Ce samedi 11 décembre 2010 à 20 H 00, au complexe sportif de l’île Lacroix à Rouen se jouait une rencontre de hockey sur glace opposant les Dragons Rouennais II aux Sangliers Arvernes de Clermont-Ferrand. Cette partie comptait pour la dixième journée du championnat de France de Division 2. Au terme de cette belle game le solde était de 6 – 4 en faveur des seinomarins.
Buts : Rouen II : 09.27 Valentin Dumélie (ass Alexandre Sucré) ; 15.16 Alexandre Sucré (ass Nicolas Lehericey et Thomas Dreyfus) ; 15.51 Rémi Husson (ass Sergejs Louskins et Mathieu Bertrand) ; 33.08 Germain Raimbourg (ass Anthony Goncalves) ; 33.38 Thomas Dreyfus (ass Valentin Dumélie et Alexandre Sucré) ; 51.58 Rémi Husson (ass Mathieu Bertrand) Clermont-Ferrand : ; 25.17 Amaury Girardin (ass Hugo Florentin et Thierry Grossetête) ; 36.31 Clément Brajon ; 49.37 Benjamin Valere ; 57.14 Amaury Girardin (ass Michal Plichta)
Pénalités
26 minutes (dont 1 X 10 minutes) contre Rouen II
42 minutes (dont 2 X 10 minutes) contre Clermont-Ferrand
Après trois défaites consécutives, les Dragons Rouennais II devaient renouer avec la victoire afin de redorer leur blason de l’antichambre de l’Elite. Au cours d’une partie endiablée mais surtout d’une exceptionnelle rapidité les seinomarins se sont fait plaisir en grillant les Sangliers Arvernes sur le fil avec l’aide quelque peu passif de nos amis les zèbres.
Il n’y avait pas foule pour supporter les joueurs de la réserve rouennaise dans le temple du hockey normand, à peine 90 personnes. Au froid glacial de la patinoire du centre sportif Guy Boissière, peut être que le public a préféré les rues animées du centre ville de la belle cité normande d’où se dégageait une certaine chaleur tant elles étaient encombrées de badauds émerveillés par le spectacle des festivités de fin d’année sous couvert de Rouen Givrés,
Photographe Gaëtan Boucheret
Bref après un petit tout d’horizon normand, revenons sur ce quoi nous y étions venus, la rencontre de hockey. Bien que la patinoire des Dragons se situe en bord de Seine, la rencontre de hockey sur glace qui s’y est joué, était loin d’être une ballade normande.
D’entrée de jeu, le ton et le rythme de la partie est donnée. La domination normande se fait fortement ressentir sur la glace mais elle ne parvient pas à concrétiser malgré les bonnes occasions surtout lors des phases de jeu en supériorités numériques. Pas plus que ne le fait Clermont dans les mêmes conditions. Une pression constante est exercée par les dragons sur les Sangliers durant près de sept minutes. La défense clermontoise réussit à s’organiser et repousse l’envahisseur normand hors de son territoire. A force d’assauts répétés, l’arrière garde auvergnate fléchit une première fois à mi parcours dans la première période, juste après un loupé d’un clermontois pourtant seul dans un face à face avec le portier rouennais lors d’un break. Une simple relance suffit à Valentin Dumélie pour ouvrir (9e) le bal et afficher le premier but normand. Le palet n’a pas le temps de refroidir tant il circule vite même très vite. Le jeu se durcit mais il n’est pas forcément sanctionné par le duo d’arbitres, créant une certaine in équité surtout à l’encontre des auvergnats qui subissent l’inaction arbitrale. Rouen remet la pression, elle arrive à saturation avant de faire exploser la défense clermontoise. En effet près de deux minutes le palet circule avec une certaine rapidité, il ne quitte pas la zone de défense clermontoise. Il va de droite à gauche, devant derrière la cage, chaque fois qu’un clermontois tente de s’en approprier, il est contré par l’envahisseur. Avec ce va et vient intensif Clermont cède et Rouen sous l’impulsion d’Alexandre Sucre trouve (15e) le chemin des filets puydomois. L’affaire ne s’arrête pas là. Rouen qui possède un bon réservoir de munitions aligne quatre lignes complètes contre trois pour Clermont. La stratégie normande n’est pas mauvaise. Pendant que Clermont se fatigue à tenter ce qu’il peut, Rouen fait tourner ces lignes mais à une cadence telle que Clermont s’épuise facilement. Alors après un tel mouvement sur la glace lors d’une mauvaise relance Clermont encaisse son troisième but. A l’origine du contre Mathieu Bertrand qui trouve Quentin Berthon pour Alexandre Mulle (15e) qui concrétise. Clermont ne reste pas passif ni inactif mais les tentatives avortent systématiquement comme dans la dix septième minutes de jeu ou une occasion en or se présente et se finit par un échec qui commence à peser dans les rangs clermontois. Ce premier tiers a les faveurs des locaux alors que Clermont est loin de faire de la figuration mais pas évident de faire face à une équipe rouennaise bien mieux armée surtout lorsque celle-ci se permet de faire des changements volants à volonté se succédant à une vitesse impressionnante même quand aucun besoin se fait ressentir.
Photographe Gaëtan Boucheret
Le début du deuxième acte est un peu brouillon, sans doute que toute l’énergie dépensée avant la pose y est pour quelque chose. Le redémarrage est plus dur. Il faut juste un peu de temps aux joueurs pour retrouver un bon rythme de jeu tout comme une turbine pour trouver une vitesse de croisière afin de donner une certaine régularité de courant. Le jeu pratiqué par les normands est tout aussi dur que lors de la première période mais Clermont s’y accoutume. Les auvergnats imposent leur jeu en affichant leurs qualités combatives. Avec quelques contre attaques promptement bien menées les auvergnats se font plaisir et ne tardent pas à faire plier l’adversaire. Au cours de l’une d’elle après une première tentative avortée le clermontois Amaury Girardin par un revers timide trouve (25e) le fond des filets normands. Ainsi les Arvernes ouvrent enfin leur compteur. Le jeu se durcit de plus en plus et les provocations s’enchaînent. Clermont fait les frais de sa « mauvaise conduite ». Bien que pénalisés les auvergnats gèrent bien l’infériorité numérique. Après coup au cour d’un relâchement puydomois les rouennais lors du montée au créneau et dans une composition de qualité moyenne, Raimbourg envoie (33e) le palet dans le but adverse. Le quatrième but rouennais à peine affiché que c’est la débandade du côté du banc clermontois. Une aubaine pour les Dragons qui en moins de trente secondes réitèrent (33e) leur coup avec comme acteur principal Dreyfus. Après coup un changement de gardien s’opère au banc auvergnat. Les esprits s’échauffent sur les deux bancs mais aussi sur le glaçon. Une pause bagarre a lieu à mi-match. Elle relève du burlesque, l’ensemble des joueurs présents sur la glace s’y mêle. Quand tout le monde est calmé en bonne intelligence le duo d’arbitre sanctionne juste ce qu’il faut et pas plus, histoire de ne pas perdre la face. Ici on peut leur donner un bon point voir une image. Si ces derniers avaient usé de tout l’arsenal de pénalités dont il dispose la suite de la rencontre aurait été tout autre que ce qu’elle a été. Quant un arbitre fait une connerie, il faut le dire mais quand il agisse en bonne intelligence, il faut le dire aussi. Rien ne sert de pourrir le jeu quand on peut faire autrement. Même si un tel comportement ne plait pas forcément à une certaine hiérarchie. Une fois les esprits apaisés la partie peut reprendre son cours avec son lot de joueurs pénalisés dans chaque équipe. Clermont avec une certaine hargne reprends du poil de la bête, s’empare du palet dès qu’il est jeté sur la glace après l’intermède. Avec une certaine fougue le clermontois Clément Brajon monte au créneau passe la défense rouennaise et trouve (36e) avec envie le fond du filet normand. Le deuxième but auvergnat s’affiche au tableau. Il donne de la force, de l’énergie et le moral aux puydomois. Malgré d’autres tentatives ces derniers n’arrivent pas à additionner les points. Pendant le laps de temps qui sépare le but clermontois et la pose, le tableau affiche beaucoup de choses mais pas de but ni d’un côté ni de l’autre ; même lors d’une dernière tentative avant la pose alors que tous les ingrédients sont réunis pour les visiteurs après une défense rouennaise percée, un simple face à face entre un attaquant clermontois et le dernier rempart rouennais qui sauve les meubles. Parité de buts dans ce tiers pour les deux équipes mais Rouen garde l’avantage au score sur un 5 – 2.
Photographe Gaëtan Boucheret
Le troisième round est celui de tous les espoirs. Pour Rouen la stratégie est toute trouvée. Elle consiste à défendre sans concession les points acquis au cours des deux premiers tiers. Quant à Clermont, aller au-delà d’une simple offensive. Trouver de l’énergie et l’envie de vaincre l’adversaire du jour coûte que coûte. Les deux thèmes bien qu’opposés, ont permis au hockey de retrouver ses lettres de noblesses, certes pas toujours propre mais sans excès et démesures. Point d’ombre au tableau… Euh ! Pas de pénalité au tableau. Pas grand-chose à dire non plus sur les dix premières minutes de cet ultime acte. Des attaques, des contre attaques, un ballet incessant de va et vient de part et d’autres de la patinoires avec ses entrées et sorties de zone, des tirs sans effets… Et dans la 50ème minute de jeu, le clermontois Benjamin Valère, Impérial, traverse la défense rouennaise, accélère brusquement son pas de patinage afin de ne plus être contré par un adversaire quelconque et d’un beau geste envoie le palet au fond du filet normand. Sans doute le plus magistral des buts clermontois. La réaction rouennaise ne tarde pas à se faire connaître. Profitant d’un mouvement de faiblesse de l’arrière garde auvergnate, le seinomarin Alexandre Mulle (51e) stoppe net les prétentions des puydomois en inscrivant le sixième but pour les locaux. Clermont essaye de se remotiver, il reste encore neuf minutes de jeu et seulement trois points les séparent de Rouen pour pouvoir aller au moins jusqu’aux prolongations. Le temps passe, Rouen s’organise et solidifie sa défense. Pendant ce temps Clermont tente à tout va de briser les remparts dressés devant eux. A force d’essayer, une première brèche s’ouvre à eux. Le clermontois Amaury Girardin (57e) retrouve le chemin des filets normands. Un but qui redonne du courage à la horde de Sangliers avec une toute nouvelle énergie, un renouvellement de puissance mais il reste à peine trois petites minutes de jeu et au fil des secondes qui s’égrènent à l’horloge du temps les espoirs de revenir à la marque et d’atteindre le nul salvateur, le tout s’estompe pour disparaître complètement au coup de gong final. Victoire des Dragons de Rouen II sur les Sangliers Arvernes de Clermont-Ferrand 6 – 4.
Clermont échoue sur l’ile Lacroix. Une défaite qui risque de peser pour la suite du championnat car maintenant plus aucune erreur n’est permise aux clermontois afin d’échapper à la zone rouge des relégables.
Rouen tire son épingle du jeu et se place 4ème au classement provisoire. Les Dragons rouennais renouent ainsi avec la victoire tout en réalisant un doublé, la victoire au match aller 8 – 2 et celle du match retour 6 – 4.
LA FICHE TECHNIQUE
Rouen (Patinoire de l’Ile Lacroix) Rouen II bat Clermont 6 à 4 (3-0;2-2;1-2).
Arbitrage : MM. Fraysse Thierry (Asnières) et Hamont Jean-Michel (Saumur). 000 spectateurs Buts pour Rouen: 9’27 Dumélie (ass. Sucre) ; 15’16 Sucre (ass. Lehericey, Dreyfus) ; 15’50 Mulle (ass. Berthon, Bertrand) ; 33’08 Raimbourg (ass. Goncalves) ; 33’38 Dreyfus (ass. Dumélie, Sucre) ;
51’58 Mulle (ass. Bertrand) ; Clermont : 25’17 Girardin (ass. Florentin, Grossetête) ; 36’31 Brajon ; 49’37 Valere ; 57’14 Girardin (ass. Plichta) Pénalités : Rouen 26 minutes (dont 1 X 10 minutes). Clermont: 42 minutes (dont 2 X 10 minutes).
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