Après avoir bien démarré le championnat en récoltant trois points lors des deux premières parties, les Renards faisaient face à leur premier gros test de la saison avec la réception des Français Volants, invaincus jusque-là et possédant la meilleure attaque et la meilleure défense, se présentant avec un effectif restreint de 15 joueurs, l'équipe étant affaiblie par l'absence de 8 joueurs.
Arbitres : Fraysse Thierry assisté de Robert Florian et de Barcelo Geoffrey
Buts : Roanne : Paris (FV) :
Pénalités
32 minutes (2-8-22) - dont 2 X 10 minutes contre Roanne
20 minutes (10-6-4) contre Paris (FV)
Tension, erreurs et contres
Le match débute timidement, entre une équipe roannaise qui fait preuve de fébrilité et une équipe parisienne qui attend patiemment, de manière regroupée, dans sa zone. Ce sont d'ailleurs les visiteurs qui lancent les premières flèches sur des contres mais Skliba stoppe superbement les occasions par un sauvetage de la mitaine puis par un très bon déplacement latéral pour frustrer un contournement rapide du filet.
Les locaux attendent la 5ème minute et une incursion autoritaire de Coya pour inquiéter Blase. Ce début de match est parisien, et les Volants vont ouvrir le score à la 7ème minute d'un puissant tir sur réception à la ligne de William Place qui ne laisse aucune chance à Skliba.(0-1)
Photographe : Pierre-Adrien Lagrange
Le portier roannais continue d'être sollicité en frustrant peu après Guilhem d'un double arrêt de la jambière puis en sortant le bâton lors d'un deux contre zéro... La défense locale subit grandement les jambes de feu de Guilhem et Vastusko, qui sont maîtres sur le glaçon.
Les Renards perdent, à la 10ème minute, Vladimir Sorokin, victime d'un vilain coup de genou et qui quitte le match pour se rendre à l'hôpital avec, nous l’apprendrons plus tard, plus de peur que de mal... Et lors de la supériorité qui suit, la défense roannaise perd le palet à la ligne bleue, contre immédiat de Vastusko qui loupe le filet mais Guilhem récupère le puck et le glisse sous la jambière de Skliba pour doubler l'avance des Volants. (0-2)
Alors que les tirs continuent de s'abattre sur la cage roannaise, Pospisil, en avantage numérique, envoie un véritable boulet de canon de la ligne bleue qui va se loger dans la lucarne parisienne et réduit le score au grand bonheur du public. (1-2)
Un bonheur de courte durée, puisque les Renards commettent, 45 secondes plus tard, la même erreur que sur le second but, et c'est Nicolas Chauveau qui s'échappe pour loger le palet dans la partie supérieure du but de Skliba, 1-3 après 12 minutes de jeu, second but parisien en infériorité numérique.
Les Roannais ne sont pas rentrés dans la partie, ont commis trop d'erreurs techniques et Paris a été très rapide en contre et opportuniste et, sans un grand Skliba, le score aurait pu être plus sévère.
Tirs : Roanne 8 Paris 18
Face Off : Roanne 11 Paris 19
Rébellion des Renards mais contrôle des Volants
Les deux équipes se présentent beaucoup plus appliquées en ce début de second tiers, en bouclant les défenses et en se créant très peu de chances de marquer. Les erreurs se paient cash face à des équipes bien organisées, et Roanne va l'apprendre à la 25ème minute, en se compromettant en zone offensive. Un replacement trop lent après une perte de puck et, en deux passes et trois secondes, les Parisiens traversent la glace pour permettre à Dugas de battre Skliba en face à face. (1-4)
Photographe : Pierre-Adrien Lagrange
C'est un coup de massue car, 34 secondes après, Skliba s'incline à nouveau sur un faible tir du poignet à ras la glace de Guilhem, qui permet aux Volants de mener 1-5 après 26 minutes.
La frustration est nette côté roannais, les mises en échec se font plus violentes et les arbitres doivent convoquer les capitaines pour calmer le jeu. Par la suite, les locaux se reconcentrent et prennent enfin l'ascendant, en mettant de la pression en échec avant et en profitant d'un petit coup de mou des visiteurs. Tour à tour, Deal, Romain Bonnefond ou encore Sorokin mettent Blase à contribution, mais c'est finalement Jocelyn Marie, à la 36ème minute, qui s'échappe à 4 contre 4 et déjoue habilement le portier d'un tir du revers pour ramener le score à 2-5.
Roanne continue à attaquer mais, malgré de belles chances pour Servy et Pospisil, le score n'évolue pas, Paris fermant bien le jeu et économisant ses forces.
Les locaux sont bien plus volontaires dans ce second tiers, mais les imperfections techniques les ont empêchés de plus réduire le score, alors que Paris s'est contenté de capitaliser sur les contres tout en préservant ses joueurs.
Tirs : Roanne 11 Paris 14
Face Off : Roanne 5 Paris 15
Pas de surprise, la logique prévaut
Dans le même état d'esprit que le tiers précédent, Roanne continue de pousser et manque de se faire rapidement surprendre par Vastusko, qui se voit frustré par la mitaine chaude bouillante de Skliba. Le suspense refait surface quand, à la 41ème minute, Nikita Smirnov saute sur un retour de lancer pour loger le palet au fond des filets parisiens et ainsi réduire le déficit à deux buts. (3-5)
Photographe : Pierre-Adrien Lagrange
Une chance supplémentaire se présente quand Antoine Blanchard se fait pénaliser pour l'ensemble de son œuvre du jour. Pospisil et Smirnov se procurent deux très belles chances mais ne parviennent pas à capitaliser alors que Vastusko, une nouvelle et énième fois, s'échappe en infériorité, sans toutefois réussir à clouer le cercueil des Renards.
Chose qui sera faite à la 46ème quand Sean Menton, en supériorité, va récupérer une rondelle libre dans l'enclave pour la loger en partie supérieure, Skliba ne pouvant absolument rien faire sur le coup. (3-6)
Ce but résonne comme un coup de tonnerre, car immédiatement le rythme retombe de manière très sensible, les équipes se contentant de jouer pour la forme, et les visiteurs vont même inscrire leur 7ème et dernier but du match à 7 minutes de la fin par l'intermédiaire de Chauveau qui complète un deux contre zéro et clôt définitivement les débats.
Tirs : Roanne 14 Paris 15
Face Off : Roanne 11 Paris 11
Les Roannais ont eu envie de bien faire pour prolonger leur séquence d'au moins un point par match, mais ils se sont confrontés à des erreurs techniques trop importantes, une nervosité palpable et surtout une adversité différente de leurs deux premiers matchs. La victoire est méritée pour Paris, qui remporte une 4ème victoire en autant de matchs et, avec l’état d'esprit et le jeu proposé, cette équipe pourrait se permettre d'ambitionner plus que l'objectif affiché du maintien ou d'un premier tour de play-off.
Tirs : Roanne 33 Paris 47
Face off : Roanne 27 Paris 45
3 points pour Menton et Chauveau côté Paris, 2 pour Marie côté Roanne
La semaine prochaine Roanne se rendra à Cergy tandis que Paris sera exempt.
Réactions d'après-match
Jonathan Jarsaillon (capitaine de Roanne)
On s'attendait à une équipe solidement en place, et cela a été le cas. On a fait l'inverse de ce que l'on souhaitait en première, notamment en encaissant ces deux buts en infériorité. On a su relever la tête en mettant plus d'intensité et de jeu, en faisant un bon deuxième tiers. Même à 15 joueurs, avec plusieurs anciens de Magnus, on pensait que cela serait pus compliqué, mais nos erreurs et notre retenue en début de match nous ont fait du mal. Il faut qu'on continue à travailler, car on tire bien moins que l'adversaire et notre gardien doit faire des miracles pour nous garder dans le match. Nous sommes confiants pour la suite de la saison.
Gaël Guilhem (capitaine de Paris)
On avait pour consigne de bien démarrer lors des cinq premières minutes, mais on s'est fait prendre par le faux-rythme roannais. On a été super efficace en première en faisant bien le job, mais on s'est relâché en début de deuxième. Le match a été un peu fou, avec pas mal de coups des deux côtés, il a fallu garder notre calme et jouer comme on sait le faire. On a senti un petit décalage car Roanne monte juste alors que cela fait 3 ans que nous sommes en D2, mais ils ont joué avec leurs armes. On est très content de ce début de saison, malgré les difficultés extra-sportives qui peuvent contrarier.