Les fêtes, le froid et le crachin n’ont pas découragé les supporters. Les Volants, via Bercy, se sont trouvé un speaker pour animer le match et aider le public à supporter son équipe.
A noter une baisse des prix des billets (passant de 7 et 5 euros à 5 et 3 euros).
Le match va pouvoir commencer avec une entrée des joueurs dans le noir, jeu de lumière musique d’entrée des Detroit Red Wings (Are you Ready for this, de Jock Jams) et vidéo de l’équipe. L’année de hockey parisienne peut commencer. A noter qu’à chaque but, la bande sonore des buts de Boston Bruins (Zombie Nation de Kernkraft 400).
Arbitres : M. Telliez assisté de MM. Delsarte et Masse
Buts : Paris (FV) : 09.43 Milan Vastusko (ass Gaël Guilhem et Jozef Slaninak) ; 19.04 Antoine Amsellem ; 20.53 Milan Vastusko (ass Gaël Guilhem) ; 23.47 Mickaël Marouillat (ass Julien Portant et Kevin Dugas) ; 25.55 Gaël Guilhem (ass Julien Roullier) ; 30.47 Julien Portant (ass Simon Rémot) ; 31.56 Julien Portant ; 50.01 Jozef Slaninak (ass William Place et Quentin Lamey) ; 59.59 Milan Vastusko (ass Quentin Lamey et Gaël Guilhem) Strasbourg II : ; 39.14 Antoine Delhostal (ass Johan Desplan)
Pénalités
10 minutes contre Paris (FV)
8 minutes contre Strasbourg II
1er tiers : Strasbourg n’y arrive pas, mais vraiment pas. Mise en jeu Paris : 15, Strasbourg : 6
Dès la trentième seconde de jeu, Josef Slaninak voit son tir contré par un défenseur, le puck prend de la hauteur devant le but. Le gardien, qui s’était couché, se relève et boxe le puck tel un gardien de foot puis parvient à geler le palet. Le match part sur de très bonnes bases pour les joueurs locaux.
Photographe : Maxime Pareydt (archives)
A 1’11, Antoine Amsellem s’y met à son tour mais loupe le palet au second poteau et, du même coup, l’ouverture du score. Gros début de match mais les Strasbourgeois n’y sont pas, mais pas du tout. A la 5e minute de jeu, les Strasbourgeois n’ont toujours pas été dangereux une seule fois ! Josef Slaninak réalise un nouveau lancer mais Goetz ressort un nouvel arrêt papillon pour éviter à son équipe d’encaisser le but. A peine 4 minutes plus tard, Gaël Guilhem tente sa chance que repousse Goetz mais Milan Vastusko est à la réception du rebond pour marquer le 1er but du match (1 à 0 - 9’43). Durant les dix premières minutes, les Volants ont sans cesse réussi à se mettre en place en zone strasbourgeoise et à 5 contre 5. Lors de la première pénalité du match contre Strasbourg, les Français Volants ont cadré 5 tirs durant la première minute de jeu, Strasbourg n’a pas touché le puck hormis en le contrant. A 17’46, un but est même refusé aux locaux suite à une faute sifflée par l’arbitre principal. C’est à la 19e que les Volants doubleront la mise sur un nouveau rebond
qu’Amsellem reprend victorieusement (19’04 – 2 à 0).
2e tiers : Les Volants creusent l’écart Mise en jeu Paris : 13, Strasbourg : 8
Un second tiers qui part sur les chapeaux de roues pour les Parisiens avec un but sur leur premier tir. Slaninak sert Guilhem sur la ligne centrale, Guilhem fixe son défenseur, entre dans la zone adverse et trouve Milan Vastusko au second poteau qui n’a plus qu’à pousser la rondelle au fond des filets (3 à 0 – 20’53). Quelle superbe construction d’équipe et quel jeu de Guilhem qui réalise une superbe action en éliminant 2 défenseurs sur le but ! S’ensuit un léger problème d’arbitrage. Monsieur Telliez donne 2min de pénalité pour un « retard de jeu » complètement inexistant à Strasbourg et doit se rendre compte de la bêtise de l’action mais ne revient pas sur sa décision. Trois secondes après la reprise de jeu, il siffle, donne 2 mn de pénalité à Slaninak pour une « obstruction » complètement imaginaire ! On appelle cela une compensation de Monsieur l’Arbitre.
archives
Sur la période de jeu à 4 vs 4, Julien Roullier va réaliser son tout premier arrêt du match à 23’06 ! Dans la foulée, Strasbourg reprend une pénalité et se retrouve à jouer à 4 vs 3. Sur cette supériorité, les Volants vont réaliser 3 tirs, 2 cadrés pour un but. Dugas décale Julien Portant, côté droit, qui tire mais trouve le petit filet extérieur, Marouillat a bien suivi et marque le 4e but de son équipe (4 à 0 – 23’47). Les Volants concrétisent une très grosse phase de domination. Dans la foulée, à 5 vs 4, Rémot s’offre une double occasion mais Goetz sort deux très gros arrêts. Malheureusement pour lui, le gardien strasbourgeois ne peut tout repousser. Antoine Amsellem déborde remonte la moitié de la patinoire, passe derrière la cage de Goetz mais remise pour Guilhem dans l’axe qui marque (5 à 0 – 25’55). La trajectoire d’Amsellem semble avoir déranger Goetz qui avait perdu le palet des yeux. Goetz n’a pas le temps de se reposer dans ce match, à la 28e, il sort un arrêt façon « superman », comme peut en sortir Lundqvist dans sa cage new-yorkaise, au second poteau et en perd sa crosse. Il jouera alors pendant plus d’une minute sans sa crosse et même avec la crosse de Laurent Blanck qui lui prêtera la sienne. Julien Portant va alors y aller, lui aussi, de son but. Sur un tir de Simon Rémot, Goetz ne peut que ralentir le puck qui lui passe derrière que pousse victorieusement portant dans le but (6 à 0 – 30’47). Mais le calvaire des joueurs du Bas-Rhin n’en reste pas là. Julien Portant repart en contre-attaque, fixe Goetz, le feinte sur sa droite pour marquer du revers dans la lucarne gauche (7 à 0 – 31’56). Julien Rouiller n’a pas de travail dans sa cage et réalise son deuxième arrêt du match à la 34e minute, sur une infériorité des Volants qu’ils tuent de belle façon. Mais Rouiller va céder sur le 4e tir cadré des Strasbourgeois. Sur un palet perdu dans le rond central par les Volants, Antoine Delhostal va défier Rouiller en face-à-face et ouvre le compteur de son équipe (7 à 1 – 39’14).
Quel tiers des Volants qui marquent cinq fois en ayant totalement dominé ce deuxième acte ! 3e tiers : Le match se termine enfin pour Strasbourg Mise en jeu Paris : 12, Strasbourg : 4
Les Volants commencent à nouveau le tiers pied au plancher, avec 3 tirs cadrés en moins 2 minutes. Sur la 1ère des deux pénalités dont vont être sanctionnés les Volants, Strasbourg n’a réalisé aucun tir, ils n’ont pas réussi à se mettre en place et, de l’autre côté de la glace, Paris a réussi 3 tirs cadrés. A la 47e, un palet haut devant le banc de Strasbourg, Amsellem est le plus présent, récupère le puck et va défier Goetz mais l’attaquant parisien pousse trop son palet et en perd la possession. A la 48e, Nicolas Chauveau file le long de la bande, transmet à Portant dans l’axe qui dribble le gardien mais tire finalement au-dessus. Peu après, depuis sa zone, William Place réalise un bijou de passe vers Josef Slaninak qui se trouve sur la bleue adverse. Julien Portant réalise un tir, Goetz repousse mais Portant, bien présent, place au fond du filet le puck sur le rebond (8 à 1 – 50’01). Mais où était la défense sur l’action ? A peine une minute plus tard, Portant retente sa chance depuis la ligne bleue mais, cette fois, Goetz repousse le palet du bout du bout de la jambière. A l’entame des 10 dernières minutes, les Strasbourgeois s’activent un peu plus. La fatigue et le relâchement naturel se font ressentir côté parisien. Les Volants vont marquer un 9e et dernier but dans ce match, à 1 seconde du buzzer, par Vastusko (9 à 1 – 59’59). Seul problème à nouveau pour ce qui est de l’arbitrage, si le but est marqué à 19’59 dans le tiers et sachant que la fin du match a été sifflée sur le match, que fait-on de la dernière seconde de jeu ? Les matchs se jouent-ils désormais en 59 minutes et 59 secondes ?
Il faut noter que l’équipe de Strasbourg est une «équipe jeune, voire très jeune, qui ne demande qu’à grandir. Ils ont commis beaucoup trop d’erreurs pour pouvoir prétendre à un meilleur résultat mais il leur faut à autre chose afin d’évoluer. Tirs cadrés aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Français Volants
23
17
20
60
Strasbourg
0
4
5
9
Equipe
Gardien
Tirs
Arrêts
%
Minutes
Paris
Julien Rouiller
9
8
88.89
60 :00
Strasbourg
Baptiste Goetz
60
51
85.00
60 :00
Interview d’après match :
Mila Vastusko – Attaquant des Français Volants.
HH : Avec la défaite de Val Vanoise à Limoges, c’est une victoire plus que positive ? MV : Je ne savais pas pour Val Vanoise. Je pense que le premier tiers-temps nous avons moins bien joué mais nous avons montré notre envie dans le second tiers avec un bel esprit d’équipe. Au troisième tiers, nous avons eu plus de difficultés en face et gérer le match.
HH : 60 tirs cadrés mais « que » 9 buts, les fêtes pèsent-elles encore dans les jambes ? MV : Non. Leur gardien a surtout été pas mal. Les défenseurs adverses n’ont surtout pas aidé le gardien parce que nous avons beaucoup marqué en déviation. Avant le match, nous nous étions dit qu’il fallait beaucoup tirer, cadrer et être présent devant la cage.
HH : La semaine prochaine, vous recevez une nouvelle équipe du bas de tableau (Boulogne-Billancourt), comment prépare-t-on des matchs comme ceux-là ? MV : Il ne faut pas regarder le classement, que ce soit Boulogne-Billancourt, Strasbourg ou Val Vanoise. Il faut jouer chaque match comme si c’était le leader. Il n’y a que comme ça que nous pourrons réussir et c’est pour cela que nous avons marqué 9 buts.
Yannick Maillot – Entraîneur-joueur de Strasbourg2.
HH : Un nouveau match compliqué contre une équipe du haut de tableau. Que tirez-vous d’un tel match ? YM : C’est très simple, j’en tire que l’on met 3 cadets, une dizaine de juniors et 4 séniors sur la glace. J’avais un gardien junior dans les cages, la conclusion est très simple : ils sont plus forts, c’est un fait. Au match aller, nous avions réussi à les tenir et pas ce soir. Le plus important pour nous est de rester en D2 et de faire jouer et progresser les jeunes. Il faut savoir que j’avais l’un de mes meilleurs jeunes absent ce soir car présent avec la Magnus. Tant que les gars n’abandonnent pas, le score m’importe peu. On prend une série de 4 à 5 buts où les gars lâchent un peu et là c’est gênant. Le but est d’avancé.
HH : Pour un junior, votre gardien a fait très bon match. YM : Il a fait de beaux arrêts et sorti sa partie. Je sors d’un match et demain un recruteur m’appelle en me disant que ce gamin l’intéresse pour l’avenir. J’aurai tout gagné.
HH : Au-delà de la saison, vous avez comme objectif de faire évoluer les jeunes vers la Magnus à Strasbourg ou d’autres équipes de haut niveau ? YM : C’est exactement ça. Aujourd’hui, je ne prends pratiquement que des joueurs du cru ! On se retrouve avec un groupe de 24 joueurs avec des cadets sur les premiers et deuxièmes blocs de même pour les supériorités et les infériorités. Je ne les laisse pas sur le banc. Pour réussir un bon match, il faut que tout le monde joue à son niveau. Ils sont obligés de donner le meilleur d’eux-mêmes pour prétendre à un bon résultat.
HH : A l’image de Boulogne-Billancourt, votre objectif est donc la huitième place et les play-offs ? YM : Chaque année, on atteint les play-offs avec la D2. Ca risque d’être décisif sur le dernier match mais j’espère grappiller des points en route, voire gagner des matchs et cela est possible.