Dans une enceinte avec un chauffage poussé à son maximum, le match n’a pas commencé que l’ambiance est déjà bien chaude. Il faut dire que les 26 supporters limougeauds qui ont fait les 4h30 de route pour rejoindre la capitale et supporter leur équipe ont bien aidé. Avec des drapeaux, une grosse caisse un mégaphone, les supporters visiteurs ont su mettre l’ambiance.
Les visiteurs se présentent avec 18 joueurs (dont 2 gardiens) et les locaux avec 20 joueurs (dont 2 gardiens). Jérôme Wagner a fait son retour, à domicile, avec son nouveau casque avec grille qu’il sera obligé de porter dorénavant après son opération de la mâchoire. Place au match.
Arbitres : M. Cregut assisté de MM. Colin et Tocqueville
Buts : Paris (FV) : ; 23.01 Antoine Amsellem (ass Géraud Maréchal et William Place) Limoges : 05.14 Raphaël Rohwedder (ass Marc Pihan et Jaromir Florian) ; 13.47 Jaromir Florian (ass Valentin Dumélie et Gauthier Gibert) ; 16.10 Gauthier Gibert (ass Ilan Scarella et Nathaniel Gourdeau) ; 29.39 Raphaël Rohwedder (ass Jaromir Florian) ; 31.10 Raphaël Rohwedder (ass Nathaniel Gourdeau) ; 38.47 Serguei Toukmatchev (ass Gauthier Gibert et Martin Croguennec)
Pénalités
24 minutes dont 10 à Amsellem contre Paris (FV)
26 minutes dont 10 à Toukmatchev contre Limoges
Un réalisme limougeaud ! Mise au jeu : Paris, 15 ; Limoges, 7.
Quentin Lamey va entrer en jeu sur une seconde possession et il va déclencher les premières hostilités avec deux tirs en moins de 10 secondes, les Français Volants mettent la main sur le match. Peu avant la 4e minute de jeu, Kévin Dugas perd un palet en zone offensive que récupèrent 2 Limougeauds qui filent en contre-attaque. Heureusement pour les locaux, Arnaud Mazzone est bien placé et peut sortir le palet. Dans la foulée, nouveau tir parisien de Wagner que Koskinen, le gardien visiteur, va sortir du casque. Mais, après avoir bien entamé le match, Faudot-Bel va se mettre à faute pour les Parisiens et les visiteurs vont répondre immédiatement. En supériorité, Limoges va réussir un tir non cadré et trois tirs contrés par la défense parisienne, sur le 3e, le puck retombe devant la cage de Rouiller et Raphaël Rohwedder se montre le plus prompt pour ouvrir la marque sur le 1er tir cadré de son équipe (0 à 1 – 5’28).
Les Parisiens sont directement punis de leur faute et quelle efficacité des Taureaux ! Peu avant la 10e minute de jeu, après une séquence de passe parisienne sans contrôle,
Photographe : Yannick Martin (archives)
Rémot reçoit le palet mais le gardien adverse repousse bien le tir. Sur la contre-attaque, Thomas Dreyfus va tirer à côté de la cage parisienne. Encore une contre-attaque dangereuse des Limougeauds. Sur la première situation de supériorité, les Parisiens vont réaliser 5 tirs, 4 cadrés et un contré pour aucun but. Ils ont su prendre possession de la zone adverse mais ont toujours échoué sur le très bon gardien finlandais. Les Parisiens vont à nouveau se mettre à la faute avec Gianni Vigezzi qui rentre en surnombre la glace, il est d’ailleurs repris par Amsellem qui le lui reproche. Sur cette situation de powerplay, Limoges va encore une fois être efficace. Limoges va réaliser 2 tirs cadrés pour marquer sur le second (0 à 2 – 13’47) ! Quel réalisme devant la cage !
A la 16e minute, les Parisiens ne baissent pas les bras avec leur entraîneur-joueur Amsellem qui progresse sur le glaçon, entre en zone adverse, trouve un tir que contre et ralentit le gardien. Le palet file, très lentement vers le but, tout le monde croit alors au but mais un défenseur de Limoges vient sortir le palet in extremis et garder la cage de son gardien inviolée, pour le moment. Amsellem se fait sanctionner pour un mauvais geste et rejoint un Limougeaud en prison, les équipes vont évoluer à 4 contre 4. Des espaces se créent alors, Mazzone intercepte un premier contre limougeaud à 2 attaquants contre lui mais ne peut stopper la 2e attaque qui va creuser l’écart des visiteurs (0 à 3 – 16’45).
Scarella a trouvé Dreyfus au second poteau qui n’a eu qu’à ajuster Rouiller pour marquer. Ce but scellera le sort de Julien Rouiller qui sera chassé de la cage par Quentin Wargnier chez les Parisiens. Il faut dire que Julien Rouiller avait subi 4 tirs cadrés pour encaisser 3 buts.
Dans ce premier tiers, Dreyfus a su parfaitement mener son affaire, avec une mention d’assistance et un but à son crédit. Limoges a su jouer parfaitement les coups sur contre, avec 6 tirs cadrés pour 3 buts. Les hommes de Badin n’auraient pu être difficilement plus efficaces.
Une défense parisienne aux abois. Mise au jeu : Paris, 11 ; Limoges, 13.
Slaninak s’étant mis à la faute en toute fin de 1er tiers, Limoges reprend ce tiers en supériorité numérique et se montre dangereux d’entrée mais la défense parisienne et Wargnier veillent au grain. Ce sont même les Parisiens qui vont revenir au score. Maréchal, bien en jambes ce soir, fait mine de passer derrière la cage avec le palet mais réalise un bijou de passe pour Amsellem qui ne peut que marquer devant la cage, à bout portant (1 à 3 – 23’01).
Dans la foulée, Antoine Amsellem va mettre une charge contre la bande, règlementaire, à Toukmachev mais ce dernier n’a pas apprécié et vient chercher l’attaquant parisien. Amsellem répond, peu, mais répond du bout du gant ; les deux joueurs prennent alors une méconduite de 10 minutes.
archives
Les Parisiens n’avaient pas besoin de perdre un de leurs leaders d’attaque ce soir. Amsellem a répondu bêtement et s’est fait pénaliser. Les deux équipes vont évoluer à 5 contre 5. A la 9e minute, sur un changement de ligne, Nathaniel Gourdeau est trouvé en sortie de banc sur la ligne bleue parisienne, il entre en zone et trouve Rohwedder, au second poteau, qui ne marque pas. Attention aux Volants qui reçoivent un avertissement sur cette belle action. Moins d’une minute plus tard, Rohwedder ne s’est pas fait prier pour marquer cette fois (1 à 4 – 29’39). Alors que les Français Volants sont en possession du palet derrière la cage de Koskinen, Maréchal fait une passe dans l’axe que l’attaquant parisien, en place devant la cage, loupe... la suite ? une contre-attaque rondement menée avec Jaromir Florian qui fixe Mazzone et trouve Rohwedder au second poteau qui marque. Les Parisiens n’ont pas le temps de se relever que déjà ils vont encaisser un nouveau but. Kévin Dugas perd sa crosse en zone neutre en position de dernier défenseur, contre deux attaquants (encore une fois). Nathaniel Gourdeau fixe Dugas qui se couche, Gourdeau réalise une passe lobée au second poteau pour Rohwedder qui trouve, dans un premier temps, Wargnier mais reprend victorieusement le rebond laissé (1 à 5 – 31’10).
Les buts se suivent et se ressemblent pour Limoges qui est très efficace. Et le tiers n’est pas terminé pour les locaux qui ne savent ni comment attaquer, ni comment défendre... Serge Toukmachev va y aller également de son but. Sur une nouvelle supériorité, suite à un cinglage peu évident de Maréchal, Thomas Dreyfus trouve Toukmachev dans l’axe du but qui marque sous Quentin Wargnier qui s’était jeté sur le palet, sans réussite (1 à 6 – 38’47).
A 20 secondes de la fin du match, Mazzone se retrouvera à nouveau seul défenseur contre deux attaquants mais parviendra à sortir le puck cette fois-là. La défense parisienne est aux abois et Arnaud Mazzone paraît cramé dès la fin de ce second tiers.
Un tiers pour du beurre. Mise au jeu : Paris, 8 ; Limoges, 6.
Que dire de ce dernier acte d’un match parfait pour les Limougeauds et catastrophique pour les Parisiens ? Pas grand-chose. Un nouvel arrêt du casque de Koskinen, des contre-attaques que Mazzone ou Lamey parviendront, encore une fois à un contre deux attaquants, à faire échouer ou encore la maladresse de Kévin Dugas que l’on a connu beaucoup plus précis et tranchant dans ses tirs.
Gaël Guilhem et Milan Vastusko, blessés, et Antoine Amsellem, dans un très mauvais jour, et c’est l’attaque parisienne qui était en berne ce soir. Les Parisiens ont-ils pris de haut les Limougeauds ? Ont-ils eu peur de perdre le match et de voir revenir Chambéry (qui a gagné, en plus, son match 10 à 4 devant l’ACBB et qui revient à 1 point des Volants) ? Les Volants n’ont jamais été réellement dangereux dans le match et c’est bien Limoges qui a été le plus réaliste et opportuniste. Limoges a été mené par ses 26 supporters qui ont fait toute l’ambiance du match et ont préparé au mieux les play-offs qui arrivent.
Tirs aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Français Volants
23
19
16
58
Limoges
9
10
9
28
Dont tirs cadrés aux buts :
Equipe
1
2
3
Total
Français Volants
20
15
10
45
Limoges
6
5
7
18
Equipe
Gardien
Tirs
Arrêts
%
Minutes
Paris
Julien Rouiller
4
1
25.00
16’45
Paris
Quentin Wargnier
14
11
78.57
43’12
Limoges
Niilo Koskinen
45
44
97.78
59’57
Interview d’après match :
Gaël Guilhem – Joueur des Français Volants (blessé et sur le banc en costume). HH : Coach d’un soir mais surtout une grosse défaite ce soir... GG : Je ne coache pas, c’est surtout pour être avec les copains. J’essaye d’être le moins frustré possible par ma blessure. Ce soir, je pense que l’on récolte les fruits d’une démobilisation sur la semaine, peut-être lié à un petit trou d’air. Nous avons peut-être pensé que ce serait simple ce soir, avec la victoire lors du match aller mais, comme je l’avais déjà dit la semaine passée, on peut aussi bien gagner tous les matchs mais on peut aussi tous les perdre. Chaque match est compliqué. Aujourd’hui Limoges est venu avec des ambitions et a su jouer comme il fallait pour gagner.
HH : Il va falloir défendre votre deuxième place contre Val Vanoise la semaine prochaine, un match qui est loin d’être facile. GG : C’est vrai que ce sera un gros match. Mais clairement 1er, 2e ou 3e même si ce sont de petits objectifs, ce n’est clairement pas l’objectif de la saison. Le plus inquiétant sur ce match-là c’est que l’on est à l’approche des play-offs et que nous ne sommes pas bons dans l’attitude. Nous n’avons pas su répondre présent ce soir, le match de Vanoise va nous montrer si nous sommes capables de rebondir après une défaite. L’objectif est d’être prêt pour les play-offs. Ce soir, nous faisons face à des blessés et des malades. On va avoir une semaine pour se remobiliser et affronter Vanoise, avec une revanche à prendre parce que pu*** on en a pris 12 là-bas quand même.
HH : Comment faire pour vous remobiliser cette semaine avant d’affronter Val Vanoise ? GG : Ce sera sûrement dans la tête. Ce soir, on l’a vu avec un manque d’envie, manque de cohésion et d’agressivité devant notre cage mais aussi la leur. Il va falloir bosser encore plus dur à l’entraînement, si bien physiquement que tactiquement. J’espère aussi que l’on va récupérer Milan (Vastusko) qui avait un petit problème aux obliques cette semaine. Je ne pense pas que, de mon côté, je serai opérationnel. Je serai quand même présent à l’entraînement, même avec une épaule en moins, pour patiner et aider l’équipe. C’est ma dernière saison et j’ai envie de vivre ça. La semaine dernière, c’était super plaisant de voir jouer les gars depuis le banc mais, cette semaine, c’était super frustrant.
Philippe Badin – Entraîneur de Limoges
HH : Belle victoire ce soir. Y a-t-il quelque chose à redire de vos joueurs ? PB : Non rien. Ils ont vraiment bien respecté les consignes, ça s’est bien passé pour nous, on a marqué quand il fallait et on a annulé pratiquement toutes leurs attaques.
HH : Des powerplays ultra-efficaces ce soir et des contre-attaques tranchantes. C’était voulu ? PB : On a marqué des buts sur powerplay et ça tue les jambes de l’autre équipe. On a été efficace là-dessus et puis, défensivement, nous avons été solides, on n’a pas laissé d’espace, notre gardien a fait une super partie. Le tournant du match est aussi que mes joueurs ont respecté les consignes par rapport à la semaine passée où ça n’a pas été le cas. Là, on les a attendus et on a évolué en contre-attaque, avec une rapidité d’exécution à la récupération du palet. Des fois, ça marche et d’autres non, ce soir ça nous a souri. On a beaucoup travaillé cette semaine. J’ai dit aux joueurs que ce n’était pas une équipe meilleure que nous, c’est juste que nous n’avons rien réussi la semaine dernière.
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