Premier tiers, les Courbevoisiens n'ont pas l'intention de perdre la moindre minute à jauger leurs adversaires. Ils montent de suite à l'assaut. Pris par surprise, la défense locale se fait pénaliser après quatorze petites secondes de jeu. C'est le slovaque Igor Vyskoc qui s'est fait repérer par la patrouille pour obstruction. Le jeu de puissance est rapidement mis en place, Gregory Boissière possède la rondelle dans le coin gauche. Esseulé, il coupe dans l'axe sans être inquiété le moins du monde et trompe Dietrich à bout portant (0-1 à 1'42).

Ca chauffe encore quelques minutes plus tard lorsque Sevcik, idéalement servi par Pons, échoue sur le plastron de Dietrich.

A 4'40, alors en infériorité, Rehor parvient à s'échapper dans le dos de la défense francilienne. Mais il pousse un peu trop loin son palet en entrant dans la zone bleue et ne peut pas armer le shoot avant que Fourcade ne mette la mitaine dessus. Si le top scorer mosellan n'est pas en veine, le match risque d'être bien long pour les Lorrains. Le second trio amnévillois relève le niveau en offrant au public, venu remplir pour une fois les tribunes de la patinoire du centre de loisirs, de jolies phases de jeu qui échouent soit dans les patins de la défense soit dans l'équipement de Fourcade.

Photo: N.Thomas

Charly Aubry et Stanislav Mistrik

Plus tard, alors que Doreille purge une pénalité pour obstruction, le powerplay s'organise pour Amnéville mais avant de pouvoir shooter, ils se font subtiliser la rondelle par Zdenko Sarnovsky. La défense des Galaxians est dans la lune, le slovaque envoie donc une passe millimétrée à son compatriote Daniel Sevcik posté à la bleue. L'ex Strasbourgeois n'ira même pas jusqu'au duel, il garde ses distances pour ajuster un slapshot en lucarne qui prend Dietrich à contre-pied (0-2 à 09'30). Alors que la pénalité suscitée arrive presque à son terme, l'attaque mosellane mitraille Fourcade sans trouver la faille (et même plus souvent sans trouver le cadre.) Tobias Kauppinen, dans l'axe à la bleue, lance en hauteur un biscuit que Vannienwenhove rabat sur la botte du portier francilien. L'ex Bordelais se jette pour marquer du bout de sa palette (1-2 à 10'55). Par la suite, l'arbitrage se fait plus hésitant. Le match se joue pourtant dans une ambiance bon enfant. Les deux équipes ne cherchent pas l'affrontement physique, les juniors font preuves d'un peu plus d'engagement c'est vrai, mais la pénalité sifflée contre Antoine Thomas pour charge incorrecte paraît bien sévère... Sevcik dirige le jeu de puissance, il donne la rondelle à Place qui lance à ras de glace. Dietrich accorde un long rebond que Sarnovsky reprend avec succès (1-3 à 12'29).

Les Galaxians sont tous passés à coté de cette première période. Les minutes restantes ressemblent à un échauffement pour les Coqs. Démobilisés, les Mosellans courent derrière le palet et ce qui doit arriver arrive, Sevcik part en break (une habitude pour lui ce soir). Cette fois, il change de programme et va provoquer le cerbère local en duel et n'en fait qu'une bouchée grâce à une feinte au timing parfait (1-4 à 18'38).

Dès l'entame de la seconde période, les spectateurs découvrent une équipe Amnévilloise pleine de bonne volonté. Les Mosellans n'ont pas encore renoncés. Pour preuve, la motivation d'un Michal Goga, transparent depuis plusieurs mois malgré un début de saison prometteur, en prise avec toute la défense francilienne. L'attaquant slovaque parvient à résister pour pousser le palet dans le dos de Fourcade, réveillant ainsi les supporters locaux (2-4 à 22'21). Pour M. Bliek, l'arbitre de la rencontre, par contre, cette seconde période fleure bon les vacances. Perdant le fil du match, il accorde des pénalités litigieuses aux sombres motifs, ce qui casse le rythme des Galaxians tout en fatiguant les organismes, octroyant de multiples occasions aux Coqs. Par chance, Dietrich et enfin entré dans le match. Il tient son équipe à bout de bras en multipliant les arrêts. Aidé par une défense vigilante, composée aussi de juniors totalisant d'infimes temps de jeu depuis le début de la saison, à l'image de Michael Richard, qui dégage plusieurs rebonds dangereux.

Photo: N.Thomas

Adrien Maurer, qui a bien récupérer de sa blessure.

Evidemment, à force de tirer sur la corde en infériorité, celle-ci finit par céder. Sur une action confuse devant l'enclave, Sevcik envoie la rondelle dans les filets pour compléter le hat-trick, avant d'être lui même propulsé dans la cage par la défense (2-5 à 32'53).

Les Mosellans peuvent se refaire quelques minutes plus tard, à la faveur d'un avantage numérique. La pénalité sera d'ailleurs très bien gérée par la défense francilienne qui presse jusque dans la zone neutre. Une occasion encore vendangée par les locaux.

A 29'53, les Coqs changent de gardien pour que tout le monde puisse participer à la fête. Il s'ensuit une pénalité Amnévilloise où Rehor parvient à partir en break défier Drouot. L'attaquant tchèque tente la lucarne mais le palet est dévié par l'épaule du gardien. Juste avant la sirène, Loureiro réduit le score d'un tir puissant, qui, dévié, lobe Guillaume Drouot (3-5 à 39'50)

En troisième période, les espoirs locaux sont vite piétinés par l'intenable Sevcik. Il marque cette fois en lucarne après un contre rapide mené par Sarnovsky (3-6 à 43'00). Les Amnévillois s'avouent vaincus deux minutes plus tard, lorsque le palet glisse sous la jambière de Cédric Dietrich, après un lancer de William Place (3-7 à 45'14).

Photo: N.Thomas

Le capitaine Arnaud Disnard aurait aimé terminer sur une note positive

Quelques minutes de pénalités plus tard, à peine de retour à quatre contre quatre, Zdenko Sarnovsky soigne une dernière fois son compteur en trompant le portier lorrain (3-8 à 47'08). Les deux formations se dirigent vers les vacances alors que le rythme retombe et que l'ennui gagne petit-à-petit les tribunes. Une échauffourée éclate entre Aubry et Doreille, l'Amnévillois, aux prises avec deux Coqs et soutenu par Maurer. M Bliek fait de la place sur les bancs en envoyant Maurer et Aubry aux vestiaires, avec une pénalité de match chacun. Même sort pour Doreille.

La rencontre reprend donc au rythme des coups de sifflets d'un arbitre loin d'être au top de sa forme. Dans la dernière minute, il multiplie les pénalités à l'encontre des Galaxians. Hennebert termine sa saison sur une méconduite après avoir voulu sûrement exprimer tout haut ce que tout le public pense tout bas (pas si bas que ça, cela dit en passant). Une dernière mise au jeu pour en finir une bonne fois pour toute. Rideau.

Les réponses ont été rapides, trop rapides lors de ce dernier rendez-vous qui aura permis à toutes les catégories du MAHC de défiler sur la glace en ouverture de la rencontre. Et aussi au public d'assister à un match à l'image de cette saison. Les Galaxians étaient à coté de leurs lames pendant 40min. Comme tout le reste de la saison, où à quelques exceptions près, les individualités n'ont pu se sortir d'un collectif qui a trop vite abdiqué, dommage... Les Coqs ont quitté la Lorraine avec de bons souvenirs. Ils ont joué et se sont visiblement amusés, il finissent neuvième à un petit point des playoffs, de quoi nourrir quelques regrets…

Remerciements: A tous les joueurs pour ce qu'ils ont fait sur la glace mais aussi en dehors. A Mlle Thomas pour ses talents de photographe. A tous les lecteurs qui ont suivis les aventures des Galaxians au travers de mes articles.

Au plaisir de vous retrouver la saison prochaine, merci à tous...