A l’entame du match, on pouvait penser que la partie était intéressante mais ici comme j’avais pu le lire quelque part, on « la réserve » pratiquait un autre hockey que celui de l’Etoile noire LM même si l’on portait assez fièrement les couleurs. Alors pour le quidam qui ne connaissait pas l’équipe 2, que pouvait bien dire pratiquer un autre hockey. Il ne fallait beaucoup de temps pour comprendre. Une partie de la réponse se trouvait dans le motif des pénalités que le corps arbitral voulait bien infliger aux différents auteurs d’actes délictueux.
Une fois n’était pas coutume, nous n’allions pas tirer à vue sur le trio de zèbres car celui-ci en toute âme et conscience avait l’attitude qu’il convenait d’avoir afin que la partie ne s’éternise et prenne des proportions qui ne feraient pas les bonnes affaires du hockey. Une attitude arbitrale responsable avec une présence quasi constante auprès des joueurs mal inspirés qui voulaient s’offrir quelques extras à défaut de développer un bon hockey.
Un comportement que l’on a souvent surtout lorsqu’on est limite en la matière. Le jeu dur n’est pas une compensation et ce n’est pas la meilleure des choses surtout en matière sportive. Jouer rude c’est souvent signe de : pénaliser une équipe. Pas le mieux à faire quand on ne côtoie le bas fond du classement. Parfois il vaut mieux aller cirer le banc en match et tenter d’améliorer ses performances lors des entraînements afin de pouvoir faire ses preuves par la suite.
Ceci n’est que mon avis, mais je ne pense pas que le public n’a pu vraiment prendre du plaisir à regarder des gars se donner des mauvais coups même si certaines scènes font parties du folklore hockéen.
En somme nous avons assisté à une rencontre jouée par des bucherons, il est vrai que les Vosges n’étaient pas loin. Le manque de Fair Play des alsaciens y a été pour beaucoup dans la tournure de cette rencontre car bien que les auvergnats traités de voyous en fin de partie n’ont fait que rendre, œil pour œil, dent pour dent, ce qu’ils ont reçus.
N’allez surtout pas penser qu’il y ait un parti pris, les clermontois ne sont pas des saints.
 

Photographe Gaëtan Boucheret

Au début des hostilités, quelques longueurs de patinoire étaient parcourues. Histoire de se mettre en jambe et tester l’adversaire. Clermont investissait petit à petit la zone défensive strasbourgeoise. Alors les pensionnaires de l’iceberg éprouvaient le besoin de pratiquer un jeu particulièrement dur. A comportement irresponsable sanction immédiate mais pas toujours adéquate.
Parfois il faut savoir laisser jouer cela peut faciliter le déroulement d’une partie. Toutefois en moins de trois minutes de jeu, les locaux sont sanctionnés à deux reprises. La seconde infraction aurait dû avoir un tarif plus élevé que celui appliqué. La charge dans le dos a été interprétée en charge dans la bande alors qu’il y a eu les deux infractions. Le joueur victime butait tête première dans la balustrade.
Ici les arbitres n’avaient peut-être pas tous les éléments pour apprécier la dangerosité de l’acte. Bref une décision était prise car elle s’imposait.
Clermont en situation favorable de scorer était à la peine. A force de tenter tout arrive, suite à de gros efforts offensifs et une multitude de tentatives, les clermontois parvenaient à ouvrir (4e) leur compteur et en même temps le score (1-0). Ce but fut marqué puis validé alors que la cage n’était plus dans son ancrage. Personne ne semblait s’en être aperçu à part l’auteur du fait qui l’avait déplacée volontairement. Sa tentative de contestation n’a pu aboutir la décision avait déjà était prise par l’arbitre.
La riposte alsacienne ne tardait pas. En moins de quinze secondes, les strasbourgeois profitaient d’un moment d’égarement des visiteurs pour trouver (5e) le fond des filets clermontois pour égaliser (1-1).
Quelques minutes plus tard les strasbourgeois investissaient le territoire des auvergnats. Clermont en mauvaise posture mais position de défense devant leur cage ont vu le palet propulsé dans la cage par une crosse alsacienne tenue plus haute que les casques avoisinants.
La décision fut sans appel : But non validé. Mauvaise affaire pour les locaux qui peinaient à marquer eux aussi. Le jeu suivait son cours mais hormis les pénalités rien d’autre ne venait s’afficher au tableau jusqu’à la première pose.
 

Photographe Gaëtan Boucheret

Au second tiers, face à des joueurs qui pensaient plus à s’occuper de l’adversaire que du palet, la machine à distribuer les pénalités atteignait sa vitesse de croisière.
Dans un premier temps, c’est Clermont qui faisait honneur à l’abonnement promis en cas de récidive. Ici on trouvait le même scénario qu’au précédent tiers mais les bénéficiaires étaient inversés. Clermont condamné, Strasbourg en profitaient (24e) péniblement pour reprendre les devants (2-1).
Ce n’était pas sans mal mais les auvergnats donnaient de sérieux signes de faiblesse, les poussant à des retranchements avec quelques coups bas en passant. Une certaine fatigue, un épuisement digne d’une chasse à courre faisaient que les quelques réactions auvergnates ne pouvaient qu’aboutir à des tentatives offensives avortées. Alors le jeu des strasbourgeois s’installaient mais eux aussi avaient du mal à concrétiser quoi que ce soit.
Evidemment comme l’indiscipline est tendance dans ce genre de partie. Lorsqu’on n’est pas capable de contenir l’adversaire ou bien de fournir du beau jeu, on sombre dans la violation des règles de jeu. A ce petit jeu, les locaux excellaient à mi-parcours du tiers. Leur compteur de pénalités s’allumaient avec une quasi impossibilité de s’éteindre tant le comportement successif de certains alsaciens fut réprimandable et sanctionné.
Bien qu’une telle situation devienne favorable pour les auvergnats, ces derniers brillaient par leur incapacité de pointer faute de finisseur. Pourtant les occasions ne manquaient pas mais le portier alsacien contrait les offensives clermontoises quand les auvergnats ne lui donnaient pas le palet en le lui servant sur un plateau. Ni l’une ni l’autre équipe n’a fait bouger le score avant la deuxième pose. Juste un peu avant le coup de sirène Clermont écopait d’une pénalité de débutant pour surnombre.
 

Photographe Gaëtan Boucheret

Le troisième tiers débutait avec un avantage numérique pour Strasbourg. En moins de trente secondes, les alsaciens dans une offensive calculée trouvaient (40e) le fond des filets clermontois (3-2). En cette belle occasion les strasbourgeois creusaient l’écart. Bien que la partie suive son cours, cette dernière prenait plus un air de règlement de comptes, qu’une bonne partie de hockey. A chaque coup donné, un coup rendu. Un clermontois était particulièrement visé par les bucherons alsaciens. Malgré la vigilance du corps arbitral, l’auvergnat las de prendre des coups réglait lui-même ses comptes, ce qui lui valut une expulsion. Le jeu ne semblait plus prendre son cours normal alors les arrêts de jeu et les pénalités faisaient que les hostilités s’éternisaient pour rien. Les yeux rivés sur la pendule, il tardait à tous que la partie s’achève. Alors que la game revenait au calme et dans un certain sursaut d’orgueil, le vrai hockey refaisait surface pour finir avec un petit exploit des clermontois. A moins de trois minutes de la fin marquait (57e) avec un léger espoir de tenter d’aller aux prolongations (2-3). Rien n’y fit. Victoire acquise dans la rudesse aux strasbourgeois.
 

Ma conclusion : Les strasbourgeois ne peuvent que se réjouir d’avoir gagné une place au classement mais le plus dur reste à faire pour eux surtout avec le hockey qu’ils ont pratiqué lors de cette rencontre. A moins de rectifier le tir, en plus de séjourner dans les bas fonds du tableau, ils risquent d’avoir un palmarès fort peu éloquent en matière de pénalité. Il ne suffit pas de voir qu’une victoire a été décrochée mais d’observer comment elle l’a été.
Défaite clermontoise dans la douleur car ils ont pris pas mal de coups et en plus ils finissent en bon dernier de la poule. Il leur reste à méditer sur cette contre-performance même si leur orgueil en a pris un coup avec quelques dizaines de mauvais coups. Un travail défensif profond est à envisager à défaut d’avoir en compensation un scoreur. Le portier ne peut porter sur lui toute la défense même s’il est le dernier rempart.