C’est un soir de première à la patinoire municipale de Neuilly. Avec une porte réparée, provisoirement, la veille du match, les Bisons disputent enfin leur 1er match à domicile de la saison. Mais cette préparation tronquée (ouverture tardive de la patinoire, aucun match amical, porte bloquée obligeant Frank Spinozzi à diriger ses entraînements sur ¾ de glace, problèmes de compresseurs…) n’est pas sans conséquence sur un collectif nocéen en manque d’automatismes, avec un effectif presque intégralement remanié cette saison. Si on y ajoute les blessures (Slupski, Kecka…) ou les départs non encore remplacés, c’est un groupe en manque de repères qui se présente pour affronter les Lions. Les Lyonnais ont, eux aussi, leur lot de problèmes. L’absence de Daniel Maric est compensée par le duo Medeiros (en charge des entranements)-¨Jean-Baptiste Chauvin (préparateur physique la semaine et coach le weekend.) To-Landry est toujours absent et Croux est privé du match au dernier moment pour un problème de licence.

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Les Lions peuvent s’appuyer sur leur 1er trio offensif, très efficace face à Reims et qui cause d’entrée des soucis à l’arrière-garde des Bisons. Medeiros couche bien Toomey mais son lancer trouve le poteau du gardien des Bisons. Les supporters nocéens semblent, eux aussi, en rodage et le match se déroule dans une ambiance des plus calmes. Le manque d’automatismes des Nocéens se fait sentir sur la 1ère supériorité, où seul Sadoun tente un lancer de la bleue. Frank Spinozzi peut aligner Daniel Volrab sur son 1er trio, mais le Tchèque va avoir besoin d’un peu de temps pour trouver ses marques.
Si Neuilly a le contrôle du palet en ce début de partie, c’est Lyon qui se montre le plus dangereux et Kristin tente une reprise sur son propre rebond face à un Toomey qui semble déjà fébrile. Le gardien américain des Bisons, qui alterne le bon (contre Reims) et le moins bon (à Annecy), ne rassure pas vraiment. Dominés lors des mises au jeu, les Bisons paient cher leur absence de centre de métier. Des manques que Frank Spinozzi semble avoir cernés. L’arrivée de Tomasek, après celle de Volrab, devrait être bénéfique dans ce secteur tout comme dans celui de l’efficacité offensive. Quant à Toomey, il joue ce soir son dernier match avec Neuilly et l’ouverture du score des visiteurs ne plaide pas pour lui. Lebey récupère un palet en zone neutre et entre en zone offensive face à une défense nocéenne à l’arrêt, dans l’attente, légitime, d’un coup de sifflet pour hors-jeu. Il ne viendra pas et Lebey, à mi-distance, effectue un lancer peu puissant qui surprend Toomey côté mitaine.

Ce but en fin de période fait mal à des Bisons en manque de certitude.
Malgré des rotations défensives limitées le plus souvent à 4 joueurs, l’arrière-garde lyonnaise se montre solide tout au long du match et, si elle fait face à de nombreux lancers, elle peut compter sur un Richard très sûr de lui et ne laissant que de rares rebonds aux Bisons. Neuilly évolue pour la 2ème fois en double supériorité et se montre dangereux sur des lancers de Lascek et Dubuc, mais Richard ferme la porte.
A l’image de la fin de saison dernière, c’est Sherbatov, le feu follet nocéen, qui se montre le plus dangereux. Sur un nouveau raid solitaire, il trouve Pinc dont le lancer sur la droite tape l’arrière du patin de Richard pour donner l’égalisation aux Bisons.

Le match devient plus engagé, le public donne enfin de la voix et Neuilly laisse passer sa chance sur un nouveau double avantage. Les pénalités pleuvent et les Lions vont à leur tour évoluer de longues minutes en double supériorité. Toomey résiste bien cette fois, bien aidé par la maladresse des attaquants lyonnais, à l’image de Medeiros qui manque une cage ouverte. Mais la défense nocéenne va céder suite à un beau décalage d’école du 1er bloc des Lions, initié par Medeiros et conclu par Kristin.

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Frank Spinozzi demande du temps pour mettre en place des synergies et regrette que la domination des siens au nombre de lancers ne se traduise pas au score. Le jeu, encore brouillon, de son équipe peut s’expliquer par le manque de préparation (les Bisons n’ont disputé aucun match amical suite à des problèmes de licences et disputent ce soir leur 7ème match de la saison.)
Mais, dans un match serré, Neuilly ne peut se permettre aucune erreur défensive et Toomey accorde un nouveau mauvais but sur un lancer de Millerioux, toujours côté mitaine.

L’Américain apprendra, après le match, la fin de son aventure avec Neuilly. Son remplaçant, le Canadien Kevin Beech, un beau gabarit rompu aux joutes de CHL avec aussi quelques apparitions en AHL, devra apporter plus de sérénité à une défense nocéenne en manque de confiance. Le coach nocéen va mettre à profit la trêve du championnat pour intégrer ses recrues et s’entraîner enfin sur une patinoire complète. Son équipe devrait avoir un tout autre visage et d’autres ambitions dans quelques semaines, souhaitons-lui de ne pas pâtir trop longtemps de ce retard à l’allumage.

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La partie reste cependant serrée et Dubuc, de la bleue, redonne espoir aux siens. Un espoir de courte durée puisque, sur un 2 contre 1 bien négocié moins d’une minute plus tard, Olsson trouve Millerioux qui réalise le doublé et tue définitivement le suspense.

Les Lyonnais remportent leur 3ème victoire et affirment leurs ambitions dans ce championnat. Si le danger vient principalement de la 1ère ligne, le retour au jeu de To-Landry et l’arrivée probable d’une nouvelle recrue devraient augmenter encore le potentiel de cette équipe. Medeiros reconnaissait après le match que son équipe avait été en réussite au cours de ce match qui sera resté serré jusqu’au bout. Lyon, comme Neuilly, n’a pas encore pu évoluer avec son équipe complète et l’entraîneur lyonnais se donne encore un peu de temps pour cerner le profil d’une nouvelle recrue qui pourra s’intégrer au groupe et lui apporter une réelle plus-value. Ambitieux à court et moyen terme, les Lyonnais s’appuient sur une réelle dynamique et un fort esprit de groupe qui peuvent les emmener loin cette saison.