La saison démarre à Mériadeck pour la division 1. Les Boxers reçoivent le champion de la saison régulière précédente, Nice, et tenteront de s'imposer pour assurer un bon démarrage dans ce championnat. De leur côté, les Aigles arrivent sans être complètement au point mais affichant déjà l'ambition du parcours de l'année passée.
Arbitres : M. Garbay assisté de Ms Barthe et Hemmery
Buts : Bordeaux : 15:45 Lukas Zeliska (ass Rolands Vigners et Martin Obuch) ; 22:03 Rolands Vigners (ass Vincent Cadren) ; 57:04 Jean-François Savage (ass Patrick Lapostolle et Thomas Paradis) Nice : ; 29:44 Aurélien Macon (ass Arne Krotak et Janne Kumpulainen) ; 45:54 Aurélien Macon (ass Sylvain Roy et Janne Kumpulainen) ; 49:07 Alan Dana (ass Joona Peranen et Karri Koivu) ; 64:18 Jozef Slaninak (ass Jan Tomaska et Joona Peranen)
Pénalités
24' contre Bordeaux
14' contre Nice
Gardiens de but en jeu :
#29 M. Gasnier pour Bordeaux
#33 J. Lundberg pour Nice
1° Tiers :
On est en rodage de chaque côté, cela se sent. Malgré une bonne préparation, Bordeaux tâtonne, Nice aussi. Les Aigles axent leur jeu sur la vitesse et l'infiltration en offensive plein axe (Krotak, Peranen), combiné à une maraude incessante à la neutre et récupèrent quelques palets qu'une relance bordelaise hésitante facilite quelque peu. Mais les Bordelais semblent quand même plus diversifiés dans leur schéma de jeu, alternant jeu placé (Zeliska) et jeu rapide (Lapostolle) pour se procurer les occasions les plus nettes sur la cage de Lundberg. Ils savent profiter eux aussi de quelques écueils de passes en zone neutre de la part des visiteurs pour porter le danger et c'est, somme toute, un match assez équilibré et vivant pour une reprise.
Murielle Gaston
Archives Pré-saison
Ce qui fera la différence : la discipline comme souvent dans ce genre de partie difficile à lancer et surtout à débloquer. Malgré une première pénalité complètement hors de propos pour un retard de jeu (au bout de 42 secondes...) suite à un palet vraiment plus mal (que volontairement) expulsé du glaçon par Horrut, les zèbres n'auront à sanctionner que les Aigles.
Si, l'année dernière, c'était Kristin qui se chargeait volontiers de mener les offensives en supériorité, c'est vraisemblablement Zeliska qui endosse le rôle cette saison et, épaulé d'un Vigners, cela est assez efficace. On les retrouve donc peu avant la fin de la période. Sur la rotation précédente, Lapostolle et Savage ont affolé à trois reprises la défense niçoise mais sans pouvoir concrétiser devant le but que ce soit par maladresse ou habileté du portier à contrer le duo québécois.
Rentré en jeu, Vigners se saisit d'un palet récupéré par Obuch et pose le jeu derrière les buts niçois. Zeliska est excentré sur son aile droite, reçoit le palet et pique au centre sans être attaqué lui permettant de décocher sa frappe qui prend Lundberg de court et s'incline, 1-0 à 15:45.
Le score est ouvert et la partie se lance enfin. La fin du tiers gagne en rythme et Gasnier doit être vigilant pour contenir les assauts qui s'intensifient sur sa cage. Le trio Macon / Krotak / Themar fonctionne bien et se révélera le fer de lance de l'attaque azuréenne en ce début de tiers qui, sans débloquer le compteur des visiteurs, fera passer de beaux frissons dans les tribunes.
Tirs : 9 – 5 pour Bordeaux
Mises en jeu : 11-15 pour Nice
2° Tiers :
Les Boxers de Bordeaux sont rentrés sur la glace avec un but d'avance. L'entame est énergique et prend de court les Niçois qui reculent instantanément dans leur défensive du fait du jeu que leur imposent les Bordelais. Pressés et acculés, ils plient très vite sous les assauts combinés des lignes qui se succèdent côté bordelais et font plier la défense.
Vigners hérite du palet bande gauche en offensive, il se recentre pour fixer la défense et provoque la montée de son opposant direct qui veut couper les trajectoires mais ne peut éviter le tir en pivot du Letton qui trouve le soupirail près du poteau droit de Lundberg battu, 2-0 à 22:03.
Mais, cahin-caha, l'aigle niçois se reprend. Les blocs réussissent à regagner un peu de terrain, à se relancer plus efficacement et ce, sans se départir de cette capacité à jouer rapidement sur les Kumpulainen, Peranen ou Fleury qui, trouvant les espaces aux ailes, aèrent le jeu et prennent quelques bons lancers.
Amenant un peu plus de variété dans leur jeu, la tendance en arrive à un équilibre des forces qui finira par sensiblement par tourner à l'avantage des Niçois en fin de période. Une vague sensation de coup de pompe semble se faire sentir chez les Boxers et, alors qu'ils semblaient avoir une relative maîtrise sur le jeu, le sursaut des visiteurs prend forme.
Alors que les prémices d'une nouvelle vague Boxer se faisait sentir, Horrut, contre la bande gauche, semble gêné par le Head du match. Revenu très bas pour défendre, Kumpulainen s'empare du puck, le remonte et trouve Krotak devant lui pour fixer Paquin avant de centrer idéalement sur Macon au centre dont l'application ne laisse aucune chance à Gasnier qui s'incline, 1-2 à 29:44.
Ce but galvanise les Aigles qui retrouvent une homogénéité révélant des joueurs plus discrets jusqu'ici. Bernier, Roy, Brejka ou Tomaska...les défenseurs pointent le bout du nez pour asséner leurs tirs permettant aux joueurs de Sutor de sortir la tête de l'eau jusqu'à la fin du tiers et de rentrer aux vestiaires, certes avec le même écart qu'au tiers précédent, mais avec une impression de second souffle retrouvé et de possibilité de recoller à la marque dans le dernier vingt.
Tirs : 9-10 pour Nice
Mises en jeu : 15-4 pour Bordeaux
3° Tiers :
Nice poursuit sur sa lancée malgré une entame timide de part et d'autre. Pas longtemps, deux-trois minutes avant que cela ne se débride totalement et que le vainqueur de la précédente saison régulière ne submerge Bordeaux.
Les Girondins semblent loin les uns des autres, en retard sur tous les points de rencontre, laissant des espaces béants sur le front de l'attaque adverse qui s'engouffre dedans sans hésiter. Cela facilite la tâche de Kumpulainen et Koivu qui mènent ainsi plus facilement le jeu en offensive pour maintenant tenter de trouver leurs arrières bien placés pour tenter les tirs de loin.
C'est sur une de ces phases que Roy reçoit le palet à la bleue qui, bien qu'excentré sur son côté gauche, lance en direction du but une frappe sèche à la trajectoire rectiligne que Macon dévie juste assez pour en altérer la course et tromper Gasnier qui n'a pas le temps de réagir au changement de trajectoire, 2-2 à 45:54.
L'usure gagne petit à petit les deux équipes mais la fraîcheur semble niçoise. Revenir au score semble remettre du baume au cœur des Azuréens qui maintiennent la pression sur la cage de Gasnier. Bien leur en prend car non seulement ils ont égalisé mais en plus ils prennent l'avantage dans la foulée sur une supériorité numérique.
A peine le power-play engagé en offensive, le palet finit dans la crosse de Dana qui profitera du champ libre que lui laisse la défense pour avancer, armer et frapper un lacer ras de glace qui transperce littéralement Gasnier qui ne pourra que freiner très légèrement la course d'un palet filant au fond de ses filets, 2-3 à 49:07.
Bordeaux, piqué au vif de voir la situation complètement retournée et soutenu par un public assez peu expansif jusqu'ici, puise dans ses dernières ressources et porte le jeu chez l'adversaire. Mais les tentatives s'accumulent sans plus de résultats et c'est maintenant la pendule qui presse les Boxers. Puis, sur un relâchement coupable de la défense azuréenne dans sa défensive, Paradis bataille dans le coin droit. Lapostolle se saisit du palet, s'infiltre et arme pour finalement écarter sur Savage posté au pied du montant gauche de Lundberg qui ne peut que constater la feinte et s'incliner, 3-3 à 57:04.
Le soulagement du public se fait sentir et c'est sous les coups de tambours et les applaudissements chaleureux que se déroulent les trois dernières minutes de jeu amenant aux prolongations malgré les derniers essais niçois pour tromper Gasnier et gagner dans le temps réglementaire, en vain.
Tirs : 5-16 pour Nice
Mises en jeu : 6-12 pour Nice
Prolongation :
Une prolongation qui, bien que courte, a connu son lot de retournement aussi. Au bout de deux minutes d'un jeu prudent à quatre contre quatre, Larrieu part en échappée sur son aile droite poursuivi par deux défenseurs niçois. Le but se rapproche et Dubaj décide de se jeter pour stopper l'attaquant dans sa tentative.
Le tir de pénalité tombe comme une sanction logique que Larrieu ne saura pas exploiter. Un contrôle de la rondelle plus qu'approximatif le condamne à marquer très près et quasi sans vitesse dans une cage où Lundberg n'a que peu d'angle à couvrir pour écarter le danger.
La chance est passée pour Bordeaux. Le jeu reprend et Tomaska envoie au fond alors que Zeliska est pénalisé d'un cinglage lorsque le défenseur niçois tente de passer devant lui la ligne d'avantage.
Le quatuor des Aigles trouvera la faille moins d'une minute plus tard malgré une belle résistance du trio bordelais avec, au départ, une nouvelle frappe de Tomaska de la bleue plein axe. La frappe ne restera pas comme un souvenir immanquable de frappe pure, rapide et lourde mais au moins elle est cadrée. Il n'en fallait pas plus. Obuch, devant sa cage, contrôle le palet trop faible pour inquiéter Gasnier, il tente le dégagement alors que Slaninak débarque et envoie le palet dans la cage sous le nez de tout le monde réglant ainsi la note pour ce soir, 3-4 à 64:18.
Tirs : 2-1 pour Bordeaux
Mises en jeu : 2-2
Le jury bordelais a désigné les étoiles suivantes :
Nice : #33 J. Lundberg
Bordeaux : 1. #38 L. Zeliska
2 . #27 M. Obuch
3 . #24 F. Dratzen