L’ambiance n’était pas vraiment à la fête dans la tanière des Renards, toutefois plus de deux cent cinquante personnes étaient présentes dans les gradins pour assister à cette rencontre. Que dire de cette partie de hockey, certes d'un grand intérêt pour les vainqueurs qui créditent leur compteur de deux petits points. Des points qui pourraient sans doute sauver leur saison mais seul l’avenir nous le dira. Sinon, à proprement dit, le spectacle n’était pas au rendez-vous.

Photographe Jacky Dorléac

La rencontre.
Les Sangliers Arvernes commencent la partie, tambour battant sur les chapeaux de roues. Trente-quatre secondes de jeu et Clermont, sur une action personnelle d’Hugo Florentin, trouve sans grande résistance, le chemin des filets orléanais (1-0). De là, les esprits s’échauffent un peu sur le glaçon et amènent son lot de pénalités. Clermont tremble et panique un peu surtout lorsqu’Orléans s’empare du palet dans le territoire défensif auvergnat devant la cage. Malgré un vent de panique du côté des Clermontois, Orléans ne parvient pas à scorer. Alors sorti de son cafouillage, Clermont tant bien que mal s’approprie le palet et tente d’imposer aux locaux sa façon de voir les choses. Après quelques tours et détours, les Auvergnats retrouvent le chemin des filets loirétains sous l’impulsion du Slovaque Tomas Segin qui ne se fait pas prier pour envoyer (8e) la rondelle au fond du but orléanais (2-0). Face au manque de réalisme des joueurs de son équipe, Jérôme Pourtanel, le coach des Renards, utilise son temps mort dès le premier tiers pour essayer de remotiver ou motiver tout court sa meute. Hélas, il n’y parviendra pas. Ainsi, avec le même enthousiasme, Tomas Segin récidive en attaque et inscrit (9e) lors d’un power play son deuxième but pour le compteur de Clermont (3-1). Il n’y a toutefois pas de quoi pavoiser. En effet, face à un adversaire en pleine déroute pour ne pas dire carrément à la rue, scorer n’est pas le plus difficile à faire. Certainement trop sûrs d’eux, les Auvergnats encaissent un sacré revers. En effet, alors qu’Orléans joue en infériorité numérique, l’attaquant slovaque Milan Cutt, d’un magnifique tir dans la lucarne, ouvre enfin le compteur des Orléanais (1-3). Malgré ce beau geste payant, les Loirétains poursuivent la partie avec une conduite loin d’être irréprochable. Cette conduite  a pour conclusion une nouvelle pénalité à leur actif, les menant à jouer à 3 contre 5. Avec une telle aubaine, Clermont renoue le lien une fois de plus avec leur compteur et affiche (13e) au tableau leur quatrième but (4-1). Une fois de plus, le crédit appartient à Tomas Segin qui devient de ce coup l’homme du match. La partie suit son cours sans grand éclat quand, tout à coup, aidé par Michal Tomasik et Tomas Lesko, Tomas Tomasik sur un power play offre (18e) un but à son équipe afin de réduire la marque (2-4). Le dernier mot de la période est clermontois et plus exactement à Nans Souchon qui, dans la dernière minute de la période, perce (19e) la défense orléanaise et crédite d’un point supplémentaire le compte de son équipe (5-2).

Photographe Jacky Dorléac

Le second tiers, sur le plan spectacle, est plat, du même acabit que le précédent. La domination est clermontoise même si les visiteurs n’ont pas la faveur de scorer d’avantage. Orléans joue un peu plus défensivement et arrive à contenir les assaillants soutenant un peu plus leur gardien. Ce dernier ne semble pas plus bien dans sa peau que peut l’être un renard en pleine traque. Dans ce tiers, il assume mieux son rôle mais le mal semble avoir été fait. Revenir au score relève du miracle vu le jeu pratiqué par les Orléanais. Bien que le nombre de pénalités soit à peu près identique qu’en première période, ce tiers est celui des pénalités. Le score est légèrement modifié à mi-parcours de la partie sur un contre de Cyril Gavalda, le Slovaque Zdenek Novosad, d’un coup de palette magique, trouve (32e) lui aussi le fond des filets loirétains (6-2). Un but marqué une fois de plus en infériorité numérique orléanaise. Toutefois, sur l’ensemble des infériorités numériques de la période, les deux équipes arrivent à bien gérer défensivement leur intérêts, ceci jusqu’à la pause.

Photographe Jacky Dorléac

En troisième période, le spectacle est toujours absent. Les locaux ont semble-t-il baissé les bras mais pas les crosses, tout comme les visiteurs le font en guise de représailles à toute atteinte à leur honneur. Le lot de pénalités distribués de part et d’autre n'a son effet qu’en toute fin de partie. Avant d’en arriver là, le palet tout comme les joueurs de la rencontre se sont promenés d’un bout à l’autre de la patinoire en occupant parfois toute la surface  de la patinoire sans changer quoi que se soit au score. Puis, dans la toute dernière seconde de la partie, le palet se fraye un passage pour finir dans les filets clermontois. Une question d’honneur pour les Renards Orléanais qui finissent cette partie alors qu’ils n’ont pas vraiment brillé. Ce but marqué dans l’ultime seconde est crédité (59e) à Numa Mineur (3-6).

Ma conclusion.
Orléans semble se laisser mourir en se morfondant en fond de tableau. A croire que le repêchage administratif est vécu comme une fatalité. Il manque certainement l’envie, l’envie de s’affirmer et ça ce n’est pas une question de moyen.
Pour Clermont, le job a été accompli pour cette partie-là. Mais le chemin est encore loin pour sauver les meubles avant que l’incendie ne réduise tout en cendres. Pas de quoi pavoiser sur cette victoire face à un adversaire comme Orléans. Le portier de l’OLHG n’était pas dans le match, surtout en première partie. Pour le reste, pas difficile à deviner.


LA FICHE TECHNIQUE
Orléans (Patinoire du Baron) Clermont bat Orléans 6 à 3 (5-2;1-0;0-1).
Arbitrage : M. Lobry Nicola (Reims) et MM. Goncalves Clément (Tours), Sevilla Thomas (Saumur). 239 spectateurs
Buts pour Orléans :
13:01: Milan Cutt (ass. Tomas Lesko) [4-5]
18:39: Tomas Tomasik (ass. Tomas Lesko, Michal Tomasik) [5-4]
59:58: Numa Mineur (ass. Michal Tomasik, Tomas Tomasik) [3-4]
Clermont :
00:34: Hugo Florentin
08:23: Tomas Segin (ass. Cyril Gavalda, Zdenek Novosad)
09:15: Tomas Segin (ass. Juraj Varga, Clément Brajon) [5-4]
13:58: Tomas Segin (ass. Cyril Gavalda, Zdenek Novosad) [5-3]
19:31: Nans Souchon
32:00: Zdenek Novosad (ass. Cyril Gavalda) [5-4]
Pénalités : Orléans : 24 minutes . Clermont: 20 minutes.