Pour ce duel au sommet (1er contre le 3ème), les choses n’étaient pas aussi simples pour les protagonistes de la soirée. En effet, la victoire de la semaine passée des Auvergnats face au leader tourangeau (déchu depuis) plus celle acquise au match aller à Bercy et son positionnement au classement, le tout ne promettait pas une sinécure aux Parisiens lors de leur passage à Clermont même si ces derniers sont assis sur une confortable série de victoires consécutives. Alors pas évident de faire des pronostics et d’avoir une quelconque stratégie sans avoir fait quelques longueurs sur le glaçon auvergnat et tester les forces vives en présence.
A l’entame, les Auvergnats tentent de prendre les choses en mains. Très vite contrés, ils reviennent toutefois aux affaires en tentant de montrer, d’affirmer leur présence au débat. Alors va s’installer un jeu en observation. Chaque équipe se teste, se cherche, ce qui ne donne aucune allure stratégique à cette partie. Peut-être est-ce une pure stratègie d’agir ainsi mais, lorsque cela dure une bonne partie du temps de jeu, cela peut lasser.
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| Photographe Yannick Martin |
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Le public, pourtant venu en nombre, près du millier, ne voyant rien venir, se plonge dans une certaine passivité. Présent mais contemplant simplement ce qui se passe sur la glace. Observant toutefois de près le jeu des uns et des autres mais il donne l’impression de s’endormir au fur et à mesure que les secondes défilent au chronomètre, sans doute faute de ne pas apercevoir d’actions vraiment revendicatives pouvant le réveiller de sa léthargie malgré quelques offensives clermontoises bien orchestrées mais certaines manquent un peu de peps.
Durant cette première période, le jeu en lui-même ne donne rien de concret. Chacun s’appuyant sur sa défense. Les quelques offensives aléatoires sont vite contrées par ces défenses assez actives ne laissant pratiquement rien passer. Et lorsque celles-ci défaillent, ce sont les portiers de chaque équipe qui brillent par leurs actions. Et cela devient alors une affaire de gardiens montrant celui qui sera le meilleur.
A la fin du tiers, ils sont ex aequo, peut être pas sur le nombre d’arrêts mais ex aequo sur le nombre de buts encaissés. C’est-à-dire aucun de part et d’autre. Et pourtant on aurait pu craindre le pire lors des situations de jeu en infériorité numériques mais pas une des deux équipes n’a su mettre à profit ces instants de jeu favorable. Les défenses s’illustrant de belle manière et sans faille. Zéro partout à la pause.
Le second tiers, à l’image du précédent, un jeu tout en contre. Les Auvergnats montrent qu’ils sont toujours présents sur leur glaçon avec une certaine détermination. Toutefois, les Parisiens profitent d’une certaine défaillance de la défense clermontoise pour aller narguer Petr Zavadil, le portier clermontois.
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| Photographe Yannick Martin |
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D’une longue passe partie de la zone de défense parisienne, passe d’Antoine Amsellem pour Milan Vatusko en action après la ligne centrale, et parti avec un bon coup de patin sans être réellement inquiété par la défense clermontoise, il tente sa chance avec un petit tir. Le palet est repoussé par le gardien en faction, un palet, hélas mal maîtrisé par le cerbère, laissé à l’appréciation de l’opportuniste Félix Chougi qui suivait de près l’action de son coéquipier. Dans le feu de cette offensive, il s’approprie la rondelle et ne se prive pas (21’22) pour l’envoyer au fond des filets auvergnats (1-0). Le but marqué, les hostilités reprennent rapidement. Clermont reste présent sur la glace et répond à chaque tentative parisienne. Le ballet d’attaques et de contre-attaques se poursuit.
Le public se réveille de temps à autre,, au gré de quelques actions litigieuses montrant ainsi qu’il est encore présent. Le jeu semble toujours équilibré. Le portier clermontois a l’occasion de s’illustrer de temps à autre avec de beaux arrêts, quant au parisien, lui aussi, a ses moments de gloire. Malgré l’excellence de prestation, Clermont défaille une seconde fois sur une énième intrusion parisienne en zone défensive auvergnate.
Alors qu’un Clermontois et un Parisien se disputent le palet dans un corps à corps, ils laissent le précieux caoutchouc à découvert. Suivant le débat de près, Antoine Amsellem ne ménage pas ses efforts et, d’un bon pas d’élan, s’en rapproche et il frappe (27’36) la rondelle qui va droit dans la cage auvergnate sans que la défense auvergnate ne puisse s’organiser (2-0).
Les échanges qui s’ensuivent, restent cordiaux même si une pénalité de chaque côté apparaît sur la feuille de matchs, ainsi que quelques interprétations de règles de jeu, donnent un peu de spectacle sur le glaçon. Lors des power play, chaque équipe tente de changer la donne avec quelques offensives tout autant audacieuses mais rien n’y fait. Chacun reste sur ses défenses.
Le palet fait quelques longueurs de glissade sans pouvoir refroidir et passant de crosses en crosses alors coachs et joueurs cherchent des solutions moins stériles que celles fournies inlassablement jusque-là. De là, le score n’aura pas la chance d’évoluer jusqu’à la pose, 2 à 0 pour les visiteurs.
Le dernier round n’a pas rempli son rôle de période déterminante. L’essentiel semblait être fait du côté parisien alors on s’est contenté de préserver les points acquis sans démontrer qui était réellement le meilleur. Peut-être une stratégie mais elle enlève tout le côté spectacle du hockey sur glace.
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| Photographe Yannick Martin |
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Alors que le jeu suit son cours plus ou moins normal, les Clermontois tombent sous l’influence du corps arbitral. A leur compte deux pénalités qui leur sont infligées. Les infériorités numériques qui en découlent sont bien gérées et même bien digérées. Paris n’en tire aucun profit.
La partie reprend son allure de croisière. Les tentatives locales ne manquent pas mais toutes restent vaines. Elles sont d’une certaine stérilité éprouvante pour les Clermontois. Que de longueurs de patinoire parcourues en long en large en travers, avec quelques actions bien menées mais avec un résultat frustrant.
Les Parisiens ne sont pas en reste de ce côté-là car, chaque fois qu’ils contrent les Auvergnats, leurs offensives subissent le même résultat : stérilité absolue.
Bien qu’échaudé par les deux buts pris à ses dépens, le portier clermontois montre bien qu’il est présent et il œuvre correctement pour ne pas se faire avoir comme dans le second tiers. Le portier parisien met, lui aussi, tout en œuvre pour que sa cage reste inviolée afin d’assurer un blanchissage en bonne et due forme. Tous veillant à rester sur leurs acquis, le ballet inclassable d’attaques et de contre-attaques reprend vie sur le glaçon clermontois. Pas aussitôt arrivé dans une zone que le jeu repart à l’opposé, même si quelques incursions en zone défensive permettent au chrono d’égrener quelques secondes de temps de jeu. Chacun tente sa chance, avec ou sans construction réelle de jeu, ou contre au mieux l’adversaire pour finaliser par une belle passe… Bref, rien qui ne puisse faire évoluer les choses à part écouler le temps réglementaire de cette partie dont l’issue semble indéniable.
Alors que nous avons bien avancé dans le temps, un temps mort est demandé par Clermont qui voudrait tenter son va-tout. La pression s'intensifie plus on avance vers la fin mais les dés semblent être jetés et tout le monde s'en résigne.Dans les 2 dernières minutes de jeu, on sentait que Clermont voulait sortir le gardien contre un joueur de champ supplémentaire mais cette pression parisienne ne permet aucun coup d’éclat comme Clermont sait le faire.
Alors dans l’impossibilité de revenir au score et sans solution miracle, Clermont ne peut que s’incliner. S’incliner sur le score de 0 à 2 en faveur des Français Volants de Paris qui, avec cette victoire, se positionnent en leader de la poule B devant les incontournables Remparts de Tours.
Ma conclusion :
Les Français Volants sont allés à l’essentiel. Pas de démonstration de force, une équipe bien soudée autour d’un excellent gardien, profitant des opportunités mais qui a du mal à me convaincre dans sa détermination, d’où petite victoire.
Clermont, une équipe un peu moins combattante ce soir que lors des précédentes journées de championnat, faute de solution pour revenir au score après avoir encaissé les deux buts opportunistes, et qui a baissé les bras au 3ème tiers. L’absence de certains a dû peser lourd dans cette petite défaite. La chance n’était pas du côté clermontois.
Avec un peu de contradiction, chacun s’est battu avec les moyens dont il disposait sans faire de coup d’éclat, par conséquent peu ont brillé même si certains ont donné tout ce qu’ils avaient. Ils se reconnaîtront sans doute. Dans un tel contexte, aucune pierre n’est à jeter même si, du côté des gradins, ce n’était pas un grand match, ceci n’est que mon avis.
Toutefois, merci quand même pour la prestation offerte.
Prestation assez intelligente du corps arbitral, même si le public ne semblait pas être d’accord avec lui de temps à autre. Quand les joueurs jouent « correct », aucune raison que le corps arbitral intervienne et c’est ce qui s’est passé pour cette rencontre à l’inverse de bien d’autres.
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