Dans ce match reporté pour cause de mauvais temps en janvier, les Remparts de Tours avaient tout à gagner mais, au regard de leur dernière prestation en terre rouennais, ça sentait plus le roussi du côté de leur vestiaire que la joie de vivre. C’était le match idéal pour se relancer devant ses supporters et la présence du président Mariano sur le banc en disait long sur l’état d’esprit du moment.
| Photographe Jacky Dorléac | |
Une équipe de Tours remontée contre elle-même face à une équipe des Lions de Compiègne amoindrie par des absences.
Les deux équipes se présentaient donc sur la glace de la patinoire de la rue de l’Elysée pour en découdre dans ce match unique de cette soirée de D2.
Les choses allaient se passer très vite dans ce début de premier tiers. Tours prenait possession de la rondelle sans demander la permission aux blancs de Compiègne qui, eux, se demandaient bien ce qu’ils faisaient là dans ce début de jeu.
Le disque noir circulait plutôt vite et arrivait comme il se devait dans les pales des joueurs tourangeaux.
Après quelques lancers ratés sur le but d’Axel Bécouze, le portier compiégnois, c’est Alexis Crosnier qui allumait le compteur des Remparts à la 2ème minute.
Le jeu reprend. Tours, bien dans ses patins en ce début de match, laissait très peu de place à Compiègne pour s’exprimer. Mr Gautier, arbitre principal de la rencontre, sifflait la première faute de la soirée.
Pour son premier power-play, Tours ne se faisait pas prier pour marquer son deuxième but par Victor Grendel sur une belle passe de Radek Stepan à 3’11’’ (2-0).
Dans ce premier tiers, Tours dominait complètement son sujet. Cette domination était très peu encourageante pour la suite du match pour les Lions.
| Photographe Jacky Dorléac | |
Au retour sur la glace pour le deuxième tiers, Tours continuait sa domination et ne laissait pas le temps à ses adversaires de s’installer.
A 20’50’’, Tomas Kukucka ouvrait son compteur personnel en offrant un troisième but aux "ciel et noir" en déviant un lancer de François Gleize (3-0).
Devant autant de volonté et d’engagement de la part des Remparts, chacun pensait, dans les gradins, que Tours était enfin revenu à son niveau.
Les Lions de Compiègne réalisaient par contre une piètre prestation ; à 24’, David Artano montrait la voie à suivre en reprenant en pleine course une passe de Petr Domin, battant ainsi Pierre Pochon, le goalie tourangeau, pourtant bien inspiré depuis le début du match devant sa cage (3-1).
Le jeu semblait s’équilibrer mais Tours presse Compiègne, son envie de victoire était à nouveau récompensée par Tomas Kukucka à 31’27 ‘’ (4-1), suivi quelques minutes plus tard par Alexis Crosnier à 39’16’’ (5-1).
Les Remparts rentraient aux vestiaires avec une avance confortable au tableau d’affichage mais avec un gardien boîtant après un contact un peu appuyé avec la crosse d’un joueur picard. Soulignons, pendant cette deuxième période, les duels perdus face à Axel Bécouze par Judicaël Xavier.
| Photographe Jacky Dorléac | |
A l’entame du troisième tiers, Fabien Habatjou prenait la place de Pierre Pochon dans le but des Remparts.
A 43’40’’, alors que son équipe était en infériorité numérique, le tourangeau Radek Stepan lançait la rondelle de sa ligne bleue vers le but picard.
Celle-ci frappait la glace avant qu’Axel Bécouze l’attrape et finisse sa course, à la surprise générale, dans le but vide. Radek Stepan laissait éclater sa joie, surpris, lui aussi, par le vilain tour joué par la rondelle (6-1).
Tours jouait son hockey, à 47’03’’ Tomas Kukucka faisait son coup du chapeau en déviant un lancer de la ligne bleue d’Arthur Pégart dans la cage des Lions (7-1).
C’en était trop pour le portier picard qui laissait sa place à Franck Constantin. Mais les Lions rugissaient toujours, David Artano le démontrait en crucifiant le portier des Remparts, abandonné à son triste sort par ses défenseurs à 48’19’’ (7-2). Mais le match était loin d’être terminé, Tomas Kukucka allait clore le score, à 52’51, en inscrivant son quatrième but de la soirée (8-2), la cerise était sur le gâteau, les supporters tourangeaux ne s’y trompaient pas, le n° 12 était le grand Monsieur de la soirée.
Les dernières minutes venaient s’égrener avec quelques mouvements d’énervement sans gravité.
« Les Remparts ont rempli leur contrat, une victoire pleine d’engagement et de sérieux pour préparer au mieux les playoff. Les discours de mise au point donnés dans la semaine ont dû titiller certains dans leur amour du maillot, un maillot qu’il faudra encore défendre, samedi prochain, à Clermont, avant d’attaquer, le 23 février, la partie la plus importante de ce championnat et chacun sait que rien n’est fait, aussi bien du côté des grosses équipes que du côté des petites ».
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