Pour les auvergnats, décrocher une victoire chez les castors asniérois est aussi facile que d’avoir au téléphone le 22 à Asnières (Clin d’œil à Fernand Raynaud. Illustre amuseur auvergnat). Les locataires des Courtilles ont eu raison des clermontois sur le score de 4 à 3, au bout d'une partie bien disputée.
Buts : Asnières : ; 10.57 Dave Duclos Bertrand (ass Antoine Amsellem et Andreas Stenhols) ; 37.57 Antoine Amsellem (ass Dave Duclos Bertrand et Andreas Stenhols) ; 54.41 Sébastien Guillon ; 63.02 Martin Domian (ass Arthur Cuzin et Léo Cuzin) Clermont-Ferrand : 07.48 Tuomo Mäattä (ass Hugues Voyer et Michal Plichta) ; 14.3 Jordan Manzo (ass Raphaël Rivon et Thierry Grossetête) ; 46.50 Amaury Girardin (ass Nans Souchon et Anthony Puychaffray)
Pénalités
12 minutes contre Asnières
12 minutes contre Clermont-Ferrand
Samedi 23 octobre 2010, la rencontre comptant pour la quatrième journée du championnat Division 2, opposant les Castors d’Asnières aux Sangliers Arvernes, s’est soldée au finish par la victoire des Asniérois sur le score de 4 à 3 lors de de la prolongation en mort subite.
Photographe Gaëtan Boucheret
Cette rencontre a failli ne pas avoir lieu. Pour la cause, il ne fallait pas regarder du côté de l’actualité qui domine ces jours-ci dont les conséquences font que le hockey français sombre dans d’innombrables reports. Ici pas de mouvements de grève, pas plus de problèmes de ravitaillement de carburant… Non rien de tout cela, juste un petit problème d’ordre sécuritaire. En effet tous les éléments favorables au bon déroulement d’une rencontre étaient réunis. Deux équipes de joueurs avec leur staff technique, un duo d’arbitre, un médecin, des officiels de match, le personnel de la patinoire, le public, la presse, un bon éclairage et une bonne glace et une surfaceuse qui roule, plus tout ce que j’oublie… mais voilà qu’en fin d’échauffement, un morceau de plexiglas se trouve sur la glace. Ce dernier appartient à la porte automatique qui permet l’accès sur la glace à la surfaceuse.
Les conditions de sécurité pour les joueurs n’étant plus réunis, le personnel de la patinoire, le staff technique de chaque équipe et le corps arbitral s’emploient à trouver une solution de secours afin que la rencontre ait lieu ce jour. Faute de gros moyen, la solution miracle est trouvée dans l’inversion du positionnement du plexiglas sur son support. Mettre la partie cassée hors de portée des joueurs en positionnant le haut en bas et vis versa, éliminant ainsi tout risque d’accident mais surtout l’éventuelle possibilité d’un report de match à une date incertaine avec son lot de conséquences. Une solution digne de Géo Trouvetou ou Mac Givré qui aura eu raison d’être en attendant le remplacement définitif du plexiglas. Il ne peut y avoir aucune raison de reprocher à qui que se soit d’avoir œuvré en bonne intelligence ceci dans un temps record de quinze minutes.
Photographe Gaëtan Boucheret
Toutes les conditions de sécurité de nouveau réunies et l’affaire est dans le sac. Les hostilités peuvent commencer.
Dès l’entame du match, le jeu se dessine. On sent bien où les deux équipes veulent en venir. Leur obsession : vaincre l’adversaire à tout prix. Le patinage est rapide, tout aussi précis d’un côté comme de l’autre. L’est moins la précision des tirs mais le plus important est de scorer pour faire voir qui est le meilleur. Drôle de jeu. A ce jeu là, les clermontois sont les plus rapides. Par l’intermédiaire de Mäattä, les auvergnats ouvrent le score (7e) mais seulement après d’innombrables tentatives. Asnières ne désarme pas, jouant la provocation, les Castors bénéficient d’une supériorité numérique dont ils profitent pour revenir au score (10e) Bertrand trouvant le chemin du but auvergnat. Blessés dans leur estime, les Sangliers Arvernes mènent la vie dure aux Castors, forçant ces derniers dans un retranchement défensif. La pression ainsi menée par les clermontois porte ses fruits. Manzo trouve le chemin des filets asniérois et inscrit le second but clermontois (14e). Le jeu continue de plus bel mais quand le coup de sirène annonce la fin du tiers, le score reste inchangé 2-1 en faveur des clermontois.
Au deuxième tiers, après une bonne remontée de bretelles par leur coach, les Franciliens pratiquent un hockey plus dur, moins perméable. Dents contre crocs, qui du Sanglier ou du Castor aura la peau de l’autre ? Les clermontois dominent de moins en moins leur sujet et pourtant ce n’est pas les occasions qui manquent. Avec des situations de jeu plus qu’idéales comme les doubles supériorités numériques dont ils bénéficient, la chance ne semble pas sourire aux auvergnats. Beaucoup de tentatives mais sans succès. Les Asniérois en position de faiblesse numérique se défendent tant bien que mal mais limitent les dégâts gérant avec beaucoup d’énergie mais aussi de fatigue la domination momentanée des arvernes. Le portier asniérois Rabany n’était pas en reste, harcelé de toutes parts, il négocie bien les assauts des assiégeants. Ni clermontois, ni asniérois ne parviennent à franchir les filets adverses même en situation de supériorité numérique favorable. Le palet circule rapidement, contré par les uns et les autres à la faveur de belles actions de jeu. Tous se démènent pour ne rien concéder à l’adversaire. C’est au premier qui craquera sous l’influence, la pression de l’autre. Revenu à une situation de jeu de cinq contre cinq, l’opportuniste asniérois Amsellem trouve la faille pour revenir à parité de score en inscrivant le second but des Franciliens (37e). Une parité bien venue pour les asniérois mais leurs offensives qui s’en suivent comme celles des clermontois ne modifie pas le résultat au moment de la pause.
Photographe Gaëtan Boucheret
Le troisième tiers sera décisif pour le moral des troupes même si ce n’est pas lui qui donne réellement la victoire aux vainqueurs mais y contribue pour beaucoup. Le jeu s’est durcit surtout du côté asniérois. Les clermontois donnent pas leur part aux chats, ils répondent jusqu’ à se faire prendre par la patrouille. Petit jeu stupide, tu me provoques, je réponds et je suis pénalisé. Le durcissement de jeu laisse apparaître les lacunes des uns et des autres. Alors Clermont essaye d’accélérer le pas. Girardin assisté de Souchon et de Puychaffray franchissent le pas, celui qui remet les clermontois dans la course. Affichant le 3ème but auvergnat (46e), les clermontois ne savent pas encore que le reste de la partie les épuiserait mais surtout ils ne savent pas qu’Asnières à des réserves d’énergie pour les achever. Le jeu devenant de plus en plus soutenu, de plus en plus dur, la pression asniéroise s’intensifie. Les clermontois se font pénaliser une première fois sans conséquence, ils tiennent bon. Viens ensuite l’incroyable (Voir pourquoi l’incroyable). Clermont se voit pénaliser une fois de plus, sans contestation possible mais c’est dur à digérer surtout dur à gérer, les clermontois sont dans la peine et donnent tout ce qu'ils peuvent tant la pression est et devient constante. Profitant de l’aubaine, les Asniérois font céder les clermontois. Guillon trouve (54e) le chemin des filets clermontois. De ce bon coup, il ramène son équipe sur le chemin de l’égalité, signe de prolongation. Le coach francilien demande un temps mort pour motiver ses troupes et leur faire comprendre que la victoire est proche mais il faudra s’en donner la peine. A la reprise les clermontois sont brouillons au point que lors d’une action de protection du but dans les deux dernières minutes du temps réglementaire, une petite erreur de stratégie leur coûte un penalty shoot qui se soldera par un échec. Le forcing tient bon d’un côté comme de l’autre et se profile alors la prolongation, signe d’une première délivrance mais de courte durée.
La prolongation s’annonce avec un suspense à couper le souffle Les Castors maintiennent leur pression, les clermontois tentent leur chance chaque fois qu’ils peuvent le faire. Chacuns rêvent d’en venir enfin à bout de l’autre mais la baraka semble rester du côté des franciliens. A la troisième minute dans cette prolongation qui paraît interminable les Castors Asniérois soulèvent la victoire aux Sangliers Arvernes dans une mort subite qui laisse Clermont dans un profond remord. Victoire asniéroise gagnée aux forceps mais aussi avec un heureux hasard..
Bon match dans l’ensemble et bonne prestation des arbitres.
Pourquoi l’incroyable : Sans porter de jugement, un joueur clermontois se voit infliger une pénalité donnée à raison sans discussion, mais ce qui s’est passé peu de temps avant. Seuls, une partie du public, certains joueurs des deux bancs et les officiels de table de marque assistent malgré eux à une agression volontaire caractérisée sur le clermontois qui ne pense à ce moment là qu’à se venger du mauvais coup pris.
Lors d’une contre attaque alors qu’arbitres et joueurs sur la glace remontent sur une sortie de zone, au même instant devant la table de marque alors qu’il tente de s’emparer du palet, un clermontois se prend une charge avec le coude au niveau de la tête, le tout appuyé par un acte volontaire. Aucune sanction, et pour cause les arbitres irréprochable dans cette rencontre malgré toute la bonne volonté qu’ils auraient pu y mettre ne pouvaient pas voir l’infraction masquée dans le feu de l’action par d’autres joueurs. Mauvais angle de vue plus exactement concours de circonstances au même moment mal positionnés et en plein mouvement, action trop rapide coupant seulement le souffle de l’agressé très brièvement qui n’a eu pour réflexe, une bêtise qu’il n’oubliera pas d’aussi tôt.
Le truc bête comme dans le fameux angle mort du rétroviseur de l’automobile.
L’agression, si elle avait été constatée, aurait coûtée à l’agresseur la bagatelle d’une pénalité de match. Elle aurait sans doute changée le cours de cette rencontre mais c’est du sport, il faut savoir rester fair-play et accepter.
LA FICHE TECHNIQUE
Asnières (Patinoire des Courtilles) Asnières bat Clermont 4 à 3 (1-2;1-0;1-1). Prolongation 1-0
Arbitrage : MM. Phelipé (Rennes) et Tomou (Nantes). 257 spectateurs Buts pour Asnières: 10’57 Bertrand (ass. Amsellem, Stenhols) ; 37’57 Amsellem (ass. Bertrand, Stenhols); 54’41 Guillon ; Prolongation 63’02 Martin (ass. Cuzin A; Cuzin L.). Pour Clermont: 7’48 Mäattä (ass. Voyer H., Plichta) ; 14’30 Manzo (ass. Rivon, Gorssetête). 46’50 Girardin (ass. Souchon, Puychaffray). Pénalités : Asnières: 12 minutes. Clermont: 12 minutes.
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