Pour leur premier match de la saison, les Aigles de Nice recevait l’Hormadi d’Anglet (7-3). A en juger pour un écart relativement conséquent, on pourrait pense que les azuréens ont maîtrisé leur sujet, pourtant les basques ont posé bien des problèmes.
Arbitres : M. Barcelo assisté de M. Gielly et Germaneaud
Buts : Nice : 06:14 Stefan Rusnak (ass Jan Tomaska et Jozef Slaninak) ; 14:37 Jozef Slaninak (ass Stefan Rusnak et Michal Dian) ; 23:27 Franck Fulop (ass Roope Rautanen et Nathan Bernier) ; 23:42 Michal Dian (ass Stefan Rusnak) ; 35:00 Michal Dian (ass Lukas Cvejn et Jan Tomaska) ; 38:47 Michal Dian (ass Jozef Slaninak et Lukas Cvejn) ; 42:45 Stefan Rusnak (ass Joonas Saari) Anglet : ; 17:27 Xavier Daramy (ass Michal Garbocz et Olegs Koreskovs) ; 29:27 Mathieu Cyr (ass Gautier Lafrancesca et Dave Grenier) ; 43:46 Xavier Daramy (ass Géraud Maréchal et Jérôme Patard)
Pénalités
52' dont 10 à Koivu, 10 à Saari et 10 à Slaninak contre Nice
14' contre Anglet
Le début de rencontre est relativement physique. Chaque équipe met une belle densité dans les impacts. Les premiers pénalisés sont les Angloys, pour un cinglage de Thomas Molia. Le jeu de puissance est installé mais les Niçois ne parviennent pas à faire la différence.
Photographe : Jean Pallanti
Quelques minutes plus tard, un second Basque est pénalisé et les Aigles vont en profiter. Alors que les Basques se dégagent, le défenseur niçois Jan Tomaska intercepte le palet et élimine en vitesse deux défenseurs. Le décalage est fait, il sert Slaninak qui remet en une touche sur Stefan Rusnak, qui trompe facilement Eddy Ferhi (1-0, 7’).
Le gardien basque est décidément malheureux puisqu’il encaisse un deuxième but après avoir laissé un rebond, que Jozef Slaninak a converti (2-0, 14’)
A leur tour, les Niçois sont pénalisés mais ni Dave Grenier, ni Xavier Daramy ne parviennent à ajuster Jimmy Lundberg. Le gardien suédois, auteur d’une très bonne partie ne parvient qu’à retarder l’échéance. Logiquement, l’Hormadi réduit le score en toute fin de supériorité numérique par Xavier Daramy, bien positionné au second poteau, qui conclue en finesse (2-1, 17’).
A la fin du premier tiers, il faut croire que les joueurs avaient le sentiment de ne pas s’être bien échauffés. A la dernière seconde, Dave Grenier commet un nouveau cinglage et les Finlandais des Aigles dégoupillent. Contre la balustrade, Karri Koivu est pris à parti par trois Basques. Loin de se défiler, il se défend à l’aide de son compatriote Joonas Saari. Les deux Finlandais écoperont chacun d’une pénalité de vingt minutes pour cette petite salade de phalanges. Les Angloys s’en tirent bien.
Les joueurs reviennent sur la glace visiblement assagis. Des deux côtés, on a du mal à se remettre en jambe. Cette fébrilité générale sera symbolisée par la défaillance soudaine de la défense basque. Sur deux situations à priori anodines, Eddy Ferhi et sa défense vont permettre à Nice de faire un break quasi-définitif. Le néo-niçois Nathan Bernier lance un palais qui rebondit sur la balustrade derrière la cage de l’Hormadi. Et là, inexplicablement, Eddy Ferhi sort de son but pour essayer de récupérer le rebond. Il avait du sous-estimer la puissance de ce lancer qui l’a pris de vitesse. C’est alors que le jeune attaquant Franck Fulop surgit et s’en va marquer dans la cage vide (3-1, 24’).
Pas le temps de tergiverser. Sur l’engagement, les Angloys commettent une erreur de relance assez inexplicable. Cette fois-ci, c’est Michal Dian qui en profite pour ajuster de près le pauvre gardien basque, déserté par sa défense (4-1, 24’).
Peut-être suffisants, les Niçois n’ont plus la même verve offensive et en supériorité numérique, ils perdent un palet, qui sera remonté par Lafrancesca, qui prend de vitesse Sylvain Roy et assiste parfaitement Mathieu Cyr (4-2, 30’).
Le match aurait pu prendre une tournure différente si Gautier Lafrancesca avait remporté son duel contre Jimmy Lundberg. Mais sur la remontée, les Niçois s’installent en power-play et Tomaska, sur l’aile gauche, passe la balle à Lukas Cvejn, qui centre instantanément. Sur la trajectoire, Michal Dian qui inscrit à l’occasion son deuxième but (5-2, 35’).
Son troisième arrivera en contre. Suite à une bonne intervention de Cvejn, Slaninak lance Dian, qui élimine deux défenseurs avant de trouver la lucarne de l’infortuné Eddy Ferhi (6-2, 39’).
Peu de suspense dans le troisième tiers. Les deux buts de Stefan Rusnak (7-2) et de Xavier Daramy (7-3) sont presque anecdotiques. En roue libre, la troisième période aura permis aux spectateurs niçois de s’illustrer, dans une ambiance digne des grands soirs.
Au final, les Niçois lancent leur saison d’une bien meilleure manière que l’an passé, où ils avaient attendu une rencontre face à… Anglet lors de la quatrième journée. Face à une équipe basque qui n’a pas démérité, les recrues azuréennes, Michal Dian (3 buts, 1 assist) et Jan Rusnak (2 buts, 2 assists) auront été les principaux artisans de la victoire des Aigles, plus que jamais concurrents sérieux à une place en play-off.
Le coach des Aigles, Stan Sutor, ne s’attendait pas à ce que son équipe affiche un tel niveau de jeu seulement deux semaines après avoir repris le chemin de la patinoire, même s’il met en garde contre toute fausse conclusion : « Dans trois ou quatre matchs, toutes les équipes seront à leur meilleur niveau. » L’entraîneur niçois est satisfait de la manière dont son équipe a su convertir les supériorités numériques : « C’est un très bon point. On sait très bien qu’aujourd’hui, pour gagner, il faut marquer à cinq contre quatre. »
Note de la rédaction : Bienvenue à Jean dans notre rédaction et un grand merci pour ton premier article.
RSS
