Le championnat de D1 a beaucoup progressé ces 2 dernières saisons, livrant des matches et un spectacle de qualité sur l’ensemble des patinoires. Les Présidents, Managers et Coachs ont travaillé depuis la fin de saison dernière pour mettre en place le meilleur effectif possible en intégrant la nouvelle règle des 10 joueurs français et les contraintes imposées par la CNSCG.
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Photo : Murielle Gaston |
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Alors que la formule du championnat reste inchangée, cette règle des 10 joueurs français est la principale nouveauté cette saison. L’intégration d’un plus grand nombre de Français (ils représentent plus de 60% des joueurs de D1) dans les effectifs est saluée par tous, même si elle a eu des conséquences différentes selon que les clubs pouvaient ou non s’appuyer sur un hockey mineur performant. Il faut maintenant espérer qu’elle ne se limitera pas à des noms sur la feuille de match mais se traduira aussi en temps de glace accordé aux joueurs français et non en augmentation du temps de glace des renforts étrangers.
Cette saison s’annonce encore pleine de promesses et, à la veille de la reprise, chacun avance avec ses certitudes et ses espoirs. Si l’ambition de tous est, selon la formule consacrée, de gagner le dernier match de la saison, la vérité de la glace va rapidement permettre de valider ou de remettre en cause les options prises chacun. Il est toujours périlleux de désigner un favori avant que le premier palet ne soit lancé, mais un groupe d’ambitieux semble se détacher et devrait se mêler à la lutte pour le titre.
Souvent placé ces dernières saison,
Reims semble bien armé pour succéder à Mulhouse. L’effectif concocté par François Dusseau est talentueux et équilibré, avec un duo canadien Tourigny-D’Aoust-Kadic vu en Magnus et qui devrait faire parler la poudre, des joueurs français talentueux et des jeunes formés au club. L’effectif a été passablement remanié mais la préparation a été mise à profit pour roder le collectif et Reims est considéré comme le favori par les entraîneurs que nous avons pu interroger. Mais les Phénix n’auront pas la partie facile avec des équipes du calibre de Brest, Lyon ou Nice.
Les
Albatros de Brest ont joué la carte de la stabilité et présentent un effectif à forte tendance française. Les blessures n’ont pas épargné les Bretons lors de la préparation, mais nul doute qu’au complet, les joueurs de Sébastien Oprandi ne seront pas loin des premières places.
Lyon peut également nourrir de belles ambitions. Les Lions rêvent de retrouver rapidement les sommets et ont construit une très belle équipe pour leur 2nde année en D1. Pour Daniel Maric et avec le soutien de leur bouillant public, les Lyonnais joueront le haut du tableau.
Révélation de la saison dernière, les
Aigles Niçois de Stan Sutor paraissent encore bien armés cette saison pour viser les premiers rôles.
Derrière ce quatuor de favoris, on retrouve des outsiders ambitieux.
Bordeaux, désormais coaché par Dimitri Fokine, semble avoir les moyens de viser haut après une saison en demi-teinte, en espérant que les problèmes de disponibilité de glace ne se révèlent pas un handicap trop lourd.
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Photo : Caroline Landré |
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Courbevoie peut également jouer les trouble-fêtes. Avec un effectif renforcé et la présence de Gadoury, les Coqs affirment leurs ambitions et paraissent armer pour réussir une belle saison, comme l’ont montré leurs matches hors concours.
Après une saison difficile en Magnus,
Neuilly-sur-Marne a dû reconstruire presque totalement son effectif avec un budget minimum. Frank Spinozzi doit donc repartir de zéro et n’a pas pu compter sur une préparation optimale. Glace indisponible, problème de licences, les Bisons n’auront pas disputé le moindre match amical avant de se rendre à Anglet pour l’ouverture du championnat. Le coach canadien n’en nourrit pas moins des ambitions pour son équipe qui pourra s’appuyer sur des joueurs d’expérience avec les arrivées de Dubuc, Lascek, Pinc ou Sadoun. Montpellier a connu les mêmes problèmes de licences, mais cela n’empêche pas les Vipers qui ont, eux aussi, fortement renouvelé leur effectif, de regarder vers le haut.
L’
Hormadi d'Anglet a changé de coach, mais le groupe désormais dirigé par Olivier Dimet peut s’appuyer sur un fort vécu commun pour nourrir ses ambitions.
Toulouse-Blagnac a fortement rajeuni son effectif et Benoit Pourtanel, qui a abandonné sa tenue de joueur, aura pour objectif de continuer à faire progresser son club.
Les
Corsaires de Dunkerque ont eux aussi un nouveau coach. Mikka Rousu a donné, à travers son recrutement, un accent finlandais aux Dunkerquois qui viseront une saison moins stressante que celle de leur retour en D1 et essaieront d’accrocher les play-offs.
Mont-Blanc n’a pas vraiment eu de problème pour se soumettre à la règle des 10 joueurs français. Fidèle à son rôle de formateur, le club coaché par Christian Pouget s’appuiera sur une ossature de joueurs locaux. Le recrutement de Julien Corriveau était un joli coup, mais le Canadien n’a pu être conservé suite aux contraintes imposées par la CNSCG. Après s’être maintenu lors de la dernière journée la saison dernière, Mont-Blanc cherchera à éviter de se faire peur.
Les deux promus,
Annecy et
Amnéville, qui s’affrontent pour la 1ère journée, viseront avant tout le maintien. Les Galaxians s’appuieront sur l’effectif de l'an passé pour atteindre leur objectif. Les Chevaliers du Lac, qui ont vécu un été mouvementé avec la CNSCG, ont eux renouvelé en profondeur leur effectif pour leur retour en D1.
Les saisons passées ont prouvé que la vérité du papier n’était pas toujours celle de la glace. Il suffit que la « mayonnaise » prenne pour qu’un groupe se hisse au niveau des meilleurs. Neuilly n’était pas favori il y a 2 ans et Nice a surpris la saison dernière. De nombreux facteurs peuvent permettre à un groupe de se surpasser ou, au contraire, faire qu’un groupe prometteur ne soit pas à la hauteur. C’est ce qui fait le charme du sport en général et du hockey en particulier.