Le score de cette game est certes sans appel, mais les Nantais assez opportunistes alors qu’ils dominaient leur sujets ont eu fort à faire face à des Clermontois coriaces mais additionnant toutefois erreurs sur erreurs. Certaines d’entre elles dont au minimum trois, furent fatales aux visiteurs. Et la non maitrise du palet par la défense clermontoise fit le bonheur des mariligériens qui ont scoré à volonté sur de telles bavures. Conclusion, un verdict sans appel, victoire des Corsaires aux points mais pas grâce à leur jeu pratiqué dans cette partie.
Le match.
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Photographe Gaëtan Boucheret |
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Dès l’entame, les Corsaires cherchent à imposer leur jeu. Ils y parviennent sans mal mais dès que les clermontois ont l’occasion de contrer les offensives nantaises, ils ne s’en privent pas. Toutefois le jeu d’assez bonne facture ne permet pas aux locaux d’ouvrir rapidement leur compteur. Pas plus de crédit n’est accordé aux visiteurs. Il faut attendre la dixième minute de jeu pour qu’enfin les Nantais affichent un premier but sur une action collective de Boucherit, Melander et Le Gall qui conclue(9e) (1-0). Quatre minutes plus tard Novotny pour les nantais part dans une offensive qui va payer. Après avoir trompé la défense clermontoise, Il inscrit un nouveau but au tableau (13e) (2-0). Puis un peu trop confiant les corsaires baissent la garde, l’occasion est trop bonne pour les clermontois qui lors d’une magnifique remontée en contre-attaque de Louis Florentin, se font plaisir et ouvrent leur compteur face à des Nantais médusés (14e) (1-2). Une fois la surprise passée, la réplique nantaise ne tarde pas à venir. Le troisième but nantais imputé à Genièvre vient créditer le compteur des locaux (15e) (3-1). Ensuite un quatrième fait de même lors d’une action solitaire d’Hovora le capitaine nantais (18e) (4-1). Un peu dépités les clermontois ne désarment pas pour autant. Avec beaucoup de volonté, les auvergnats en supériorité numérique retrouvent (19e) le chemin des buts adverses avec le collectif Segin, Gaby et Florentin pour remonter au score (2-5). Vint enfin le temps de la première pose pour permettre aux coaches une remise en ordre dans leurs affaires d’un côté comme de l’autre après une première période bénéfique pour les locaux mais dont la qualité de jeu laisse perplexe et pleines d’interrogations.
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Photographe Gaëtan Boucheret |
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De retour des vestiaires, les nantais continuent leurs offensives payantes. A commencer par un nouveau but de Hovora (20e), le cinquième pour les nantais (5-2) puis après quelques longueurs de patinoires les Corsaires reviennent à l’abordage des cages clermontoises avec un collectif qui sait faire fructifier leurs audaces. L’une d’elle est le fruit (24e) de l’ancien clermontois Benjamin Valère qui semble avoir trouvé sa place chez les Corsaires (6-2). Deux minutes plus tard les mariligériens reviennent à la charge. Dans une énième récidive et en pleine infériorité numérique, ils prennent (26e) le large avec un septième but à leur actif sur profit d’une désorganisation complète de la défense auvergnate. Un faux pas qui profite à Lapierre (7-2). Puis après une mauvaise passe, les auvergnats reviennent dans le droit chemin, ils se réveillent face à des corsaires en perte de vitesse. Une petite baisse de régime d’une équipe qui ne semble pas toujours être dans leur jeu mais opportuniste. Sanctionnés à deux reprises les nantais s’essoufflent un peu permettant aux clermontois de reprendre le jeu à leur compte avec un peu plus de réussite. N’ayant pas pu profiter des supériorités numériques qui leur ont été offertes, les clermontois vont néanmoins mettre un peu de doute dans la suprématie relative des Corsaires. Par l’intermédiaire de Clément Brajon, Clermont trouve (33e) une nouvelle fois les filets nantais (3-7) pour y revenir grâce au slovaque Tomas Segin (39e) dans la toute dernière minute de la période (4-7). L’avance de points met les Nantais à l’abri mais leur jeu n’est pas aussi formidable que la feuille de match peu laisser croire. Seul le manque de réussite des clermontois font que la partie semble acquise aux locaux mais les visiteurs sont bien présents sur la glace et le prouvent par leur combativité malgré le score.
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Photographe Gaëtan Boucheret |
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Le dernier tiers démarre de manière contradictoire, à la fois rapide et lente. Les deux équipes se scrutent, attendant le bon moment pour monter au créneau. Les uns et les autres vont faire un bon nombre de longueurs de patinoire avant de changer le canevas de cette partie qui malgré la différence au score est d’un assez bon niveau. Pendant dix minutes on assiste à des échanges de stratégie mais il faut attendre qu’une nouvelle pénalité tombe pour voir les choses évoluer. Clermont de nouveau pénalisé, vient le tour de Thomas Puech pour afficher (50e) un autre point au tableau nantais (8-4). Les auvergnats tombent vite dans la récidive suite à un moment d’indiscipline. Compte tenu du rythme du jeu et de la pression à ce moment-là, les mariligériens ne vont pas se priver d’une démonstration de force. Une fois de plus Benjamin Valère ne se fait pas prier pour narguer ses anciens co-équipiers en inscrivant un nouveau bu (54e) le neuvième pour les nantais (9-4). Les choses n’en restent pas là dans ce scénario sauf pour les locaux. Les secondes défilent petit à petit , alignant les minutes vers la fin de la partie. Si Nantes n’avance plus dans leur course aux points, Clermont a le dernier mot dans l’ultime minute de la partie. En effet profitant à leur tour d’un avantage numérique les Clermontois trompent une dernière fois la défense nantaise sur une action collective de Gavalda, Segin qui servent sur un plateau Hugo Florentin. Ce dernier se fait plaisir dans un sursaut d’orgueil, il envoie (59e) la rondelle dans les filets nantais (5-9). Un but qui sauve l’honneur des clermontois. Des clermontois qui ont pris une bonne baffe émanant d’une joute dont le goût doit être amer. Celui d’une défaite d’une partie de hockey pourtant à leur portée tant les Nantais ont été plus opportunistes que bons joueurs.
A noter : Ne peut être passé sous silence le but non validé au compte des Clermontois par le corps arbitral pour un très juste motif. Coup de sifflet donné avant que le palet ne passe la ligne de but. Une aubaine pour les locaux, que le juge de ligne pense le palet couvert par le portier des Corsaires, il siffle alors que la rondelle continue sa course vers l’intérieur de la cage nantaise. Pas facile à avaler une telle erreur d’appréciation visible de loin et en plus par le public.
Au vu de quelques faits bien révélateurs qui peuvent être extraits de cette partie, du côté nantais il ne faut surtout pas se réjouir trop vite de cette victoire. Certes les corsaires ont su mettre à profit les erreurs clermontoises mais il faut toutefois relativiser. Le jeu produit est loin de l’excellence et cela n’a pas dû échapper au coach Nantais. L’avenir nous le confirmera.
LA FICHE TECHNIQUE
Nantes (Patinoire du Petit port) Nantes bat Clermont 9