Après la 6ème journée, qui avait vu les Corsaires défaire chez eux les Asnièrois, les Dunkerquois se devaient de rester maître dans le Nord, et de bouter les Savoyards hors de leur « vaisseau »Michel Raffoux. Les Savoyards, après une défaite à domicile contre Lyon et beaucoup de regrets, désiraient ardemment accrocher les Corsaires du Nord à leur tableau de chasse comme ils avaient pu le faire avec les Corsaires Bretons lors de la 5ème journée.
Les Hommes de la Cité Jean Bart présentant une équipe solide emmenée par un François Rozenthal étincelant lors de la victoire à Asnières (4 buts et 1 assistance), les Bouquetins eux, avaient fait les 1000 km de déplacement avec une défense plus que réduite (uniquement deux lignes) ; la baisse de régime des Montagnards constatée au cours du dernier tiers contre Lyon ne restera-t-elle qu'un mauvais souvenir ?
C’est devant prés de 850 personnes que le coup d’envoi est donné par Messieurs Lobry et Madrias à 18H45……
Dans les buts: pour Dunkerque Bram De Backer, pour Vanoise Rickard Olsson
Une longue période d’observation va commencer et l’on sent que les deux équipes attachent une grande importance à ce match. Il faudra attendre 4’03, pour voir les premières 2mn pour Dunkerque sifflées contre Ghislain Folcke pour faire trébucher. Cependant Vanoise ne profitera pas de cette infériorité et c’est au contraire Dunkerque qui va ouvrir le score à 8’49 par l’inévitable Rosenthal bien servi par Clément Thomas. 1 - 0
Photo : Yannick Martin (archives)
Suite à une faute de Tomas Emil Bjornberg (obstruction à 9’23) et à son jeu de puissance, Dunkerque va alourdir le score à 10’01 par Arnaud Péan assisté de Clément Derepper. 2 - 0 (5-4)
La révolte savoyarde ne tarde pas et à 10’56, à la suite d’une bonne combinaison Cyr-Bjornberg, c’est Boris Gelle qui ouvre le tableau pour son équipe. 2 - 1
Le jeu s’équilibre, technique, rapide et propre (1 pénalité de part et d’autre) ; il suffisait d’en parler et Dunkerque est pénalisé pour un accrocher de Grégory Dubois (13’04). L’occasion semble idéale pour l’équipe alpine de recoller au score mais le jeu en décide différemment et ce sont au contraire les Corsaires qui vont prendre le large par Benjamin Denis servi royalement par un François Rozenthal des grands soirs 3 - 1(4-5)
Le buteur fête sa réalisation de façon très exubérante en soulevant sa grille et montrant son visage à tous. Il faut rappeler que Benjamin au cours d’une agression dont il a été la victime, a failli perdre l’usage d’un œil. Ce retour en fanfare devant son public ressemble à une belle revanche contre l’adversité, félicitations Benjamin.
Une nouvelle fois (à 14’57), les Corsaires vont évoluer en infériorité, à cause d’un 2+2 attribué à Rosenthal (Cinglage+obstruction) mais décidément le jeu de puissance savoyard ne semble pas fonctionner ce soir, et l’infériorité sera balayée par les Nordistes.
Il sera dit que rien ne sera épargné à Vanoise qui commencera le 2ème tiers à 4 contre 5 à cause d’une faute de Damien Magand à 19’44
Les Bouquetins se rebiffent
Photo archives
A 4 contre 5, on ne donne pas cher de la résistance de Vanoise au début de ce 2ème tiers ; les tirs Nordistes s’intensifient mais, que d’imprécisions, que de déchets, les cages tarines semblent infranchissables. La première infériorité ayant été tuée par la défense savoyarde, c’est d’abord le gardien Rickard Olsson qui écope de 2mn pour faire trébucher (23’35), et enfin Niclas Lundberg qui écope d’un 2+10 pour charge contre la nuque à 26’43 (encore un défenseur, pour suppléer sa défense réduite à 3 unités, Jon Pastore ira les renforcer de belle façon) Vanoise prend l’eau de toute part et cette succession d’infériorités fait craindre une suite cruelle pour les visiteurs du soir. Comme quoi le sport apporte ce petit plus d’incertitude, de retournement soudain . En effet, c’est alors que tout semble se liguer contre les montagnards que l’invraisemblable se produit : à 27’39, Vanoise va marquer son 2ème but par son jeune attaquant Tanguy Chardon. 3 - 2 (4-5).
Contre le cours du jeu Vanoise relève la tête et va même en remettre une couche en profitant d’un moment d’égarement des Corsaires, qui à deux reprises, vont offrir à leurs adversaires des situations d’infériorité (28’03 et 31’12) : A 31’31 Bjornberg, profitera d’un magnifique travail de Mathieu Cyr et Svante Brostrom pour aller égaliser. 3 -3 (5-4)
Cela parait à peine croyable tant la pression des Dunkerquois était forte, mais c’est bien cette équipe savoyarde qui contre toute attente va retourner la situation. C’est lors d’une nouvelle infériorité vanoisienne, après une faute de Michal Kraucuk pour crosse haute, que Mathieu Cyr va permettre à son équipe de prendre l’avantage en réussissant un tir de pénalité causé par un jet de crosse de clément Derepper (33’42). 3 - 4
Une nouvelle faute de Kraucuk (36’17), donnera encore l’occasion, aux Corsaires d’égaliser, mais il sera dit que ce tiers devait rester la « propriété » des Bouquetins et l’on arrivera à la fin de ce 2ème tiers complètement fou, qui a vu une hyper domination de Dunkerque totalement sans effet, et un réalisme savoyard à toute épreuve.
Une histoire déjà vécue
Incroyable retournement de situation, qui place Vanoise en tête (3/4) en ce début de tiers.
Un petit goût de déjà vu (la semaine dernière fin du 2ème Vanoise 3 Lyon 2), et donc comment ne pas penser au terrible dénouement (4 buts de Lyon en 4’30) qu’a alors vécu l’équipe du club aux 3 patinoires.
Les corsaires vont arriver sur la glace, pour un abordage en règle. En l’espace d’un peu plus de 10 mn l’affaire était entendue, et chaque chose à sa place… en fait 6 buts réalisés par les canonniers descendants de Jean Bart 45’43 François Rosenthal 4 - 4
49’02 François Rozenthal assisté de Thomas et Gars 5 - 4
49’36 en supériorité (faute de Michal Kraucuk) Destoop assisté de Dubois 6 - 4
51’01 Thomas assisté de Folke 7 - 4
55’51 A nouveau Thomas assisté de DeWolf et Rozenthal 8 - 4
Et enfin à 56’29 Destoop assisté de Thomas 9 - 4
Nous n’oublierons pas de noter le remplacement d’Olsson par Prévost dans les cages de l’équipe visiteuse, et bien sûr la réduction du score à 58’26 par Svante Brostrom assisté de Ugo Martin. 9 - 5
L'histoire se renouvelle et le constat que l’on faisait la semaine dernière concernant cette équipe de Vanoise est le même sur ce match . La condition physique ne semble pas être le point fort des Montagnards, et sera sans aucun doute la clé de leur avenir dans cette division, du travail en perspective. Notons également que les Savoyards n’ont pas été épargnés par les blessures et qu’avec uniquement 4 défenseurs !
Cela n’enlève rien à la victoire de Dunkerque, équipe la plus forte ce soir sur la glace de Michel Raffoux et plus disciplinée que d’habitude 14mn de pénalités contre 40mn en moyenne jusqu’à ce match.
Dunkerque conforte sa position dans le groupe de tête (actuellement 4ème devant Toulouse qui a perdu à Tours), et semble avoir un calendrier plutôt favorable pour clore ses matchs aller (déplacement à Champigny et reception de Nantes).
Vanoise reste à la 7ème place, mais perd un point sur Clermont (nul à Nantes) et voit revenir Nantes juste derrière (a égalité de points). Les deux dernières rencontres des matchs aller pour les alpins, se feront à l’extérieur, l’un à Rouen, la semaine prochaine où il est interdit de perdre, et l’autre à Tours, où un miracle serait le bienvenu.