En attendant de retrouver Bercy en novembre prochain, les Français Volants ont entamé hier leur campagne de six matchs consécutifs à l’extérieur par une victoire six buts à deux sur les Castors d’Asnières.
Arbitres : Head : Pascal Telliez assisté de JdeL : Alexandre Lebègue et Cédric Turbert
Buts : Asnières : 10:44 Alexis Dicharry ; 12:54 Nicolas Primout (ass Denis-Alexandre Nadeau) Paris (FV) : ; 17:22 Antoine Amsellem ; 22:54 William Place ; 25:41 Kevin Ledoux ; 34:01 Antoine Amsellem (ass Mickaël Marouillat) ; 36:53 Nicolas Chauveau ; 47:02 Jozef Slaninak (ass Milan Vastusko et Gaël Guilhem)
Pénalités
14 minutes (6-4-4) contre Asnières
24 minutes (18-6-0) dont 1 x 10 minutes contre Paris (FV)
Privés de glace en raison des travaux de modernisation du POPB, et avec un effectif largement remanié à l’intersaison (cinq départs et sept arrivées), le club de la capitale a décroché samedi soir la victoire face à Asnières lors de la première journée du championnat D2. Une rencontre où les pénalités et les erreurs défensives ont coûté cher aux deux équipes.
Egalité parfaite sur les vingt premières minutes
Devant un public venu en nombre, ce premier match officiel de la saison débute sur un rythme soutenu, et les gardiens sont rapidement mis à l’épreuve. Un tir venu des oreilles sans grand danger pour Cédric Choi (Asnières) après un peu moins d’une minute de jeu, et un break détourné par un bel arrêt en grand écart pour Julien Roullier (Français volants).
Très vite, les pénalités commencent à tomber (huit en première période, et quinze sur le match), et à peine deux minutes après le coup d’envoi, les Castors bénéficient d’un double avantage numérique. Mais si le jeu de puissance est facilement installé en zone offensive, les Asniérois n’arrivent pas à en profiter, ne cadrant aucun tir.
Photographe : Maxime Pareydt
Durant cette période, les Volants n’auront pas vraiment plus de réussite sur leurs phases de supériorité numérique. Bien au contraire, c’est même à 5 contre 4 qu’ils se font surprendre par l’équipe adverse. Sur un palet dégagé en zone défensive, Alexis Dicharry profite de la passivité de la défense parisienne pour récupérer le palet au centre de la glace et venir déjouer Julien Roullier. (1-0 à 10'44).
Lancés, les Castors accentuent la pression sur la cage des Volants qui doivent, à ce moment, leur salut à leur gardien, qui permet aux Parisiens de sortir d’une nouvelle période d’infériorité numérique sans avoir encaissé de nouveau but.
Mais, dans les cinq dernières minutes, la tendance s’inverse et l’attaque parisienne retrouve des couleurs, obligeant Cédric Choi, qui avait été jusqu’ici un peu moins sollicité que son homologue, à s’employer.
Sur un gros travail dans le coin en zone offensive, Antoine Amsellem, entraîneur-joueur des Français Volants, pousse les Asniérois à la faute à 4 minutes de la fin du tiers. Muet jusqu’à présent, le power-play frappe enfin, et sur un tir ras glace de la ligne bleue et dévié par un patin adverse, le même Antoine Amsellem remet les deux équipes à égalité (1-1 à 17'22).
En fin de période, les visiteurs concèdent une nouvelle pénalité, offrant la possibilité aux Castors de démarrer le second tiers à 5 contre 4.
Les deux équipes regagnent alors les vestiaires après vingt minutes assez équilibrées, durant lesquelles elles ont alterné le bien et le moins bien, et où le manque d’automatismes classique d’un début de saison s’est fait ressentir.
Paris prend l’avantage
La seconde période repart sur les mêmes bases que la première. Un bon rythme mais un engagement physique assez limité, offrant de rares mises en échec. Et comme lors des vingt premières minutes, Asnières n’arrive pas à profiter de ses avantages numériques.
A l’inverse, Paris retrouve un jeu de puissance efficace, et seulement 11 secondes après le début de leur supériorité, les Volants prennent les devants au tableau d’affichage. Un avantage qu’ils ne quitteront plus, et qu’ils doivent à leur capitaine William Place qui marque sur un tir depuis la ligne bleue, venu se loger dans la lucarne du gardien asniérois, masqué (1-2 à 22'54). La machine parisienne semble lancée et, sur une grosse mésentente entre les défenseurs asniérois en zone offensive, Kévin Ledoux, parti en deux contre zéro avec Gaël Guilhem, fait le break à peine trois minutes après (1-3 à 25'41).
Photographe : Maxime Pareydt
C’est le moment choisi par Bryant Perrier, entraîneur d’Asnières, pour demander un temps-mort. Une pause qui semble faire du bien à ses joueurs, puisque ceux-là se procurent rapidement plusieurs occasions franches, dont un nouveau break, sorti de justesse par le gardien parisien. L’intensité monte d’un cran à ce moment de la partie, et les contacts se multiplient. Les arbitres qui, jusqu’à présent, avaient le sifflet facile, laissent un peu plus jouer. Et c’est sur un exploit personnel de Nicolas Primout, qui déborde la défense parisienne sur le côté gauche avant de glisser le palet entre les bottes de Julien Roullier, que les Castors reviennent au score (2-3 à 32'54).
Une embellie du jeu de l’équipe hôte pourtant de courte durée car à peine une minute plus tard, Antoine Amsellem, seul au premier poteau, remet sa formation dans le droit chemin, en marquant sur une passe ingénieuse depuis l’arrière du filet de Mickael Marouillat (2-4 à 34'01). Dans la foulée, c’est au tour de Nicolas Chauveau d’utiliser sa vitesse pour dépasser une défense asniéroise trop attentiste et tromper le portier adverse en break (2-5 à 36'53).
C’est sur ce score que cette seconde période se termine. Vingt minutes qui auront vu l’intensité dans les combats augmenter d’un cran, et les gardiens beaucoup plus sollicités qu’au premier tiers.
Plus grand-chose à signaler
Photographe : Maxime Pareydt
Comme en seconde période, les Castors entament les vingt dernières minutes en avantage numérique et, comme en seconde période, ils ne parviennent pas à faire évoluer le score. Celui-ci ne bougera d’ailleurs pas beaucoup en cette fin de match, puisqu’un seul but est marqué par les Français Volants. Il est l’œuvre de Jozef Slaninak qui, après s’être joué des défenseurs en zone offensive, trompe le gardien d’un lancer en lucarne, portant la marque à 2-6 (47'02).
Mais le manque d’entraînement se fait sentir des deux côtés, et l’intensité générale baisse. La vitesse de patin diminue et les combats dans les coins disparaissent progressivement. L’issue du match semble scellée, la formation parisienne faisant bloc en défense et les Asniérois ne portant plus d’attaques dangereuses. Seules quelques percées individuelles animent ce dernier tiers, mais toutes sont stoppées par les gardiens qui ferment définitivement les portes.
Les Français Volants entament ainsi leur saison par une victoire. Un succès obtenu grâce à une grosse seconde période, où la vitesse des joueurs parisiens a fait la différence. Un match de reprise prometteur pour le reste de l’année, mais terni par de trop nombreuses erreurs et approximations dans les deux camps, qui ont souvent coûté cher.
Statistiques et Interviews de Fabian Roque
Tirs cadrés aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Asnières sur Seine
13
11
12
36
Français Volants
6
14
7
27
Equipe
Gardien
Tirs
Arrêts
%
Minutes
Asnières
Cédric Choi
27
21
77.78 %
60 : 00
Paris
Julien Rouiller
36
34
94.40 %
60 :00
Interview d’après match :
Hervé AUBERT – Président des Castors d’Asnières sur Seine
Premier match à domicile et première défaite contre le voisin parisien...
C’est très compliqué c’est un derby et il a tourné en faveur des Français Volants. On a eu beaucoup d’occasions au 1er tiers avant un second tiers très compliqué pour nous. Face à une équipe comme Paris, avoir 3 à 4 buts de retard cela devient trop compliqué.
Qu’est ce qui a péché ? Une préparation trop importante ou le pressing des Parisiens était trop fort ?
Je pense que les gars ont effectivement beaucoup travaillé mais ils étaient prêts pour ce match d’ouverture. Maintenant il y a des automatismes à retrouver et des erreurs de défense à gommer. On n’a pas su mettre les buts sur nos occasions au contraire des Parisiens qui ont su être réalistes sans avoir plus d’occasions que nous. On espère que ca changera une prochaine fois. Il faut s’accrocher et tout donner dans les prochains matchs.
Nicolas CHAUVEAU – Attaquant des Français Volants
Des occasions que vous ne mettiez pas l’an passé, que s’est-il passé avec ce doublé ?
Moins de stress et je suis plus « cool ». J’ai fait pas mal de hors glace cet été avec une bonne préparation physique. Ce soir, je me sentais bien. Cette victoire n’est que du bonus sachant que l’on n’a pas de glace et que l’on ne s’entraiîe quasiment pas. Cette victoire avec un écart conséquent va nous faire du bien. On n’a pas encore tous les automatismes mais dans l’intensité nous étions là.
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