L’avis de Hockey Hebdo :

A l’issue d’une saison régulière passionnante, la D1 nous offre la finale attendue entre les 2 favoris du championnat. Deux belles organisations, deux grosses équipes, deux patinoires pleines à craquer, cette finale promet d’être belle et d’accoucher d’un beau champion.
Si les 2 équipes sont proches, Lyon a dominé la saison régulière, s’imposant notamment 2 fois face aux Boxers. Elles s’appuient sur les 2 meilleures attaques du championnat emmenées par de grosses individualités. Mais comme souvent en play-off, c’est certainement en défense que se fera la différence.
Peinant à passer en mode play-off, les Lions ont semblé se réveiller après la défaite à Neuilly en ½ finale. Un peu à l’image d’une saison au cours de laquelle ils ont su réagir après chaque accroc.
Bordeaux a eu 2 séries difficiles pour atteindre cette finale. En ½ finale notamment, les Scorpions poussant les Boxers au bout d’un dernier match décisif. Martin Lacroix a sur créer un vrai esprit d’équipe et Bordeaux peut se féliciter d’avoir misé sur un duo de gardiens de haut niveau, chose rare en D1.  Ylonen sur le flanc, Gasnier a pris le relai de fort belle manière.
Cette série s’annonce serrée, Lyon pourra compter sur l’avantage de la glace, un vrai avantage dans une finale au meilleur des 5 matches.
 

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L’œil des coaches

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Olivier Dimet (Anglet) :

« On retrouve les 2 favoris en finale, ce sont 2 équipes qui ont été constantes sur la saison, même si Bordeaux a eu une ½ finale très difficile. Le jeu des 2 équipes se ressemble et elles sont très proche l’une de l’autre. Elles s’appuient sur des collectifs bien en place et 3 lignes compétitives. Lyon a un peu plus de profondeur de banc et dispose d’un effectif façonné pour atteindre leur objectif avoué, la montée en Magnus. Lyon n’a pas de faiblesse, sa saison le prouve. Les petits accidents  en cours de saison ont servi à construire et renforcer le groupe. C’est un bon mélange de joueurs français d’expérience (Millerioux, Gillet…) et d’étrangers de haut niveau.

La force des 2 équipes c’est leur puissance offensive. On réduit trop souvent Bordeaux  à la ligne Brodeur-Desrosiers-Zeliska, mais il ne faut pas perdre de vue le travail de sape des autres lignes qui permet à Brodeur et Desrosiers de marquer beaucoup de points. C’est la réussite de Martin Lacroix qui a créé une vraie osmose dans cet effectif.

La finale va se jouer sur des détails. Les gardiens vont avoir un rôle important. SI on pouvait avoir des doutes sur Bordeaux après la blessure d’Ylonen, Gasnier a prouvé contre Mulhouse qu’il était au niveau. Après un but encaissé au bout de 33’’, il fait presque 60’ sans prendre de but. Les unités spéciales seront également cruciales. Comme pour toute les finales, le discours des coaches sera accès sur ces détails qui peuvent faire la différence.

L’avantage de la glace est important pour Lyon, c’est la juste récompense de leur belle saison. Les deux premiers matches seront cruciaux, si Bordeaux arrive à en gagner un, tout deviendra possible. Lyon va certainement sortir très fort en début de match et Bordeaux devra tenir pour rester le plus longtemps possible dans le match et faire douter son adversaire.

L’approche des coaches mettra certainement l’accent sur l’émotion, la capacité à gérer ces moments et à y mettre la bonne intensité. Je ne crois pas que la pression pèsera sur Lyon, il y a assez d’expérience dans le vestiaire pour bien la gérer. Bordeaux a atteint son objectif qui était la finale, mais les joueurs sont des compétiteurs, ils voudront remporter le titre. Lyon a peut-être un peu d’avance dans sa démarche de préparer et construire un club pour la Magnus.

Ce sera une superbe finale, une belle promotion pour le hockey avec plus de 3000 spectateurs à chaque match, des équipes qui pratiquent un beau jeu, même si pour moi la clé sera la défense. »

Rishi Ovide-Etienne (Courbevoie) :

« Lyon est une équipe très homogène, avec de joueurs très forts individuellement.  Bordeaux est un peu moins régulier. Mais Martin Lacroix va certainement mettre en place la stratégie qu’il faut pour gêner Lyon. Ce n’est pas très original, mais sur des matches de play-off, surtout une finale, la prestation des gardiens sera primordiale. Le jeu en unité spéciale et la discipline aussi.
Ca va également se jouer sur le mental.
Les 2 équipes sont très fortes à domicile et la  finale s’annonce très intéressante, c’est celle que tout le monde attendait. On a senti quand on a joué contre Lyon une forme d’impuissance, on aurait pu les jouer 10 fois, ils auraient gagné 10 fois. J’ai eu le même sentiment contre Bordeaux à l’aller en début de saison, moins lors du match retour. »