Après deux sérieux revers Bordeaux doit ce soir s'adjuger un succès pour reprendre confiance. L'intégration de Domian et la titularisation de Leclerc à la place de Gasnier seront-elles suffisantes pour affronter des Niçois sixièmes au classement et disposant d'un bel arsenal offensif ?
Bordeaux Mériadeck, Hockey Hebdo
Patrice Villey, Murielle Gaston le 02/10/2011 à 00:52
Arbitres : Monsieur Garbay assisté de Messieurs Goncalves et Herrault
Buts : Bordeaux : 24"48 Francis Piché ; 32"37 Vincent Cadren (ass Cyril Lambert) ; 46"14 Francis Piché (ass Miroslav Kristin) ; 59"10 Miroslav Kristin (ass Raphaël Larrieu et Jan Majercak) Nice : ; 33"18 Jan Babic (ass Jan Tomaska et Lukas Cvejn) ; 46"39 Michal Dian (ass Joonas Saari) ; 50"20 Stefan Rusnak (ass Jozef Slaninak et Roope Rautanen)
Pénalités
6 minutes contre Bordeaux
16 minutes contre Nice
Gardiens de but en jeu :
#16 J. Leclerc pour Bordeaux
#33 J. Lundberg pour Nice
Ce sont les Aigles les premiers actifs dans ce match par l'intermédiaire de Dian. Il met de suite dans la partie le gardien bordelais du soir Leclerc, préféré à Gasnier par Tartari, qui écarte le premier lancer du slovaque. Malgré une réplique du duo Cadren / Masson, ce sont bien les Niçois qui font le jeu. Ils n'ont pas de problème pour résister aux (faibles) velléités bordelaises et exploitent au mieux l'espace qu'offre la grande glace de Mériadeck.
Murielle Gaston
Si Bordeaux tient bon sur ce premier tiers, il le doit en grande partie à son gardien du soir. Affuté, vigilent et réactif, il ne sera pas ménagé par les attaquants azuréens qui verront plusieurs opportunités de lancer vers ses filets sans toutefois trouver la faille. Saari et Dicharry, malgré un deux contre un face à Tromeur, ne sauront perturber le portier bordelais, de même que Macon qui, ayant éliminé Paradis à la bleue et après s'être excentré un peu, lancera sur Leclerc qui fera bloc.
Bordeaux ne semble pas au rythme, le patinage est lourd, la vitesse manque et, de fait, le mouvement. La position d'avantage à la neutre est pour les Aigles qui n'ont quasi aucune difficulté à se rendre chez l'adversaire en deux voire trois passes pour trouver la ligne de tir ou la trajectoire dangereuse. Les Babik, Rusnak ou encore Slaninak s'ingénieront à lancer de toutes parts et se voient parfois très près d'y arriver.
Bordeaux a bien quelques sursauts, des contres. Mais là encore, il manque quelque chose qui ne permet pas aux Girondins de faire la différence. Si Piché démarre bien, suivi à droite par Savage, et même si le deux contre un qu'ils disputent avec Roy se passe très bien pour ensuite éliminer Lundberg sur sa ligne par un centre tendu, manque cette fois...l'adresse qui envoie le palet dans le petit filet extérieur et se fait lever la patinoire de dépit.
Nice joue son jeu et même réduit à quatre ( et voire trois un instant) par deux fois n'a pas grand chose à craindre de Boxers que l'on a connu plus redoutables et plus véhéments sur leurs entames de matchs à domicile. Ils peuvent en revanche féliciter leur cerbère pour son premier tiers. Leclerc a été impeccable en ce début de match et aura écarté le double de lancers que son homologue niçois qui, jusqu'ici, n'aura été que très rarement sollicité de façon inquiétante et les deux équipes se séparent ainsi à l'interruption, dos à dos, 0-0.
Tirs : 8 – 17 pour Nice
F-Off : 8 – 10 pour Nice
Nice résiste à l'entame disputée en infériorité et tente de repartir comme au premiers tiers. Le jeu vers l'avant est l'unique préoccupation des Aigles qui parviennent à trouver les espaces entre les lignes girondines pour aller jouer dans le camp adverse.
Les efforts répétés de Dian en percussion plein axe, le déplacement incessant de Saari, les remontées propres et lancement de jeu de Cvejn sont autant d'atouts qu'utilise Nice pour tenter de faire sauter le verrou Leclerc. Mais bien sur sa ligne, le gardien bordelais reprend son rôle de pilier comme au premier tiers et garde debout la maison bordelaise.
La défense girondine reste acculée dans sa défensive, laissant les espaces libres en plein cœur de la défense à des Tomaska, Babik ou encore Majernik qui ont le temps de frapper au but car très peu gênés mais surtout bien démarqués par le jeu de mouvement des Niçois et l'absence de replacement bordelais.
Bordeaux fait le dos rond et contre sur un jeu placé des Niçois avorté suite à une passe approximative. Larrieu récupère la rondelle bande droite, s'échappe et tente de repiquer au centre une fois la bleue passée où il se fait déposséder du palet par deux défenseurs de Nice. Piché en soutien récupère, élimine les deux arrières et décoche plein centre face au but un lancer qui transperce Lundberg sous son son bouclier, 1-0 à 24:48.
Murielle Gaston
Le jeu s'est resserré, ou plutôt l'entre-jeu. La zone neutre est de nouveau investie par des Bordelais qui subissent moins et cherchent à reprendre le contrôle de la rondelle. Ceci étant, Bordeaux est opposé ce soir à une belle équipe azuréenne qui ne souffre sur ce qu'elle montre ici que de peu de lacunes. La mobilité est présente, la première passe de relance est souvent juste ou en tout cas jamais perdue, le danger est vite porté devant le but adverse, et on tente toujours le lancer.
Sur ce, Kristin est pris pour cinglage et laisse ses coéquipiers à quatre disputer une infériorité. Dian mène le jeu et depuis le rond à gauche du but bordelais tente le renversement au second poteau que Gillet saisit et remonte pour lancer Lambert plein axe. L'attaquant fonce au but, prend un lancer au près que Lundberg détourne du bouclier vers l'arrière opposée de sa cage où attend Cadren bien placé pour reprendre et pousser au fond, 2-0 à 32:37.
Bordeaux a fait le break mais n'a pas l'occasion d'en profiter longtemps car Nice est déjà reparti à l'attaque par Tomaska et Cvejn qui trouvent Babic en bout de ligne pour un tir sans contrôle qui transperce Leclerc, 2-1 à 33:18.
Les Aigles auraient même pu égaliser si Leclerc n'avait gagné son face à face avec Saari qui, d'une bonne lecture du jeu entre Domian et Boubé, s'est emparé de la rondelle et tenté de prendre sa chance.
Si Bordeaux a repris des couleurs, Nice ne semble pas avoir perdu les siennes et finira encore cette période en double-infériorité sans encaisser plus de buts la faute à un manque de maitrise assez flagrant du contrôle du palet bordelais régulièrement renvoyé dans son camp. Tirs : 15 – 12 pour Bordeaux
F-Off : 8 – 10 pour Nice
Nice finit d'effacer sa pénalité sans trembler, mais les Cadren, Lambert, Masson maintiennent la présence des Boxers autour des cages de Lundberg. Nice ne se départ pas de sa méthode et continue de développer son jeu basé sur de la préparation, de la mise en action passée la défensive, du patinage et la recherche de solutions de tirs arrivés en zone.
Leclerc ne plie pas et, même s'il ne parvient pas totalement à bloquer les assauts, les écarte de son filet.
Ce jeu conduit les Bordelais à se mettre à la faute pour subir une nouvelle infériorité dont ne saura profiter en se pénalisant aussitôt derrière. A quatre contre quatre et voulant ramener le jeu chez les Boxers plus vite qu'à l'accoutumée, Kristin et Piché bien repliés s'en vont face à Majernik seul en repli défensif. Le défenseur niçois ne sait pas où donner la tête sur l'échange de passes des deux attaquants et reculant perturbe le déplacement de son gardien qui hésite, prend l'option de Kristin à sa droite alors que celui-ci a déjà renversé d'une énième passe sur Piché, au poteau opposé, qui conclut, 3-1 à 46:14.
Mais Bordeaux retombe dans la faute du premier tiers et à peine le jeu est-il relancé que Nice s'est infiltré en offensive par Saari qui décale Dian au rond gauche et lance sous le bras d'un Leclerc bien peu réactif sur cette frappe laissant passer la rondelle, 3-2 à 46:39.
Les équipes sont revenues à cinq, la moitié du tiers est passée et le jeu est de plus en plus équilibré. Les assauts se succèdent sur les buts de chaque gardien, les défenses s'emploient autant que les attaques et le danger peut venir de n'importe où sur la glace.
Une remise en jeu en défensive niçoise. Rautanen remonte le glaçon, lance à droite sur Slaninak qui sent bien le jeu et glisse au centre pour Rusnak qui décoche une frappe sans contrôle et croisée à mi-hauteur qui trompe à nouveau Leclerc pris de court, 3-3 à 50:20.
Ce retour à la marque a regonflé un peu plus les Aigles qui avaient tendance à concéder un peu de terrain aux Boxers qui, eux-mêmes, semblent retomber dans une approximation qu'on pourrait assimiler à un coup au moral. Rare joueur bordelais à avoir eu un niveau de performance constant et
précieux à cet instant est François Paquin qui, de plusieurs tentatives de relances et remontées, rallume la machine girondine pour tenter de forcer le score.
Murielle Gaston
Si l'arrière porte le danger, les Niçois exploitent au mieux ces espaces laissés et Dian, Saari ou encore Koivu profitent de la moindre brèche pour tenter de contrer les Bordelais et passer devant au score in-extremis.
Une pénalité contre Saari sera sifflée et laissera à trois minutes de la fin l'opportunité au power-play bordelais l'occasion d'aggraver la marque.
Le schéma habituel du bloc bordelais est appliqué, rentré en zone, on cherche Kristin pour mener le jeu et déplacer le bloc défensif. Ici Nice étant parfaitement en place, soit le palet est dégagé soit les trajectoires coupées et sur la toute dernière possession où Kristin possède la rondelle, il temporise plutôt que de perdre la rondelle et voir partir une occasion de porter le danger.
Bien lui en prend car si nombre de spectateurs s'impatientent de le voir transformer la rondelle en porte-clé, il trouve Larrieu qui vient de se défaire du marquage adverse et lui transmet derrière la cage au poteau opposé. Le capitaine bordelais temporise repique au slot et sa passe traverse l'enclave pour revenir à Kristin repositionné à la réception, 4-3 à 59:10.
Sutor prend son temps mort, les Aigles reviennent en pressant les Bordelais dans leur défensive, mais se heurteront et dans le coin à Paquin ou sur la ligne de but à Leclerc pour finalement ne pouvoir réitérer leurs deux précédentes performances de marquer dans la foulée d'un but concédé et abandonnent la victoire aux Boxers.
Tirs : 7 de chaque côté
F-Off : 9 – 8 pour Bordeaux
Le jury bordelais a désigné les étoiles suivantes :
#79 M. Dian pour Nice
#61 M. Kristin – 1° Étoile pour Bordeaux
#89 F. Piché – 2° Étoile pour Bordeaux
#19 V. Cadren – 3° Étoile pour Bordeaux
Oui en un sens cette réflexion se tient. Ceci dit, il paie peut être les deux buts encaissés permettant à Nice de revenir à égalité bien que l'ensemble des lignes présentes sur ces deux actions soient fautives.
Merci de votre fidélité
Sergo a écrit
le 02/10/2011 à 10:06
A la lecture du compte rendu on comprend que Leclerc Permet à Bordeaux de ne pas sombrer, et le Jury ne lui donne pas la moindre étoile.
C'est dommage car si il avait cédé au 1er tiers Bordeaux perdait surement ce match