Pour leur cinquième match consécutif à l’extérieur, et à quelques jours de retrouver (enfin) leur POPB, les joueurs parisiens ont remporté, 7 à 0, le match qui les opposait à leurs voisins de l’ACBB.
Arbitres : M. Telliez assisté de MM. Tocqueville et Turbert
Buts : Boulogne Billancourt : Paris (FV) : 07.22 Milan Vastusko (ass Gaël Guilhem et Arnaud Mazzone) ; 12.39 Jozef Slaninak (ass Milan Vastusko et Jérôme Wagner) ; 28.50 Thomas Faudot (ass Gaël Guilhem) ; 45.58 Antoine Amsellem (ass Kevin Ledoux et Jérôme Wagner) ; 47.31 Jozef Slaninak (ass Quentin Lamey) ; 49.24 Milan Vastusko (ass Jozef Slaninak et Nicolas Chauveau) ; 51.30 Jozef Slaninak (ass Milan Vastusko et Géraud Maréchal )
Pénalités
8 minutes (2-2-4) contre Boulogne Billancourt
22 minutes (2-2-18) dont 1 x 10 minutes contre Paris (FV)
Les Volants ultradominateurs.
Samedi soir, la patinoire de Boulogne-Billancourt accueillait, pour le compte de la 6ème journée du championnat D2? une rencontre entre les Tigres de l’ACBB, derniers de la poule B, et les Français Volants de Paris, troisièmes.
Dès le premier face-off, les Parisiens entendent faire respecter leur rang. Devant une équipe de Boulogne composée de seulement 13 joueurs, les Volants confisquent le palet et installent rapidement leur jeu. Acculés en zone défensive, et face à la forte pression des blancs et bleus, l’équipe hôte connaît les plus grandes difficultés à se dégager. Des sorties de zone rares donc, et qui passent le plus souvent par des longues passes vers l’avant, en espérant qu’un attaquant la récupère, mais qui finissent le plus souvent en dégagements interdits.
Si les Parisiens commencent très fort, ils ne parviennent pas pour autant à concrétiser leur avantage. Et pour cause, Franck Constantin, gardien de l’ACBB, est impérial devant son filet, repoussant une à une les attaques adverses.
Dépassés par les Volants, les Tigres sont poussés à la faute et un "faire trébucher" à 6’05 offre une première supériorité numérique aux visiteurs. Une occasion que les Parisiens saisissent sans hésiter, en inscrivant le premier but de la rencontre. Un but qui est l’œuvre de Milan Vastusko, qui, près du poteau droit de Franck Constantin, reçoit une passe de Gaël Guilhem et place un lancer dans la lucarne opposée. 1-0 Français Volants à 7’22
Photographe : Maxime Pareydt
L’intensité physique monte d’un cran après ce premier but et les mises en échec se multiplient, parfois à la limite du correct. Mais le jeu avec la rondelle continue à se faire en sens unique. Et le gardien boulonnais continue de briller, en arrêtant notamment deux échappées parisiennes coup sur coup.
De l’autre côté de la glace, Julien Roullier, le portier parisien, connaît une première période beaucoup plus tranquille, et se montre solide les rares fois où il est sollicité.
A la moitié du premier tiers, les Volants dominent toujours autant les débats. Et grâce à un pressing haut, et à des défenseurs qui refusent de donner la ligne rouge, ils multiplient les assauts sur la cage adverse. Une domination récompensée par un nouveau but à 12’39, inscrit par Jozef Slaninak, qui profite d’un joli jeu de passes entre Milan Vastusko et Jérôme Wagner pour tromper la vigilance de Franck Constantin. 2-0 Français Volants à 12’39
Bien lancés, les visiteurs tombent néanmoins dans le piège de la facilité, en tenant notamment à construire de trop belles actions et vendangeant de trop nombreux palets devant le filet de Boulogne. Une petite baisse de régime dont profitent les Tigres qui arrivent, pour la première fois, à s’installer en zone offensive et se procurent plusieurs occasions franches. Plusieurs tirs dangereux donc, mais tous stoppés par le gardien parisien, qui entend bien garder sa cage inviolée.
Dans ces dernières minutes du premier tiers, ce sont bien les joueurs de l’ACBB qui poussent, et qui s’offrent une belle occasion de revenir au score grâce à une supériorité numérique obtenue à 2’45 de la fin du tiers.
Mais si les Tigres alertent Benjamin Roullier à peine 20 secondes après le début de la supériorité, ils peinent ensuite à installer leur jeu de puissance face à une défense parisienne bien en place, et qui tue assez facilement le power-play adverse, permettant aux Volants de rentrer au vestiaire avec deux buts d’avance.
Le jeu se rééquilibre
Contrairement au premier tiers où il avait fallu attendre près de cinq minutes pour voir la première occasion boulonnaise, ce sont les Tigres qui s’offrent le premier tir de la seconde période. Si ce dernier, venu de la ligne bleue, est sans danger pour le portier parisien, il laisse imaginer que le match pourrait prendre une autre tournure.
Mais une pénalité à 1’21 pour faire trébucher vient stopper la bonne dynamique de l’ACBB. Réduits à 4, les Tigres doivent à nouveau faire face au power-play des Volants qui s’installent sans trop de difficultés dans la zone adverse. Multipliant les tirs sur la cage, les Parisiens pensent aggraver le score sur un lancer de la défense, mais le but est immédiatement invalidé par les arbitres à cause d’interférence sur le gardien. Un portier qui gratifie, par ailleurs, quelques secondes plus tard, les spectateurs d’un superbe arrêt mitaine sur un one-timer d’Antoine Amsellem qui semblait filer tout droit en lucarne.
Ayant réussi à maintenir le score à 2-0, les Tigres se montrent à nouveau dangereux à la fin de leur infériorité numérique. Cinq minutes après le début du tiers, Benjamin Roullier a ainsi déjà du faire face à quasiment plus de lancers qu’il n’en avait reçu au cours du premier tiers. Mais si l’ACBB multiplie les attaques, les Volants ne sont pas en reste. Et ils se voient à nouveau refuser un but, toujours pour le même motif d’interférence.
Le match est alors beaucoup plus équilibré et les deux équipes se rendent coups pour coups, alternant les phases à deux voire trois contre un. Des offensives arrêtées le plus souvent par des gardiens toujours aussi solides, mais également des hors-jeu bien trop nombreux et parfois litigieux, des deux camps. Et durant cette phase d’attaque-défense, ce sont les Volants qui se créent la plus grosse occasion, lorsque Antoine Amsellem, parti de sa ligne bleue, se présente seul face à Franck Constantin et voit son tir heurter le poteau.
Photographe : Maxime Pareydt
Alors que les deux équipes semblent se neutraliser, une très grosse pression de Gaël Guilhem en zone offensive permet à Thomas Faudot-Bel de débloquer le tableau d’affichage. Démarqué dans le slot, il reprend victorieusement une passe de ce même Gaël Guilhem et trompe le gardien boulonnais sur son côté droit. 3-0 Français Volant à 28’50.
Si ce but peut avoir des airs de coup sur la tête pour les Tigres, ces derniers ne baissent pas pour autant les bras. Et à peine trente seconde après l’engagement, ils se présentent à nouveau à deux contre un devant la cage parisienne. Un filet qui ne doit son salut qu’à une nouvelle glissade papillon de Benjamin Roullier, qui ne laisse aucune chance au tireur adverse.
Mais chaque attaque des Tigres entraîne automatiquement une réplique parisienne qui, comme au premier tiers, se heurte à Frank Constantin.
Ce va-et-vient entre les zones commence à se faire ressentir physiquement. Les 8 dernières minutes sont alors l’occasion pour les Volants de faire tourner leur effectif, et de donner un peu plus de temps de jeu à la troisième ligne qui se met en avant en tirant plusieurs fois à la cage. Mais cette option n’est pas envisageable pour les Tigres qui sont obligés de faire avec un effectif plus limité.
C’est donc tout naturellement que le rythme baisse en intensité.
Et pourtant, si ce sont les Volants qui reprennent l’ascendant dans cette fin de tiers, c’est bien Boulogne qui bénéficie d’une supériorité numérique à 4 minutes de la fin du tiers. Si une nouvelle fois les Tigres peinent à installer leur jeu de puissance, cette période de supériorité numérique est marquée par la belle montée de Karl Gourgand qui, parti de sa zone, réussit à transpercer la défense parisienne par le centre de la glace et se retrouve seul face à Benjamin Roullier. Mais, comme durant tout ce second tiers, le portier des Volants ne flanche pas et déjoue son adversaire.
Preuve que les corps sont fatigués du côté boulonnais, ce sont même les Parisiens qui se procurent la seconde plus grosse occasion de cette phase théoriquement défensive, par l’intermédiaire de Gaël Guilhem qui, parti seul en breakaway, se heurte à la mitaine du portier de l’ACBB.
Un énième arrêt qui permet aux Tigres de revenir au vestiaire avec, seulement, trois buts d’écarts.
Réalisme et frustration.
Une nouvelle fois, le début du troisième tiers laisse imaginer le meilleur pour l’ACBB. Une très grosse occasion en 2 contre 1, repoussée in extremis par un lancer de botte du portier parisien et une pénalité pour faire trébucher à l’encontre des Volants, marquent en effet les trente premières secondes du tiers.
Mais, à l’image du début du match, les Tigres n’arrivent pas à s’installer en zone offensive. Ils sont même tout proches de se faire surprendre sur une contre-attaque éclair de Nicolas Chauveau qui ne parvient cependant par à trouver le fond des filets.
Si le gardien parisien est peu inquiété durant l’infériorité numérique de Volants, il doit en revanche s’employer quelques secondes après le retour sur la glace du cinquième joueur lorsque les Boulonnais, profitant de l’attentisme de leurs adversaires, envoient coup sur coup deux lancers sur la cage des visiteurs.
Une bonne dynamique pourtant endiguée, comme au second tiers, par une pénalité concédée à 44’31. Et cette fois-ci, les conséquences sont beaucoup plus graves. Antoine Amsellem porte en effet la marque à 4-0 à 45’58, grâce à un lancer mi-hauteur depuis la ligne bleue et qui vient tromper un Franck Constantin gêné par un gros trafic devant sa cage. 4-0 Français Volants à 45’58
Le match prend alors une toute autre tournure. Alors qu’ils avaient, jusqu’à présent, beaucoup de mal à déjouer le gardien adverse, les Français Volants semblent retrouver le réalisme qui leur avait manqué jusqu’à présent. Il ne leur faut alors qu’une minute trente pour enfoncer le clou.
Photographe : Maxime Pareydt
Sur un palet récupéré en zone neutre, les attaquants parisiens se retrouvent à 2 contre 1 face à Franck Constantin, qui ne peut que regarder, impuissant, Jozef Slaninak inscrire son deuxième but de la soirée, idéalement servi par Quentin Lamey. 5-0 Français Volants à 47’31.
Le score commence alors à peser sur les esprits, et les gestes de frustrations se multiplient. La sortie du gardien boulonnais en est le meilleur exemple. Vraisemblablement énervé d’avoir déjà encaissé cinq buts, et alors que Nicolas Chauveau s’approche par l’aile de sa cage, Franck Constantin décide de sortir les deux poings en avant sur l’attaquant parisien qui, entraîné par sa vitesse, ne peut l’éviter. Un geste dangereux donc, mais heureusement sans gravité pour le Volant, qui se relèvera rapidement. Mais surtout un geste lourd de conséquences, puisqu’à l’origine du sixième but parisien. S’étant plus occupé du joueur que du palet, le gardien des Tigres laisse en effet quelques secondes son but vide, permettant à Milan Vastusko, venu en soutien de Nicolas Chauveau, d’inscrire également, dans un filet désert, son doublé.
6-0 Français Volants à 49’24.
Puis une nouvelle faute vient fragiliser l’ACBB qui se retrouve à nouveau en infériorité numérique. Une situation dont profite pleinement le club de la capitale, en inscrivant son septième et dernier but de la soirée.
Le but du triplé pour Jozef Slaninak, qui met au fond d’un filet ouvert un rebond laissé par Franck Constantin sur un tir masqué de Milan Vastusko. 7-0 Français Volants à 51’30.
Si les organismes sont vraiment fatigués du côté des noirs et oranges, l’envie de sauver l’honneur semble pousser les joueurs de l’ACBB vers l’avant. Plusieurs phases de deux contre un viennent alors bousculer les Parisiens, qui tendent à se relâcher un peu et qui, dépassés par les Tigres, multiplient les gestes très limites. Un ultime effort de Boulogne, d’ailleurs récompensé par une double supériorité numérique à 55,29, après qu’un joueur des Français Volants ne soit renvoyé au vestiaire pour avoir assené une charge à la tête d’un de ses adversaires.
Mais une fois encore, le power-play des Tigres reste muet, et le tableau d’affichage vierge pour l’équipe hôte.
C’est donc sur le score de 7-0 que se termine cette rencontre. Un score qui aurait vraisemblablement pu être plus lourd si les joueurs parisiens n’étaient pas tombés sur un gardien adverse aussi inspiré et s’ils n’avaient pas manqué de réalisme dans les deux premiers tiers.
Grâce à ce succès, les Volants remportent leur quatrième victoire en cinq matchs et remontent à la seconde place de leur poule, juste derrière Val Vanoise.
En revanche, pour l’ACBB, promu cette saison en D2, les choses se compliquent. Avec six défaites en six matchs, ils restent à la dernière place de la poule.
Statistiques et interviews de Fabian Roque
Evolution du score et buteurs : 0/1 – Français Volants - Milan Vastusko (Gael Guilhem, Arnaud Mazzone) 7:22 0/2 – Français Volants - Jozef Slaninak (Milan Vastusko, Jerome Wagner) 12:39 0/3 – Français Volants - Thomas Faudot-Bel (Gael Guilhem) 28:50 0/4 – Français Volants - Antoine Amsellem (Kevin Ledoux, Jerome Wagner) 45:58 0/5 – Français Volants - Jozef Slaninak (Quentin LAMEY) 47:31 0/6 – Français Volants - Milan Vastusko (Jozef Slaninak, Nicolas Chauveau) 49:24 0/7 – Français Volants - Jozef Slaninak (Milan Vastusko, Géraud MARECHAL) 51:30
Tirs cadrés aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Boulogne Billancourt
5
9
10
24
Français Volants
16
15
12
43
Equipe
Gardien
Tirs
Arrêts
%
Minutes
Boulogne
Franck Constantin
43
36
83.72 %
60 :00
Paris
Julien Rouiller
24
24
100.00 %
44 :32
Interview d’après match :
Alexandre Monge – Joueur des Tigres de Boulogne Billancourt Une nouvelle défaite encore ce soir…
On essaye de jouer, il y a une bonne ambiance mais bon nous avons quand même moins de potentiel à la base. Nous n’avons pas eu de recrutement et nous ne sommes pas du tout dans le même système que nos adversaires. En face il y a des joueurs qui sont payés et qui ont joué au haut niveau. Nous sommes une équipe de jeune et de gens plus âgés, nous n’avons pas de joueurs « middle » avec de l’expérience. Physiquement on lâche souvent dans le dernier tiers mais nous essaierons d’accrocher des victoires dans la saison et donner du plaisir aux gens qui viennent nous voir.
Julien Rouiller – Gardien des Français Volants Nouvelle victoire et un blanchissage ce soir.
Ca fait du bien ! La dernière fois que j’ai joué on a perdu et étant un compétiteur je n’aime pas perdre. On avait perdu d’un but dont une erreur de ma part. J’avais à cœur de montrer un autre visage ; c’est bon pour l’équipe, la concurrence et moi-même.
24 arrêts ce soir, il y a en plus eu du boulot.
Je suis contant parce que ce n’étaient pas forcément des tirs de la bleue. Ils se sont retrouvés à 2 contre 1 et il y a eu du bazar devant ma cage. Les défenseurs ont bien bossés devant moi-même si j’ai un peu pesté contre Quentin (Lamey) en fin de match parce que je voulais blanchir et on se retrouve à 3 contre 5 à moins de 3 minutes de la fin. Au final on ne prend pas de but, on fait la fête et ça nous fait 2 points important. Dimanche prochain on rentre dans notre vestiaire et je pense que notre saison va vraiment commencer maintenant.
RSS
