Gardiens en jeu :
Nice : Jimmy Lundberg #33
Courbevoie : Jure Verlic #29
Les Aigles prennent leur envol
C’est Nice qui commence bien ce tiers avec un but dès la seconde action de jeu : Slaninak et Raikkonen servent Koivu, qui ouvre le score pour les siens (1-0 à 01:17).
| Photographe : Patrick Giaume | | Les Niçois sont dans une bonne dynamique et le trio Macon / Krotak / Rusnak fonctionne bien, mais sans concrétisation de buts. Suite à une pénalité francilienne, Raikkonen dans un premier temps, puis Tomaska dans un second, prennent leur chance mais ça ne sera pas pour tout de suite.
Un peu plus tard, Tremblay récupère un palet et tire mais ça passe à côté de la cage de Lundberg. Sur une pénalité de Raikkonen, Courbevoie pousse mais les Azuréens sont solides en défense, à l’image de Kumpulainen.
En fin de période, Perranen est tout près de doubler la mise mais son tir s’échoue sur le poteau de Verlic, laissant le score au bénéfice des locaux.
Une très bonne entame de l’équipe niçoise qui aurait pu rentrer au vestiaire avec un score plus large en sa faveur. Courbevoie, mal dans cette période, n’a su trouver le bon tempo et a souffert d’un manque d’énergie collectif. Qu’en sera-t-il pour la suite du match ?
Les Aigles en chute libre
Le deuxième tiers commence avec un tout autre visage : Courbevoie se réveille et Nice n’y est plus. Les Aigles sont tout d’abord brouillons défensivement, à l’image d’une charge contre la bande dangereuse de Macon. Cela profite aux Coqs qui égalisent par l’intermédiaire de Place, assisté de Hanes (1-1 à 24:58).
Il y a ensuite deux fautes consécutives du côté visiteur mais, malgré cela, Nice n’arrive pas à en profiter pour reprendre les devants. Les passes et les tirs sont approximatifs des deux côtés et les deux équipes peinent à créer du jeu. Il se situe essentiellement en zone neutre, jusqu’à une bonne séquence offensive de Courbevoie en milieu de période.
| Photographe : Patrick Giaume | | Une domination payante puisque ce sont 2 buts qui vont être inscrits, en moins de 2 minutes, et par la même ligne offensive : Tremblay – Gadoury – Rubin. Le premier nous vient de Rubin, qui avait foncé au 2ème poteau pour mettre la passe de Gadoury au fond (1-2 à 31:22), et le second de Tremblay, enfin récompensé de son bon match (1-3 à 33:15).
Suite à cette remontée fulgurante, les Aigles se doivent de réagir au plus vite : Bernier fait une belle montée sur la droite avant de servir Peranen sur la gauche, celui-ci tire mais, encore une fois, c’est à côté du but. Occasion gâchée mais Peranen va se racheter en inscrivant un but d’espoir à un moment où Nice traverse un très mauvais tiers. Il est servi par Motreff et envoie le palet avec puissance en bas à gauche obligeant Verlic à s’incliner (2-3 à 37:59).
Courbevoie revient dans ce match grâce à un bon tiers. Ils profitent d’une fébrilité flagrante des Azuréens qui ont pioché dans toute cette deuxième période, qualifiée par leur coach Stan Sutor de « plus mauvaise période de la saison » et « difficile de faire pire ». C’est donc un changement de cap auquel les spectateurs ont assisté durant ce tiers.
Les Aigles n’y arrivent plus
Quand on voit la 1ère minute de ce 3ème tiers, on pourrait se dire que rien n’est fait : les Niçois foncent à l’attaque à plusieurs reprises et sont tout près de marquer. « Tout près » effectivement car c’est le manche de la crosse du gardien qui vient sortir le palet.
Sur l’action qui suit, c’est un jeu en triangle qui se forme entre le trio francilien gagnant (Tremblay – Gadoury – Rubin) et ça fera 2-4 (à 41:33).
Le scénario se complique alors pour Nice qui se voit distancé de 2 buts alors qu’ils auraient pu faire le trou bien avant. Cela n’inhibe toutefois pas leurs tentatives offensives en essayant d’aller de l’avant, même si l’on sent bien que les Aigles sont un peu courts dans ce match.
| Photographe : Patrick Giaume | | Peu après et, suite à une bonne récupération de Peranen derrière la cage offensive, il sert Koivu devant le but qui tire instantanément et trompe la vigilance du gardien des Coqs (3-4 à 50:54).
Nice reprend un peu espoir avec ce but mais il sera de courte durée : 1 minute 26 secondes après, Jasko, plein centre, monte et prend sa chance. La tentative, pourtant lointaine, trompe Jimmy et le palet se loge tout droit dans la lucarne gauche (3-5 à 52:22).
Un sentiment d’impuissance du côté niçois quand on voit la facilité avec laquelle Courbevoie arrive à se procurer des actions de buts et à les concrétiser...
Le powerplay des Aigles à 5 contre 3 n’y changera rien. La fatigue rend les gestes imprécis : ils n’arrivent pas à trouver le cadre et manquent de lucidité. Bref, on dira que ce n’était pas un bon soir...
Cette dernière période montre que les Aigles n’y arrivent plus. Ils sont souvent dépassés physiquement, à la fois au niveau de l’endurance que de l’impact dans les duels. Courbevoie aura su profiter des opportunités acquises et faire la différence au compteur.
Courbevoie s’impose logiquement dans cette rencontre au vu de l’extinction de l’équipe de Nice au fil du match. Les Aigles avaient pourtant bien mieux commencé que leurs adversaires, mais ils n’auront su tenir 3 périodes. Cela aurait pu ne pas être un problème s’ils avaient été plus percutants en 1ère période. Mais en n’inscrivant qu’un but, les Aigles n’ont pas assuré leur envol. Courbevoie a été efficace offensivement, s’appuyant notamment sur son trio gagnant (impliqué dans 3 buts sur 5) et en instaurant un jeu physique au moment où il fallait, afin de faire craquer les Niçois.
L’équipe niçoise devra très vite sortir de ce cercle vicieux si elle veut pouvoir gagner des matchs et ainsi accrocher les playoffs. D’autant plus que des équipes comme Anglet, Neuilly, Annecy, ou Courbevoie restent au contact et espèrent pouvoir décrocher leur billet pour les phases finales.
REACTIONS D'APRES RENCONTRE
Sutor Stanislav, coach de Nice :
« Enorme déception encore ce soir dans un match où l’on pouvait faire tellement mieux. Je commence à me dire que, finalement, nous sommes à notre place dans ce championnat (6èmes). Courbevoie mérite sa victoire et, même s’il nous manque du monde (Fulop, Bubaj, Roy et, ce soir, Krotak), on aurait pu faire autre chose que ça. Je n’ai jamais vu un tiers pareil (le 2ème) : nous avons été inexistants et nous leurs avons encore une fois laissé l’occasion à notre adversaire de revenir au score puis de gagner. [...]
Je commence à me poser également la question de la condition physique car les joueurs n’ont plus rien sous le capot au 3ème tiers et ce n’est pas normal. Ce n’est plus qu’une histoire de mental. A un moment, il faut une révolte et nous ne pouvons pas dire qu’elle a eu lieu. Il manque quelque chose et il va vite falloir trouver quoi, parce que nous ne pouvons pas continuer comme cela. [...]
Je garde malgré tout espoir. On ne peut pas lâcher comme cela en milieu de saison mais il faudrait que l’on puisse récupérer tout le monde et que certains joueurs se prennent un peu en main. On ne peut pas être toujours derrière à les pousser, pousser. Ce ne sont plus des enfants et je pense que certains ne l’ont pas compris c’est dommage. »
Julien Tremblay, attaquant de Courbevoie (5ème meilleur pointeur de la D1 avec 41 points) :
« Cette victoire fait du bien surtout que l’on veut aller en play-off donc nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des matchs. C’est bien pour le classement aussi même si, à chaque fois que nous battons une équipe, nos concurrents directs gagnent aussi et donc nous n’avançons pas vraiment. Ce soir, nous savions que ça allait être un match difficile contre une grosse équipe telle que Nice. Nous avons fait une mauvaise première période puis on a eu une bonne remise en question à la première pause. Le coach a insisté sur le fait que, si l’on ne se bougeait pas maintenant, il n’y aurait pas de play-off. Cela nous a redonné de l’envie et ensuite on a tout donné en réalisant une super 2ème période qui nous a fait revenir dans ce match. [...]
Sur le plan personnel, je fais un bon match et je suis sur une bonne séquence mais je dois beaucoup à mes partenaires : Kévin Gadoury et Benjamin Rubin. Ce sont deux très bons joueurs avec de l’expérience et ils m’aident car c’est ma première année en France. On s’entend super bien donc c’est cool. L’entraîneur nous fait beaucoup confiance et je pense que l’on fait du bon travail donc je suis confiant pour la suite. »
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