu’ils ont laissées durant ce match ne sont pas sans conséquences.
La seule vraie action niçoise de la prolongation est le contre mené par Majernik. Dans la foulée, il perd le palet, Anglet contre et est tout près de marquer le but décisif, les attaquants niçois n’ayant plus la force de patiner dans les deux sens. Quelques secondes après, c’est la barre transversale qui chauffe, suite au tir de Rousselin.
Comme si ce n’était pas assez difficile, les Aigles se mettent dans l’embarras en concédant 2 min de pénalité. Les Angloys, très à l’aise sur leur supériorité, font tourner et les Niçois ne tiendront pas : ce n’est pas moins de 3 joueurs qui touchent le palet, avant que Grenier, poteau droit, assure le coup et donne une offrande à Maréchal, poteau gauche. Celui-ci glisse le palet au fond du but et scelle le sort de Nice qui espérait mieux qu’une nouvelle défaite au goût amer.
Si l’on peut bien dire quelque chose sur ce match, c’est qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. Anglet, qui ne payait pas de mine pendant 40 minutes, avec un premier tiers vraiment défavorable, se réveille et revient au 3ème. A force de prendre confiance en ce match, ils finissent même par y croire et tout donner. Les Niçois, quant à eux, n’y étaient plus en fin de match. Tout d’abord, en raison du premier coup et cette égalisation, et puis surtout cette inefficacité offensive à 5 contre 3. A ce moment du match (58:18), un but aurait été synonyme de victoire. Mais il n’en est rien et, derrière, c’est le triste dénouement pour une équipe qui avait la qualité pour faire le break bien avant, et qui a finalement laissé trop grande la porte ouverte à son adversaire.
Anglet réalise ainsi sa 4ème victoire consécutive, et Nice va devoir encore chercher des solutions quant à sa stabilité sur le plan comptable.
LES REACTIONS
Sutor Stanislav, coach de Nice :
« Défaite difficile ce soir car on travaille tout le match et ça ne paye pas. D’énormes lacunes au niveau de la finition car on est vraiment au-dessus dans les actions de but. Et même si Ferhi est un excellent gardien et qu’il a été très bon ce soir, en nous faisant du tort, eh bien nous devions trouver la faille au vu de la domination dont nous avons fait part. Tuer le match était la chose à faire et ça n’a pas été le cas. Au fil du match, nous devenons fébriles puisque les récents résultats ne jouent pas pour nous ces derniers temps, et dans les dernières minutes les joueurs tremblent... Juste après, à 5 contre 3, on a l’occasion de se racheter mais on ne le fait pas et derrière on se fait avoir. [...]
Ce qu’il faut retrouver, c’est cette facilité à obtenir des victoires, sans se mettre en danger comme on le fait maintenant à chaque match. Et puis retrouver vite certains joueurs à leurs meilleurs niveaux, car les jambes marchent moins vite quand le moral n’est pas là, et nous avons besoin de tous. [...]
Au niveau des blessés : Fulop est revenu en livrant de bons changements ce soir et Slaninak est malheureusement toujours indisponible »
Dimet Olivier, coach d’Anglet :
« Ce soir, notre solidarité et notre défense nous ont permis de tenir, notamment grâce à une belle partie de notre gardien : Eddy Ferhi. Petit à petit, on a pris confiance, on a exploité les occasions que l’on avait et c’est vrai que ce soir c’est une très très bonne victoire ! [...]
Aujourd’hui, le championnat est très serré, la place en play off va être difficile et prendre une victoire à Nice n’est pas anodin. Les 2 points que l’on prend ce soir sont des points que l’on perdait par le passé. On a eu une mauvaise période au mois de novembre avec 8 blessés et sachant, que nous n’avions pas un effectif très pléthorique, ça a eu une incidence sur nos résultats. Après, nous n’allons pas nous cacher derrière cela et, depuis décembre, nous sommes sur une bonne dynamique alors tant mieux ! On retrouve désormais un peu d’oxygène et on se replace dans le classement donc ça fait du bien, c’est certain. Recevant Lyon la semaine prochaine, on va savourer ce soir et bien préparer le match de la semaine prochaine. »
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