Pour le compte de la 9ème journée de Championnat de France de 1ère division, les Aigles de Nice recevaient les Galaxians d’Amnéville.
C’était une rencontre des extrêmes : Les Niçois, premiers du championnat, voulant confirmer la très bonne performance contre Brest la semaine dernière, et les Amnévillois lanterne rouge en quête de points.
Arbitres : Didier Driff ass. de Mikael Rommevaux et Gabriel Pointel
Buts : Nice : ; 40:45 Stefan Majernik (ass Jan Tomaska et Arne Krotak) ; 42:39 Arne Krotak ; 8:14 Nicolas Motreff (ass Karri Koivu et Andrej Brejka) Amnéville : Stefan Klimek ; 50:44 Jaromir Florian (ass Antoine Thomas et Jakub Bradac) ; 51:05 Michael Smalik (ass Stefan Klimek et Arnaud Disnard) ; 6:38 Michael Smalik (ass Arnaud Disnard et Stefan Klimek)
Pénalités
5*2' contre Nice
10*2' contre Amnéville
Gardiens en jeu
Nice : Jimmy Lundberg #33
Amnéville : Michal Stieranka #30
Nice n’y est pas
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ce sont les Galaxians qui sont les premiers à l’attaque mais Roy défend bien à l’image de plusieurs duels hargneux devant la cage de son coéquipier suédois. Après quelques minutes d’attentisme, les Niçois se décident enfin à aller à l’offensive mais ils pèchent dans le dernier geste, comme cette reprise manquée de Motreff alors que Themar l’avait bien servi juste devant le but. Sur le contre, Klimek, meilleur pointeur amnévillois (14 points), accélère et déborde mais il n’arrive pas à revenir sur la cage de Lundberg. Nice commet une faute et, en infériorité numérique, ils ne sont pas loin d’encaisser un but face à des Galaxians qui travaillent bien, mais le portier des Aigles tient le score. Ce n’est pas pour longtemps puisqu’après avoir été en double supériorité, les hommes de Lubomir Pichonsky trouvent finalement la faille à 5 contre 4 : Klimek et Disnard échangent et servent Smalick, qui arrive à tromper Lundberg. A la surprise générale mais très loin d’être injustifiée, Amnéville ouvre le score (1-0 à 06:38).
Les Niçois doivent se réveiller et c’est ce qu’ils font ou, du moins, essayent de faire. Motreff, bien lancé, rentre par le centre. Il envoie un balayé lointain comme pour mettre au fond, mais sa trajectoire légèrement en cloche trompe Stieranka et le palet passe entre ses jambes (1-1 à 08:14).
Photographe : Patrick Giaume
Suite au but, ils attaquent davantage obligeant les extérieurs à défendre. Dans le coin, Kurka met une vilaine charge sur Kumpulainen mais l’arbitre ne sifflera rien. C’est son coéquipier Macon qui vient faire justice en mettant à son tour une bonne charge mais celle-ci correcte. Macon reste solide dans le coin, à la lutte avec le défenseur adverse pour la conservation du palet. A croire que les arbitres avaient envie de siffler, ce n’est pas moins de 5 hors-jeu qui sont signalés contre Nice en moins de 4 minutes. Le public de Jean Bouin manifeste son mécontentement, surtout après 2 hors-jeu sifflés inexistants. Le rythme n’y était déjà pas et cela casse encore d’avantage le jeu, que ce soit pour une équipe ou pour l’autre.
Les Niçois sont beaucoup trop imprécis en ce 1er tiers, à l’image de 4 dégagements interdits qui étaient initialement des passes… Amnéville, alors à l’attaque, se procure, par l’intermédiaire de Zib, un tir dangereux qui finit sur le poteau. Puis, encore lui, dévie un tir de Florian qui avait pris sa chance à la ligne bleue. Mais Lundberg envoie le bouclier et sort ce qui ressemblait à un second but. La seule action niçoise dangereuse sera ce tir de Koivu sur le poteau également. Koivu avait servi Motreff, sur l’aile gauche, qui avait débordé et pris un bon tir d’angle. Le gardien adverse laisse un généreux rebond que reprend Koivu mais les poteaux se répondent et ça en fait 1 de chaque côté, laissant les scores à 1 partout. L’occasion de Kumpulainen en fin de tiers n’y changera rien : il fait le tour de la cage et choisit l’option individuelle mais c’est contré par la jambière du défenseur. Le palet est renvoyé vers Macon qui prend un bon shoot mais le gardien alsacien est dessus.
Nice réalise un très mauvais 1er tiers avec beaucoup trop d’approximations, en contraste avec l’excellent 1er tiers qui avait été fourni contre Brest. Une première période caractérisée par un manque de rythme et des occasions davantage à la débrouille que réellement construites et, pour le coup, bien moins dangereuses pour les gardiens.
Inefficacité maximale
Le tiers commence par une offensive niçoise de Macon qui amène de la vitesse mais non concluante. Tout au long du match, les Aigles sont imprécis, désordonnés et peu rigoureux, mais c’est vraiment dans ce 2ème tiers que le constat est le plus flagrant : 6 supériorités numériques pour Nice dont 2 doubles supériorités et … 0 but inscrit, au grand dam des spectateurs.
Le jeu est brouillon et Nice n’arrive pas à bénéficier de ses multiples avantages pour prendre l’avantage. Les passes sont tantôt trop hautes, tantôt trop fortes avec des passes qui ressemblaient à des tirs. Pas facile pour développer du jeu et marquer des buts.
Coup du sort : en plus de ne pas être très inspirés ce soir, les Aigles se voient refuser un but pour raison de « désoclage de la cage » de la part du gardien alsacien. Sauf qu’il ne prend pas de pénalité, contrairement à ce qui est prévu dans le règlement en cas de désoclage volontaire de la cage. Surtout que l’action qui avait amené le but était belle et aurait peut-être pu donner de l’avant aux Azuréens. Dans un jeu à 3, Tomaska à la bleue avait servi Slaninak, en bas de la zone, qui avait remisé pour Krotak qui trompait Stieranka. Mais ça ne sera donc pas pour tout de suite.
Du côté d’Amnéville, ce n’est guère mieux à part une belle action en milieu de tiers : Smalick et Klimek partent en 2 contre 1, Smalick déborde à gauche et passe à Klimek à droite qui s’était démarqué mais Lundberg bouge bien et se saisit du palet. Il n’était tout de même pas loin de finir cette seconde période devant les locaux grâce au tir de Florian : celui-ci déborde bien sur la gauche, prend un bon lancer frappé mais le palet fait retentir la barre transversale.
Nice finira ce tiers sur un raid solitaire de Themar qui,après avoir gardé le palet une dizaine de secondes, ne peut faire mieux que de prendre un tir d’impuissance contré par la défense. Un tiers stérile et un score toujours de parité.
Un deuxième tiers reflétant une inefficacité offensive flagrante malgré les nombreuses supériorités numériques des Niçois. Le spectacle n’était pas vraiment de la partie, donnant un tiers frustrant de par les approximations faites. Les Amnévillois ont, quant à eux, été solidaires en défense afin d’écraser toutes les supériorités adverses, un élément qui a pu les mettre en confiance pour la suite du match.
Du tac au tac
La première impression est une sérieuse remontée de bretelles des Niçois à la pause puisqu’ils commencent fort ce tiers dans la forme : 2 buts en moins de 3 minutes.
Après le fond est moins réjouissant. Le premier but part d’un tir non cadré de Tomaska qui, en tapant la balustrade, revient sur Majernik qui pousse au fond avant que le gardien ne se replace (2-1 à 40:45).
Le second est amené par une action individuelle de Krotak qui déborde par la droite avant de revenir sur la cage. Le goal se couche pour couper la progression du joueur mais celui-ci arrive à le dribbler et marque sur la gauche (3-1 à 42:39).
Photographe : Patrick Giaume
Suite à une faute de Bradac, dernier défenseur qui accroche Majernik alors parti en break, Nice se voir offrir un Tir de Pénalité (à 43:02). Majernik s’élance mais, dans les derniers mètres, sa conduite de palet le met sur la tranche et il ne peut mieux faire que de prendre un tir de poignet pas vraiment inquiétant.
Ensuite, plusieurs pénalités sont sanctionnées sans conséquence au vu de l’inefficacité offensive dont on a parlé précédemment et qui est toujours d’actualité ; jusqu’à ce but en supériorité par Florian, bien servi par Thomas (3-2 à 50:44). Dans la minute qui suit, Raikkonen fait une grosse erreur défensive en essayant de conserver le palet derrière sa cage. Sanction immédiate : Les Galaxians égalisent par Smalick et reviennent à 3-3 (à 51:05).
Les 9 minutes qui restent à jouer sont quelque peu usantes. Entre un chrono qui ne marche plus (qui fait arrêter le jeu 4 min) et un arbitrage laxiste à un moment où la rigueur aurait dû être de la partie. L’arbitre regardant un autre joueur à ce moment-là ne voit pas la charge dangereuse sur Kumpulainen qui était à l’attaque dans le coin. Ensuite, Kurka fait littéralement manger la bande à Majernik en le chargeant dans le dos. Pourtant ce n’est qu’une pénalité de 2 minutes qui sera retenue. Les arbitres aussi semblent ne plus y être, comme quoi le faible rythme du match ne facilite apparemment pas leur capacité à arbitrer plus justement.
Amnéville cherche à tenir le score et c’est ce qu’ils font, ils se ruent en défense pour faire bloc. Les Niçois arrivent tout de même à se procurer une action dangereuse en fin de tiers avec Themar sur la gauche qui sert bien Peranen. Il prend un gros shoot mais c’est dans le casque du gardien qui restera à terre pas moins de 5 min. Comme si le match n’avait pas été assez saccadé.
Nice évite tout de même le pire quand, à 1 minute de la fin du match, un gros bouchon se forme devant la cage de Lundberg. Le goal des Aigles alors à terre et la défense se jetant comme elle pouvait, c’est une chance de ne pas avoir encaissé un but fatal. Le score en restera là et c’est en prolongation que l’issue du match devra se dessiner.
Les 2 équipes se tiennent : Nice prend l’avantage à 2 reprises avant de se faire rejoindre. Malgré sa dernière place, Amnéville en veut et se bat avec ses armes : ils sont récompensés en amenant le leader du championnat en prolongation.
Une Prolongation à sens unique
Amnéville livre un bon match mais on sent que les organismes sont fatigués et que la capacité à attaquer est vraiment limitée. De plus, la prolongation se faisant à 4 contre 4, cela libère d’avantage les espaces et on peut penser qu’Amnéville va avoir plus de mal à faire « bloc » face aux offensives niçoises. Du coup, les Alsaciens se cantonnent à défendre et ils le font plutôt bien.
Photographe : Patrick Giaume
Nice attaque mais ce n’est pas le jeu auquel les domiciles sont habitués. L’individuel remplace trop le collectif et la facilité devient passage en force : Brejka, défenseur niçois, réalise une belle montée avant de repiquer dans l’axe à la bleue et de mettre un gros shoot. Mais Stieranka bloque cette tentative. Le goal alsacien est l'auteur d’une belle performance.
Quelques minutes plus tard, c’est Slaninak qui est tout prêt de donner la victoire à Nice. Après une belle passe de Tomaska devant le but, Slaninak tente de reprendre le palet alors que le gardien semblait battu. Mais le manque de lucidité, lié probablement à la fatigue du match, lui fait louper le palet.
Encore une fois, Nice a chaud après une faute de Motreff sur Klimek : tir de pénalité accordé. S’il le met, c’est la victoire pour Amnéville. Il s’élance, réalise quelques dribbles avant de viser la lucarne gauche mais c’est au-dessus.
Ca s’en finira donc aux Tirs au but.
Sur la prolongation, Nice a dominé face à des Amnévillois qui s’étaient établis en défense. Cependant, le manque de vitesse apporté aux attaques niçoises ne permettait pas à Nice de se procurer de véritables situations dangereuses. Maconn bien en jambes dans ce matchn aurait pu probablement apporter de la vitesse à l’offensive mais d’autres décisions ont été préférées. Amnéville aura donc réussi à préserver le score jusqu’à la loterie des tirs au but.
Une succession de tirs d’un côté et de l’autre sans réalisme offensif jusqu’à ce tir balayé en lucarne droite par Klimek qui donne la victoire à son équipe (3-4 à 70:00). Klimek avait raté déjà 2 pénaltys, 1 pendant le match et son 1er tir au but, mais le 3ème est dedans et donne les 2 points de la victoire à Amnéville.
A la grande surprise générale, l’équipe d’Amnéville repart de Nice avec la victoire. Victoire qu’elle obtient au bout de 3 heures de match, sur le 12ème tir au but.
6 pénalités (de 2 min chacune) contre Nice et 11 pénalités de 2 min contre Amnéville, 1 tir de pénalité chacun durant le match, 6 tirs au but de chaque côté, 70 min de match et seulement 7 petits buts de marqués : autant dire que l’efficacité offensive était loin d’être présente pour ce match. Surtout quand l’on sait que Nice a tiré une cinquantaine de fois au but.
Nice sort de ce match frustrée en raison d’un manque de fond de jeu évident et d’une sensation d’avoir pataugé pendant une bonne partie du match. Nice a pourtant tout essayé mais les tirs entrepris ainsi que les actions étaient davantage dans une logique de « tentative » plutôt que dans une logique de « réalisme et d’efficacité ». Amnéville aura su jouer le jeu qu’elle voulait jouer et ainsi faire douter les Niçois. De plus, Stieranka a réalisé une très belle partie malgré les tirs adverses peu inquiétants, qui ont certainement contribué à le mettre en confiance.
Un match pas terrible pour les spectateurs de la prestation mais probablement décisif pour les 2 équipes pour la suite de la saison : peut-être une relance pour les Alsaciens et une remise en question pour les Niçois.
Les Aigles restent toutefois leaders du championnat et il n’y a pas, pour le moment, de conséquence directe sur le classement. Mais attention à cette 1ère division qui nous réserve encore sans doute pas mal de surprises…