Entre des Caennais en pleine euphorie en ce moment, après leur victoire à Reims et sur Rouen et des Courbevoisiens dans l’obligation de ne pas repartir bredouille de Caen pour éviter de rester engluer dans le bas du classement. Cette rencontre s’annonce donc excitante.
Arbitres : Monsieur Durand assisté des Messieurs Bury et Cregut
Buts : Caen : 09:14 Kévin Da Costa (ass Jonathan Boutin et Tommy Lafontaine) ; 09:46 Charles Geslain (ass Slavomir Vorobel) ; 15:35 Jonathan Boutin (ass Julien Lebey et Olivier Vandecandelaere) ; 15:54 Kévin Da Costa (ass Pierre Bennett et Jonathan Janil) ; 31:01 Graham Avenel (ass Jonathan Janil et Alexis Gomane) ; 61:50 Slavomir Vorobel (ass Jonathan Avenel) Courbevoie : ; 26:46 Daniel Sevcik (ass Alexandre Capet et Sébastien Trabach) ; 27:54 Juraj Varga (ass Daniel Sevcik et Sébastien Trabach) ; 32:25 Daniel Sevcik (ass Nicolas Therrien et Maxime Pommerleau) ; 36:52 Arnaud Bougaran (ass Maxime Le Vot et Thierry Caillaux) ; 45:37 Maxime Pommerleau (ass Nicolas Therrien et Benoît Paillet)
Pénalités
10 contre Caen
16 contre Courbevoie
Photo : Christine Mussier
Dans les premières minutes de jeu, les deux formations s’observent. Chacun prend le pouls de son adversaire. Jusqu’à ce que l’arbitre accorde un but aux normands à la surprise générale, sur un lancer anodin d’un attaquant. (2’43) C’est l'incompréhension du côté des visiteurs. Le gardien, Nicolas Fourcade, montre à l’arbitre où se trouvait le palet à son coup de sifflet. Leur force de dissuasion a été bénéfique puisque quelques secondes plus tard, l’arbitre revient sur sa décision et annule le but. A partir de ce moment là, les drakkars vont passer à la vitesse supérieure et accélérer le jeu. Ils prennent position dans la zone offensive avec d’abord Pierre Bennett qui décale Jonathan Boutin,celui-ci accélère avant d'exécuter un lancer, bien dévié par le goal (3’10). Puis c’est au tour d’Udo Marie de buter sur Fourcade, après un beau mouvement des frères Avenel. Les occasions commencent à se multiplier en faveur des locaux mais toujours pas de concrétisation. La vigilance est de mise puisque en face on va très vite vers l’avant mais seulement en contre. Comme sur ce deux contre un où Capet assure mal sa passe pour Sevcik. La pression est de plus en plus forte et quand Bennett s’échappe le défenseur n’a pas d’autre solution que de faire la faute. Mais cette supériorité ne donne rien, les caennais ont eu beaucoup trop de mal à mettre en place leur jeu de puissance et se vont se contenter de lancers lointains. Malgré cela les intentions restent caennaises tout comme la maitrise du jeu. Vorobel, bien servi par Charles Geslain, va trouver le poteau sur une petite pichenette. Geslain, qui a suivi l’action, récupère la rondelle et à son tour, sur son lancer, le palet est repoussé par le haut de la barre transversale (7’42). Les visiteurs souffrent et croulent sous les assauts des drakkars. Cette emprise technique et tactique de Caen empêche les coqs de Courbevoie de se procurer la moindre occasion. Sur une nouvelle action normande, Geslain, très présent en ce début de partie, se fait stopper irrégulièrement. Cette fois-ci les drakkars sont toute de suite en place, avec un premier shoot de Janil depuis la ligne bleue. La circulation du palet est bonne et rapide, on varie les combinaisons avec maintenant une tentative de déviation de Bennett puis à nouveau une grosse frappe de Janil mais c’est au-dessus de but. Sur un mauvais changement de ligne, Tommy Lafontaine récupère la rondelle et la donne à son compère Boutin sur la droite qui centre pour Kevin Da Costa bien démarqué dont son tir fait trembler les filets. (1-0 à 9’14) {5-4}. Beaucoup mieux exploitée cette supériorité numérique fait mouche. L’ouverture du score est entièrement logique et méritée pour ces drakkars. Le public a à peine le temps de se rasseoir que Vorobel s’échappe toujours sur le côté droit et centre pour Geslain qui ne se pose pas de question, et envoie d’un tir croisé le puck derrière la ligne de but. (2-0 à 9’46). Le break est donc fait en quelques secondes. Les joueurs de Dostal continuent malgré tout d’investir le territoire adverse face à des visiteurs fantomatiques. Ces derniers subissent les situations comme les duels. Même sans être flamboyant, les caennais contrôlent aisément la rencontre et continuent leur travail de sape pour essayer de se mettre définitivement à l’abri. Et pour cela les normands se montrent plus conquérants, plus agressifs sur le palet et s’assurent plusieurs tentatives avec Gomane, puis par les frères Avenel. Après une petite explication entre Marie (pour Caen) et Caillaux (pour Courbevoie), les deux équipes se retrouvent à quatre contre quatre. Les locaux remportent la mise en jeu dans leur zone défensive. Boutin remonte le palet, élimine de façon acrobatique deux défenseurs avant de le transmettre à Olivier Vandecandelaere. Celui-ci passe la rondelle à Julien Lebey, situé prés de la cage, avant de retrouver l’homme en forme du moment côté caennais, en la personne de Jonathan Boutin, qui plein axe ajuste le pauvre Fourcade. (3-0 à 15’35) {4-4}.
Profitant au maximum des espaces, c’est maintenant Janil qui lance Pierre Bennett le long de la balustrade. L’attaquant prend quand même le tir mais il est repoussé par la botte du gardien dans la crosse de Kevin Da Costa, qui a suivi l’action. Sans difficulté, il signe le quatrième buts caennais et son deuxième personnel. (4-0 à 15’54).
Impuissant depuis le début de la partie, l’entraineur de Courbevoie décide de prendre son temps mort pour recadrer ses joueurs et de leur demander de jouer enfin. Cela ne donne pas grand chose puisque les drakkars sont intraitables et profitent des largesses de la défense pour assurer sa domination.
C’est sur ce score de 4 à 0 que se termine ce premier tiers.
Les drakkars n’ont pas laissé planer le moindre doute dans ce tiers avec une domination dans tous les secteurs de jeu.
Tirs pour Caen : 24
Tirs pour Courbevoie : 5
Photo : Christine Mussier
Les intentions des visiteurs ne sont plus les même à l’entame de cette deuxième période. Ils montrent un tout autre visage. Goetz se voit mettre à contribution, dés le départ, avec un lancer de DUBUC. Malgré des opportunités en supériorité numérique, les caennais auront à chaque fois échoué, soit sur le gardien, soit en ne cadrant pas leurs tirs. Et au fil des minutes, la fougue caennaise s'essouffle, tandis que les coqs montent en puissance comme sur cette alerte où Bourgaran trouve Levot mais Goetz veille au grain. Mais pas pour longtemps, emporter par une certaine fébrilité, les visiteurs vont en profiter. Alexandre Capet décale Sevcik, celui repique dans l’axe et qui d’un petit lancer envoie la rondelle entre les jambières de Goetz. (4-1 à 27’46).
Sur l’engagement, l’attaquant de Courbevoie en la personne de Secvik gagne la mise en jeu, transmet le palet derrière lui à Varga qui franchit la ligne médiane et expédie la rondelle en direction du but et à la surprise général celui-ci termine au fond des filets devant un gardien resté immobile. (4-2 à 27’54). Stupeur et grand silence dans la patinoire. Un but gag vient d’être marqué. Mais cela ne fait pas rire le public normand et encore moins le coach. Seulement huit secondes après le premier but que voici le second. Temps mort demandé immédiatement par l’entraineur-joueur de Caen David Dostal. Pris de panique, ses joueurs vont accumuler les fautes d’abord par Janil. Ces buts ont redonné un peu d’allant à cette équipe de Courbevoie. Et Caillaux va voir son lancer, depuis la bleue, repoussé par le poteau de Goetz. On veut aller trop vite du côté des visiteurs et on oublie trop souvent de faire une passe au lieu de tenter l’exploit individuel. Après Janil, c’est au tour de Vorobel d’aller s’asseoir sur le banc de la prison. Les visiteurs profitent donc d’un cinq contre trois pour une trentaine de seconde. Ca joue en passe courte et rapide entre Sevcik et Pomerleau avant que Varga prend le shoot. Ce n’est pas assez appuyé pour tromper la vigilance du portier. Mais quoi de mieux pour refroidir toute cette ardeur des visiteurs. Un contre normand bien sûr. Janil intercepte la rondelle et lance Graham Avenel. L’attaquant repique dans l’axe et déclenche une frappe limpide. (5-2 à 31’01) {4-5}.
Le jeu s’emballe et la réaction est quasi immédiate de la part des coqs. Après le contre caennais, voici le contre courbevoisiens. C’est un trois contre un. Sevcik attend et fixe Janil avant d'essayer de délivrer une passe pour Therien mais le palet tape la crosse du défenseur et trompe son propre gardien. (5-3 à 32’25).
Match assez bizarre dans ce tiers mais sans nous rappeler la rencontre de la saison dernière.Les caennais étaient menés trois à un avant de remporter la victoire dans les dernières minutes de jeu sur le score de quatre à trois. Beaucoup plus collectif et ayant retrouvé de l’adresse devant le but, les visiteurs sentent qu’un coup est jouable en terre caennaise. Ils arrivent à bousculer les locaux et voient de la fébrilité de la part du gardien. La belle sérénité des drakkars a disparu et ils naviguent maintenant en plein doute dans cette période. Pas vraiment dans le rythme, les caennais peinent à trouver la cible et perdent ainsi un nombre incalculable de palets. Comme sur cette interception de Levot qui lance en profondeur et entre deux défenseurs son coéquipier Bougaran. L’attaquant prend le meilleur sur le portier et inscrit le quatrième but. (5-4 à 36’52).
Au courage et avec beaucoup de volonté, les visiteurs reviennent sur les talons des normands.
Les caennais auront essayer de pilonner le but de Fourcade dans les ultimes minutes et c’est sur ce score de 5 à 4 que chaque formation rentre aux vestiaires.
Ce but donne beaucoup d’espoir à cette formation francilienne. Et promet un dernier tiers plein de suspense.
Tirs pour Caen : 9
Tirs pour Courbevoie : 16
Photo : Christine Mussier
Les joueurs caennais ont du se faire remonter les brettelles dans les vestiaires. Et du coup, ils partent pied au plancher avec un autre état d’esprit. On remarque aussi que David Dostal reste sur le banc pour ce dernier tiers et c’est Julien Lebey qui a pris sa place sur sa ligne avec les frères Avenel. Malgré cette apparence, plus conquérante, plus agressive, on sent quand même les drakkars pas très sûrs d’eux. Papaux bute sur le gardien, tout comme Boutin. Même en supériorité numérique, ces drakkars éprouvent le plus grand mal à se mettre en bonne position pour shooter. L’attaque locale reste donc muette. Plus combatif, les coqs vont mettre à profit une de leur spécialité de la soirée : le contre. Bien battu pour récupérer le palet, Therrien envoie sur orbite son compère Pommerleau et d’un tir à mi-hauteur trompe la vigilance de Goetz. (5-5 à 45’37) {4-5}. Cette égalisation provoque la sortie prématuré de Goetz remplacé par le jeune et talentueux Clément Fouquerel. Il faut attendre malheureusement cette égalisation pour voir les caennais reprennent du poil de la bête. De multiples occasions vont en découdre avec Lebey, Da Costa et Boutin mais tous ces joueurs pêchent dans le dernier geste. Il y a vraiment trop d’approximations pour surprendre le portier. De leur côté, les joueurs de Courbevoie laissent s’égrainer le chronomètre et jouent seulement en contre. La raison de cette impuissance des drakkars est peut être une certaine fatigue qui se fait ressentir après l’accumulation de match depuis le début de saison. La rencontre perd en intensité malgré la large domination caennaise dans la fin de cette période. Mais rien ne changera, incapable de marquer un but pour désigner le vainqueur, les deux équipes vont continuer à jouer encore cinq minutes dans une prolongation. Et oui, cette année plus de match nul, il faut un gagnant.
Pour les visiteurs, on se congratule sur le banc, c’est déjà presque une demi victoire de ramener un point de Normandie.
Prolongation :
Cinq minutes de jeu en mort subite pour faire la différence avant d’aller se défier dans une séance de tirs au but. A quatre contre quatre, les espaces sont évidement plus grands et plus larges. On va d’un but à l’autre jusqu’à ce que Graham subtile la rondelle à son adversaire le long de la bande. Il s’échappe puis il temporise avant de transmettre à Vorobel qui arrive lancer et d’un tir imparable loge le palet dans le but.
Explosion de joie sur la glace comme dans les gradins. Les drakkars ont arraché cette victoire dans la souffrance mais les deux points sont là.