Le deuxième duel entre équipes franciliennes dans cette poule, après Asnières-sur-Seine contre les Français Volants. Les deux équipes sont dans une dynamique différente. Les Castors restent sur une victoire probante à Strasbourg (7/1) tandis que Boulogne reste sur une défaite 6/1 contre Val Vanoise. Boulogne est bon dernier avec 3 défaites en autant de matchs, Asnières est 7e avec une victoire et une défaite en deux matchs.
Arbitres : M. Bataille assisté de MM. Fessier et Colli
Buts : Asnières : 00.56 Emilien Rouyer (ass Robin Stalin) ; 01.41 Emilien Rouyer (ass Denis-Alexandre Nadeau et Gaëtan Portier) ; 03.38 Alexis Dicharry (ass Emilien Rouyer et Gaëtan Portier) ; 12.03 Felix Chougui (ass Ray Tremblay et Janko Kučera) ; 29.34 Dimitri Bogus (ass Bruno Rivero et Benoît Proutat) ; 35.19 Robin Stalin (ass Dimitri Bogus et Bruno Rivero) ; 44.32 Ray Tremblay (ass Felix Chougui) ; 49.05 Felix Chougui (ass Ray Tremblay) ; 54.24 Emilien Rouyer (ass Alexis Dicharry) ; 58.51 Emilien Rouyer (ass Franz Ehrhart et Stéphane Nouadje) ; 59.38 Ray Tremblay (ass Felix Chougui) Boulogne Billancourt : ; 05.08 Christophe Jolly (ass Karl Gourgand et Anthony Becaglia)
Pénalités
10 minutes contre Asnières
6 minutes contre Boulogne Billancourt
Des Castors en feu
En face à face, et dès la première occasion, Émilien Rouiller ouvre le score sur une première petite boulette du gardien titulaire boulonnais, Franck Constantin (56 secondes et 1/0). 45 secondes plus tard, Émilien Rouiller s'échappe contre la bande côté gauche, frappe et Constantin encaisse un second but en deux tirs (2/0).
Photographe : Fabien Roque
Constantin pensait avoir le puck dans sa mitaine mais il est passé sous son bras. Le match est parti sur un rythme élevé avec une équipe visiteuse à la rue. Constantin réalise alors deux arrêts mais, dans la 4ème minute, Alexis Dicharry, bien servi par un excellent Émilien Rouiller, est trouvé dans l'axe du but, il contrôle et enchaîne une frappe placée dans la lucarne d'un Constantin qui ne peut rien faire (3/0).
En moins de 4 minutes, les joueurs de Bryant Perrier se sont mis à l’abri et ont commencé le match de la meilleure des façons.
Les Boulonnais sortent un peu la tête de l'eau en tirant coup sur coup, deux fois, mais Choi est bien placé les deux fois et réalise l'arrêt par deux fois. Or, sur la troisième tentative, Christophe Jolly, en contre-attaque, entre en zone offensive, prend sa chance depuis la bleue et trompe Choi ! Quelle erreur de Cédric Choi qui prend un but sous son bras, d'un tir qui semblait assez facilement lisible (3/1).
En 5 minutes de jeu, les 312 spectateurs ont assisté à un superbe début de match des Asniérois et une belle réaction des Boulonnais. Le match retombe ensuite considérablement en intensité, avec des actions ici et là, enfin surtout pour Asnières. Constantin réalise même un arrêt du casque à la 10e minute qui ne le déstabilise pas. Il encaissera un 4ème but à la 13e. Félix Chougui frappe, Constantin touche le puck avec sa jambière gauche mais ne peut le repousser. La rondelle va mourir dans le but... Constantin ne peut rien y faire (4/1).
Les quatre pénalités de ce premier tier ont été tuées par les deux équipes. En revanche, 3 de ces 4 pénalités sont pour des surnombres. Deux sont à mettre à l'actif des Asniérois mais la seconde a été mal reçu par Franz Ehrhart avec un « pu*** fu** off » qui a résonné dans la patinoire.
Un 1er tiers assez faible dans le jeu tant l'opposition des Boulonnais est à revoir. Les Castors ont si bien commencé le match avec 2 buts sur 2 tirs. Le gardien boulonnais a eu plus que du mal à rentrer dans son match.
En infériorité, les Boulonnais ont presque été meilleurs qu'à 5 contre 5. Asnières a, en revanche, dominé en infériorité numérique. Avec deux supériorités, ils ont pu tester leur jeu à 4 contre 5.
Un attaque / défense de 20 minutes :
Tout le second tiers va se résumer à une attaque / défense ! Les Asniérois vont ultra-dominer ce tiers, en poussant les Boulonnais dans leurs derniers retranchements. Constantin va subir pas moins de 19 tirs.
Photographe : Fabien Roque
Constantin déviera même un tir d’Ehrhart sur son poteau à la 26e. A la 30e, Dimitri Bogus, d’un beau slapshot, marquera un 5e but (5/1).
Constantin, complètement caché par le trafic devant sa cage, ne peut rien faire. A la 32e minute, c’est seulement la 3e fois que les Boulonnais entrent dans la zone défensive des Asniérois en possession du palet pour effectuer une action placée. A la 35e, Dicharry, seul au second poteau, loupe un doublé dans une cage ouverte. Mais, à la 36e, le plus beau but du match est l’œuvre de Robin Stalin. Stalin fixe son défenseur côté gauche, passe le palet derrière lui, puis devant lui entre ses jambes, le défenseur est aux choux. Il fixe ensuite le gardien et trouve une parfaire lucarne. Le public, qui s’était assoupi dans ce second tiers, explose avec ce superbe but ! (6/1)
Une attaque/défense digne d'un entraînement du vendredi, avant le match afin de répéter les gammes. Asnières a ultra-dominé ce second tiers mais n'a pas su être aussi réaliste que lors du premier tiers. Boulogne joue en 4-1 en défense et les Castors occupent la zone défensive boulonnaise, tel un jeu en supériorité. Les Tigres ont levé le pied dans ce second tiers. Attention à ne pas exploser dans le 3ème tiers.
Les Tigres ne mordent plus et les locaux finissent le travail.
Alexandre Monge sort à la 43e en jetant sa crosse, exaspéré sûrement par le niveau de jeu et la trop faible opposition proposés par son équipe. Une minute plus tard, Ray Tremblay marque en poussant le palet en glissant sur la glace (7/1).
Photographe : Fabien Roque
Franck Ferey décide alors de faire souffler Constantin et de faire entrer en jeu son backup, Erwan Sergeant. Le gardien remplaçant de Boulogne-Billancourt n’a pas le même maillot que ses coéquipiers ni que son gardien titulaire (mais il a la même passion). Après une nouvelle période de forte domination, Felix Chougui réalise un doublé sous la barre de Sergeant (8/1).
A la 54e, une action symbolise le match de Boulogne-Billancourt. Anthony Becaglia est derrière sa cage avec le puck, en attendant que son équipe se mette en mouvement pour porter une attaque mais Alexandre Monge reste stoïque devant son gardien, le regard vers les joueurs du camp adverse, sans bouger, comme s’il savait que l’attaque allait échouer et attendait déjà l’estocade asniéroise. Une passivité du joueur boulonnais qui résume bien le match de son équipe. A la 55e et durant 20 grosses secondes, Boulogne jouera même à 4 ! Non, il n’y avait pas de pénalité, ce fut juste une nouvelle erreur d’attention. En fin de match, Rouiller signera un triplé en pleine lucarne (9/1), puis un quadruplé (10/1) et enfin Tremblay signera un doublé après un rebond laissé par Sergeant (11/1).
Un match à vite oublier pour des Boulonnais absolument pas dans le coup physiquement et techniquement. Il faut dire que les deux clubs présents sur la glace n’ont pas les mêmes forces en présence.
Emilien Rouyer – Joueur des Castors d’Asnières sur Seine
4 buts et une belle victoire ce soir après celle à Strasbourg…
C’était les deux derniers du championnat mais il fallait quand même gagner les matchs qui ne sont jamais faciles.
Comment ne pas perdre la motivation après avoir mené 3/0 en 3 minutes ?
A la fin du 1er tiers, nous menions 4/1 mais rien n’était fait. Il fallait continuer de pousser. On en met 2 dans le 2nd tiers et nous avons rempli l’objectif.
Après une défaite inaugurale contre les Volants, vous venez d’enchaîner 2 victoires, que du plaisir ?
Il faut continuer et nous avons un gros déplacement à Valence la semaine prochaine. On avait perdu là-bas l’année dernière il va falloir se rattraper cette année.
Franck Ferey – Coach des Tigres de Boulogne-Billancourt 4e défaite en 4 matchs et sur un score très lourd, que pouvez-vous tirer d’un match comme celui-là ?
Nous ne sommes pas disciplinés dans le jeu et nous n’avons pas d’étrangers. Nous n’avons que 27.000 euros de budget pour la saison et, quand nous rencontrons Asnières qui a 200.000 euros, ça fait la différence à un moment donné. Même si, ce soir, nous n’avons pas bien joué, contre Val Vanoise nous avions mieux joué.
Comment pouvez-vous faire évoluer votre groupe même sans budget ?
Il va falloir se discipliner dans le jeu ! (Franck Ferey, la boule au ventre, n’en dit pas plus)
Avec l’intersaison compliquée, avez-vous réussi à avoir les joueurs que vous souhaitiez ?
NON ! Nous avons été prévenus seulement mi-juillet que nous montions en D2. Les autres clubs avaient déjà recruté les Français et nous n’avions plus rien. C’était compliqué de faire venir des joueurs.
Quel est votre objectif sur la saison ?
Notre objectif est de faire un tour de play-off. Ce sera une année de transition pour les jeunes, en essayant de les former et d’investir la saison prochaine.