Les Bordelais sont acculés. La place de relégable se profile de plus en plus et le seul moyen de préserver encore l'espoir est de prendre un maximum de points. Cela commence ce soir par la réception de Montpellier, l'une des équipes en forme du moment.
Bordeaux Mériadeck, Hockey Hebdo
Patrice Villey, Murielle Gaston le 19/02/2012 à 03:27
Arbitres : Mlle Picavet assistée de Mrs Barthe et Goncalves
Buts : Bordeaux : ; 10:57 François Paquin (ass Miroslav Kristin et Francis Piché) ; 21:34 Francis Piché (ass Miroslav Kristin et François Paquin) ; 45:40 Miroslav Kristin (ass François Paquin et Francis Piché) ; 54:52 Aymeric Gillet (ass Romain Masson et Jean-François Savage) Montpellier : 01:39 Bohdan Visnak (ass Raimonds Danilics et Alexander Petrov) ; 02:58 Yoann Chauviere ; 17:00 Tyler Czuba (ass Kristian Luukkonen) ; 19:47 Jason Cassells (ass Kristian Luukkonen et Francois Delisle) ; 38:47 Yoann Chauviere (ass Arthur Coulon et Matthieu Frécon) ; 41:35 Ivan Bohin (ass Ilja Urushev) ; 47:12 Kristian Luukkonen (ass Alexander Petrov) ; 48:32 Raimonds Danilics (ass Kristian Luukkonen)
Pénalités
63' contre Bordeaux
55' contre Montpellier
Gardiens de but en jeu :
#29 M. Gasnier pour Bordeaux
#32 D. Palmkvist pour Montpellier1° Tiers :
Les Montpelliérains démarrent pied au plancher et s'installent dans le camp bordelais dès l'entame. La première alerte est à mettre au compte de Danilics. Si la défense écarte ce premier assaut, elle est en revanche prise de court la minute suivante lorsque ce même Danilics transmet de derrière la cage le palet à Visnak dont la frappe file droit dans la lucarne de Gasnier, 0-1 à 01:58.
Murielle Gaston
Une tentative de réaction bordelaise vite avortée permet aux Héraultais de repartir à l'assaut des buts girondins et c'est Chauvière qui mène l'attaque. Après avoir reçu le palet à sa défensive, il remonte, entre en offensive et, esseulé, prend le temps d'amorcer une frappe lourde qui file sous le bras droit du gardien, 0-2 à 02:58.
Ce début de match loupé des Bordelais, conjugué à l'efficacité maximale des Vipers, rend la tâche compliquée aux joueurs de Tartari. Malgré deux supériorités consécutives, les Bordelais ne parviennent pas à recoller. Dans un premier temps, c'est Palmkvist qui empêche Lassalle de scorer, dans un second, c'est encore un manque de maîtrise dans son jeu de puissance qui limite Bordeaux.
Pourtant l'envie est bien présente. Les impacts sont clairement girondins mais la main-mise des Héraultais sur la rondelle et leur rapidité à se projeter vers la cage de Gasnier les rendent dangereux à chaque action.
Néanmoins, la troisième supériorité sera la bonne. Après avoir légèrement ralenti le jeu posé en offensive, Kristin lance à la cage où Palmkvist ne peut que concéder un long rebond sur son côté gauche où Paquin est positionné à la réception pour lancer à la cage avant que le portier adverse ne soit complètement revenu et réduire la marque, à 1-2 à 10:57.
Les Bordelais sont même tout près d'égaliser l'instant suivant quand la frappe de Gillet heurte le poteau gauche de Palmkvist qui n'avait pourtant laissé que peu de place.
Ces tentatives, sans être ponctuelles, sont chèrement acquises car le travail des avants de Montpellier pour freiner la progression des locaux est considérable. C'est l'ensemble du travail fourni par l'effectif des Vipers ce soir qui met à mal les offensives girondines.
Sur leur première supériorité, les Héraultais mettent la pression de suite par un tir lointain de Visnak, et une tentative au second poteau de Czuba qui ne finit pas au fond grâce à un rapide glissement d'un poteau à l'autre de Gasnier. Ce même Czuba ira visiter la prison dans la foulée.
Sans parvenir à se sortir des bandes en offensives, Bordeaux ne se procurera aucune occasion et prendra deux longueurs de retard quand, revenus à cinq, les Montpelliérains récupèrent le palet par Danilics en défense. Il transmet à Luukkonen qui déborde, fixe au premier poteau et centre au second pour Czuba qui pousse au fond, 1-3 à 17:00.
Dans la dernière minute, Lassalle commet une faute et permet aux Vipers de s'installer en supériorité dans le camp bordelais. La première mèche est allumée par Delisle de la bleue mais son tir est hors cadre. Le rebond offensif est pour Luukkonen qui trouve Cassells poteau opposé où il bat Gasnier en deux temps malgré son bon retour, 1-4 à 19:47.
Simplicité, rapidité et efficacité sont les atouts qui ont permis au Vipers d'entamer de la meilleure manière cette rencontre. Côté bordelais, pas sûr que l'on puisse se remettre d'un tel départ catastrophe même si l'on perçoit une envie de bien faire.
Tirs : 18 – 14 pour Bordeaux
F-Off : 16 – 18 pour Montpellier2° Tiers :
Leclerc a remplacé Gasnier dans les buts et, cette fois, ce sont les Bordelais qui portent le danger immédiatement le palet lâché. Kristin, après s'être vu fermé la porte par Palmkvist sur un renversement de jeu de Cadren, conduit un power-play consécutif à un accrochage entre Boubé et Petrov.
Depuis le fond de l'offensive, il transmet à Paquin qui lance hors cadre, mais dont le rebond sur la bande arrive sur Piché seul au poteau et bat Palmkvist encore au sol de son plongeon sur la frappe précédente, 2-4 à 21:34.
Murielle Gaston
Dans les rangs montpelliérains, le danger vient de toute part. Un joueur dans tous les bons coups ? Luukkonen. L'activité incessante de l'attaquant et sa vitesse en font un élément à surveiller constamment. Il profite du moindre espace pour lancer ou faire lancer ses partenaires.
Il aura toutefois relativement peu d'occasions de briller sur ce tiers. La métamorphose des Boxers est saisissante. Ils sont en permanence en offensive et tentent les lancers. Coup sur coup, Palmkvist devra faire face aux lancers de Gillet, Majerçak ou Boubé. Si les avants des Vipers réussissaient plutôt bien à freiner l'élan girondin au premier tiers, ils sont maintenant cantonnés à batailler dans leurs bandes sur ce tiers-ci.
Cassells et Hamon fourniront dans ce secteur un gros travail permettant à Montpellier de se sortir de cette passe difficile de la mi-tiers sans trop de fracas. Les regroupements dans les bandes favorisant les contacts, les accrochages commencent à pointer le bout du nez et font monter la pression sur le glaçon.
Bordeaux continue de faire le jeu et de donner le rythme dans cette période. Les lancers se succèdent mais le gardien ne plie pas. A défaut de tout bloquer, il détourne, du gant, de l'épaule, des jambes, tout y passe mais rien n'y fait il reste infranchissable et déterminant pour ses partenaires qui réduit en infériorité numérique font face aux vagues bordelaises.
Revenus à cinq, les Vipers tentent de finir la période en avançant et remonte un peu sur la glace. Bien leur en prend. Chauvière a réussi à passer la bleue, il prend appui sur Coulon à la limite de l'offensive qui lui remet parfaitement pour armer et décocher un slap croisé de la droite qui passe au-dessus de l'épaule droite de Leclerc qui jusqu'ici avait exécuté parfaitement sa mission en gardant son filet inviolé, 2-5 à 38:47.
Dans les dernières secondes, Bordeaux décroche une nouvelle supériorité. Mais le temps les rapprochant du retour au vestiaire file et ne laisse aucune occasion de réduire la marque.
Tirs : 24 – 6 pour Bordeaux
F-Off : 20 – 7 pour Bordeaux 3° Tiers :
Dernier tiers que les Girondins abordent avec trois longueurs de retard. Le power-play dont ils bénéficiaient va se terminer sans qu'ils aient pu délivrer le moindre shoot et Montpellier s'empare même du palet sur la dernière possession bordelaise en offensive.
Bohin déborde à gauche, seul, et prend sa chance immédiatement. La frappe est nette et transperce Leclerc, impuissant, 2-6 à 41:34.
Murielle Gaston
Dès la reprise, on semble voir déjà moins d'élan dans les mouvements bordelais, Tartari appelle alors son temps-mort.
Les Vipers pour leur part déroulent. Toujours actifs à gêner les relances adverses, Petrov, Luukkonen et Danilics maintiennent la pression tandis que Hamon et Cassells tentent de planter de nouvelles banderilles.
Bordeaux, tant bien que mal, continue à produire du jeu. Les Girondins tentent d'occuper la zone et envoient le palet au fond pour faire monter leur bloc. La défense héraultaise est gênée par Lambert et Paquin récolte les fruits du travail de son équipier. De la bande droite, il lance au but où Palmkvist lâche un nouveau rebond sur Kristin à l'affût et qui conclut, 3-6 à 45:40.
Si le public se prend à rêver d'un retournement de situation, Montpellier se charge vite de calmer tout ça. Bien qu'en infériorité, une entrée en offensive manquée des Boxers profite à Petrov qui, de sa défensive, trouve Luukkonen à la neutre. Le rapide attaquant se décale à gauche, feinte le tir qui oblige Leclerc à s'agenouiller. Il se relève dans la foulée mais Luukkonen décoche son tir et lui envoie le palet entre les jambières, 3-7 à 47:12.
Toujours en supériorité, les Boxers reviennent chez les Vipers. Tromeur et Paradis créent le décalage, ce dernier trouve une superbe trajectoire pour sa passe qui transperce la défense et traverse l'enclave jusqu'à Lassalle au poteau droit de Palmkvist qui ne peut esquisser aucun geste pour empêcher le Bordelais de marquer un but, refusé par les arbitres pour un patin dans le slot.
La remise en jeu qui suit est fatale aux Boxers, car c'est Danilics qui porte le score à 3-8 à 48:32 sur l'action suivante.
Mickaël Gasnier revient au filet pour l'occasion et aura de quoi s'occuper durant son nouveau temps de jeu. Ses interventions sur les lancers de Visnak, les tentatives auprès de Petrov ou encore Urusev seront autant d'occasions de montrer ses réflexes.
On entame les cinq dernières minutes d'un match qui semble plié. Pourtant, on aura noté que les plus actifs en attaque côté bordelais sont des joueurs à vocation défensive. Gillet, Paquin ou encore Paradis sont à la pointe et portent l'assaut.
L'ultime but de cette partie viendra de Gillet qui trouvera enfin comme (maigre) récompense le chemin des filets en trompant le gardien à mi-hauteur sous le coude droit, 4-8 à 54:52.
Inutile d'aller plus loin dans l'histoire, bien qu'il restât encore 4 bonnes minutes à jouer. La fin de ce match a pu intervenir après une interruption d'une bonne dizaine de minutes. A l'origine, une échauffourée entre Petrov et Horrut, qui s'en est suivie de mots doux de la part de Piché envers un Montpelliérain, puis une méconduite pour Larrieu, un cafouillage assez incompréhensible de la part du trio arbitral dans les pénalités à distribuer et enfin quelques altercations sans suite.
Tirs : 10 – 10
F-Off : 13 – 10 pour Bordeaux
Le jury bordelais a désigné les étoiles suivantes :
#40 K. Luukkonen pour Montpellier
#55 F. Paquin – 1° Étoile pour Bordeaux
# 89 F. Piché – 2° Étoile pour Bordeaux
# 7 A. Gillet – 3° Étoile pour Bordeaux