L’ACBB s’est présenté ce samedi avec 14 joueurs (1 gardien et 13 joueurs de champ) quand Strasbourg s’est présenté avec 18 joueurs (2 gardiens et 16 joueurs). Le public était, pour une fois, de la partie, avec environ 300 personnes mais une ambiance assez pauvre. Le DJ de la patinoire était là pour assurer le show musical avant la rencontre.
Lors de l’entraînement, Franck Constantin paraît stressé et encaisse énormément de buts, dont certains paraissent simples. Franck Ferey nous avouera en fin de match avoir stressé en voyant l’entraînement de son gardien titulaire.
Le vainqueur de ce duel va se retrouver en 8e et dernière place qualificative pour les play-offs qui est l’objectif des deux clubs.
Place au jeu !
Boulogne-Billancourt, patinoire olympique, Hockey Hebdo
Arbitres : M. Rousselin assisté de MM. Fessier et Thiebault
Buts : Boulogne Billancourt : ; 15.29 Léonard Schue (ass Ian Fellbom et Alexandre Delplanque) ; 34.07 Léonard Schue (ass Brieuc Houeix) ; 45.11 François-Henri Désérable (ass Karl Gourgand et Léonard Schue) ; 51.57 Karl Gourgand (ass Alexandre Delplanque et Léonard Schue) ; 55.09 Brieuc Houeix (ass Karl Gourgand) ; 56.19 Christophe Jolly (ass Karl Gourgand) Strasbourg II : ; 04.25 Pierre Schultz (ass Nicolas Favarin et Felix De Coquereaumont) ; 14.21 Laurent Blanck ; 32.07 Antoine Delhostal (ass Alastair Franc) ; 35.32 Pierre Schultz (ass Laurent Blanck et Nicolas Siegfriedt)
Pénalités
16 minutes contre Boulogne Billancourt
22 minutes contre Strasbourg II
Une mise en jambe pas évidente
Mise au jeu : Boulogne-Billancourt, 7 ; Strasbourg, 10.
Dès la 10e seconde, Léonard Schue, pour Boulogne, s’échappe vers la zone de Strasbourg mais Colin Morillon le reprend bien avant que l’attaquant boulonnais ne puisse tirer. Ce match part sur de bonnes bases, espérons que les 60 minutes durent ainsi. Malheureusement, le 1er tir du match n’interviendra qu’au bout de 2 minutes de jeu. Le match tourne à une bataille dans la zone neutre, tel un match de foot. Sur la première situation de supériorité du match, en faveur de Strasbourg et sur le seul tir des Alsaciens, les visiteurs vont ouvrir la marque. Félix De Coquereaumont entre dans la zone des Tigres, il trouve Nathan Grabher derrière la cage, qui passe devant la cage pour Pierre Schultz qui ouvre le score ! (0 à 1 – 4’27).
Photographe : Fabian Roque
Les Strasbourgeois continuent à mettre la pression sur les locaux mais se font prendre 2 fois coup sur coup en contre. Les joueurs de Ferey ne sont pas abattus par le but de retard.
Petit fait insolite, le gardien remplaçant de Boulogne-Billancourt n’arrive sur le banc qu’au bout de 6 minutes de jeu. Nous touchons là les limites de l’amateurisme, avec des joueurs travaillant à temps plein à côté du hockey sur glace.
A la 8e minute de jeu, Yannick Maillot, ancien de Ligue Magnus, fait jouer sa technique, dribble un joueur mais trouve Constantin sur sa frappe. A la 12e, Franc Alastair, pour Strasbourg, trouve son attaquant depuis la bleue mais Franck Constantin réalise un énorme double arrêt et permet à son équipe de rester en vie dans ce match. Mais 2 minutes plus tard, Constantin ne pourra rien pire, il va commettre LA boulette. Laurent Blanck se trouve sur la ligne médiane, avance et réalise un lancer dans la zone boulonnaise afin de permettre un changement de ligne à son équipe. Son lancer est en direction de la cage, Franck Constantin est sur la trajectoire, facile mais tellement facile que le palet n’entre pas dans la mitaine mais heurte le haut de la mitaine et va mourir dans les filets (0 à 2 – 14’08).
Quelle grosse erreur qui permet aux Alsaciens de prendre désormais 2 buts d’avance. Boulogne va alors réagir de la meilleure des façons. Sur leur première situation de supériorité du match, Boulogne va égaliser. Les locaux vont réaliser un 1er tir qui sera contré, puis une passe devant la cage que va reprendre victorieusement Léonard Schue (1 à 2 – 15’29).
Dans la foulée, Strasbourg va se remettre à la faute mais Guyot va voir son tir arrêté par une main ferme de Rio.
Un tiers qui a mis du temps à se mettre en route tant la pression est sur les épaules des deux équipes. Les Tigres jouent pour ne pas perdre tandis que les Strasbourgeois jouent clairement pour gagner.
Un jeu du chat et de la souris
Mise au jeu : Boulogne-Billancourt, 11 ; Strasbourg, 9.
Le tiers est parti sur de meilleures bases que le précédent mais la première grosse action ne va intervenir qu’à la 5e minute. En contre-attaque et à deux contre zéro, Karl Gourgand transmet devant la cage pour Fellbom qui, au lieu de frapper directement, enchaîne un contrôle puis une frappe trop lentement et n’arrive pas à marquer. Sur leur seconde période de supériorité du tiers (29’), Boulogne trouve sur sa route un très bon Rio qui réalise deux gros arrêts durant la première minute. Durant la seconde minute, Boulogne arrive à se mettre en place en zone strasbourgeoise mais ils restent trop brouillons dans les transmissions et dans le contrôle du puck.
Photographe : Fabian Roque
Il y a clairement du mieux mais ça n’est pas encore efficace. Sur une période d’infériorité numérique boulonnaise (31’), Alexandre Delplanque s’échappe en contre-attaque, il arrive sur la cage, passe devant mais son tir est stoppé par Rio à bout portant. Plus le match avance et plus les locaux prennent le dessus physiquement sur leur adversaire. Mais c’est bien Strasbourg qui va marquer. Alastair transmet à Delhostal qui part en contre attaque. Delhostal se présente devant Constantin et le transperce contre le cours du jeu (1 à 3 – 32’07).
Dans la foulée, Maillot s’échappe à nouveau, fixe depuis son côté droit mais Fellbom est bien placé pour récupérer la rondelle. Fellbom était bien seul sur le coup et les Boulonnais sont au bord de la rupture. Les Strasbourgeois se mettent trop souvent à la faute et les Boulonnais en profitent à nouveau pour recoller au score. Guyot réalise une belle passe de la bleue vers la cage que reprend victorieusement Schue au 1er poteau en lucarne (2 à 3 – 34’07) !
Mais les Boulonnais se mettent, eux aussi, bien trop souvent à la faute et Strasbourg va, encore, en profiter pour reprendre 2 buts d’avance. Sur la mise en place à 5 contre 4, Pierre Schultz est trouvé face à la cage au niveau de la ligne bleue, il tente sa chance et, dans le trafic, Constantin ne voit rien et encaisse un 4e but (2 à 4 – 35’32).
Strasbourg a reculé dans ce tiers comme si le score était trop lourd a porter. Boulogne s’est alors porté vers l’avant mais les contre-attaques strasbourgeoises ont été percutantes. Franck Constantin n’est pas encore assez décisif pour son équipe et Boulogne court après le score sans jamais égaliser ou prendre l’avantage. Place aux 20 dernières minutes de jeu.
Boulogne peut enfin chavirer de bonheur Mise au jeu : Boulogne-Billancourt, 10 ; Strasbourg, 8.
Dès la 30e seconde de jeu, Franck Segura, pour l’Etoile, part en contre-attaque mais son shoot passe de peu à côté de la cage de Constantin. Les Alsaciens sentent bien que le match peu vite tourner dans un sens comme dans un autre et veulent asseoir leur autorité sur le match. Le match repart alors dans une bataille de la zone neutre jusqu’à cette 6e minute du tiers qui va resserrer le match. Yannick Maillot s’est mis à la faute peu avant et laisse ses coéquipiers en infériorité numérique qui n’est pas le fort des deux équipes ce soir. En supériorité numérique, Karl Gourgand, qui entre enfin dans son match, fixe le gardien derrière la cage et trouve Fellbom devant la cage qui place le puck en pleine lucarne au 1er poteau (3 à 4 – 45’11).
Cruel pour les Alsaciens à qui il ne restait que 6 secondes en infériorité. Décidément une histoire d’infériorité dans ce match. Delhostal se met à la faute avec un « faire trébucher » assez peu visible de l’extérieur de la glace, mais l’arbitre est roi et Strasbourg se retrouve à 4 (49’49)!
Photographe : Fabian Roque
Deux longues minutes à tenir devant leur cage qui fatiguent les Alsaciens. Huit petites secondes après cette infériorité, va intervenir la superbe égalisation boulonnaise. Karl Gourgand part dans un raid solitaire sur la gauche de la glace, passe derrière la cage, revient devant la cage tout en vitesse pour marquer SON but (4 à 4 – 51’57) !
Les supporters des Tigres peuvent exploser de joie et pousser un ouf de soulagement, ils sont revenus au score. La joie des locaux va être de très courte durée. En effet, l’expérimenté Yannick Maillot va prendre en main le jeu et surtout reprendre victorieusement un puck au 2nd poteau de Constantin (4 à 5 – 53’05).
La déception est lisible sur les visages des Tigres et c’est peu de le dire. Franck Ferey, qui est descendu de son banc, harangue ses joueurs depuis la balustrade, tel un joueur qui voudrait rentrer. Ses joueurs vont alors l’entendre et égaliser à nouveau. Karl Gourgand accélère de nouveau sur son côté gauche, repasse derrière la cage avant de trouve Yann Guyot dans l’axe de la cage qui marque (5 à 5 – 55’09).
Quel match et quelle célébration rageuse de Guyot avec un genou au sol et le point serré ! On peut sentir que ce but vient d’abattre les Alsaciens et relance les Boulonnais. Ce match fou va trouver sa délivrance peu après cette égalisation. Karl Gourgand, encore lui, transparent pendant les 2 premiers tiers mais étincelant dans les vingt dernières minutes, va encore montrer tout l’étendue de son talent. Gourgand va tout faire, accélérer, passer derrière la cage et servir Christophe Jolly. Jolly tente sa chance une 1ère fois, le gardien laisse un rebond que reprend Jolly pour marquer le but de la victoire (6 à 5 – 56’19).
A la 58e, Gourgand fera même un gros retour défensif, tout en vitesse, au niveau de sa bleue. Quand ce joueur attaque et défend, il fait gagner son équipe. Dans la dernière minute, c’est une attaque défense qui se met en place, avec deux gros arrêts de Constantin à 41 secondes de la fin et un autre à 30 secondes. Finalement, Strasbourg ne reviendra pas et termine 9e de la poule.
Tirs aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Boulogne-Billancourt
11
15
7
33
Strasbourg
12
5
11
28
Dont tirs cadrés aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Boulogne-Billancourt
10
10
6
26
Strasbourg
11
5
9
25
Statistiques des gardiens :
Equipe
Gardien
Tirs
Arrêts
%
Minutes
Boulogne
Franck Constantin
25
20
80.00
60’00
Strasbourg
Ludovic Rio
26
20
76.92
59’53
Interview d’après match :
Franck Ferey – Coach des Tigres de Boulogne-Billancourt HH : A chaud, quelle victoire ! FF : Oui la victoire et surtout 2 points très importants. On n’a joué que 20 minutes dans ce match mais la victoire est le plus important.
HH : Le scénario n’a pas été trop stressant ? FF : Oh que si c’était stressant mais c’était un bon match. Malgré les bourdes, nous avons gagné et c’est ce qu’il faut retenir.
HH : Que vous reste t-il à aller chercher maintenant que la 8e place est acquise ? FF : On va essayer d’aller chercher Chambéry et Annecy, avec deux gros match qui nous prépareront aux play-offs contre La Roche.
Franck Constantin – Gardien des Tigres de Boulogne-Billancourt HH : Un match compliqué avec une bourde sur le 2e but, que s’est-il passé ? FC : C’était un match compliqué dans les deux premiers tiers, nous n’arrivions pas à bouger et à nous trouver. (Franck Ferey passe alors derrière et crie « faut le charrier sur sa mitaine ! ») Et puis sur le second but, c’est un but casquette, comme on dit. Je pensais déjà à la relance que je voulais faire et du coup je n’étais pas concentré. A la fin du 2e tiers, le coach nous a recadrés et nous a surtout dit les mots justes. Nous avons travaillé les powerplay cette semaine et on a été efficace là-dessus.
Yannick Maillot – Entraîneur-joueur de l’Etoile Noire de Strasbourg 2 HH : Grosse déception ce soir… YM : C’est une équipe qui est à notre portée donc énorme déception. On a mené très souvent dans le match en ne jouant pas si mal donc le résultat et la défaite sont décevants.
HH : Comment peut-on mener cinq fois au score, bien jouer et être tant crispé dans le dernier tiers pour finalement perdre ? YM : Nous avons joué trop souvent à 4 ! A un moment donné, les infériorités fatiguent et on laisse plus le palet à l’adversaire et la confiance. En reculant, ça leur a donné la possibilité de nous déborder et de reprendre confiance.
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