Moins de vingt quatre heures se sont écoulées et voici de nouveau Boxers et Vipers face à face. Cette fois-ci plus de joker, le vainqueur du soir passe enfin le stade des quarts de finale, le perdant finit sa saison à ce stade.
Bordeaux, Mériadeck, Hockey Hebdo
Patrice Villey, Murielle Gaston le 18/04/2011 à 19:10
Arbitres : Mr Garbay assisté de Mlle Barthe et Mr Barthe
Buts : Bordeaux : 12:01 Fredrik Dratzen (ass Alexandre Gagne et Romain Masson) ; 20:23 Jean-François Savage (ass Romain Masson et Alexandre Gagne) ; 24:46 Raphaël Larrieu (ass Xavier Lassalle et Dmitri Lavrov) ; 31:50 Dmitri Lavrov ; 43:24 Cyril Lambert ; 46:33 Jan Majercak (ass Alexandre Gagne et François Paquin) ; 59:48 Alexandre Gagne (ass Romain Masson) Montpellier : ; 16:40 Martin Barnay (ass Sébastien Aris et Yoann Chauviere)
Pénalités
48' contre Bordeaux
112' contre Montpellier
Pourquoi ce titre me direz vous ? Parce que de mon point de vue (qui en vaut bien un autre) cette partie s'est tenue sur le premier tiers-temps, les deux autres n'étant qu'un remplissage. J'ai réfléchi longuement au format de ce compte-rendu et n'ai pas trouvé de meilleurs formule que la suivante. Elle plaira, ou pas. Mais dans notre rôle de rapporteur de l'évènement il faudra considérer à chaque instant que notre principal soucis reste l'objectivité. Bonne lecture.
Si Boxers et Vipers démarrent la partie sur les chapeaux de roues avec une intensité certaine dans tous les secteurs du jeu, la partie à vite perdue de son intérêt. On retiendra durant ce premier vingt foison d'aller-retour de la rondelle sur une glace prise d'assaut par des bordelais revanchards de leur prestation de la veille et des montpelliérains plus déterminés que jamais à jouer jusqu'au bout la chance qu'ils ont été se procurer le samedi de passer ce tour.
Il faudra attendre d'avoir basculé dans la seconde moitié du tiers pour que les girondins ouvrent la marque sur une magnifique frappe de Dratzen sous la mitaine d'Agnel à 5 contre 3 (1:0) et les les cinq dernières minutes de jeu pour que Montpellier recolle au score par Barnay consécutif à un gros travail de forcing de Chauvière et Aris (1:1). Entre temps et cela aura son importance par la suite, Agnel prend une méconduite de 10' pour s'être manifesté de manière un peu trop virulente auprès des arbitres.
Murielle Gaston
A la différence du match du samedi, les bordelais ont patiné vingt minutes durant ce tiers, ne coupant pas leur effort (inconsciemment ou pas) dès avoir pris l'avantage au score. Montpellier de son côté est toujours aussi dangereux, à tel point qu'on peut s'interroger à la coupure si avec leur effectif réduit ils sont capables de réitérer leur production de la veille.
Le second tiers apporte vite une réponse. A partir de ce point tout n'est que factuel mais devrait pouvoir répondre aux questions que nombre d'entre vous peuvent se poser sur l'écart de score dans une confrontation comme celle-ci d'un jour sur l'autre.
Dès la reprise (20:23), Montpellier encaisse un but en infériorité numérique (2:1). Les vipers sont revenus sur la glace privés de Garcia pénalisé pour une crosse haute. Moins de trois minutes plus tard Larrieu permet aux boxers de faire le break (3:1) (le premier depuis que les équipes sont entrées sur la glace le samedi). Ici aussi le but est en power-play.
Jusqu'ici rien de bien original, mais le tournant de cette partie arrive à l'approche de la mi-période.
Garcia, revenu au jeu, est pris dans les rambardes. A le voir évoluer sur la glace dès s'être relevé on l'imagine assez agacé et ses 2 cinglages successifs lui valent une remontrance du head. Tout aurait pu se dérouler par un nouveau jeu de puissance et on s'en serait tenu à cela. Or il semblerait qu'une réflexion mal à propos ait émanée du joueur suscitant la décision du corps arbitral d'expulser le #96 des vipers.
A la vue du travail effectué par ce joueur durant le week-end, la partie s'annonce déjà un peu plus compliquée pour les joueurs de Lionel Bilbao. On pourra alors se demander si la fatigue ne commence pas à faire effet et si la lucidité ne s'échappe pas un peu.
Bordeaux évolue donc en supériorité, campe dans le camp héraultais et crée du trafic au slot où ça bouscule. Dratzen est au sol et dans la mêlée vu de ma position je ne suis pas capable dire ce qui s'est passé.
L'arbitre lui en revanche semble avoir son idée et exclu Agnel de la partie pour un piquage moins de deux minutes après avoir exclu Garcia. Je vous laisse vous faire une idée de l'ambiance qui règne sur le glaçon et dans les tribunes à cet instant de la partie d'autant que le back-up de Gasnier, Leclerc est exclu lui aussi pour conduite antisportive.
Murielle Gaston
Néanmoins, Saez remplace donc Agnel dans les buts et s'incline trois minutes après son entrée en jeu. Nous en sommes à 4-1 et même si la pression retombe un peu sur la fin du tiers-temps, Saez devra s'employer de nombreuses fois pour compléter la tâche d'Agnel qui a été de résister en tout et pour tout à pas moins de vingt quatre lancers en seconde période.
Et le troisième tiers me direz-vous ? Je vous dirais qu'en comparaison du second c'était calme. On soulignera quand même un indice qui confirme la fébrilité qui touche Montpellier et qui apparaît dès l'entame du tiers. Brakks est en repli dans sa défensive pour préparer une supériorité numérique obtenue pour un cinglage de Lavrov, il patine vers son slot pour préparer sa relance, mésentente avec Saez, le palet reste figé dans l'enclave où Lambert (assurément un des meilleurs élément girondin ce week-end) grille la politesse à tout le monde et envoie le caoutchouc dans la cage pour porter le compteur à 5-1 à l'avantage des bordelais évoluant à quatre contre cinq.
Dans la foulée Kaisjoki est pénalisé, nouvelle occasion pour les bordelais d'alourdir la marque ? Assurément, Bordeaux est nettement plus mobile que Montpellier dans cette phase. Pourtant le nombre de lancers est en forte baisse. La différence se fait au patinage et dans ce domaine la fraîcheur est incontestablement bordelaise. Pourquoi moins de lancers donc ? Le bloc montpelliérain est très compacte, à trois comme à quatre et cinq et bouge encore bien sur les phases lentes de mises en place des boxers.
Murielle Gaston
Les affaires se corsent lorsque cela accélère chez les boxers et le sixième but inscrit par Majercak en est l'exemple parfait. Malgré une infériorité numérique, Gagné est au rond d'engagement droit de la défensive héraultaise, il s'infiltre d'une accélération puissante dans la défense, trouve Majercak en appui au poteau gauche de Saez qui remet instantanément au canadien. La frappe oblige le gardien à concéder le rebond que Majercak pousse au fond toujours depuis le poteau, 6-1.
Bordeaux déroule, les Straupe, Fojtik, Aris ou encore Kaisjoki ne désarment pas et tente toujours de réduire la marque obligeant Gasnier à sortir de belles parades du bouclier et de la mitaine empruntent de réflexes.
Moins de trois minutes, Tartari prend son temps-mort, Mériadeck savoure déjà la victoire qui se profile et acclame debout son équipe. Pris par l'ambiance Lambert se fera pénalisé pour un retard de jeu sans conséquence, du moins pour les bordelais car encore une fois Gagné augmente d'une unité le compteur des boxers en concluant un rush de Masson à 59:48 sur l'aile droite qui le sert admirablement. 7-1 score final.
Frustration, dépit ? Une petite mêlée se forme derrière les buts de Gasnier au buzz final.
Pour finir, on saluera quand même la grosse dépense d'énergie des vipers qui malheureusement pour eux le paye cash en cette fin de week-end. D'un autre côté il faut souligner le contraste offert par des boxers méconnaissables le samedi et plus incisifs et inspirés le dimanche.
Voilà en l'état ce qui s'est passé ce dimanche soir. D'aucuns trouveront à redire sur son contenu (et heureusement) mais ce n'est pas à mon sens ce que la majorité du public présent (local ou courageuse douzaine de visiteurs) s'attendait à voir.
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