Dés le coup d’envoi, la rencontre part sur un rythme soutenu. Ça sent bon le duel entre deux formations qui veulent en découdre le plus rapidement possible. Les premiers en action sont les Bordelais, avec un beau mouvement de jeu initié par Dave Grenier qui centre pour Savage mais celui-ci est trop court. S’en suit une percée de Majercak, bien stoppé par Arnaud Goetz. La réponse normande intervient en supériorité numérique avec un lancer de Graham Avenel bien servi par Dostal. Voulant profiter au maximum d’un joueur en plus, les caennais continuent d’investir la zone offensive des bordelais. Oravec tente sa chance avec le même résultat puis c’est Geslain qui intercepte la rondelle, il temporise mais sa passe est mal assurée pour trouver Julien Lebey. On joue sans retenu de chaque côté. Et sur un contre Graham part seul, il élimine un défenseur, fixe le deuxième, qui se couche devant lui avant de délivrer une passe parfaite pour son frère. Jonathan termine l’action en poussant la rondelle dans les filets. (1-0 à 5’43).
Chaque semaine, on a l’impression d’assister à le même combinaison avec le même résultat. Quelle complicité entre les frères Avenel très bien épaulé par David DOSTAL. La réaction des visiteurs ne tarde pas à venir. L’attaquant bordelais s’échappe, rentre dans la zone caennaise mais Vorobel le stoppe de façon irrégulière et va donc rejoindre le banc de la prison. La mise en jeu est remporté par les boxers, Majercak contourne la cage avec le palet avant de le mettre en retrait pour l’actuel meilleur pointeur de cette équipe en la personne de Dave GRENIER, qui mystifie Goetz pour l’égalisation. (1-1 à 6’18) {5-4}.
Il n’a pas fallu longtemps pour mettre à profit cette supériorité. Les deux formations n’arrivent toujours pas à poser le jeu, et se créent de multiples occasions. Bordeaux ayant le vent en poupe, va enchaîner avec un départ de Lafrancesca qui voit l’appel de Mariage mais c’est intercepté. le match est plaisant, on continue d’aller d’un but à l’autre. On ressent beaucoup d’engagement dans la récupération. C’est maintenant les caennais qui pressent le bloc bordelais. Les situations offensives se succèdent et sur un décalage de Janil pour Oravec, celui-ci trouve Geslain mais son tir passe à côté, la récupération reste normand avec Lebey et l’arbitre annonce une pénalité différée, Geslain essaie une nouvelle fois mais Burnet, le portier des boxers, stoppe l’action. C’est Graham Avenel qui est le préposé pour la remise en jeu, il arrache le palet à son adversaire et part seul défier le gardien. Avec beaucoup de sang froid, il loge la rondelle dans le but. (2-1 à 10’15) {5-4}.
Le match est toujours aussi «fou», on va toujours d’un but à l’autre. Les attaquants se régalent, les défenseurs souffrent. Chaque équipe profite des largesses défensives pour se procurer un maximum d’occasions. Avec du rythme, des échanges rapides, de la mobilité, les spectateurs assistent à une bonne rencontre.Seule la finition laisse à désirer pour voir un festival de buts.Il faut attendre une faute de Graham Avenel pour que les bordelais prennent place devant le but. Tout tranquille, les boxers font circuler la rondelle pour faire bouger le bloc défensif jusqu’à cette frappe imparable, depuis la ligne bleue, de Jan Majercak sur une passe de Lassalle, qui termine dans le fond du but. Arnaud Goetz ne peut que constater l’ampleur de ce tir. (2-2 à 18’49) {5-4}.
Une nouvelle fois les supériorités numériques se paient «cash» de chaque côté. Sur les quatre buts marqués, trois le sont en supériorité. Et c’est sur ce score de parité que les deux formations rentrent aux vestiaires.
Les drakkars ne sont pas totalement rentrés dans cette deuxième période. Les passes sont mal assurées et les boxers vont en profiter par l'intermédiaire de Jean-François Savage qui part seul, il élimine le capitaine normand et dribble le portier avant d’envoyer le puck dans le but. (3-2 à 21’41).
Cueilli à froid, les drakkars tentent de réagir mais on confond vitesse et précipitation. Tomas Oravec fait parler sa vitesse de patinage mais oublie de transmettre le palet. La rondelle est quand même récupèré par Charles Geslain derrière le but de Burnet, il temporise et trouve son coéquipier qui shoote du revers et but... Malheureusement pour les caennais, le but est refusé par l’arbitre puisque la cage avait bougé. Les normands ont beau contesté cela ne change rien, par contre du côté des boxers, on sent un grand ouf de soulagement. La physionomie du match n’a pas vraiment changé par rapport au premier tiers. Les contres attaques se succèdent de part et d’autres. Profitant d’un joueur de plus à la suite d’une faute de Vorobel, les visiteurs prennent d’assaut le but bas-normand mais ne parviennent pas à se retrouver en bonne position face à une défense plus rigoureuse. Seul un lancer de Grenier qui va terminer sur le poteau de Goetz donnera des frissons au banc caennais. L’orage passé, les drakkars veulent répondre à cette fougue bordelaise. C’est Jonathan Janil qui va s’en occuper. Il part seul, rentre en zone offensive et toujours personne pour l'arrêter. Il s’en va donc battre le dernier rempart bordelais pour égaliser. (3-3 à 26’49).
La réaction est immédiate avec un très beau mouvement des boxers. Horrut trouve Lassalle, qui lui décale Carrignan mais Goetz se déploie pour arrêter le tir. Puis c’est au tour de Savage de trouver Majercak mais Goetz une nouvelle brille et montre dans l’étendu de son talent. Sur le contre, Avenel croise trop son tir qui va heurter le poteau du goal. Sur chaque action, il peut y avoir un but, le match s’emballe. On frise la correctionnelle de chaque côté. Mais il faut attendre une nouvelle fois une supériorité pour que les locaux se montrent plus percutants. Bien regroupé devant leur portier, les visiteurs s’appliquent à bien défendre et même jusqu’à subtiliser la rondelle pour partir en contre à trois contre un. Dave Grenier fixe le seul défenseur mais assure mal sa passe pour Savage. Aïe aïe !!! quel gâchis !!!. Secoué par cette grosse frayeur, les drakkars repartent avec Oravec, Geslain et Da Costa. La circulation de la rondelle est rapide et précise. Da Costa est positionné devant le goal, Geslain met dans le paquet, c’est confus, c’est brouillon mais c’est Oravec qui expédie le palet dans le but. (4-3 à 31’30) {5-4}.
Mené au score, les boxers redoublent d’effort, avec des velléités offensives qui sont malheureusement très mal exploitées, comme sur ce rush de Mariage qui élimine défenseur et gardien mais pour mettre son tir à côté du but. Les visiteurs montrent une volonté assez importante mais cette énergie se traduit trop souvent par des palets mal maitrisés. Le manque d’efficacité leur fait cruellement défaut. Caen se montre appliqué, impliqué et rigoureuse et va même profité d’une double pénalité en leur faveur. C’est l’entraineur joueur David Dostal, qui sur un bon pressing de Lafontaine, récupère le palet et montre l'exemple à suivre. Il temporise et décoche une frappe tendu pour fusiller le gardien. (5-3 à 37’29) {5-3}.
Profitant toujours un joueur de plus, les caennais vont quelques secondes plus tard enfoncer le clou par le biais d’Alexis GOMANE, bien servi par Geslain. (6-3 à 38’04) {5-4}.
Mais cette joie fut de courte durée, et pas vraiment le temps de l’apprécier puisque Lafrancesca part en solo, il efface deux défenseurs et vient tromper avec beaucoup d’aisance le gardien. (6-4 à 38’28).
Pas le temps de s’ennuyer dans cette fin de période avec ce festival de but. Bordeaux n’a pas abdiqué et va même provoquer la faute de Papaux pour finir en supériorité. Mais la sirène va renvoyer tous ces acteurs aux vestiaires.
Ce dernier tiers commence donc avec une minute trente de supériorité numérique pour les bordelais. Mais ils se montrent peu inspirer pour le moment. Le débat devient moins intense. Le passage par les vestiaires semblent avoir «couper les jambes» à ces bordelais. Juste une tentative de Cauly qui cherche Mariage pour jouer la déviation devant la cage mais Goetz reste vigilant et répond présent. Ce sont les drakkars qui posent le jeu et conservent mieux la rondelle. Bordeaux ne se montre plus véritablement dangereux. Inefficace collectivement, les boxers cherchent l’exploit personnel. La possibilité se réduire la marque sont bien minces. Dés lors, les caennais n’ont plus qu’une idée en tête : garder le résultat. Ils se replient et défendent avec beaucoup plus de mordant. Les visiteurs ne parviennent pas à trouver la solution. Et pour enfoncer le clou et sceller la rencontre, David Dostal va réaliser un doubler en marquant un dernier but sur une belle remise de Lafontaine. (7-4 à 51’14).
Cela devient de plus en plus dur pour ces boxers. La fatigue commence à jouer des tours. Lassalle continue pourtant à ne rien lâcher et sert idéalement son compère Majercak à la ligne bleue pour un énorme lancer qui touche encore le poteau. La chance sourit au grand gardien et bien Goetz doit en faire partir. Bordeaux, trop brouillon et trop inefficaces va lâcher mentalement et physiquement. Tandis que les normands se montrent plus lucides et méritent ce succés qui a mis longtemps à se profiler.
Cette équipe de Caen vient de se rassurer en passant avec succès le test bordelais. Ce qui leur permet de faire une belle opération comptable avant d’aller défier Reims. Bordeaux peut avoir des regrets sur ce match mais doit montrer plus d’efficacité à l'extérieur pour remporter ce type de rencontre.
Interview
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